Supranationalisme

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Le supranationalisme prône l'existence d'entités politiques disposant d'une supranationalité, autrement dit des pouvoirs supérieurs sur certains points à ceux d'une nation.

En tant qu'idéologie, il s'oppose au nationalisme qui prône la souveraineté absolue des nations. Dans le monde actuel, le développement des institutions transnationales vise à un équilibre entre ces deux extrêmes.

[modifier] Historique

Le supranationalisme est apparu avec la colonisation. C'est une tentative de justification politique à l'expansion coloniale, dont le but réel est l'ouverture de nouveaux marchés et l'accès à des matières premières.

Le supranationalisme a notamment été utilisé par les parlementaires français du début du XXe siècle pour justifier la course aux colonies à laquelle se livrent les pays occidentaux.

Cette pensée, comme le colonialisme, contient une part de racisme et de suprématisme, c'est pourquoi les nationalistes y ont dans un premier temps adhéré.

Le supranationalisme a disparu avec la décolonisation. Les nationalistes se sont alors détachés de cette théorie qu'ils jugent désormais antinationale (car supposant l'existence d'une loi supérieure à celle de la nation).

[modifier] Sens actuel

Le supranationalisme, ou plutôt la supranationalité désigne actuellement un mode d'organisation qui se place au dessus des nations qui la composent. Concernant l'Europe, on peut voir que le terme de supranationalité est apparu pour la première fois avec le traité de Paris du 18 Avril 1951.

[modifier] Exemple de l'Union européenne

La Communauté européenne est par exemple le pilier supranational de l'Union européenne. Les décisions qui sont prises au sein de ses institutions ne sont pas révocables par les États. Ainsi, les normes (règlements et directives) ont la primauté sur le droit national des États membres et s'appliquent automatiquement.

À l'inverse, les deux autres piliers de l'Union européenne (la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la Justice et Affaires Intérieures (JAI) sont des piliers organisés sur le mode intergouvernemental, c’est-à-dire que les États gardent le dernier mot : chaque État est libre de signer ou non une convention.