Tourisme en Tunisie

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Le tourisme en Tunisie est l'un des secteurs les plus dynamiques de l'économie de la Tunisie et une source de devises pour le pays.

La position géographique de la Tunisie au sud du bassin méditerranéen, avec 1 300 kilomètres de côtes en grande partie sablonneuses, un climat méditerranéen chaud l’été et doux l’hiver, un patrimoine civilisationnel très riche (huit sites inscrits à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco) et surtout un coût bas du séjour touristique, font de ce pays l’une des principales destinations des touristes européens en Afrique et dans le monde arabe (quatrième pays le plus visité après l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc).

Sommaire

[modifier] Histoire

Le développement du tourisme remonte aux années 1960 grâce à l’action conjuguée de l’État et de groupes privés. Si, en 1962, le tourisme, avec 52 000 entrées et une offre de 4 000 lits, ne rapporte que deux millions de dinars par an, en 2006, avec 6 549 549 visiteurs et une offre de 231 838 lits (dont près de 27 % situés dans des hôtels quatre et cinq étoiles)[1], il devient la principale source de devises du pays. Le secteur touristique représente aujourd’hui 6,5 % du PIB et fournit 340 000 emplois dont 85 000 emplois directs, soit 11,5 % de la population active occupée avec une forte part d’emploi saisonnier.

[modifier] Clientèle

La clientèle touristique, si elle tend à se diversifier (notamment vers l’Europe de l’Est), est composée de nationalités stables : Libyens (1 472 411 visiteurs), Français (1 234 735), Algériens (945 324), Allemands (547 403), Italiens (464 323) et Britanniques (350 693) se partagent de façon assez équitable l’essentiel des visiteurs[1]. Le tourisme intérieur constitue le cinquième marché pour ce secteur avec 1 251 251 touristes tunisiens pour un total de 2,75 millions de nuitées en 2006[2].

[modifier] Entreprises du secteur

[modifier] Activité aux multiples facettes

[modifier] Tourisme balnéaire

Hôtel djerbien de la chaîne El Mouradi
Hôtel djerbien de la chaîne El Mouradi
Oasis de Tamerza
Oasis de Tamerza

Ce secteur contribue à mettre en valeur certaines régions, essentiellement celles du littoral oriental, cumulant plus de 95 % des lits :

Les perspectives de développement prévoient la création de nouvelles stations balnéaires le long du littoral avec une capacité de 200 000 lits en 2015 (Zouarâa près de Hammamet, Selloum près de Zarzis, Hergla, Ras Dimas près de Monastir et Ghedhabna près de Mahdia) avec le développement du modèle de la station balnéaire intégrée.

[modifier] Tourisme saharien

Outre le tourisme balnéaire majoritaire, le tourisme saharien (Douz et Tozeur attirant chaque année plus de 250 000 touristes durant toute l’année) est en fort développement.

[modifier] Nouvelles activités

Plus récemment, le tourisme vert, la thalassothérapie et le tourisme médical sont apparus et croissent très rapidement : « Le tourisme médical a de beaux jours devant lui » assure l’ancien ministre du tourisme Ahmed Smaoui. « Les Algériens et les Libyens aisés viennent se faire soigner ici car leur pays ne dispose pas d’infrastructures médicales performantes. Nous accueillons également des Britanniques lassés de devoir attendre des mois avant de pouvoir se faire opérer dans leur pays. Enfin, de plus en plus de gens ont recours à la chirurgie esthétique[3]. » Les retraités constituent également une cible de choix pour les tour opérateurs.

Destination de masse, la Tunisie souhaite pourtant promouvoir un tourisme plus haut de gamme et s’efforce ainsi de diversifier son offre de loisirs (plus de huit terrains de golf et dix centres de thalassothérapie). Cela se traduit par la mise à niveau de ses hôtels — la part des quatre et cinq étoiles tend à se renforcer atteignant un tiers des 825 hôtels que compte le pays en 2006[1] — et la concentration du secteur aux mains de groupes privés tunisiens nouant des partenariats avec des groupes hôteliers internationaux : le français Sofitel-Accor avec le groupe TTS, l’espagnol Sol-Melia-Tryp avec le groupe El Mouradi, l’américain Sheraton avec le groupe Affès, etc.

[modifier] Impact environnemental

Dans un environnement international de plus en plus concurrentiel, avec un produit de nature fragile dans une région à réputation variable[4], l’adaptation est nécessaire. Il faut également veiller à contrôler les pressions générées sur l’environnement qui sont importantes et particulièrement les pressions foncières, l’érosion des côtes et les rejets d’eaux usées.

[modifier] Références

  1. abc (fr) Mohamed Bouamoud, « Radioscopie du tourisme tunisien 2003-2006 », Webmanagercenter, 12 novembre 2007
  2. (fr) Galia Skander, « Le tourisme intérieur : un vrai potentiel négligé », Tunisie Affaire, 25 décembre 2007
  3. (fr) Chloé Hoorman, « Le grand bain de la mondialisation », L’Express, 10 janvier 2005
  4. Avec les attentats du 11 septembre 2001 et de la synagogue de la Ghriba en 2002, la croissance du secteur s’est nettement ralentie et les recettes ont baissé. La reprise ne s’est faite que lentement.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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[modifier] Lien externe