Wikipédia:Sélection/Économie

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Adam Smith

Adam Smith (5 juin 1723 - 17 juillet 1790) est un philosophe et économiste écossais des Lumières. Il reste dans l’histoire comme le père de la science économique moderne, et son œuvre principale, la Richesse des nations, est un des textes fondateurs du libéralisme économique. Professeur de philosophie morale à l’université de Glasgow, il consacre dix années de sa vie à ce texte qui inspire les grands économistes suivants, ceux que Karl Marx appellera les « classiques » et qui poseront les grands principes du libéralisme économique.

Si nombre d’économistes admirant Smith, le considérent comme : « le père de l’économie politique », c’est peut-être parce que nombre de courants peuvent y voir le père de leurs idées. Les libéraux le saluent comme celui qui a mis en lumière l’importance du marché comme mode de régulation automatique de la société, ceux recommandant une intervention modérée de l’État peuvent pourtant rappeler que Smith en a aussi souligné les imperfections éventuelles et a appelé la puissance publique à les corriger. Bien qu’à l’opposé des idées politiques de Smith, Karl Marx lui-même s’en inspire en développant toute une doctrine fondée sur la théorie classique de la valeur.

Avantage comparatif

Une illustration du principe de l'avantage comparatif, dans un cas fictif confrontant deux groupes d'individus, dont un groupe est plus efficace que l'autre dans les deux types de production envisagés (le fromage et le vin). La spécialisation de chacun des groupes dans la production pour laquelle ils disposent d'un avantage comparatif et le recours au libre-échange profittent à chacun d'entre eux.
En économie, l'avantage comparatif est le concept principal de la théorie traditionnelle du commerce international. Il a été approché par Robert Torrens en 1815, et démontré pour la première fois par l’économiste britannique David Ricardo en 1817 dans ses Principes de l’économie politique et de l’impôt. La théorie associée à l’avantage comparatif explique que, dans un contexte de libre-échange, chaque pays, s’il se spécialise dans la production pour laquelle il dispose de la productivité la plus forte ou la moins faible, comparativement à ses partenaires, accroîtra sa richesse nationale. Cette production est celle pour laquelle il détient un « avantage comparatif ».

En d’autres termes, la conclusion principale de cette théorie est que l’obtention d’un gain à l’ouverture au commerce étranger est, toujours et indépendamment de la compétitivité nationale, assurée. Il s’agit de l’argument principal des théoriciens du libre-échange contre le protectionnisme, car il réfute l’idée reçue selon laquelle le commerce international ne bénéficie pas aux nations les moins compétitives.

Histoire du capitalisme

Une « obligation » de la Compagnie hollandaise des Indes orientales, émise en 1623

La question du commencement de l’histoire du capitalisme, de ses origines, a été source de débats sociologiques, économiques et historiques depuis le XIXe siècle. Karl Marx a fait de ce système de production une étape d’une histoire de l’humanité marquée par la lutte des classes, symbole du triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse, mais condamné à être renversé par le prolétariat.

Les sociologues allemands du début du XXe siècle ont quant à eux mis en avant des explications culturelles et religieuses, Werner Sombart l’associant à la mentalité juive, Max Weber à l’éthique protestante. Plus récemment des historiens, tel Fernand Braudel, se sont intéressés à l’évolution dans le temps long de cette « civilisation », en faisant remonter ses racines jusqu’au Moyen Âge.

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Économie de l'Australie

La mine de Super Pit ("le super puit") près de Kalgoorlie, la plus grande mine d’or à ciel ouvert d’Australie (3 km de long, 1 km de large, 500 m de profondeur)

L'économie de l'Australie, la douzième du monde, est une économie de marché, occidentale, moderne, offrant à ses citoyens un niveau de vie parmi les plus élevés de la planète (le pays était 3e au classement de l’indice de développement humain 2006). L’Australie a achevé, en 2006, sa seizième année consécutive de croissance économique, mouvement qui ne donne aucun signe d’essoufflement, et présente un mélange dynamique de post-industrialisme (80% du produit intérieur brut (PIB) est généré par le secteur des services) et d’abondance de ressources naturelles (agriculture et minerais corrot les deux tiers du commerce extérieur). Il s’agit aussi d’une économie cyclique, où l’alternance de périodes de boom et de forte dépression est probablement plus marquée que dans la plupart des autres pays développés : il semble toutefois que le chaos macroéconomique, généré par la flambée et l’affaissement des marchés (comme dans les années 1970), appartienne, désormais, à un passé révolu, le pays ayant su s’adapter sans difficultés à l’environnement volatile du tournant du millénaire.

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Mercantilisme

Thomas Gresham, marchand et financier anglais

Le mercantilisme est une conception de l’économie qui prévaut entre le XVIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle en Europe et prône le développement économique par l’enrichissement des nations grâce au commerce extérieur qui permet de dégager un excédent de la balance commerciale. L’État a un rôle primordial dans le développement de la richesse nationale, en adoptant des politiques protectionnistes établissant notamment des barrières tarifaires et encourageant les exportations.

La doctrine mercantiliste est l’une des toutes premières écoles de pensée en économie. Elle marque la fin de la prééminence de l’idéologie économique de l’Église, condamnant l’accumulation des richesses et le prêt. Le mercantilisme apparaît à une époque où les rois souhaitent obtenir un maximum d’or. L’époque Moderne marque un tournant avec l’autonomisation naissante de l’économie vis-à-vis de la morale et de la religion, les questions économiques échappant aux théologiens, ainsi que de la politique. Cette nouvelle discipline deviendra véritablement une science économique avec la physiocratie. Parmi les nombreux auteurs mercantilistes, on peut citer Jean Bodin (15301596), Antoine de Montchrétien (15761621), William Petty (1623-1687).

Compagnie néerlandaise des Indes orientales

Une obligation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales émise en 1623.

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie ou VOC en néerlandais, littéralement « Compagnie unie des Indes Orientales ») est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies en 1602. Elle est pendant près de deux siècles l’un des piliers de la puissance du capitalisme et de l’impérialisme néerlandais. Dissoute à la fin du XVIIIe siècle, la compagnie demeure aujourd’hui l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui ait jamais existé.

Créée alors que le capitalisme est encore en gestation dans un monde féodal, elle a inspiré plusieurs grandes caractéristiques des entreprises modernes : le modèle de la société anonyme émettant des actions et obligations ainsi que le modèle de la multinationale implantée dans des pays à l’autre bout du monde. Elle est la plus influente des compagnies européennes fondées au XVIIe siècle pour exploiter les richesses d’Asie.