Aïssa Dermouche

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Aïssa Dermouche (né le 14 janvier 1947 en Algérie), est un haut fonctionnaire français. Il est marié et a quatre enfants.

Sommaire

[modifier] Biographie

Aïssa Dermouche est né le 14 janvier 1947 à Laperrine en Algérie, dans une famille kabyle[1]. Il entame ses études secondaires à Alger avant de rejoindre la France à 18 ans, où il mène des études supérieures dans les secteurs des sciences humaines et sociales. Il devient consultant et commence une carrière de professeur à l’École supérieure de commerce de Nantes en 1979. Progressivement, il accède à des responsabilités de plus en plus importantes au sein de l'école et en devient directeur général en 1989, quadruplant les effectifs de l'établissement et rebaptisant l'école Audencia[1]. Très présent et influent dans la vie nantaise, il siège à de nombreuses commissions liées à l'enseignement des grandes écoles. Chevalier de la Légion d'honneur et Officier de l'Ordre national du mérite, il est par ailleurs membre du Siècle, un think tank réunissant décideurs économiques, chefs d'entreprises et hommes politiques. Le 14 janvier 2004, le conseil des ministres le nomme préfet du Jura, la presse le présente alors comme le premier préfet issu de l'immigration de la Ve République[1].

Il restera à ce poste jusqu'au milieu de l'année 2005, quand il est victime d'un grave accident vasculaire cérébral. Le 25 octobre 2005, il est nommé, à sa demande, préfet « hors cadre » et est remplacé par Christian Rouyer.

[modifier] Formation

[modifier] Attentats contre le préfet Aïssa Dermouche

Une série d’attentats a frappé Aïssa Dermouche après sa nomination comme préfet, de janvier à mars 2004[2]. Le premier attentat visait le véhicule personnel du nouveau préfet, qui a explosé dans la nuit du 18 janvier 2004 à proximité de son domicile. Le second a visé Audencia, l’école de commerce qu’il a dirigée pendant plus de dix ans (dégâts matériels). Enfin, la troisième explosion a frappé un lycée nantais fréquenté par l'un des fils du préfet. L’enquête policière a d’abord privilégié la piste privée, le nouveau compagnon de l’ex-femme d’Aïssa Dermouche étant placé en garde à vue. Cette piste se révélant infructueuse, les enquêteurs en ont suivi d’autres : indépendantistes bretons, extrême-droite ligérienne, groupe d’étudiants fêtards… Aucune de ces pistes ne s’est relevée probante. L’affaire n’est à ce jour toujours pas résolue.

[modifier] Condamnation par la justice

Le 17 mai 2005, Aïssa Dermouche a été condamné par la chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Nantes pour « abandon de famille ». « M. Dermouche est condamné pour le non respect volontaire d'une décision de justice », a précisé le président du TGI, portant sur le non paiement de l'indexation annuelle de la prestation compensatoire versée à sa seconde ex-épouse, pour leurs deux enfants. Le paiement ayant été effectué avec retard. Son ex-femme, Michèle Pervier, avait porté plainte avec constitution de partie civile, entraînant automatiquement la saisine d'un juge d'instruction. Aïssa Dermouche sera dispensé de peine conformément aux réquisitions du procureur de la République de Nantes, Stéphane Autin (le délit d'abandon de famille est passible de deux mois d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende). L'arriéré de l'indexation annuelle de pension en question était de 197 euros.

[modifier] Distinctions

[modifier] Expériences professionnelles

[modifier] Notes et références

  1. abc « Aïssa Dermouche, une ascension au mérite de l'Algérie à l'ESC Nantes », Le Monde, le 11 janvier 2004.
  2. « Attentat contre la voiture d’Aïssa Dermouche », RFI (www.rfi.fr), Janvier 2004.