1940 en France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Années :
1937 1938 1939  1940  1941 1942 1943

Décennies :
1910 1920 1930  1940  1950 1960 1970
Siècles :
XIXe siècle  XXe siècle  XXIe siècle
Millénaires :
Ier millénaire  IIe millénaire  IIIe millénaire


Chronologie mensuelle :
Jan - Fév - Mar - Avr - Mai - Juin
Juil - Aoû - Sep - Oct - Nov - Déc


Chronologie de la Seconde Guerre mondiale :
Jan - Fév - Mar - Avr - Mai - Jun
Jul - Aou -Sep- Oct - Nov - Déc


Chronologies thématiques :
Aéronautique Architecture Automobile • Bande dessinée Chemins de fer Cinéma Droit Économie • Football Littérature Musique Musique classique Parcs d'attractions Santé et médecine • Science Sociologie • Sport Théâtre Télévision


Autres calendriers :
Romain Chinois Grégorien Hébreu Hindou Musulman Persan Républicain

Cette page concerne l'année 1940 du calendrier grégorien.

Chronologie de la France

1939 en France - 1940 - 1941 en France

Sommaire

[modifier] Événements

L'Hiver 1939-1940 est particulièrement froid, contrastant avec un printemps, un automne et un été chaud.

[modifier] Janvier

  • 1er janvier : Le général Gamelin, commandant en chef de l’Armée française, adresse ses vœux à ses amis : « Ma femme est trop occupée pour vous répondre elle-même et vous charge de vous remercier de vos bons vœux »…
  • 4 janvier : Accord militaire franco-polonais créant officiellement l’Armée polonaise en France.
  • 13 janvier : La France et l'Espagne signent un accord commercial.
  • 15 janvier : Création en France des cartes d'alimentation. Rationnement de denrées alimentaires (viande, 11 janvier). Carte d’alimentation (29 février). La vente d’alcool est interdite trois jours par semaine (5 mars).
  • 19 janvier : Le Royaume-Uni et la France envisagent une opération aérienne contre l'Union soviétique pour soutenir la Finlande.

[modifier] Février

[modifier] Mars

  • 8 mars :  : Lancement à Saint-Nazaire du cuirassé français Jean-Bart.
  • 20 mars :
    • Remaniement ministériel. Le gouvernement Daladier est renversé.
    • Procès à huis-clos à Paris de 44 députés communistes pour tentative de reconstitution de parti politique interdit.
  • 21 mars :
    • Paul Reynaud forme un nouveau gouvernement dans lequel Daladier occupe le ministère de la guerre.
    • Le gouvernement français achète tout le stock d'eau lourde (165 litres) disponible en Norvège. L'eau lourde est essentielle pour poursuivre les recherches nucléaires.
  • 28 mars : La France et le Royaume-Uni s'engagent réciproquement à ne pas signer de paix séparée avec l'ennemi allemand.

[modifier] Avril

  • 3 avril : Condamnation à des peines de 2 à 5 ans de prison pour les 44 anciens députés communistes jugés à Paris.
  • 9 avril : Les Alliés s'engagent à venir au secours de la Norvège.
  • 13 avril : Echec de l’expédition de Narvik.
  • 14 avril : Débarquement du corps expéditionnaire franco-britannique à Namos (Norvège).
  • 28 avril :  : Débarquement d'un corps expéditionnaire français à Narvik (Norvège).

[modifier] Mai

  • Les Allemands envahissent la France. Débâcle et exode des civils qui fuient l’armée allemande. Plus de sept millions de personnes sont sur les routes.
  • 1er mai : Début de l'évacuation du corps expéditionnaire franco-britannique à Namsos. L'effort se concentre alors sur Narvik où les Français sont parvenus à prendre pied.
  • 9 mai : Un conseil de cabinet décide de remplacer le général Gamelin, commandant en chef, jugé responsable de l’échec en Norvège. Daladier se solidarise de Gamelin et démissionne. Paul Reynaud considère son gouvernement comme démissionnaire.
  • 10 mai :
    • Offensive allemande en Belgique. Les forces franco-britanniques viendront trop tard au secours de la Belgique.
    • L'élite des forces franco-britannique, stationné sur la frontière belge, reçoit l'ordre de se porter en avant, avec comme objectif (déjà illusoire !) d'organiser la défense le long de l'Escaut et de la Meuse.
  • 12 mai :
    • Bataille de Narvik (13 mai-7 juin). La Légion Etrangère prend pied sur les hauteurs de Bjerkvik.
    • Les Allemands atteignent la Meuse française, et la franchissent. Toute la semaine suivante sera caractérisée par une consternante absence de réaction du haut commandement.
  • 13 mai : Percée de Sedan des troupes blindées allemandes du général Guderian. Le général Rommel se distingue.
  • 14 mai : Le front français est enfoncé à Sedan.
  • 15 mai : Percée allemande (Guderian) à Sedan. Après des combats acharnés, les Panzer Divisionnen ont enfin dépassé Sedan.
  • 17 mai : Le colonel Charles de Gaulle, tout récent commandant de la 4e division cuirassé, remporte à Moncornet un petit succès, mais, faute d'exploitation, il n'est significatif que de ce qui aurait pu se passer si...
  • 18 mai : Le maréchal Pétain devient vice-président du Conseil à l’occasion d’un remaniement du cabinet Reynaud.
  • 19 mai : Le général Maxime Weygand succède au général Gamelin comme commandant en chef des forces armées.
  • 21 mai : Les villes d'Arras et d'Amiens sont prises. Les Allemands atteignent la Manche ; l'armée française est coupée en deux, ses meilleures unités encerclées en Belgique. mais Hitler interdit aux PanzerDivisionnen de compléter l'encerclement par la capture des ports et plages.
  • 26 mai : Début de l'opération Dynamo, l'évacuation alliée de Dunkerque vers le Royaume-Uni. Elle durera jusqu'au 3 juin, en dépit de la Luftwaffe qui ne parviendra pas à l'empêcher.

[modifier] Juin

Prisonniers français et britanniques à la bataille de Dunkerque
Prisonniers français et britanniques à la bataille de Dunkerque
Les troupes allemandes à Paris
Les troupes allemandes à Paris
  • 1er juin : Blocage des salaires.
  • 3 juin :
    • Fin de l'opération Dynamo : 224 686 Britanniques et 121 445 soldats français et belges ont été évacués vers le Royaume-Uni. La RAF assure un minimum de couverture aérienne pour cette opération et abat à cette occasion 140 appareils de la Luftwaffe. Les Britanniques ne perdent dans le même temps que 80 avions.
    • Opération Paula de la Luftwaffe qui bombarde les environs de Paris, les aérodromes en particulier. 254 morts et 652 blessés à Paris.
  • 4 juin : Fin de l’évacuation des troupes françaises et britanniques acculées autour de Dunkerque. Depuis le 28 mai, plus de 300 000 hommes ont pu s’embarquer, malgré les attaques allemandes.
  • 5 juin :
    • Remaniement ministériel : Le général Charles de Gaulle est nommé sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale. Il multiplie dès lors les navettes entre Londres et Paris pour tenter de décider les Britanniques à soutenir leur effort en France.
    • Les forces françaises sont incapables de résister sur la Somme et sur l’Aisne à la poussée allemande du 5 juin. À cette occasion, la chasse française abat 40 appareils allemands pour 15 avions perdus.
  • 6 juin : La ligne de défense française s'appuyant sur la Somme et sur l'Aisne ne peut tenir, devant les panzers qui, ayant fini de "nettoyer" Dunkerque, renouvellent vers le sud leurs attaques "en pointe", là où des troupes françaises épuisées les attendent "en ligne". La défaite française est maintenant inéluctable.
  • 7 juin : Le front est brisé.
  • 8 juin :
    • Le front français est totalement disloqué. Début du débat en France : pour ou contre la poursuite de la guerre ? L'exode des civils Français du Nord vers le Sud s'intensifie. Paris « se vide » en cinq jours.
    • Appel désespéré du général Vuillemin pour obtenir un appui aérien des Britanniques ; sans succès.
    • Transfert d'une escadrille britannique au Mans, puis arrivée en France dans l'après-midi de deux escadrilles supplémentaires. Les autorités britanniques rappellent à leurs alliés français que 12 escadrilles de chasse et 8 de bombardiers opèrent en France et sur la Manche depuis le Royaume-Uni.
  • 9 juin : Les Allemands atteignent Rouen.
  • 10 juin :
  • 12 juin : 50 000 soldats alliés encerclés à Saint-Valéry-en-Caux doivent se rendre faute de munitions, après s'être battus pendant deux jours pour tenter de protéger des embarquements, sous le feu de Rommel qui leur a coupé la route de la Seine.
  • 13 juin :
    • Paris, vidée de ses habitants, est déclarée « ville ouverte ». Tout combat y est interdit. Cet interdit ne concerne que Paris intra-muros, et le harcèlement des troupes allemandes se poursuit en banlieue, malgré les protestations des autorités allemandes.
    • La rumeur court à Bordeaux, où s'installe le gouvernement, que Paris est aux mains des communistes. Georges Mandel, ministre de l'Intérieur, se fend même d'un appel téléphonique à ce sujet au Préfet de police de Paris, Langeron, resté en poste dans la capitale. Ce dernier dément évidemment la rumeur.
  • 14 juin :
    • Les Allemands entrent à Paris, déclarée ville ouverte ; La ligne de progression allemande va de Provins à Rambouillet en passant par Corbeil, nettement au sud de Paris.
    • A 7 h 30 du matin, signature d'un cessez-le-feu autour de Paris, sous menace de bombardement de la capitale.
    • Confiscation de tous les drapeaux français au fronton des édifices, immédiatement remplacés par des drapeaux à croix gammée. Même les drapeaux historiques des Invalides sont saisis.
    • Après une protestation des conseillers municipaux de Paris, le drapeau géant à croix gammée qui flottait depuis le matin sous l'arc de Triomphe est retiré dans la soirée.
    • Aucune parution de journaux à Paris. Pour informer les quelques Parisiens encore présents en ville, des voitures diffusent des messages par haut-parleur. Le message commence ainsi : « Les troupes allemandes occupent Paris ».
    • Toute circulation est désormais interdite dans Paris entre 21 heures et 5 heures du matin.
    • Paris se met à l'heure de Berlin.
    • Premier défilé de troupes allemandes sur l'avenue des Champs-Élysées. C'est un rituel qui sera désormais quotidien afin de bien rappeler aux Parisiens qu'ils sont occupés.
    • Suicide du neurochirurgien parisien Thierry de Martel qui préfère la mort à l'occupation. Le cas n'est pas isolé à Paris.
    • Le gouvernement français s'installe à Bordeaux.
    • Le gouvernement polonais quitte Angers.
  • 15 juin : Le sous-lieutenant français Pierre Le Gloan abat cinq appareils italiens au cours d'une mission.
  • 15-16 juin : Démission de Paul Reynaud, qui n’a pu obtenir des États-Unis une promesse d’engagement militaire et a vu repoussée par le Conseil des ministres une proposition d’union franco-britannique.
  • 16 juin :
    • Philippe Pétain devient Président du conseil après la démission de Paul Reynaud.
    • Les troupes allemandes parviennent à enfoncer le système fortifié de la ligne Maginot.
    • Evacuation vers l'Afrique du Nord de tous les avions français ayant le rayon d'action nécessaire à ce voyage. 800 appareils militaires rejoignent l'Afrique du Nord. C'est la fin de la bataille de France pour les aviateurs.
  • 17 juin :
    • (12h30, heure de Paris) Pétain déclare qu’il faut cesser le combat avec l’appui de Pierre Laval. Cet appel est évidemment largement relayé par les Allemands. « C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat ».
    • De Gaulle part pour Londres avec un ordre de mission de Paul Reynaud. Il est reçu par Winston Churchill.
  • 18 juin :
    • En réplique à l'appel de Pétain qui appelle à la fin des combats, le Général de Gaulle lance son Appel du 18 juin et fonde le Comité français de la Libération nationale, un gouvernement français en l'exil. C'est l'acte fondateur de la France libre.
    • La version imprimée de l'appel de Pétain est modifiée : "c'est d'un cœur serré que je vous dis qu'il faut TENTER DE cesser le combat", car la formulation orale a complètement désorienté les combattants, alors que l'armistice est encore loin d'être signé.
  • 19 juin :
    • Prise de Cherbourg et de Brest par les Allemands.
    • La France se prépare à capituler.
    • Le général de Gaulle demande à l'Empire français de poursuivre le combat aux côtés du Royaume-Uni.
  • 20 juin :
    • Occupation de Nantes, Vichy et Lyon.
    • Début de l'offensive italienne à la frontière française facilement repoussée par une armée française pourtant en infériorité numérique.
    • Entrée en vigueur de l'ordonnance allemande régissant les devoirs des Français occupés.
    • Bombardement allemand sur Bordeaux.
  • 21 juin :
Hitler (la main au côté) et ses généraux se recueillant devant la statue du Maréchal Foch avant de signer l'armistice.
Hitler (la main au côté) et ses généraux se recueillant devant la statue du Maréchal Foch avant de signer l'armistice.
  • 22 juin :
    • Pierre Laval entre au gouvernement comme ministre d’État.
    • Signature de la convention d’armistice dans le wagon de Rethondes (le même wagon ou fut signé la fin de la première guerre mondiale), en forêt de Compiègne, en vigueur le 25 juin. La France est divisée en deux zones, l’une occupée, l’autre non-occupée. Ses troupes sont démobilisées. Elle devra payer des frais d’occupation. Les prisonniers (1,5 million) ne sont pas rendus. la France était représentée par le général Charles Huntziger et l'Allemagne nazie par le général Keitel, l'armistice fut signé à 18 heures 50. (Voir Armistice du 22 juin 1940)
  • 24 juin :
  • 26 juin : Le général Noguès, commandant en chef des forces françaises d’Afrique du Nord, proclame sa fidélité au gouvernement du maréchal Pétain. * 28 juin : Londres reconnaît le général de Gaulle comme chef des Français libres. Toutefois, Winston Churchill poursuit ses contacts avec le gouvernement de Vichy jusqu'en mai 1941.
  • 29 juin : Le gouvernement français rejoint la « Zone libre » et s'installe provisoirement à Clermont-Ferrand.
  • 30 juin : Institution des Chantiers de la jeunesse par le gouvernement Pétain.

[modifier] Juillet

  • Otto Abetz, responsable des Affaires étrangères auprès du Militärbefehlshaber ordonne de saisir tous les musées de Paris et de province.

[modifier] Août

[modifier] Septembre

[modifier] Octobre

  • Parution des premiers numéros des journaux de la résistance français tels Pantagruel, L'Université Libre, Notre Droit, Libre France, La Révolution française, En Captivité, L'Homme Libre, notamment.

[modifier] Novembre

  • 9 novembre : Dissolution des syndicats nationaux.
  • 11 novembre : Des étudiants et des lycéens manifestent à l’arc de triomphe pour célébrer l’Armistice de 1918, et se heurtent à une sévère répression de la part des autorités allemandes. Les universités sont fermées.
  • Publication du premier numéro du journal résistant français Liberté de François de Menthon.
  • Réouverture des salles de spectacle, des théâtres et des cinémas.

[modifier] Décembre

[modifier] Articles connexes

Autres langues