Union démocratique et socialiste de la Résistance

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UDSR, abréviation de Union démocratique et socialiste de la Résistance était une formation politique issue de la Résistance, elle constituait un groupe charnière sous la IVe République. Principales personnalités : François Mitterrand et René Pleven. Elle fut associée aux radicaux au sein du Rassemblement des gauches républicaines.

Issue de la Résistance (comme son nom l'indique) et plus précisément du Mouvement de Libération Nationale (MLN), l'UDSR ambitionnait de devenir la grande force travailliste de gouvernement. Elle devait d'ailleurs initialement s'appeler Union Travailliste de Libération. Las, la reconstitution de la SFIO enterre ses espoirs, et l'UDSR doit se contenter de jouer un rôle d'appoint au Parlement.

Elle fusionne dès 1946 avec le Parti démocrate, parti politique fondé à la Libération par d'anciens résistants issus du Parti démocrate populaire refusant la transformation du PDP en MRP (Mouvement Républicain Populaire).

Parfois classée au centre, voire au centre-droit en dépit de son nom, l'UDSR est considérée par la recherche historique récente comme une authentique tentative d'un socialisme libéral non marxiste. Elle fait d'ailleurs partie des organisations fondatrices de l'Internationale libérale.

L'UDSR est un parti charnière de la IVe République. Il joue un rôle très important, notamment dans l'inflexion libérale de la politique coloniale à partir de 1950. René Pleven (président du Conseil) et François Mitterrand (ministre de la France d'outre-mer) obtiennent l'apparentement du Rassemblement démocratique africain à l'UDSR et améliorent le sort des populations d'Afrique noire. Selon Éric Duhamel, ils sauvent ainsi ces colonies de la violence qu'aurait provoqué le maintien d'une politique répressive et conservatrice.

L'élection de François Mitterrand à la présidence du parti, en 1953, marque un recentrage à gauche.

L'UDSR perdure jusqu'en 1965, se fondant finalement dans le Centre d'Action Institutionnelle, devenu ensuite la Convention des Institutions Républicaines, de François Mitterrand. Elle avait été progressivement désertée par tous ses animateurs non-mitterrandistes, partis rejoindre des formations gaullistes, gaullistes de gauche ou démocrates-chrétiennes.

[modifier] Bibliographie

Éric Duhamel, L'UDSR ou la genèse de François Mitterrand, préface d'Hubert Védrine, coll. Histoire, CNRS éditions, Paris, 2007, (ISBN 2-271-06503-2)