Église Saint-André de Kamouraska

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Classée monument historique depuis 2004, l'église Saint-André de Kamouraska en pierre a été construite de 1805 à 1811, ce qui en fait la plus ancienne de la région du Bas-Saint-Laurent. Elle compte aussi parmi les trente plus anciennes du Québec. L'église de Saint-André est implantée parallèlement au fleuve et située sur un cran rocheux légèrement en retrait de la route qui traverse le noyau villageois. L'église abrite aussi cinq œuvres d'art classées.

L'édifice reflète la persistance de la tradition architecturale religieuse héritée de la Nouvelle-France et traduit certaines influences britanniques. Les églises des paroisses rurales sont caractérisées par la simplicité de leur plan et la sobriété de leur façade. L'église de Saint-André est l'une des dernières de la vallée du Saint-Laurent à emprunter le plan récollet, défini par une nef rectangulaire sans transept et un choeur plus étroit. Elle est l'une des rares églises de ce type à ne pas avoir été modifiée par un agrandissement. La façade, d'une grande simplicité, possède une seule porte surmontée de deux oculi.

Son fronton triangulaire, formé par les retours de corniche, suggère une influence palladienne. Il en va de même du portique monumental construit en 1893 ou 1894 selon les plans de l'architecte David Ouellet (1844-1915). Le clocher, composé de deux lanternons superposés, donne de l'élégance au bâtiment. Une sacristie extérieure est adossée au chevet et un chemin couvert la relie à l'église. Construite de 1822 à 1824, la sacristie a aussi servi de presbytère jusqu'en 1851. L'intégrité de l'église de Saint-André est remarquable.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-André repose également sur l'intérêt artistique de son décor intérieur, réalisé de 1834 à 1836, lequel est fort bien conservé et particulièrement représentatif de l'architecture religieuse du XIXe siècle. L'église renferme aussi des oeuvres d'art du XIXe siècle réalisées par des artistes réputés. Le tabernacle du maître-autel, attribué à Thomas Baillairgé, est la réplique la plus fidèle qui subsiste de l'ancien tabernacle de la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec. L'église compte aussi un tableau de Louis-Hubert Triaud (1790-1836), une composition originale d'Antoine Plamondon (1804-1895) ainsi qu'un petit orgue fabriqué par Louis Mitchell (vers 1823-1902). Enfin, une statue de saint André, sculptée par Louis Jobin (1845-1928), domine le porche.