Théisme

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Les 72 noms de Dieu de Kircher
Les 72 noms de Dieu de Kircher

Le théisme (du grec theos, dieu) est la croyance en l'existence d'un ou plusieurs dieux. Parmi les formes de théisme, on peut citer le panthéisme, le monothéisme et le polythéisme. La position opposée au théisme est l'athéisme, consistant à ne pas croire à l'existence de dieu(x).

Sommaire

[modifier] Religions théistes

On peut citer comme exemples de religions théistes l'hindouisme, le christianisme et l'islam. Certaines religions ne sont pas fondées sur une ou plusieurs divinités et ne sont donc pas explicitement théistes, comme le bouddhisme et le confucianisme.

Il existe un autre sens du terme théisme, plus restreint, désignant une option spirituelle personnelle admettant l’existence d’un dieu unique et personnel comme cause transcendante du monde. À la différence des déistes qui se contentent de croire à l’existence d’un Dieu, les théistes y ajoutent l’obligation de lui rendre un culte, et le sentiment de devoir se soumettre à la nécessité de la loi naturelle.

On peut mentionner, comme exemples de religions qui accompagnent un théisme (au sens restreint), le Théophilanthropisme pendant la Révolution française, ou la religion de l’humanité établie au XIXe siècle par Armand Bazard, puis Auguste Comte, à partir de la doctrine de Saint-Simon.

[modifier] Citation (sens général)

Benoît XVI a déclaré le 23 juin 2007 :

« Une fausse dichotomie entre théisme et authentique humanisme, poussée à l'extrême jusqu'à créer un conflit inconciliable entre la loi divine et la liberté humaine, a conduit à une situation où l'humanité, en raison de tous ses progrès économiques et technologiques, se sent profondément menacée.[1]

[modifier] Citation (sens restreint)

Voltaire a écrit dans le Dictionnaire philosophique :

« Le théiste est un homme fermement persuadé de l’existence d’un Être suprême aussi bon que puissant, qui a formé tous les êtres étendus, végétants, sentants, et réfléchissants ; qui perpétue leur espèce, qui punit sans cruauté les crimes, et récompense avec bonté les actions vertueuses.
Réuni dans ce principe avec le reste de l’univers, il n’embrasse aucune des sectes qui toutes se contredisent. Sa religion est la plus ancienne et la plus étendue ; car l’adoration simple d’un Dieu a précédé tous les systèmes du monde. Il parle une langue que tous les peuples entendent, pendant qu’ils ne s’entendent pas entre eux.

Il a des frères depuis Pékin jusqu’à la Cayenne, et il compte tous les sages pour ses frères. Il croit que la religion ne consiste ni dans les opinions d’une métaphysique inintelligible, ni dans de vains appareils, mais dans l’adoration et dans la justice. Faire le bien, voilà son culte ; être soumis à Dieu, voilà sa doctrine. Le mahométan lui crie : « Prends garde à toi si tu ne fais pas le pèlerinage à La Mecque ! » « Malheur à toi, lui dit un récollet, si tu ne fais pas un voyage à Notre-Dame de Lorette ! » Il rit de Lorette et de La Mecque ; mais il secourt l’indigent et il défend l’opprimé. »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références