École pratique des hautes études

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les établissements de recherche scientifique
en France
Universités
Grandes écoles
Grands établissements
EPST (CNRS, Inserm, etc.)
EPIC (CEA, CNES, etc.)
EPA (CINES, CNED, École polytechnique, etc.)

L'École pratique des hautes études (EPHE), fondée en 1868 par un décret du ministre de l'Instruction publique Victor Duruy, est aujourd'hui un grand établissement français d'enseignement supérieur relevant du ministère chargé de l'Enseignement supérieur. C'est un établissement hors-murs délocalisé dans plusieurs universités, instituts et centres de recherche de Paris principalement mais également dans différentes villes de France (Montpellier, Bordeaux, Marseille, Lyon, Grenoble et Dijon).

Sommaire

[modifier] Histoire de l'EPHE

Créée par décret impérial du 31 juillet 1868 sur l'initiative de Victor Duruy, alors ministre de l'Instruction publique, l'École pratique des hautes études devait non seulement améliorer les moyens de recherche dans les universités mais, plus encore, en faire un instrument privilégié de formation pour tous. La création de cette institution devait donc s'accompagner d'une réorganisation des laboratoires universitaires selon un double système de laboratoires d'enseignement et de recherche, les uns diffusant les sciences, les autres en assurant le progrès. Les laboratoires français commençaient alors à être surclassés, en terme de moyens et d'équipements, par ceux des États-Unis, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, ce qui convaincu l'Empereur Louis-Napoléon Bonaparte. À sa création, l'École pratique des hautes études fut divisée en quatre sections:

Le Muséum national d'histoire naturelle accueille dès l'origine des laboratoires de l'EPHE...
Le Muséum national d'histoire naturelle accueille dès l'origine des laboratoires de l'EPHE...
...ainsi que la Sorbonne.
...ainsi que la Sorbonne.

L'École pratique des hautes études est conçue comme une superstructure administrative chargée de distribuer des fonds[1] pour la formation et la recherche avancée. Étant une institution sans mur, un plan d'agrandissement de la Sorbonne, du Muséum et de l'Faculté de médecine de Paris est donc également lancé afin de donner de l'espace aux nouveaux laboratoires. La création de l'École pratique des hautes études s'inspire ouvertement du renouveau universitaire allemand[réf. nécessaire], mettant en avant les mérites des travaux pratiques et de la recherche doctorale. Cependant au lieu d'agir directement sur les universités, le pouvoir crée une institution supplémentaire avec pour but de « Faire avancer la science, par un institut de jeunes gens d'élite, érudits reconnus, qui ont vocation de la science pure, et aspirent au titre de savants. ». La nouvelle institution doit permettre de former de veritables enseignants pour les universités, jusqu'alors issus principalement de l'enseignement secondaire.

À son ouverture, 400 personnes postulent pour les cours libres dont 264 sont finalement admis, 37 en Ire section, 75 en IIe, 94 en IIIe et 68 en IVe. L'école propose à ses débuts 42 cours puis, dès 1872, 60, dont 15 en provinces. En 1872 on compte 20 laboratoires de recherche à Paris, 8 en province, 36 « laboratoires »[2] d'enseignement à Paris et 5 en province.

En 1869[3], une nouvelle section, sciences économiques, est créée à l'École pratique des hautes études. Cette section est rebaptisée « sciences économiques et sociales » en 1947[4] (VIe section). En 1886, l'EPHE fut agrandie d'une Ve section, sciences religieuses. L'École des hautes études en sciences sociales est issue de l'autonomisation, en 1975, de la VIe section. Les Ie et IIe sections furent suprimées en 1986 et rattachées soit aux universités, soit au CNRS[5].

Elle comprend actuellement trois sections et un institut :

Les sciences humaines sont enseignées à Paris à la Sorbonne. Les sciences de la vie et de la terre se répartissent dans l'ensemble des universités accueillant les laboratoires. Depuis le début des années 2000, la présidence de l'EPHE est installée rue de Lille à Paris.

[modifier] Formation

L'EPHE est une institution d'érudition de renommée internationale dont la mission originelle est de former, par la pratique, à la recherche fondamentale et appliquée en sciences de la vie et de la terre, en sciences historiques et philologiques et en sciences religieuses. L'école rassemble 240 enseignants-chercheurs (170 directeurs d'études et 70 maîtres de conférences) rattachés à des équipes, ainsi qu'une trentaine d'allocataires de recherche. À la rentrée 2006, l'EPHE accueillait 3200 étudiants et auditeurs inscrits, dont 32 % d'étudiants étrangers.

Les enseignements y sont dispensés par des chercheurs de haut niveau. Les cours ou séminaires sont accessibles à tous en tant qu'auditeur libre. L'EPHE délivre des diplômes propres, ainsi que des diplômes nationaux de deuxième et troisième cycle (master et doctorat).

[modifier] Personnalités liées à l'EPHE

[modifier] Présidents de l'EPHE

[modifier] Notes et références

  1. L'institution dispose ainsi en 1888 d'un budget de 329 600 francs auxquels s'ajoute une subvention de 36 000 francs de la Ville de Paris pour les bourses d'études (From Knowledge to Power : The Rise of the Science Empire, de Harry W. Paul)
  2. terme générique utilisé également pour les Ire et IVe sections non experimentales
  3. Décret du 30 janvier 1869
  4. décret du 3 novembre 1947
  5. Décret du 14 mars 1986

[modifier] Liens externes