Sepp Herberger

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Josef « Sepp » Herberger (28 mars 1897, Mannheim - 28 avril 1977, Weinheim, Allemagne), entraîneur de l'équipe d'Allemagne de football de 1936 à 1942 et de 1949 à 1964.

Bien qu'il n'ait pas été le premier entraîneur de l'équipe nationale, il compte parmi ses fondateurs. Il est aussi l'artisan des premiers succès allemands, surtout de la victoire surprise en 1954 face à la Hongrie, dit le « miracle de Berne ». Ce succès fut considéré en Allemagne comme l'un des moments clé du renouveau identitaire, ce qui aida à forger le mythe.

Il prit les rênes de l'équipe nationale après l'échec lors des Jeux Olympiques d'été de 1936, et commença un travail de construction à long terme. Sa position passive face au nazisme lui posa d'ailleurs quelques problèmes après la Seconde Guerre mondiale. Il fut présenté, par la suite, par ses joueurs comme apolitique, la politique et les exigences du parti étaient savamment ignorées lors des camps d'entraînement. (Mais ses télégrammes de l'époque étaient signés par « Heil Hitler ».)

Son travail de « construction de l'équipe idéale » (à sa mort, il laissa toute une bibliothèque de notes) porta ses fruits en 1954, lorsque « son » équipe, axée sur des joueurs comme Fritz Walter ou Helmut Rahn, fut sacrée championne du monde. Suite à ce titre, il peine à rajeunir l'effectif, tenant fortement à ses anciennes vedettes. Mais sa victoire instauré une image paternaliste et l'avait définitivement assigné à ce poste, malgré les déceptions qui suivirent. Il fut remplacé par Helmut Schön que dix ans plus tard. (Schön restera jusqu'en 1978, l'Allemagne n'ayant connu que deux entraîneurs pendant plus de 40 ans!)

Il reste dans l'histoire du football allemand comme le premier grand entraîneur, et est définitivement collé au renouveau des années 1950. Aussi, quelques phrases de base du vocabulaire footballistique allemand lui sont attribuées, telles «Der Ball ist rund und ein Spiel dauert 90 Minuten.» (La balle est ronde et une partie dure 90 minutes.), « Der schwerste Gegner ist immer der Nächste. » (L'adversaire le plus dur est toujours le prochain.) ou « Nach dem Spiel ist vor dem Spiel. » (Après le match, c'est avant le match.)