Steve Jobs

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Steve Jobs

Steve Jobs présentant le MacBook Air à la MacWorld 2008
Naissance 24 février 1955
San Francisco (États-Unis États-Unis)
Fonction(s) PDG d'Apple
Enfant(s) 4

Steven Paul Jobs[1] (né le 24 février 1955) est, avec Steve Wozniak, le cofondateur d'Apple. Il est considéré par certains comme un pionnier de l'informatique pour avoir pris conscience du potentiel du couple interface graphique / souris à la suite d'une visite avec une équipe de sa société au PARC de Xerox. Cette idée mènera à la commercialisation par la société Apple Computer du Macintosh, le premier ordinateur grand public profitant de ces innovations.

Il était en 2006 la 142e fortune mondiale.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Origines et famille

Fils d'une mère américaine, Joanne Carole Schieble, et d'un père syrien, Abdulfattah John Jandali, professeur de sciences politiques, Steve Jobs est né à San Francisco en Californie. Il fut adopté peu après sa naissance par Paul Jobs et Clara Jobs vivant à Mountain View en Californie. Ses parents biologiques se marièrent un an plus tard et eurent un autre enfant, l'auteur Mona Simpson.

En 1991, Steve Jobs épouse Laurene Powell plus jeune de neuf ans, avec laquelle il eut trois enfants. Il eut aussi une fille, Lisa Brennan-Jobs avec Chris-Ann Brennan, une jeune femme qu'il n'a pas épousé.

[modifier] Études

Après avoir terminé ses études au Homestead High School de Cupertino, en Californie, en 1972 Steve Jobs s'inscrit au Reed College de Portland dans l'Oregon où il abandonna ses études après un semestre, tout en continuant à suivre des cours en auditeur libre. C'est ainsi qu'il suivit de très bons cours de calligraphie, ce qui aura une importance fondamentale plus tard. Pendant l'automne 1974, il retourna en Californie et commença à assister aux réunions du Homebrew Computer Club avec Steve Wozniak. Il put obtenir un emploi dans la société Atari afin de programmer des jeux vidéo avec son ami, Steve Wozniak, son but principal étant de faire des économies pour partir faire une retraite spirituelle en Inde.

[modifier] Apple

[modifier] Les débuts

En 1976, Steve Jobs et Steve Wozniak (surnommés « les Deux Steve »), âgés respectivement de 21 ans et 26 ans, fondent Apple. Leur premier local sera le garage de la famille Jobs dans lequel ils fabriqueront leur premier ordinateur, l'Apple I. Celui-ci sera mis en vente en 1976 au prix de 666,66 dollars.

Le nom Apple aurait été choisi par Steve Jobs, étant végétarien[2], et le nom Macintosh viendrait d'une variété de pommes que Jobs récoltait dans sa jeunesse pour gagner de l'argent de poche. Une anecdote raconte qu'au cours d'un voyage au Népal, celui-ci fut victime d'une indigestion l'obligeant à se nourrir temporairement de pommes. Voyant qu'ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur un nom et un logo pour leur société, Jobs eu l'idée de proposer comme compromis un trognon de pomme, chose qui faisait alors partie de son quotidien.

En 1980, Apple entra en bourse faisant rapidement de Jobs et Wozniak des millionnaires. En 1982, à l'âge de 27 ans, Steve Jobs est le plus jeune homme à entrer dans le Fortune 400 (classement des personnes ayant la plus grande fortune mondiale), événement exceptionnel avant l'apparition des start-ups Internet.

En 1983, Jobs débauche John Sculley de Pepsi-Cola pour diriger Apple en lui disant : « Si vous travaillez chez Pepsi, tout ce que vous aurez accompli en cinq ans, c'est de vendre encore plus d'eau sucrée aux jeunes. Si vous venez chez Apple, vous pouvez changer la face du monde. »

La même année Apple sort Lisa, le premier ordinateur personnel à posséder une interface graphique et une souris, dont les brevets ont été achetés à la société Xerox qui n'en voyait pas l'utilité.

[modifier] Le Macintosh

Le 24 janvier 1984, le Macintosh est mis sur le marché, c'est le premier ordinateur destiné au grand public comportant une interface graphique commandée par la souris. Le projet Macintosh avait été lancé par un ingénieur d'Apple, Jef Raskin. Il s'agissait de concevoir un ordinateur de toute petite taille, très abordable, limité à quelques tâches et d'une extrême simplicité d'emploi. Steve Jobs, percevant le potentiel de ce projet, se l'est alors accaparé, remettant en cause certains de ses objectifs, dont celui d'un prix économique. Les cours de calligraphie de Jobs lui revinrent pour introduire des polices de caractères à chasse variable, une innovation à l'époque, assurant un succès immédiat au Macintosh dans le monde des arts graphiques et de la presse, mais aussi de la communication d'entreprise.

[modifier] D'Apple à NeXT Computers

En 1985, après une lutte interne pour le pouvoir au sein d'Apple, Steve Jobs est démis de ses fonctions par John Sculley et évincé d'Apple. Après un moment de doute, il en profite pour participer à la fondation de deux nouvelles sociétés, NeXT Computers, et les studios d'animation Pixar. Même si NeXT ne connaît pas de succès commercial, il y créera des ordinateurs haut de gamme au design audacieux et aux technologies révolutionnaires : une interface graphique sobre étendant les capacités du Macintosh, une très haute résolution graphique en affichage niveau de gris, un disque magnéto-optique 256 Mo, une connectivité Ethernet, un système multitâche préemptif, et est entièrement développé en objective C, langage objet dérivé du langage C. La machine utilise le même processeur que les Macintosh: un processeur Motorola 32 bits 68030 puis 68040. Une imprimante laser de haute qualité l'accompagnait.

[modifier] Retour chez Apple

Steve Jobs et Bill Gates au D5
Steve Jobs et Bill Gates au D5

Fin 1996, Apple, en difficulté, signe un partenariat avec Microsoft. Ce dernier donne alors 150 millions de dollars à Apple qui, à la recherche d'un nouveau système d'exploitation depuis plusieurs mois, achète NeXT pour 400 millions de dollars.

Au cours de 1997, Steve Jobs, qui occupait depuis six mois une vague fonction de conseiller spécial du président d'Apple Gil Amelio, provoque le départ de ce dernier ainsi qu'un remaniement du conseil d'administration de la société. Il est nommé président-directeur général intérimaire à la place de Gil Amelio. Lors de la MacWorld de 2000, Steve Jobs annonce qu'il devient président-directeur général de plein droit poste qu'il nomme iCEO. Mac OS X sera le fruit du croisement entre Mac OS et NeXTStep

[modifier] Pixar

En 1986, Steve Jobs, accompagné de deux ingénieurs de Lucasfilm, Edwin Catmull et Alvin Ray Smith, fondèrent le studio d'animation Pixar. Cette société fut créée à partir de la division d'infographie de Lucasfilm, que Jobs racheta pour la somme de 10 millions de dollars à George Lucas. Dix ans plus tard, Pixar remporta un grand succès avec le film « Toy Story », premier film d'animation entièrement réalisé par ordinateur qui engrangera plus de 360 millions de dollars de recette en salles. D'autres succès suivront avec « 1001 Pattes » (1998), « Toy Story 2 » (1999), « Monstres et Cie » (2001), « Le Monde de Nemo » (2003), « Les Indestructibles » (2004), « Cars » (2006) et « Ratatouille » (2007), faisant la renommée du studio.

En janvier 2006, le groupe Disney racheta Pixar pour 7,4 milliards de dollars par échange d'actions. Steve Jobs devient administrateur du groupe et premier actionnaire individuel de Disney avec plus de 6% du capital devant le neveu de Walt Disney, Roy E. Disney et l'ancien PDG Michael Eisner.

[modifier] La maladie

En juillet 2004, Steve Jobs dut subir une intervention chirurgicale afin de retirer une tumeur cancéreuse pancréatique. Plus précisément, il fut atteint d'une forme relativement rare de tumeur se nommant tumeur neuro-endocrinienne des îlots de Langerhans. Cette intervention ne nécessita aucun traitement complémentaire tel qu'une radiothérapie ou une chimiothérapie. Le bon déroulement de l'opération et la rapide convalescence rassura la communauté de fans l'entourant. Durant son absence, Timothy D. Cook, dirigeant des ventes et opérations mondiales d'Apple, prit le contrôle de l'entreprise.

Il ne put assister à l'Apple Expo de septembre 2004 et son vice-président, Phil Schiller, évita de justesse l'annulation de la conférence. Ainsi, Steve Jobs n'a donc pas tenu la tant attendue Keynote, conférence qu'il donne à des occasions bien précises et au cours de laquelle il donne les résultats financiers de l'entreprise, suivis par la présentation des nouveautés; pour finir généralement par une grosse surprise introduite par un célébrissime "One more thing..." (qui se traduit par "Encore une chose...").

Il est apparu, lors de la Keynote au WWDC 2006 à San Francisco, amaigri et secondé par trois personnes pour la tenue de la Keynote. De quoi relancer certaines spéculations. Cependant, sa longue keynote d'introduction de l'iPhone au cours de la Macworld 2007 a rassuré les accros de la pomme.

[modifier] Anecdotes

  • Il perçoit depuis quelques années un salaire d'un dollar comme rémunération pour son travail à la tête d'Apple. Ses revenus proviennent en fait essentiellement des stock-options de la société qu'il détient ; il bénéficie aussi des avantages liés à sa fonction.[3]
  • On attribue fréquemment un caractère difficile à Steve Jobs, surtout à cause de son perfectionnisme : il ne supporte pas les défauts, ni les retards. Particulièrement irascible, il licencie très facilement certains collaborateurs; s’impose dans le projet Macintosh et pousse les fondateurs du projet à démissionner.
  • Son grand charisme fait de lui un commercial hors-pair, tenant en haleine son auditoire lors des keynotes, (conférences de présentation des nouveautés Apple); certains parlent même d’un champ de distorsion de la réalité autour de lui.

[modifier] Citations

  • « J'échangerais toute ma technologie pour un après-midi avec Socrate »[4]

[modifier] Notes et références

  1. (en) Lee Angelelli, « Steve Paul Jobs », 7 décembre 1994. Consulté le 17 juin 2008
  2. (en) Duncan Campbell, « The Guardian profile: Steve Jobs », 18 juin 2004. Consulté le 17 juin 2008. « Married to Laurene Powell since 1991, Jobs has four children and is a vegetarian with a keen interest in organic farming and art. »
  3. (fr) David Pellecuer, « Apple : le dollar de Steve Jobs », 15 octobre 2007, Le Figaro. Consulté le 3 juin 2008
  4. (en) « Steve Jobs », dans Newsweek, 29 octobre 2001 :

    « I would trade all of my technology for an afternoon with Socrates. »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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