Xavier Arsène-Henry

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Architecte français né en 1919, partisan du mouvement moderne, il a réalisé un grand nombre d'ensembles urbains fortement décriés de nos jours.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né à Bordeaux, il est fils de polytechnicien et le neveu d'un ambassadeur de France au Canada et au Japon. Il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1943 dans l'atelier de Georges Gromort et Louis Arretche. Il est diplômé en 1946 et obtient le Second Grand Prix de Rome en 1950.

Influencé par Arretche, mais aussi Marcel Lods et Vladimir Bodiansky, il participe au CIAM de Le Corbusier à partir de 1949 Il commence à participer au projet de construction du Grand ensemble des Grandes terres à Marly-le-Roi (Yvelines), projet mis en oeuvre par Jean-Jacques Honneger et Marcel Lods, mais finalement, lui et son frère abandonnent cette collaboration en 1953.

Il est nommé successivement urbaniste de Quimper, de Charente-Maritime et architecte conseil de la ville de Marseille. Dans le même temps, il créée la même année avec son frère, Luc Arsène-Henry (1923-1998), un cabinet d'architecte. Il a réalisé de grandes opérations d'urbanisme à Bordeaux, Nîmes et en région parisienne, notamment à Montereau-Fault-Yonne. Le cabinet réalise par ailleurs un grand nombre d'ouvrages d'art : ponts sur la Seine, barrages. On estime qu'il a construit une dizaine de millier de logements.

Il a enseigné à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris, en tant que chef d'atelier extérieur à partir de 1951 puis à l'unité pédagogique n°2 et à l'École nationale des ponts et chaussées.

Son fils Luc Arsène-Henry Jr (né en 1949) est lui même architecte et spécialisé en bâtiments industriels et commerciaux.

[modifier] Principales réalisations

La chapelle de la Clarté-Dieu à Orsay
La chapelle de la Clarté-Dieu à Orsay

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Valdegour, La zone à urbaniser en priorité Nord de Nîmes
Valdegour, La zone à urbaniser en priorité Nord de Nîmes

Le parc des expositions (plus grand hangar de France, 861 m. de long, 1973), le golf (1973), ensemble d'habitation Le Lauzun, etc.

[modifier] les critiques des réalisation d'Arsène-Henry

Plusieurs auteurs spécialistes d'urbanisme et d'architecture contemporaine (qu'on peut difficilement qualifier d'anti-modernistes) décrivent de nos jours les réalisations urbaines des frères Arsène-Henry comme l'archétype des grands ensembles standardisés à l'extrème et de médiocre qualité :

  • c'est le cas de François LOYER, qui dans son Histoire de l'architecture, tome III, l'époque contemporaine, qualifie Montereau-Surville de "médiocre" (page 321 et note 1184)
  • c'est le cas aussi de Daniel PINSON, qui dans son ouvrage Architecture et modernité, qualifie Nîmes-Pissevin de "drame architectural" (p.30)

Xavier Arsène-Henry d'ailleurs reconnaît et regrette lui-même notamment la faible intégration de ces deux quartiers à leur ville-centre (X. ARSENE-HENRY, 1999, pp. 168 et 193-194)

[modifier] Références

  1. Voir la fiche et photographies du quartier de la Base Mérimée du Ministère de la Culture, ainsi que les photographies des immeubles (1980) issues du fonds Vera Cardot et Pierre Joly, conservé à la bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou
  2. Voir l'inventaire complet sur la base Mérimée.

[modifier] Bibliographie

  • Xavier ARSENE-HENRY, "La ville de l'an 2000", revue Études, 1972
  • Xavier ARSENE-HENRY, Rentrons, il se fait tard, le long voyage d'un architecte (1919-1998), éd. L'Harmattan, 1999, 432 p.
  • Xavier ARSENE-HENRY, J'avais oublié de vous dire, suite au long voyage d'un architecte (1998-2002), éd. L'Harmattan, 2003, 288 p.
  • Xavier ARSENE-HENRY, Arrêtons nous quelques instants, 3e étape du long voyage d'un architecte (2002-2006), éd. L'Harmattan, 2006, 250 p.

[modifier] Liens externes