Écrivain voyageur

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Édition d'un recueil de poèmes de Blaise Cendrars, 1926.
Édition d'un recueil de poèmes de Blaise Cendrars, 1926.

Un écrivain voyageur a pour caractéristique de fonder tout ou partie de son œuvre sur une expérience personnelle du voyage. À travers le roman, la poésie ou bien l'essai, il met à profit ses découvertes, en tire des enseignements ou bien donne à voir à son lecteur, de sorte que son aventure personnelle prend une dimension beaucoup plus large, universelle et littéraire.

Sommaire

[modifier] Écrivain voyageur et récit de voyage

L'écrivain voyageur n'est pas simplement l'auteur de récits de voyages, genre important dans lequel les plus grands auteurs se sont illustrés : par exemple les Choses vues de Victor Hugo, ou bien les Voyage en Italie de Stendhal ou Jean Giono. Mais là où l'écrivain traditionnel accomplit un exercice de style, se lance dans une entreprise littéraire circonscrite à une ou quelques œuvres, l'écrivain fondamentalement nomade y engage tout son être intime et littéraire : «Si vous coupez en deux <l'écrivain voyageur>, vous ne trouverez pas d’un côté un voyageur, et de l’autre un écrivain, mais deux moitiés d’écrivains-voyageurs... » [1]

[modifier] Quelques écrivains voyageurs

[modifier] Citations

Jack London
Jack London

Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s'allument dans le soir. Ma journée est faite ; je quitte l'Europe. L'air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. [...] Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'œil furieux : sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Arthur Rimbaud, « Mauvais sang », Une saison en enfer, 1873.

« En ce temps-là, j'étais en mon adolescence
J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance
J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon cœur tour à tour brûlait comme le temple d'Ephèse ou comme la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche. »
Blaise Cendrars, La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France, 1913.

[modifier] Notes

  1. Jacques Meunier, cité sur le site Culturesfrance.

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Liens externes