Serge Lifar

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Serge Lifar et Tamara Karsavina dans Roméo et Juliette (1926)
Serge Lifar et Tamara Karsavina dans Roméo et Juliette (1926)

Serge Lifar (Сергей Михайлович Лифарь) est un danseur, chorégraphe et pédagogue russe d'origine ukrainienne, né à Kiev le 2 avril 1905 et mort à Lausanne le 15 décembre 1986. Il est souvent décrit comme un danseur d'une grande beauté physique et doté d'une présence rayonnante, l'un des plus importants de sa génération.

[modifier] Biographie

Fils d'un fonctionnaire russe, il entreprend des études au sein d'une école militaire, et subit à Kiev les affres de la guerre et de la révolution bolchévique.

Après avoir été l'élève de Bronislava Nijinska, la sœur du grand Vaslav Nijinski, à Kiev, il travaille avec Enrico Cecchetti et débute en 1923 au sein des Ballets russes de Serge de Diaghilev[1] et devient premier danseur de la troupe.

Il crée ensuite les principaux rôle des ballets de George Balanchine et compose sa première chorégraphie, une reprise de Renard, en 1929.

À partir de 1930, Serge Lifar connaît un immense succès, essentiellement dans ses propres créations de ballets, avec notamment une vision personnelle du Spectre de la rose (1931) et de L'Après-midi d'un faune (1935).

Au cours de sa double carrière d'interprète et de chorégraphe, il passe 16 ans à l'Opéra de Paris, comme premier danseur d'abord, comme maître de ballet ensuite.

À la libération il est renvoyé de l'Opéra, dirige le Nouveau Ballet de Monte-Carlo, puis revient à l'Opéra. En 1958, il se bat en duel avec le directeur du ballet, le Marquis de Cuevas.

Il poursuit son activité chorégraphique à travers le monde jusqu'en 1969, puis fonde et anime avec passion l'Institut chorégraphique de l'Opéra et l'Université de la danse. Il fait ses adieux à la scène en 1956 dans le rôle d'Albert dans Giselle.

Il aura obtenu de la direction de l'Opéra de Paris quelques réformes importantes, dont la création d'une classe d'adage et l'instauration d'une soirée hebdomadaire réservée exclusivement à la danse.

Lifar est également l'auteur de nombreux livres théoriques sur le ballet et sur l'histoire de la danse. Il repose au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.

[modifier] Bibliographie

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Serge Lifar.

  • Le manifeste du chorégraphe, Paris, Étoile, 1935.
  • Du temps que j'avais faim, Paris, Stock, 1935.
  • La danse. Les grands courants de la danse académique, Paris, Denoël, 1938.
  • Carlotta Grisi, Paris, Albin Michel, 1941.
  • Giselle, apothéose du ballet romantique, Paris, Albin Michel, 1942.
  • Terpsichore dans le cortège des muses, Paris, Lagrange, 1943.
  • Pensées sur la danse, Paris, Bordas, 1946.
  • Traité de danse académique, Paris, Bordas, 1949.
  • Auguste Vestris, le dieu de la danse, Paris, Nagel, 1950.
  • Histoire du ballet russe, Paris, Nagel, 1950.
  • Traité de chorégraphie, Paris, Bordas, 1952.
  • Au service de la danse, Paris, Université de la Danse, 1958.
  • Ma Vie, Paris, Julliard, 1965.
  • Les mémoires d'Icare, Paris, Filipacchi, 1989 (rédigés peu de temps avant sa mort), préface de Serge Tolstoï.

[modifier] Note

  1. Dont la beauté et l'ardeur passionnée séduisent le chorégraphe.


Précédé de :
Nicola Guerra
Directeur du Ballet l'Opéra de Paris
1930-1958
Suivi de :
George Skibine