Raymond Aron

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Raymond Aron
Philosophe occidental
XXe siècle
Naissance : 14 mars 1905 (Paris, France)
Décès : 17 octobre 1983 (Paris, France)
École/tradition : Libéralisme
Principaux intérêts : philosophie, sociologie, science politique
Influencé par : Alexis de Tocqueville, Montesquieu
A influencé : Nicolas Baverez

Raymond Claude Ferdinand Aron, né le 14 mars 1905 à Paris et mort le 17 octobre 1983 à Paris, est un philosophe, sociologue, politologue et journaliste français, promoteur du libéralisme.

D'abord ami et condisciple de Jean-Paul Sartre à l'École normale supérieure, il devient à partir de la montée des totalitarismes un promoteur ardent du libéralisme, à contre-courant d'un milieu intellectuel pacifiste et de gauche alors dominant.

Pendant trente ans, il est éditorialiste au quotidien Le Figaro. Avec l'aide de Jean-Claude Casanova, il crée la revue Commentaire. Durant ses dernières années, il travaille à L'Express. Grâce à ses compétences multiples – économie, sociologie, philosophie, géopolitique – il se distingue et acquiert une grande réputation auprès des intellectuels. Ses convictions libérales et atlantistes lui attirent de nombreuses critiques des partisans de la gauche, mais aussi de ceux de la droite.

Raymond Aron dénonce dans son ouvrage le plus connu, L'Opium des intellectuels, l'aveuglement et la bienveillance des intellectuels à l'égard des régimes communistes. Il garde néanmoins tout au long de sa vie un ton très modéré. Il est d'ailleurs un commentateur reconnu de Karl Marx, Carl von Clausewitz, Kojève et Sartre.

Sommaire

[modifier] Études

Il étudie au Lycée Hoche à Versailles puis au Lycée Condorcet à Paris où il obtient son baccalauréat en 1922. De 1924 à 1928, il étudie la philosophie à l'École normale supérieure à Paris. Ses camarades sont alors Paul Nizan, Georges Canguilhem et Jean-Paul Sartre. Engagé politiquement, il milite quelques temps à la SFIO[1]. En 1927 il signe avec ses condisciples la pétition (parue le 15 avril dans la revue Europe) contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre, qui abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion. Son nom côtoie ceux de Alain, Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Jules Romains, Séverine

En 1928 , il passe avec succès l'Agrégation de philosophie, étant reçu 1er. Il se rend à partir de 1930 en Allemagne où il étudie un an à l'université de Cologne puis de 1931 à 1933 à l'université de Berlin. Il observe alors la montée du totalitarisme nazi, phénomène qu'il relate dans ses Mémoires.

[modifier] Carrière professionnelle

Il revient en France en 1933, tandis que Sartre prend sa place à Berlin. Il enseigne un an la philosophie au lycée du Havre puis vit à Paris jusqu'en 1940. Il est alors secrétaire du centre de Documentation sociale de l'École Normale Supérieure et professeur à l'École Normale Supérieure d'enseignement primaire à Paris.

Il obtient en 1938 son doctorat ès-Lettres et écrit une Introduction à la philosophie de l'histoire ainsi qu'un essai sur la théorie de l'histoire dans l'Allemagne contemporaine. En 1939, il est maître de conférences en philosophie sociale à la Faculté des Lettres de Toulouse, avant d'être mobilisé dans l'armée française.

En juin 1940, il s'exile à Londres, où il reste jusqu'en 1945 et où il fait la rencontre du Général de Gaulle. Brièvement engagé dans les Forces françaises libres, il les quitte pour devenir rédacteur en chef de la revue La France Libre (Londres), créée par André Labarthe.

Une fois la guerre achevée, il s'installe à Paris et devient professeur à l'École nationale d'administration de Paris entre 1945 et 1947. Puis, de 1948 à 1954, il est professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. Il se lance à la même époque dans le journalisme, qu'il ne quittera pas jusqu'en 1983. Cette même année 1945, il fonde avec Sartre la revue Les Temps modernes. De 1946 à 1947, il collabore à Combat, avec Albert Camus.

En 1947, en désaccord avec Sartre, Raymond Aron quitte la rédaction des Temps Modernes et rejoint Le Figaro comme éditorialiste, poste qu'il occupe jusqu'en 1977. De 1965 à 1966 : président de la société des rédacteurs. De 1975 à 1976, il est membre du Directoire de la société. De 1976 à 1977, il est directeur politique du journal.

Il quitte le journal en 1977 et rejoint le journal L'Express comme président du comité directeur, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1983.

Parallèlement, il est chroniqueur à la radio Europe numéro 1 de 1968 à 1972 ; chargé d'enseignement dès 1955 puis, à partir de 1958, professeur à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Paris ; directeur d'études à l'École pratique des hautes études de 1960 à 1983 ; professeur de sociologie de la culture moderne au Collège de France à Paris de 1970 à 1983.

En 1978, il fonda avec Alain Ravennes le CIEL (Comité des Intellectuels pour l'Europe des Libertés).

[modifier] L'engagement politique

Après son agrégation de philosophie, Aron qui séjourne à Berlin assiste aux autodafés organisés par le régime nazi en mai 1933 : cette catastrophe de la pensée lui inspire un profond mépris pour les régimes totalitaires. Ses convictions de gauche, pacifistes et socialistes, évoluent. En 1938, il participe au colloque Walter Lippmann, qui réunit des intellectuels et économistes libéraux venus débattre à Paris de l'avenir de la démocratie face au totalitarisme.

Mobilisé en septembre 1939 dans un poste météorologique des Ardennes, il rejoint Bordeaux pendant la débâcle et embarque à Saint-Jean-de-Luz pour l'Angleterre, le 23 juin 1940. À Londres, il s'engage dans les Forces françaises libres. Il ne rejette pourtant pas Pétain, à qui il reconnaît le mérite d'avoir voulu éviter la catastrophe en refusant de continuer la guerre contre l'Allemagne, et n'accorde pas de soutien sans faille à de Gaulle, dont il craint le césarisme sous-jacent. Avant l'opération sur Dakar, André Labarthe l'incite à abandonner son unité, la compagnie des chars d'assaut, pour créer avec lui la revue La France libre, où il occupe la fonction de secrétaire de rédaction et publie sous le nom de René Avord. En 1943, l'article « L'ombre des Bonaparte », paru dans La France libre, est considéré comme une attaque contre le chef de la France combattante[2].

Dans ses Mémoires[3], il écrit « [De mon milieu], j'étais le plus résolu dans l'anticommunisme, dans le libéralisme, mais ce n'est qu'après 1945 que je me libérai une fois pour toutes des préjugés de la gauche. »

Le paradoxe est bien le maître-mot de cet intellectuel controversé qui a développé un sens critique toujours en éveil face au monde politique. À la Libération, il accepte néanmoins un poste au ministère de l'Information dirigé par son ami André Malraux. Par la suite, il s'engage au sein du RPF dès 1947[4] et anime la revue intellectuelle du Rassemblement, La Liberté de l'esprit.

Dénonçant dans les années 1950-60 le « conformisme marxisant » de l'intelligentsia française, il est la figure du débat intellectuel de l'époque face à Sartre, qui symbolise l'intellectuel engagé à gauche. Ils se rejoindront bien plus tard, en 1979, pour déplorer le sort réservé aux boat people, qui fuient le régime communiste vietnamien. Dans l'Opium des intellectuels paru en 1955, il traite des « mythes » que constituent à ses yeux la gauche, la révolution et le prolétariat.

Il n'en reste pas moins un esprit libre et indépendant, n'hésitant pas à défendre l'idée d'une indépendance de l'Algérie avant 1962 ou à s'opposer à la politique anti-atlantiste du général de Gaulle après 1966. Il soutiendra par la suite, avec la même liberté d'esprit, Georges Pompidou, puis Valéry Giscard d'Estaing, et combattra François Mitterrand après 1981.

Il reste pour certains le symbole de l'idéologie technocratique et la figure de la lutte contre le marxisme, tandis que pour d'autres son anti-marxisme et sa lucidité, en particulier lors des convulsions de 1968, illustrent la possibilité du libéralisme politique dans la France contemporaine. Il conçoit néanmoins pour le philosophe Karl Marx une admiration qui n'a d'égale que son mépris pour le courant marxiste-léniniste.

Rédacteur dans les journaux La France libre, Combat, Les Temps Modernes, il fut éditorialiste du Figaro de 1947 à 1977, travailla à L'Express et pour la station radiophonique Europe numéro 1 et fut nommé au Collège de France. Un Centre d'Études de Philosophie Politique porte le nom de Centre Raymond Aron à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, boulevard Raspail à Paris (EHESS).

En juin 1950, le Congrès pour la liberté de la culture est créé à l'initiative de Melvin J. Lasky. Jusqu'en 1967, année de la révélation du financement de cette organisation par la CIA, Aron sera membre suppléant de son comité exécutif. Dans ses Mémoires, il affirme l'avoir ignoré, ne pas le renier, et qu'il ne l'aurait probablement pas toléré s'il l'avait su. Sur ce sujet controversé, on pourra notamment consulter Intelligence de l'anticommunisme: le congrès pour la liberté de la culture à Paris 1950-1975 de Pierre Grémion (Fayard).

[modifier] Aron et Marx

Aron a longtemps étudié et enseigné, notamment à la Sorbonne, Karl Marx. Il l'estime, mais réfute ce qu’il considère être « ses prophéties ». Marxologue reconnu, il se qualifiait volontiers, non sans ironie, de "marxien".

« Je suis arrivé à Tocqueville à partir du marxisme, de la philosophie allemande et de l'observation du monde présent... Je pense presque malgré moi prendre plus d'intérêt aux mystères du Capital qu'à la prose limpide et triste de la Démocratie en Amérique. Mes conclusions appartiennent à l'école anglaise, ma formation vient de l'école allemande », a-t-il écrit. Tout cela parce que « j'ai lu et relu les livres de Marx depuis 35 ans » (Les Etapes de la pensée sociologique, Introduction) »

Le marxisme est présenté par Aron succinctement dans Dix-huit leçons sur la société industrielle, de manière un peu plus développée dans Les étapes de la pensée sociologique et enfin dans un ouvrage posthume : Le Marxisme de Marx.

[modifier] Aron et le totalitarisme

Rejoignant la théorie d'Arendt sur le totalitarisme, il en propose la définition opératoire suivante :

« Il me semble que les cinq éléments principaux sont les suivants :

  1. Le phénomène totalitaire intervient dans un régime qui accorde à un parti le monopole de l'activité politique.
  2. Le parti monopolistique est animé ou armé d'une idéologie à laquelle il confère une autorité absolue et qui, par suite, devient la vérité officielle de l'État.
  3. Pour répandre cette vérité officielle, l'État se réserve à son tour un double monopole, le monopole des moyens de force et celui des moyens de persuasion. L'ensemble des moyens de communication, radio, télévision, presse, est dirigé, commandé par l'État et ceux qui le représentent.
  4. La plupart des activités économiques et professionnelles sont soumises à l'État et deviennent, d'une certaine façon, partie de l'État lui-même. Comme l'État est inséparable de son idéologie, la plupart des activités économiques et professionnelles sont colorées par la vérité officielle.
  5. Tout étant désormais activité d'État et toute activité étant soumise à l'idéologie, une faute commise dans une activité économique ou professionnelle est simultanément une faute idéologique. D'où, au point d'arrivée, une politisation, une transfiguration idéologique de toutes les fautes possibles des individus et, en conclusion, une terreur à la fois policière et idéologique. (…) Le phénomène est parfait lorsque tous ces éléments sont réunis et pleinement accomplis. »

R. Aron, Démocratie et Totalitarisme, Folio Essais, Gallimard, 1965.

[modifier] Aron et les relations internationales

Aron est un théoricien des relations internationales. Il est fortement influencé par Clausewitz et Max Weber.

Pour Aron, les relations internationales sont spécifiques et distinctes de la politique interne aux États. Dans les relations internationales, il y a « légitimité et légalité du recours à la force armée de la part des acteurs » : « Max Weber définissait l'État par le monopole de la violence légitime. Disons que la société internationale est caractérisée par l'absence d'une instance qui détienne le monopole de la violence légitime. » (Qu'est-ce qu'une théorie des relations Internationales ? RFSP 1967)

Il considère qu'il ne peut y avoir de théorie générale des relations internationales, et refuse la conception causale (explicative) pour choisir une conception compréhensive à travers l'analyse sociologique des buts que peuvent poursuivre les États. C'est cette « praxéologie » des relations internationales qu'Aron tentera d'élaborer dans Paix et guerre entre les nations (1962).

Chaque État peut recourir à la guerre pour 3 raisons :

  • la puissance ;
  • la sécurité ;
  • la gloire.

Aron définit les systèmes internationaux comme des « ensembles d'unités en interactions régulières susceptibles d'être impliquées dans une guerre générale ». « La caractéristique d'un système international est la configuration des rapports de force ».

Il faut distinguer les systèmes multipolaire et bipolaire.

Il faut distinguer les systèmes homogènes (ceux dans lesquels les États appartiennent au même type, obéissent à la même conception du politique), et les systèmes hétérogènes (ceux dans lesquels les États sont organisés selon des principes autres et se réclament de valeurs contradictoires).

En effet, la conduite d'un État n'est pas commandée par le seul rapport de force. Les intérêts nationaux ne peuvent pas être définis sans tenir compte du régime intérieur d'un État, de son idéal politique. Le système international est déterminé par des valeurs qui existent au sein des États, et ces valeurs influencent la stabilité du système. Aron s'inscrit ici dans la tradition du réalisme "classique" en relations internationales, celui de Carr, Hans Morgenthau ou Kissinger. Cette orientation sera remise en cause lors de l'avènement des théories systémiques comme le néo-réalisme de Kenneth Waltz (Theory of international politics, 1979).

La contribution de Raymond Aron à la théorie des relations internationales est originale. Si une interprétation conventionnelle de Paix et guerre entre les nations place Aron dans la catégorie des auteurs réalistes, avec Edward Hallett Carr, Hans Morgenthau, ou encore Henry Kissinger, il faut remarquer que sa conception des relations internationales est assez différente de celles de ces auteurs. En effet Aron s'inscrit dans une tradition libérale, et non dans la Realpolitik: il insiste sur l'importance des considérations morales dans les relations internationales. De plus, il n'adhère pas au matérialisme de l'école réaliste, puisqu'il souligne le rôle essentiel des valeurs et des normes, de l'idéologie (pour le réalisme classique, les relations internationales se caractérisent par l'anarchie, l'état de nature tel que décrit par Thomas Hobbes: un état pré-social ou il ne peut exister de valeurs ou de normes en l'absence d'arbitre souverain). Mais Aron n'est pas plus un libéral idéaliste qu'un réaliste classique: il critique en effet tout autant Morgenthau que l'idéalisme de l'entre-deux guerres.

Il est donc difficile de classer Aron dans une école particulière, puisque sa pensée même est hostile à une telle catégorisation. Des similitudes remarquables existent cependant entre la pensée d'Aron et l'École Anglaise (représentée principalement par Hedley Bull): dans les deux cas, les institutions communes, les valeurs et les normes sont reconnues comme la marque de l'existence d'une « société internationale » qui bien qu'anarchique possède un certain degré de régulation dans les relations entre ses membres.

[modifier] L'influence d'Aron

De nombreuses figures ont suivi son enseignement : Jean Baechler, Alain Besançon, Raymond Boudon, Pierre Bourdieu, Jean-Claude Casanova, Julien Freund, André Glucksmann, Pierre Hassner, Stanley Hoffmann, Henry Kissinger, Pierre Manent, Jean-Claude Michaud, Albert Palle, Kostas Papaioannou.

D'autres figures ont été marquées par la pensée d'Aron : Raymond Barre, Nicolas Baverez, Yves Cannac, Luc Ferry, Marc Fumaroli, François Furet, Claude Imbert, Marcel Gauchet, Annie Kriegel, Henri Mendras, Jean-François Revel, Guy Sorman.

La plupart de ces figures participent ou ont participé à la revue Commentaire, qui peut être qualifiée de revue aronienne. À travers elle, existe ainsi une école de pensée aronienne, d'un libéralisme tempéré, teinté de conservatisme, tourné vers le monde anglo-saxon.

Il a également été avec François Furet l'un de ceux qui ont contribué à faire redécouvrir Alexis de Tocqueville, auquel il consacre un chapitre dans Les Étapes de la pensée sociologique (1967).

[modifier] Œuvres

  • La Sociologie allemande contemporaine, Paris, Alcan, 1935.
  • Introduction à la philosophie de l'histoire. Essai sur les limites de l'objectivité historique, Paris, Gallimard, 1938.
  • Essai sur la théorie de l'histoire dans l'Allemagne contemporaine. La philosophie critique de l'histoire, Paris, Vrin, 1938.
  • L'Homme contre les tyrans, New York, Éditions de la Maison française, 1944.
  • De l'armistice à l'insurrection nationale, Paris, Gallimard, 1945.
  • L'Âge des empires et l'Avenir de la France, Paris, Défense de la France, 1945.
  • Le Grand Schisme, Paris, Gallimard, 1948.
  • Les Guerres en chaîne, Paris, Gallimard, 1951.
  • La Coexistence pacifique. Essai d'analyse, Paris, Éditions Monde nouveau, 1953, sous le pseudonyme François Houtisse, avec Boris Souvarine[réf. nécessaire].
  • L'Opium des intellectuels, Paris, Calmann-Lévy, 1955.
  • Polémiques, Paris, Gallimard, 1955.
  • La Tragédie algérienne, Paris, Plon, 1957.
  • Espoir et peur du siècle. Essais non partisans, Paris, Calmann-Lévy, 1957.
  • L'Algérie et la République, Paris, Plon, 1958.
  • La Société industrielle et la Guerre, suivi d'un Tableau de la diplomatie mondiale en 1958, Paris, Plon, 1959.
  • Immuable et changeante. De la IVe à la Ve République, Paris, Calmann-Lévy, 1959.
  • Dimensions de la conscience historique, Paris, Plon, 1961.
  • Paix et guerre entre les nations, Paris, Calmann-Lévy, 1962.
  • Le Grand Débat. Initiation à la stratégie atomique, Paris, Calmann-Lévy, 1963.
  • Dix-huit leçons sur la société industrielle, Paris, Gallimard, 1963
  • La Lutte des classes, Paris, Gallimard, 1964
  • Essai sur les libertés, 1965.
  • Démocratie et totalitarisme, 1965.
  • Trois essais sur l'âge industriel, Paris, Plon, 1966.
  • Les Étapes de la pensée sociologique, Paris, Gallimard, (1967).
  • De Gaulle, Israël et les Juifs, Paris, Plon, 1968.
  • La Révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai, Paris, Fayard, 1968.
  • Les Désillusions du progrès, Paris, Calmann-Lévy, 1969.
  • D'une sainte famille à l'autre. Essai sur le marxisme imaginaire, Paris, Gallimard, 1969.
  • De la condition historique du sociologue, Paris, 1971.
  • Études politiques, Paris, 1972.
  • République impériale. Les États-unis dans le monde (1945–1972), Paris, Calmann-Lévy, 1973.
  • Histoire et dialectique de la violence, Paris, Gallimard, 1973. Ce livre, qui est un commentaire de la Critique de la raison dialectique de Sartre, fait lui-même l'objet d'une analyse récemment publiée par son ancien éditeur Pierre Verstraeten, professeur à l'ULB : L'Anti-Aron, La différence, 2008.
  • Penser la guerre, Clausewitz (1976).
  • Plaidoyer pour l'Europe décadente, Paris, Laffont, 1977.
  • Le Spectateur engagé (entretiens), Paris, Julliard, 1981.
  • Mémoires. 50 ans de réflexion politique, 2 volumes, Paris, Julliard, 1983, 1082 p.
  • Les dernières années du siècle, Paris, Julliard, 1984.
  • Le Marxisme de Marx, Paris, Fallois, 2002 (ISBN 2877064239) et en livre de poche, Paris, 2004 (ISBN 2253108006).
  • Raymond Aron, spectateur engagé. Entretiens avec Raymond Aron. Durée : 2H30 - DVD - Éditions Montparnasse, (2005).
  • De Giscard à Mitterrand : 1977-1983 (éditoriaux parus dans L'Express), préface de Jean-Claude Casanova. Éditions de Fallois, Paris, octobre 2005. 895 pages. ISBN 2-87706-570-7.

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Nicolas Baverez, Raymond Aron, un moraliste au temps des idéologies, Flammarion, 1993
  • Stephen Launay, La Pensée politique de Raymond Aron, préface de Philippe Raynaud, PUF, 1995.
  • Emile Perreau-Saussine, Raymond Aron et Carl Schmitt lecteurs de Clausewitz, Commentaire, 103, 2003, p. 617-622. [pdf] Lire en ligne

[modifier] Notes et références

  1. 2000 ans d'histoire consacré à Raymond Aron, France Inter, 22 mars 2005
  2. Raymond Aron, Mémoires, édition 1983 p.162-169 et 184
  3. Aron, 1983, p.212
  4. Raymond Aron sur les raisons de son engagement au RPF

[modifier] Liens externes