Érik Comas

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Érik Comas au Mans, en 2005
Érik Comas au Mans, en 2005

Eric Gilbert Comas, (né le 28 septembre 1963 à Romans-sur-Isère dans la Drôme) est un pilote automobile français.

[modifier] Biographie

Champion de France de voitures de tourisme en 1987, puis de Formule Renault en 1986, de Formule 3 en 1988, puis vainqueur du championnat international de Formule 3000 en 1990, Erik Comas accéde à la Formule 1 en 1991, chez Ligier .

Alors présenté comme l'un des grands espoirs de la Formule 1, il peine pourtant à trouver ses marques au sein de l'équipe française, alors en pleine crise, et réalise une saison décevante, à tel point que sa participation à la saison 1992 n'est officialisée que quelques jours avant le premier GP. En effet, la place de Comas est menacée tout au long de l'hiver par la présence d'Alain Prost, proche d'un accord avec Ligier pour devenir actionnaire mais également pilote de l'écurie. Ironiquement, c'est d'ailleurs avec le casque d'Erik Comas que Prost effectuera ses premiers essais sur la Ligier. Mais Prost et Ligier ne parvenant pas à trouver un accord, Comas conserve finalement son volant pour la saison 1992

Comas montre en 1992 de véritables progrès et parvient à régulièrement entrer dans les points au cœur de l'été. Sa trajectoire ascendante est pourtant bien proche de s'arrêter de la plus dramatique des façons lors des essais du GP de Belgique, où il est victime d'une très violente sortie de piste dans la courbe rapide de Blanchimont (une courbe que les pilotes prennent à fond). Frappé à la tête par une roue lors de l'impact avec le rail, Comas git inconscient dans sa voiture qui a rebondi au beau milieu de la piste. Plus inquiétant, Comas a gardé le pied sur l'accélérateur, et le moteur continue à tourner à plein régime, ce qui, tandis que l'essence commence à couler, laisse envisager le pire. Le drame est évité grâce à Ayrton Senna, qui était derrière Comas au moment de l'accident. Le champion brésilien arrête sa McLaren en bord de piste et se précipite au milieu de la piste au péril de sa vie afin d'actionner le coupe circuit du moteur de la Ligier de Comas.

A l'issue de la saison 1992, Comas quitte Ligier pour rejoindre Larrousse, l'autre écurie française de Formule 1. Mais malgré quelques arrivées dans les points, Comas est le plus souvent relégué en queue de peloton, la faute à un matériel manquant de compétitivité. Le moral et la motivation du pilote français sont définitivement anéantis à l'occasion du Grand Prix de Saint-Marin 1994. Lors des premiers tours de course (parcourus sous le régime du safety-car suite au crash du départ ayant impliqué JJ Lehto et Pedro Lamy), il est heurté par l'arrière, doit longuement s'arrêter aux stands pour faire réparer son aileron arrière endommagé, et ne peut participer au restart. Lorsqu'il repart, il est arrêté au bout de l'allée des stands par un feu rouge, conséquence de l'accident dont vient d'être victime Senna. Mais, dans la confusion la plus totale, les officiels lui permettent de reprendre la piste. Quelques centaines de mètres plus loin, ignorant tout de la situation, Comas tombe nez à nez avec l'hélicoptère médical, posé sur la piste et sur les secouristes et commissaires, affairés autour du corp inerte de Senna. Obligé de mettre pied à terre, Comas est évacué dans une voiture de la direction de course dans laquelle se trouve le fameux casque jaune de Senna. L'état du heaume du champion brésilien ne laisse alors à Comas aucune illusion sur les chances de survie de celui qui l'avait secouru deux ans plus tôt. Très affecté, il déclare forfait pour le deuxième départ (dans les classements officiels, son abandon est justifié par des "vibrations"; la direction de course avait néanmoins l'intention de disqualifier Comas du meeting pour avoir provoqué une situation de grave danger) et envisage de mettre un terme immédiat à sa carrière, mais accepte finalement de terminer la saison.

Fin 1994, après 67 Grand Prix disputés (pour 7 points marqués) Comas abandonne la Formule 1 et part s'exiler au Japon, où il devient pilote officiel Nissan dans le championnat local de Grand Tourisme (alors appelé le JGTC). Il envisage un temps de revenir à la monoplace dans le championnat IRL grâce à ses connexions avec Nissan (sur le point de s'engager en IRL via sa marque de prestige Infiniti), mais le projet n'aboutit pas. Fin 1996, il tente même un come-back en Formule 1, mais ses essais privés au volant de la Jordan-Peugeot restent sans suite.

De par son palmarès (il a remporté le championnat JGTC en 1998 et 1999) son ancienneté dans la discipline et sa personnalité, Erik Comas est aujourd'hui l'un des pilotes les plus populaires au Japon. Ne se contentant pas d'être un simple pilote, Erik Comas met également depuis plusieurs saisons son expérience au service de jeunes pilotes, notamment des jeunes pilotes français pour lesquels il fait office de mentor (tel Loïc Duval, pilote en Formula Nippon).

Ces dernières années, il participe aussi régulièrement au rallye Monte Carlo historique, épreuves se déroulant avec des voitures des années 60 et 70, et suivant les parcours d'époque du rallye Monte Carlo. Il participe également régulièrement au Rallye Neige et Glace organisé par la société de Patrick Zaniroli.

En endurance, il compte plusieurs participations aux 24 heures du Mans, avec Nissan, et dernièrement avec l'équipe Pescarolo Sport.

[modifier] Palmarès

[modifier] Divers

  • Né en 1991, Anthony Comas, le fils d'Erik, s'est lancé à son tour dans le sport automobile. Après avoir participé en 2006 au championnat de Formule Campus, il a été sélectionné par BMW pour prendre part en 2007 au championnat de Formule BMW UK.
Précédé par Érik Comas Suivi par
Xavier Lapeyre
Champion de France de Supertourisme
1987
Jean Ragnotti
Jean Alesi
Champion de France de Formule 3
1988
Jean-Marc Gounon
Jean Alesi France
Champion « Intercontinental » de Formule 3000
1990
Christian Fittipaldi Brésil