PSA Peugeot Citroën

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Logo de PSA Peugeot Citroën
Repères historiques
Création : 1965 PSA
Dates clés : 1976 : fusion de Peugeot et Citroën.
Personnages clés : Famille Peugeot
Fiche d’identité
Forme juridique : SA
Action : Euronext : UGB
Siège social : Vélizy-Villacoublay
Activité(s) : Constructeur automobile
Filiale(s) : Automobiles Peugeot
Automobiles Citroën
Automobiles Talbot (disparue)
Faurecia
Gefco
Peugeot Motocycles
Effectif : 207 850 (décembre 2007)
Site corporatif : site officiel
Données financières
Chiffre d’affaires : 60 613 millions d'euros (2007)
Résultat net : 1 752 millions d'euros (2007)
Principaux concurrents
Renault, Volkswagen AG
Consultez la documentation du modèle

PSA Peugeot Citroën est un constructeur automobile français privé, propriété de la famille Peugeot qui contrôle les marques automobiles Peugeot et Citroën. Le groupe est le deuxième manufacturier européen, derrière le groupe allemand Volkswagen AG.

Sommaire

[modifier] Histoire

PSA (Peugeot Société Anonyme) est fondé en 1965 pour former la holding du groupe automobile du même nom. Il s'agit en fait d'un transfert juridique de la Société des Automobiles Peugeot qui devient PSA.

La naissance de PSA Peugeot Citroën intervient en 1976, lorsque Peugeot SA fusionne avec Citroën SA (il s'agit en réalité d'une absorption de la seconde par la première). Puisque aussi bien chez Peugeot que chez Citroën, avec ses succès commerciaux (DS et CX), les finances ont été gérées soigneusement, l'entreprise PSA a réalisé de bons résultats de 1976 à 1979.

Logos originaux de PSA Peugeot Citroën
Logos originaux de PSA Peugeot Citroën

Le 10 août 1978, Peugeot annonce le rachat de Chrysler Europe (Simca en France, Rootes au Royaume-Uni et Barreiros en Espagne) pour 230 millions de dollars (1 milliards de FRF), devenant le N°1 européen et N°4 mondial derrière General Motors, Ford et Toyota. En juillet 1979, Chrysler Europe prend le nom de Talbot. Trois marques composent alors le groupe français PSA : Peugeot, Talbot et Citroën. Mais les rachats successifs de Citroën et Chrysler Europe en pleine crise économique plongent le groupe dans les difficultés financières entre 1980 et 1985.

À la mi-juillet 1983, Peugeot-Talbot annonce 7 371 suppressions d'emplois, soit 9 % des effectifs du groupe. Le 27 juillet, Jacques Delors déclare : « Une meilleure structure financière permettrait à Peugeot de régler ses problèmes sociaux de manière brutale ». Le syndicat CFDT estime que le problème de l'emploi aussi va se poser de manière durable pendant toute la décennie de la même façon chez Renault et chez Citroën.

PSA va alors développer une synergie entre ses marques et développer des projets sur les mêmes bases, pour limiter les coûts de production. C'est le cas notamment de la Peugeot 104, qui donnera naissance à deux dérivés : la Citroën LN et la Talbot Samba. Mais la chute progressive de Talbot, quelques années plus tard, mettra un terme à cette entente tri-marques. Les synergies ne sont pas totalement exploitées, puisque deux modèles jumeaux, la Peugeot 106 et la Citroën Saxo n'ont que 40 % d'éléments en commun.

Alors que Talbot disparaît en France en 1986, les deux autres marques du groupe se redressent grâce aux modèles Peugeot 205 et Citroën BX.

Le groupe se stabilisera par la suite avant de connaître une nouvelle forte croissance entre 1998 et 2003, notamment grâce au succès de la Peugeot 206, aux moteurs diesel et à une politique intelligente de coopération.

Pour réduire les coûts de recherche et de production, PSA mène depuis plusieurs années des coopérations ciblées avec ses concurrents. Les plus anciennes sont avec Renault (mécanique) depuis 1966 et Fiat avec les filiales Sevel (utilitaires légers) depuis 1983. Elle s'est renforcée avec Ford (tous les moteurs diesel), Toyota (petite voiture d'entrée de gamme), BMW (moteurs essence) et Mitsubishi (4×4). Afin de multiplier les silhouettes des véhicules, le groupe s'est également engagé dans une politique de plates-formes (bases communes à plusieurs véhicules) : plates-formes 1, 2 et 3.

[modifier] Actionnaires

[modifier] Famille Peugeot

Icône de détail Article détaillé : Famille Peugeot.

Les membres de la famille Peugeot détiennent par divers biais 30,22 % des actions, mais 44,99 % des droits de vote. Et depuis que l'entreprise regagne de l'argent, la famille (et la Société PSA elle même) ne cessent de racheter des actions pour renforcer son contrôle qui s'était amoindri lorsque la situation était compromise au début des années 1980.[1] La holding familiale Société Foncière Financières et de Participations détient à elle seule 22 % du capital du groupe en 2007.[2]

La famille Peugeot contrôle le groupe, dont les présidents successifs se sont attachés à garantir l'indépendance. Jean-Martin Folz s'est vigoureusement opposé à une fusion avec un concurrent, y substituant des coopérations, et vantant la stabilité de gestion et la vision de long terme apportée par la famille. Toutefois, Christian Streiff n'a lui pas fermé la porte à une telle union une fois le groupe redressé: « Si nous avions à discuter au niveau du capital, cela serait sans doute plus simple, mais je n'exclus rien ; nous sommes flexibles et très pragmatiques et prêts à examiner tous les dossiers ». Dans une interview accordée au journal italien Il Sole 24 Ore du 3 avril 2008, le président du conseil de surveillance Thierry Peugeot s'est déclaré ouvert « à toutes les formes de croissance, de l'alliance à un accord plus fort ».[3]

[modifier] Répartition du capital

  • Groupe famille Peugeot 30,22 % :
    • Foncière, Financière et de Participations (FFP) 22,08 %
    • La Française de Participations Financières (LFPF) 5,18 %
    • Etablissements Peugeot Frères 2,95 %
    • Comtoise de Participation 0,02 %
  • Auto-détention 4,2 %
  • Groupe Caisse des dépôts et consignations 3,09 %
  • Groupe Société générale 2,2 %
  • Fonds Commun de Placement PSA 2,2 %
  • Groupe Michelin 1,2 %
  • Groupe BNP Paribas 1,1 %
  • Autres 56,9 %, dont les fonds d'investissement Templeton Global Advisors (3,33 % au 30 septembre 2007) et Barclays (5,03 % au 17 janvier 2008)[4].

[modifier] Direction de l'entreprise

[modifier] PDG successifs

[modifier] Conseil de surveillance

[modifier] Directoire

[modifier] Comité de direction générale

Ce comité comprend douze membres dont les membres du directoire plus :

  • Isabel Marey-Semper, directeur financier
  • Jean-Luc Vergne, directeur relations et ressources humaines
  • Pascal Henault, directeur recherche et innovation automobile
  • Jean-Claude Hanus, direction juridique, relations institutionnelles et audit
  • Liliane Lacourt, directeur de la communication
  • Frédéric Saint-Geours, conseiller du président (à partir du 1er janvier 2008)
  • Jean-Christophe Quemard, directeur des achats (à partir du 1er janvier 2008)[5]

[modifier] Management

[modifier] Véhicules

PSA produit des véhicules personnels détaillés dans les articles des deux marques : Citroën et Peugeot.

PSA produit également des utilitaires légers. Avec 17 % de parts du marché, PSA en est le leader européen avec la gamme Boxer-Jumper et Expert-Jumpy, ainsi que les Partner-Berlingo. PSA est en négociation pour développer sa gamme d'utilitaires en Chine avec Hafei[6].

PSA commercialise aussi des pièces tel que des chassis, moteurs ou boites de vitesses destinés à être vendues à d'autres constructeurs, notamment des artisans tel que PGO, DeLaChapelle ou encore Side-Bike

[modifier] Implantations du groupe

Implantations industrielles du groupe PSA dans le monde
Implantations industrielles du groupe PSA dans le monde

Les usines de productions/assemblages de véhicules du groupe sont :

Autres usines mécaniques :

Les centres d'études et recherches :

Les centres d'essais :

  • Belchamp, 1 300 employés
  • La Ferté-Vidame, 200 employés

Les pôles tertiaires :

Les musées :

Les directions du groupe et des marques, les services financiers et autres sites principaux sont dispersés sur plusieurs sites en région parisienne à Paris (Le Moncey, Grande Armée, Fructidor), Asnières-sur-Seine, Melun-Sénart et Cergy. Le centre informatique se trouve à Bessoncourt dans le Territoire de Belfort.

[modifier] Principales anciennes implantations

En 1973, le site historique de Citroën à Paris sur le quai de Javel cède la place au site banlieusard de Aulnay-sous-Bois.[8]

Les années 1980 voient la fermeture de nombreuses unités héritées de Citroën (Mulhouse, 1983 ; Clichy-la-Garenne, 1985 ; Nanterre, 1985 ; Levallois, 1988 ; Reims, 1992), Talbot (Linwood, 1981 ; Centres d’études de Whitley, 1983 ; Stocke, 1984 ; Bondy, 1984 ; La Rochelle, 1984 ; Sully-sur-Loire, 1985 ; Vernon, 1985 ; Mortefontaine, 1985 ; Valenciennes-Hordain, 1987), ainsi que les usines étrangères de Belgique (Citroën), d’Afrique du Sud (Citroën-Peugeot), d’Argentine (Citroën), du Maroc (Citroën), de Yougoslavie (Citroën), de Roumanie (Citroën-Olcit).[9]

En 2006, la direction annonce la fermeture de Ryton (Grande-Bretagne), effective en 2007, ancienne usine Talbot, héritée du rachat de Chrysler-Europe.

[modifier] Années 2004 - 2006

L'année 2004 fut, selon les deux directeurs généraux de Peugeot et de Citroën, pour les deux marques du groupe, «convenable» mais contrastée. En Europe, où le groupe avait un important programme de lancement de nouvelles voitures, le phénomène de guerre des prix s'est amplifié, alors que la croissance en Chine est décevante, car il y a trop de constructeurs pour ce marché.

Malgré le lancement en 2005 de la 1007 et le duo Peugeot 107 et Citroën C1, premiers véhicules produits en coopération avec Toyota à Kolin (République tchèque), les ventes ont continué à stagner et les résultats à baisser. Au premier semestre 2006, les résultats subissent une baisse de plus de la moitié, ce qui contraint Jean-Martin Folz a annoncé un plan d'économies et son départ prochain. Le groupe choisit Christian Streiff pour le remplacer.

En 2006, les ventes mondiales du groupe, à 3 365 900 (dont 68,22 % en Europe, 13,8 % de part de marché), ont baissé de 0,7 % [10], dont 1 959 800 (dont 62,50 % en Europe, 7,4 % de part de marché) pour Peugeot, (+1,8 %) et 1 406 100 (dont 76,19 % en Europe, 6,4 % de part de marché) pour Citroën (+0,8 %) [11].

[modifier] 2007 : l’ère Streiff

PSA laisse filtrer l'annonce de 4 800 suppressions d'emplois par départs volontaires majoritairement en France en avril 2007. L'annonce officielle en serait faite lors d'un comité central d'entreprise le 9 mai, expliquant que le groupe est dimensionné pour produire 4 millions de véhicules alors qu'il n'en vend que 3,4 millions. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires a progressé de 6,5 %[12].

Le groupe a annoncé un plan stratégique CAP 2010 qui prévoit une forte croissance à l'international et une baisse des frais de structures (10 % des cadres ont quitté le groupe en 2007)[13], une plus grande différentiation des deux marques combiné à un approfondissement des synergies internes, afin de parvenir à une remontée de la rentabilité vers 6 %. L'objectif est de retrouver une part de marché de 15,5 % en Europe en y vendant 300 000 unités de plus entre 2006 et 2010 (dont un quart proviendra de la hausse des utilitaires légers).[14] Satisfait des ventes de Citroën, il remplace le directeur de Peugeot dont les ventes sur le rentable marché ouest-européen ont chuté de 20 % en cinq ans [15].

En 2007, les ventes mondiales du groupe, à 3 428 000 (dont 67,77 % en Europe, 13,9 % de part de marché), ont augmenté de 1,8 %, dont 1 967 000 (dont 62,18 % en Europe, 7,3 % de part de marché) pour Peugeot (+0,4 %), et 1 461 000 (dont 75,22 % en Europe, 6,6 % de part de marché) pour Citroën (+3,9 %) [16].

La bonne année de Citroën est basée sur une gamme quasiment renouvelée, alors que celle de Peugeot propose des voitures dont les lancements sont récentes ou à venir. Le succès européen du C4 Picasso, un monospace compact lancé en février 2005, est important avec plus de 200 000 unités vendues. Au niveau mondial, les ventes du groupe ont progressé de 3,8 %, dont plus 30 % au Brésil et en Argentine, ont stagné en Chine sur un marché pourtant en progression de 24,5 % et fortement chuté en Iran où les Peugeot sont assemblées par l'usine Iran Khodro mais à laquelle les pièces détachées ne sont livrées que s'il n'y a pas de retard de paiement.

PSA a annoncé le lancement en 2010-2011 d'un nouveau moteur essence tricylindre de 70 à 100 ch avec pour objectif des émissions de moins de 100 g de Co2 par km. Produit à Trémery dès 2010 et en Europe de l'Est dès 2012, il dot être produit à terme à 1 million d'exemplaires par an.[17]

[modifier] Notes et références

  1. PeugeotLa famille en première ligne
  2. [http://www.societe-ffp.fr/?gcms_page=fr-fr-psa-peugeot-citroen FFP - Société Foncière Financière et de participation - PSA Peugeot Citroën
  3. Le groupe PSA n'exclut plus une alliance capitalistique, 4 avril 2008, AGEFI. Consulté le 24 avril 2008
  4. PSA: Streiff "surpris" que Barclays monte à 5 % du capital, 2008-01-17, Easy Bourse. Consulté le 2008-01-23
  5. Jean-Christophe Quemard, nommé directeur des Achats de PSA Peugeot Citroën
  6. Autoactu.com 2 juillet 2007
  7. PSA VA OUVRIR UN CENTRE DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT EN CHINE, 24 avril 2008, CCFA. Consulté le 25 avril 2008
  8. Marine Juton
  9. Actes du Gerpisa, pages 24 et 25 [pdf]
  10. Léger recul des ventes PSA en 2006, AUTOMOBILE
  11. autoactu.com - l'information automobile professionnelle
  12. La Tribune.fr - PSA va supprimer 4800 postes en France cette année
  13. Le Figaro, 14 décembre 2007
  14. PSA peut produire jusqu'à 300 000 Berlingo et Partner par an, 2008-01-17, La tribune.fr. Consulté le 2008-01-23
  15. Challenges, 17 décembre 2007
  16. Le Figaro du 9 janvier 2008
  17. Nouveaux moteurs Peugeot : objectif bonus maxi, 25 avril 2008, Autonews.fr. Consulté le 25 avril 2008

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe