Équilibre de la terreur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'équilibre de la terreur est une doctrine élaborée à l'époque de la Guerre froide, tandis que les « blocs » de l'est et de l'ouest (le premier constitué de Union soviétique et de ses satellites au sein du Pacte de Varsovie, le second, des États-Unis et de ses alliés au sein de l'OTAN) se livraient à une course aux armements rendant l'affrontement si dangereux qu'aucun des belligérants ne pouvait avoir l'avantage en cas de Troisième Guerre mondiale.

C'est à cette époque que l'on a développé considérablement les missiles balistiques et les différents vecteurs d'armes nucléaires (dès 1957, grâce au lancement du premier satellite artificiel, les soviétiques montrent aux américains qu'ils sont capable de lancer des missiles inter-continentaux). Les puissances constituées représentaient des forces de destruction capables de « faire sauter plusieurs fois la planète », selon une expression populaire très en vogue à l'époque, en cas de guerre nucléaire.

La doctrine sous-entendue par cette expression s'analyse comme la capacité pour chaque bloc d'annihiler l'autre par une attaque nucléaire massive en cas d'agression : le premier qui tente de détruire l'autre est en quelque sorte assuré d'être détruit à son tour, annulant complètement l'intérêt d'une telle attaque. Les américains renoncent donc à la doctrine des "représailles massives" pour celle d'une riposte graduée.

La quantité déraisonnable d'armements déployés de part et d'autre a conduit à tenter de nombreuses négociations, avant de parvenir à des accords de désarmement partiels (par exemple les accords SALT ou de négociations sur la limitation des armements stratégiques à partir de 1969).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes