Point G

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Appareil reproducteur de la femme avec l'emplacement du point G (g-spot en anglais).
Appareil reproducteur de la femme avec l'emplacement du point G (g-spot en anglais).

Le point de Gräfenberg ou zone de Gräfenberg, communément appelé le "point G", désigne la zone antérieure du vagin correspondante aux glandes de Skene, appelée aussi prostate féminine.

Cette zone peut être une zone érogène. Sa stimulation peut provoquer une réaction sexuelle intense accompagnée d'orgasmes chez l'être humain. Si l'existence du point G est maintenant connue et acceptée par la plupart des sexologues[1], aucun travail n'apporte de preuves irréfutables de son existence ainsi que de sa position[2].

Le nom "point G" vient du nom du sexologue Ernest Gräfenberg, le premier à avoir fait une étude scientifique sur le plaisir féminin en 1950[3],[4].

Sommaire

[modifier] Existence

Le point G est une zone prétendument fortement érogène sur la paroi antérieure du vagin humain. Depuis que le concept est apparu pour la première fois dans un livre populaire sur la sexualité humaine en 1982, l'existence de la tache est devenue largement admise, particulièrement par le grand public. Les preuves sont trop faibles pour soutenir la réalité du point G. Entre autres, les observations anecdotiques et les études de cas faites sur la base d'un petit nombre de sujets ne sont pas soutenues par des études anatomiques et biochimiques subséquentes[5].

La correspondance établie entre richesse anatomique et accroissement du plaisir n'a jamais été démontrée scientifiquement. Une étude[6] menée en France sur dix femmes[7] a montré que la régénération de ce tissu chez des femmes se plaignant de dysfonction sexuelle féminine (DSF) augmentait leur nombre d'orgasmes de 40 à 50 %, avec une satisfaction de 70 % des patientes.

Des études récentes indiquent que le « point G » correspondraient à la structure interne du clitoris[8].

[modifier] Situation

[modifier] Chez la femme

Le point G féminin, ou point de Gräfenberg, est une zone située dans la paroi antérieure du vagin à 1 - 4 cm de profondeur. Il a la forme d'une petite boule palpable de moins d'un centimètre qui augmente de taille lors d'une stimulation. Sans influence sur la qualité des sensations, la grosseur de cette zone varie considérablement d'une femme à l'autre. Pour certaines, l'ensemble de la paroi antérieure serait sensible.

Cette zone a la capacité de réagir en se gonflant quand elle est stimulée avec un doigt ou avec le pénis. La stimulation de cette zone peut provoquer des sensations intenses et favoriser la montée de l'excitation sexuelle.

Certaines positions sexuelles permettent une stimulation directe de cette zone en particulier si l'homme est derrière la femme lors du coït ou si, dans la position du missionnaire, elle pose ses jambes sur ses épaules. L'attention et le savoir-faire du partenaire sont cependant plus déterminants qu'une position particulière. Chez certaines femmes, la stimulation de ce point G conduit quelques fois au cours de l'orgasme à des éjaculations féminines.[9].

Le point G est plus ou moins individualisé selon les femmes. Pour certaines, c'est la paroi antérieure dans son ensemble qui est sensible. Pour une minorité, il semblerait que la paroi postérieure du vagin soit également réceptive aux stimulations.

Toutefois, beaucoup de femmes sont incapables de définir de manière précise ce qui provoque, pour elles, des émotions intenses.

[modifier] Chez l’homme

Aucune étude médicale n'a été réalisée à ce sujet. Cependant, par analogie avec la zone prostatique féminine équivalente, il est de plus en plus courant de nommer la zone de la prostate masculine accessible au toucher « point G masculin » (plus exactement appelé point P). Il est situé près de l’urètre et de la prostate, à l’intérieur du rectum, sur la paroi antérieure, celle qui sépare le corps de la verge de l’anus.

Certaines études de sexologues démontrent que la stimulation de cette zone peut apporter une certaine forme d'orgasme.[10].

[modifier] Anatomie

D'un point de vue histologique, cette zone correspond à une zone de la prostate particulièrement riche en terminaisons nerveuses sensorielles.

[modifier] Bibliographie

La notion de point G devient populaire en 1981 avec la publication aux États-Unis de The G-Spot and other discoveries about human sexuality, d'Alice Ladas, Beverly Whipple, et John Perry. Shere Hite en parle dans la préface de son rapport : The Hite Report: A Nationwide Study on Female Sexuality.

Une bande dessinée, L'amour propre ne le reste jamais très longtemps de Martin Veyron, met en scène les aventures d'un homme à la découverte du point G féminin.

[modifier] Notes et références

  1. Controverse sur le point G : 1ère partie
  2. Controverse sur le point G : 3ème partie
  3. Ernst Gräfenberg: From Berlin to New York
  4. G-spot exists, claim scientists
  5. The G-spot: a modern gynecologic myth. [Am J Obstet Gynecol. 2001] - PubMed Result
  6. Nouvelle approche thérapeutique dans le traitement des dysfonctions sexuelles féminines : l’amplification « du point G » dans les baisses de désir et plaisir féminins, M.-C. Benattar (Boulogne), JIM, février 2005
  7. Ce qui ne constitue donc pas un échantillon suffisant. De plus, l'étude n'est pas faite en double aveugle. Elle doit donc être considérée avec précaution
  8. "Ce fameux point G n'est en fait que la partie interne de la structure clitoridienne, explique Andrée Matteau, sexologue. La partie extérieure et visible du clitoris, c'est cette petite perle que tout le monde peut identifier. Mais cette structure comporte également des nerfs qui aboutissent à l'intérieur du vagin, comme des pattes qui se rejoignent dans ces éponges que le docteur Grafenberg a bien vaniteusement appelé le point G. Certaines femmes peuvent effectivement ressentir un grand plaisir de la stimulation de ces éponges qui sont fortement innervées. Elles peuvent les repérer par exploration manuelle et s'en servir lors de la pénétration pour amplifier les sensations. Mais de là à prétendre que le point G procure l'ultime jouissance..."
  9. (en) Shibley Hyde, J. and DeLamater, J.D. (2003) Understanding Human Sexuality, Eighth Edition
  10. Les hommes ont-ils un point G?: article tiré du site de Doctissimo

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe