Îlot Persil

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35°55′N 5°25′W / 35.917, -5.417

îlot Persil
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Pays Espagne Espagne - Maroc Maroc
(territoire disputé)
Localisation Détroit de Gibraltar, mer Méditerranée
Latitude 35°55'
Longitude 5°25'
Superficie 1,35 km²
Point culminant 74 m
Population Inhabitée

L'îlot Persil (espagnol : Perejil, arabe : ليلة Leila, berbère : Tourah) est situé en Méditerranée à deux cents mètres de la côte marocaine et à six kilomètres à l'Ouest de l'enclave espagnole de Ceuta. Ce territoire réduit, accidenté, aride et inhabité est surtout connu pour être un territoire contesté. Sa souveraineté demeure en effet disputée par le Maroc et l'Espagne qui tous deux le revendiquent en s'appuyant sur des données géographiques et historiques.

Sommaire

[modifier] Histoire

  • 40 - 395 : Empire romain
  • 395 - 429 : Empire romain d'Occident, l'îlot fait partie de l'Hispania
  • 684 - 1415 : Dynasties Musulmanes et/ou royaumes Andalous musulmans (Idrissides, Califat de Cordoue, Époque des taïfas (Málaga), Almoravides, Almohades,… ).
  • 1415 : Ceuta est occupée par le royaume du Portugal.
  • 1580 : le Portugal et ses colonies sont rattachées à la couronne d'Espagne après le décès du jeune roi Sebastián à la bataille des Trois Rois en 1578, mort sans héritier au trône.
  • 1668 : le Portugal reconnaît la souveraineté espagnole sur Ceuta.
  • 1808 : l'empire britannique s'empare de l'île. Les Anglais évacuent l'île en 1813 à la demande du roi d'Espagne Fernando VII.
  • 1912 : Protectorat franco-espagnol sur le Maroc
  • 1956 : L'Espagne lève le protectorat sur le nord du Maroc, et par conséquent le Maroc considère que l'îlot est redevenu marocain.
  • 1992 : Le gouvernement espagnol octroya à Ceuta et Melilla le statut de villes autonomes, ce nouveau statut élargissait les compétences des deux villes à l’instar des Communautés autonomes d'Espagne. Selon la version espagnole, cette décision risquait en effet d’offusquer les autorités marocaines. En effet, en assimilant ces deux villes à des régions autonomes, toute revendication devenait irrecevable. A l’époque l’îlot du Persil qui était pour les autorités espagnoles une partie intégrante du territoire de Ceuta avait été volontairement « oublié » dans le nouveau statut. Les autorités d’alors proposèrent d’un commun accord avec le Maroc d’octroyer le statu quo ce qui impliquait une interdiction de toute présence d’autorité civile ou militaire ainsi que l’absence de tout symbole représentatif d’une appartenance nationale.
  • 2002 : Six militaires des forces auxiliaires marocaines débarquent sur l'îlot le 10 juillet pour y établir un poste de contrôle (selon les autorités marocaines dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine ). Le royaume d'Espagne considéra le débarquement comme une invasion marocaine d'un territoire espagnol, et lança le 17 juillet l'opération militaire « Recuperar Soberanía » (appelé aussi Operation Romeo-Sierra) pour laquelle elle mobilisera plusieurs bateaux de guerre et envoie vingt-quatre soldats embarqués sur six hélicoptères débarquer sur l'îlot (dans une opération qui coûta, selon certains journaux, environ un million d'euros [1]). Le Maroc qualifiera cet acte de « barbare » et « colonial » et soulignera l'absence de fondement juridique et légal solide qui prouvant l'appartenance de l'îlot à l'Espagne [réf. nécessaire] . Face à l'immobilisme de la diplomatie européenne, la ministre des Affaires étrangères Ana Palacio demandera la médiation des États-Unis qui réussiront à imposer le statu quo antérieur au débarquement marocain.
  • Durant cette crise, le Maroc sera soutenu dans ses revendications par tous les membres de la Ligue arabe à l'exception de l'Algérie, tandis que l'Espagne sera soutenue par tous les pays membres de l'Union européenne à l'exception de la France et du Portugal. Depuis la remise en place du statu quo, l'îlot demeure inhabité et n'appartient formellement à aucun des deux pays qui le revendiquent.

[modifier] Origine du nom

Selon Wenceslao Segura Gonzalez[1], l'îlot tiendrait son nom Perejil (Persil) des grandes touffes de persil qui croissaient sur son sol.

[modifier] Sources

[modifier] Références

  1. (es) Nuestra vecina la Isla Perejil, par Wenceslao Segura Gonzalez.