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Égine (île)

Situation géographique de l'île
Situation géographique de l'île

Égine (grec ancien : Αἴγινα Aígina, grec moderne : Αίγινα Éyina) est une île grecque du golfe Saronique. Ses habitants sont les Éginètes (adjectif : éginète).

L'île est célèbre pour son temple d'Aphaïa, un des trois temples du triangle sacré Parthénon, Sounion, Aphaïa. Elle fut longtemps une grande rivale d'Athènes, dans l'Antiquité comme au début du XIXe siècle. Égine fut une des premières cités maritimes et commerçantes de la Grèce antique : elle eut la première marine de Grèce et fut la première cité à battre monnaie. Elle fut la première capitale (1828-1829) de la Grèce luttant pour son indépendance et le jeune État grec y fit battre sa première monnaie. L'île est aussi la principale productrice de pistaches de Grèce.

Grande Idée

L'expansion territoriale de la Grèce entre 1832-1947
L'expansion territoriale de la Grèce entre 1832-1947

La Grande Idée (en grec moderne Μεγάλη Ιδέα / Megáli Idéa) était l'expression du sentiment national puis du nationalisme grec aux XIXe et XXe siècles. Elle visait à unir tous les Grecs dans un seul État-nation avec pour capitale Constantinople. Elle prit avant tout la forme d'un irrédentisme. Le terme fut inventé en 1844 par Ioannis Kolettis, Premier Ministre du roi Othon. La Grande Idée a dominé toute la politique extérieure et par conséquent la politique intérieure de la Grèce. De la guerre d'indépendance dans les années 1820, au problème chypriote des années 1970 en passant par les guerres balkaniques du début du XXe siècle, le principal adversaire de la Grèce dans sa réalisation de la Grande Idée fut l'Empire ottoman puis la Turquie.

Siège de Missolonghi

La Sortie de Missolonghi, par Theodoros P. Vryzakis
La Sortie de Missolonghi, par Theodoros P. Vryzakis

Le siège de Missolonghi est un épisode clé de la guerre d'indépendance grecque dans les années 1820, plus par son importance politique que militaire car il contribua largement à faire basculer l’opinion européenne en faveur de l’Indépendance grecque.

Missolonghi (Μεσολόγγι en grec), par sa situation sur la rive nord du golfe de Patras, occupe une position stratégique qui en fait la porte du Golfe de Corinthe, mais aussi commande le Péloponnèse et la Grèce du nord. Elle avait prouvé cette importance lors de la bataille de Lépante, au XVIe siècle.

Missolonghi fut régulièrement assiégée par les Ottomans pendant la guerre d’indépendance grecque : sans succès en 1822, puis en 1823, enfin en 1826-1827 où la ville fut prise. Cette défaite grecque joua un rôle déterminant dans la victoire finale de la guerre d’indépendance. Les défenseurs de la ville avaient en effet été rejoints, financés et entrainés par Lord Byron en 1824. Son décès marqua les philhellènes (libéraux occidentaux sensibles à la cause des Grecs) et l’Europe en général. La défense héroïque et le sacrifice de la population de la ville lors du dernier siège poussa l’Occident à une intervention.

Expédition de Morée

Carte du Péloponnèse, avec les lieux visités par l'expédition.
Carte du Péloponnèse, avec les lieux visités par l'expédition.

L’expédition de Morée est le nom donné en France à l’intervention terrestre de l’armée française dans le Péloponnèse, entre 1828 et 1833, lors de la guerre d'indépendance grecque.

Après la chute de Missolonghi, l’Europe occidentale avait décidé d’intervenir en faveur de la Grèce insurgée. L’attitude de l’allié égyptien de l’Empire ottoman, Ibrahim Pacha étant particulièrement critiquée, le principal objectif était d’obtenir qu’il évacuât les régions occupées, le Péloponnèse en premier lieu. L’intervention débuta par l’envoi d’une flotte franco-russo-britannique qui remporta la bataille de Navarin en octobre 1827. En août 1828, un corps expéditionnaire français débarqua à Coron au sud du Péloponnèse. Les soldats stationnèrent dans la presqu’île jusqu’à l'évacuation, en octobre, des troupes égyptiennes, puis ils prirent le contrôle des principales places-fortes encore tenues par les troupes turques. Bien que l’essentiel des troupes rentrât en France dès la fin de 1828, la présence française se poursuivit jusqu’en 1833.

Noms des Grecs

La Grande Grèce aux environs de 280 av. J.-C. C’est du contact avec des colons, probablement des « Gréens » de descendance dorienne que le mot « Grec » s’établit en Occident
La Grande Grèce aux environs de 280 av. J.-C. C’est du contact avec des colons, probablement des « Gréens » de descendance dorienne que le mot « Grec » s’établit en Occident

De nos jours, les Grecs se font appeler « Hellènes » (Έλληνες / Hellênes). Cependant, ils ont porté de nombreux noms tout au long de l’histoire. Les soldats qui tombèrent aux Thermopyles le firent en tant qu’Hellènes. À l’époque de Jésus, le terme changea de sens et toutes les personnes n’étant pas de confession juive furent appelées « Hellènes ». À la fin de l’Antiquité, les Grecs se considéraient comme Romaioi, c’est-à-dire « Romains ». Les Occidentaux les appelaient « Grecs » ; les Perses et les Turcs « Yunans ». Une forme particulière est utilisée en Géorgie : les Grecs y sont appelés ბერძენი / berdzeni, venant du mot géorgien signifiant « sage » ; un nom attribué au fait que la philosophie est née en Grèce.

L’avènement d’une nouvelle période historique était accompagné d’un nouveau nom : soit entièrement nouveau, ou repris d’un ancien nom oublié, soit puisé dans la tradition ou emprunté de l’étranger. Chaque nom fut significatif en son temps, et tous peuvent être utilisés de façon interchangeable.

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Histoire de Corfou

La ville de Corfou en 1488.
La ville de Corfou en 1488.

Corfou (en grec moderne Κέρκυρα Kérkyra) est une île grecque de la mer Ionienne. Elle est la plus septentrionale de l'archipel des îles ioniennes.

Elle est à la frontière (symbolique) entre l'Occident et l'Orient. Corfou est la région grecque la plus proche de l'Italie, tout en étant à moins de trois kilomètres de la côte albanaise. Sa position géographique lui confère une riche histoire. Elle était une étape évidente sur la route du Levant, dans les deux sens. Sa situation à la sortie de la mer Adriatique lui a conféré dans l'histoire un rôle stratégique.

Dans l’antiquité, elle s’appelait Corcyre. La ville byzantine serait devenue Korypho (à partir de Κορυφαί, les deux pics sur lesquels est construite la forteresse de la ville ou Πόλις τῶν Κορυφῶν) vers le XIVe siècle. Le nom aurait été corrompu lors de la présence vénitienne en Stous Korphous puis Corfou.

Il est parfois difficile, tout au long de l'histoire de faire la différence entre les faits qui se rapportent uniquement à la ville de Corfou et ceux qui concerne l'île en général.

Bataille de Grèce

La Bataille de Grèce (aussi appelée Opération Marita, en allemand: Unternehmen Marita) est une bataille de la Seconde Guerre mondiale qui s'est déroulée sur le territoire grec et en Albanie au printemps 1941. Elle a opposé les forces de l'Axe aux Alliés (Grèce et Commonwealth). Avec la Bataille de Crète et plusieurs autres actions navales, la Bataille de Grèce fait partie du théatre Égéen de la Campagne des Balkans.

La bataille de Grèce est la suite de la guerre italo-grecque commencée à l'automne 1940. Le 28 octobre 1940, l'Italie envahit la Grèce à partir de l'Albanie qu'elle occupe déjà depuis avril 1939. Cependant, l'armée grecque prouve qu'elle peut résister et contre-attaque, forçant l'armée italienne à battre en retraite. Vers la mi-décembre, les Grecs occupent à leur tour un quart du territoire albanais. En mars 1941, une nouvelle offensive italienne échoue, mettant fin aux prétentions italiennes en Grèce, et obligeant l'Allemagne à intervenir pour venir en aide à son allié.

Le 6 avril 1941, l'Allemagne envahit la Grèce depuis la Bulgarie afin de sécuriser son front sud. L'armée grecque largement inférieure en nombre et en équipement s'effondre. Athènes tombe le 27 avril 1941 pendant que le Commonwealth réussit à évacuer près de 50 000 hommes. La bataille de Grèce s'achève le 28 avril 1941 avec la chute de Kalamata. À l'issue de la bataille de Grèce, le pays est divisé en trois zones d'occupation entre les Allemands, les Bulgares et les Italiens, jusqu'au retrait des troupes italiennes en 1943 et la défaite des Allemands en octobre 1944.

La bataille de Grèce est considérée par certains historiens comme décisive dans le cours de la seconde guerre mondiale car l'invasion de la Grèce a sans doute rendu impossible un accord entre Hitler et Staline à propos de leurs sphères d'influence respectives. La résistance des soldats grecs a été saluée tant par les Alliés que par les Allemands.

Dimítrios Vikélas

Dimítrios Vikélas

Dimítrios Vikélas (en grec moderne Δημήτριος Βικέλας) (5 février (julien)/15 février 1835[1] - 7 juillet (julien)/20 juillet 1908) était un homme d'affaires et un écrivain grec et fut le premier président du comité international olympique (CIO).
Après une enfance passée en Grèce et à Constantinople, il fit fortune à Londres, où il se maria. Il s'installa ensuite à Paris en raison de l'état de santé de son épouse. Ayant abandonné les affaires, il se consacra à la littérature et à l'histoire. Il publia de nombreux romans, nouvelles et essais qui lui valurent une réputation certaine. Il fréquenta les milieux littéraires et artistiques. Sa renommée, et le fait qu'il habitait Paris, le firent choisir pour représenter la Grèce à un congrès organisé par Pierre de Coubertin en juin 1894. Ce congrès décida de rétablir les Jeux Olympiques et de les organiser à Athènes en 1896. Dimítrios Vikélas fut désigné pour présider le comité d'organisation. Après les Jeux, il se retira à Athènes où il mourut en 1908.

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Histoire de la Crète

Partie intégrante de la Grèce de nos jours, la Crète n'est pourtant réunie à celle-ci que depuis 1913. Habitée au moins depuis le néolithique, la Crète est le berceau de la civilisation minoenne qui domine la Méditerranée orientale du IVe au Ier millénaire av. J.-C., avant de s'effacer devant l'essor de la Grèce continentale.

Lorsque Rome se tourne vers l'Orient, l'île est une étape de l'expansion de l’Empire. Après le partage de l'Empire, elle intègre l'Empire d'Orient. Elle est alors tour à tour byzantine, arabe au IXe siècle, puis vénitienne après la quatrième croisade et le partage de l'Empire byzantin entre les royaumes francs. La Crète est alors partagée entre occupation latine et héritage byzantin. Sa position en Méditerranée est alors stratégique pour la défense du commerce de la « Sérénissime République de Saint-Marc » en Méditerranée.

À toutes les époques de son histoire, l'île attise également la convoitise des pirates qui en font une base de départ de leurs raids. Les actes de piraterie et la menace qu'ils font peser sur le commerce méditerranéen est souvent le prétexte pour une intervention et l'occupation de l'île de la part des peuples ayant des vues sur l'île.

La Crète passe sous domination ottomane au cours du XVIIe siècle. L'histoire de la Crète est jalonnée de révoltes et d'insurrections du peuple crétois contre leurs divers occupants. Ces révoltes sont d'autant plus marquées au cours des trois siècles d'occupation ottomane, et en particulier au cours du XIXe siècle. La Crète gagne son indépendance en 1897, mais souhaite son union à la Grèce, qu'elle obtient en 1913.

La Crète est le théâtre d'affrontements lors de la Seconde Guerre mondiale, puis est une des quelques régions occupées par l'Allemagne lors du partage de la Grèce entre l'Allemagne, l'Italie et la Bulgarie.

La Crète a pendant longtemps été une terre d'émigration, souffrant d'un exode rural. L'essor du tourisme depuis les années 1970 apporte un certain renouveau économique.

Massacre de Chios

Le Massacre de Chios fut perpétré par les Ottomans contre la population grecque de l’île de Chios en avril 1822. Il constitue un des épisodes les plus célèbres de la guerre d'indépendance grecque. L'île était une des plus riches de la mer Égée et les insurgés grecs tentèrent de la rallier à leur cause. L'Empire ottoman ne pouvait l'accepter. Il désirait faire un exemple qui impressionnerait ses sujets insoumis, voire aussi venger le massacre de Turcs par les Grecs lors du siège de Tripolizza. Après un débarquement d'un millier de partisans grecs, la Sublime Porte envoya près de 45 000 hommes avec ordre de reconquérir puis raser l'île et d'y tuer tous les hommes de plus de douze ans, toutes les femmes de plus de quarante ans et tous les enfants de moins de deux ans, les autres pouvant être transformés en esclaves[2]. Le bilan est estimé à 25 000 morts tandis que 45 000 Grecs auraient été vendus comme esclaves. Seulement 10 000 à 15 000 personnes auraient pu s'enfuir et se réfugier principalement dans les autres îles de l'Égée[3]. Ce massacre de civils par les troupes ottomanes marqua l'opinion publique internationale et participa au développement du philhellénisme.

Georges Ier de Grèce

Christian Guillaume Ferdinand Adolphe de Schleswig-Holstein- Sonderbourg-Glücksbourg, plus connu sous le nom de Georges Ier de Grèce (en grec : Γεώργιος A', Βασιλεύς των Ελλήνων), est né le 24 décembre 1845 à Copenhague et est décédé le 18 mars 1913 à Thessalonique. D’origine germano-danoise, il est pourtant le second souverain de la Grèce moderne et le fondateur de la dynastie royale grecque contemporaine.

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Massacre de Psara

Carte schématique de l'attaque.
Carte schématique de l'attaque.

Le massacre de Psara fut perpétré par les Ottomans contre la population grecque de l’île de Psara en juillet 1824. Il constitue un des épisodes de la guerre d'indépendance grecque. Psara était une île d'armateurs et de marins dont la flotte causait beaucoup de soucis au Sultan. Ce dernier en décida la destruction afin de faciliter une contre-attaque en Grèce continentale. Plus de cent cinquante navires firent débarquer plusieurs milliers d'hommes sur une île d'une quarantaine de kilomètres carrés qui avaient accueilli de nombreux survivants de massacres précédents. Le bilan est estimé à 17 000 victimes : morts et vendus comme esclaves. Mais, contrairement au massacre similaire sur Chios avec lequel il fut peut-être confondu, celui-ci ne suscita que très peu d'émotion en Occident.

Histoire des Juifs à Salonique

La ville de Thessalonique, anciennement Salonique, a abrité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale une très importante communauté juive d'origine sépharade. C'est le seul exemple connu d'une ville de diaspora de cette taille ayant conservé une majorité juive pendant plusieurs siècles. Arrivés pour la plupart suite à l'expulsion des Juifs d'Espagne de 1492, les Juifs sont indissociablement liés à l'histoire de Thessalonique et le rayonnement de cette communauté tant au plan culturel qu'économique s'est fait sentir sur tout le monde sépharade. La communauté a connu un âge d'or au XVIe siècle puis un déclin relatif jusqu'au milieu du XIXe siècle, époque à partir de laquelle elle a entrepris une importante modernisation tant économique que cultuelle. L'histoire des Juifs à Salonique a ensuite pris un cours tragique suite à l'application de la Solution finale par le régime nazi qui s'est traduite par l'élimination physique de l'immense majorité des membres de la communauté.

Féta

La feta (en grec φέτα) est le nom d'un fromage caillé en saumure en Grèce. Le nom de ce fromage est un emprunt à l'italien fetta (« tranche ») qui date du XVIIe siècle. L'appellation feta associée au fromage est attestée au XIXe siècle. Elle caractérise un fromage produit selon des techniques précises. Ce type de fromage est traditionnellement produit à partir de lait de chèvre ou de brebis.

Au cours du XXe siècle, une production de fromages similaires s'est développée ailleurs en Europe puis dans le monde. Dans l'Union européenne, le nom « feta » fait l'objet d'une appellation d'origine protégée depuis 2002.

La feta est, avec la tomate, le concombre et les oignons, un des ingrédients de la salade grecque (Horiatiki). On la retrouve également dans de nombreux autres plats traditionnels grecs.

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Siège de Tripolizza

Le siège de Tripolizza entre mai et octobre 1821 fut un épisode clé de la guerre d'indépendance grecque. La prise de Tripolizza, capitale ottomane du Péloponnèse, fut la première grande victoire des Grecs insurgés sous le commandement de Theódoros Kolokotrónis. Les combats se résumèrent longtemps à des escarmouches. Les quelques tentatives de sortie se soldèrent par des échecs. Une reddition était en négociations à l'automne quand des Grecs pénétrèrent par surprise dans la ville le 5 octobre. La quasi-totalité de la population turque fut alors massacrée. On estime qu'un peu plus de 30 000 personnes, hommes, femmes et enfants, devaient s'y trouver au début du siège. En octobre, la population était tombée à 15 000, suite aux nombreux décès à cause des combats, de la famine ou des épidémies, mais grâce aussi à quelques évacuations. Après la reddition de la ville, les troupes grecques exterminèrent près de 8 000 personnes et pillèrent la cité .

Theodoros Kolokotronis

Theódoros Kolokotrónis (en grec Θεόδωρος Κολοκοτρώνης), né le 3 avril 1770 à Ramavouni en Messénie, dans le Péloponnèse et décédé le 15 février 1843 à Athènes, fut un général grec, héros de la Guerre d'indépendance grecque. Il était surnommé le « Vieux de Morée » car il avait cinquante ans au début du conflit.

D'abord klephte, il intégra l'armée britannique dans les îles ioniennes où il se forma au combat régulier. Il participa aux combats de la guerre d'indépendance grecque dans le Péloponnèse et y remporta des victoires importantes et symboliques pour la cause grecque (prise de Tripolizza ou bataille de Dervénakia). Il fut un des chefs du parti «militaire» lors des guerres civiles qui déchirèrent les insurgés grecs.

Après l'indépendance, ses choix politiques (soutien de Kapodistrias puis du parti russe) lui valurent l'antagonisme des Bavarois autour du roi Othon. Il fut emprisonné et condamné à mort, puis grâcié.

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