Patrick Pinchart

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Patrick Pinchart est un journaliste belge spécialisé dans le domaine culturel et plus particulièrement dans la bande dessinée. Rédacteur en chef de Spirou de 1987 à 1993, puis en 2005, il est, depuis, éditeur de ce magazine. On retrouve également sa signature dans plusieurs autres médias, sous le nom de plume Patrick Albray.

[modifier] Curriculum BD

Licencié en psychologie à l'Université Libre de Bruxelles, il a été assistant à l'Institut de Phonétique de l'ULB. En pleine guerre des radios libres en Belgique, il crée la première émission consacrée à la bande dessinée: "Dessine-moi un mouton" (deux heures d'entretiens hebdomadaires en direct), sur Radio Campus. En 1982, il réalise dix heures d'émissions sur Hergé à l'occasion du 75e anniversaire du créateur de Tintin. En 1984, il entre à la RTBF, comme assistant puis animateur. Il quitte la RTBF en 1987 pour devenir Rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Spirou", fonction qu'il occupera jusqu'en 1993. Sous sa direction, le journal deviendra "Spirou Magaziiiine", et permettra à de nombreux jeunes auteurs de démarrer, dont Midam, le père de Kid Paddle, ou encore François Gilson, créateur de Mélusine, Garage Isidore, Cactus Club, Bruno Gazzotti, etc.

En 1993, il entre dans l'équipe éditoriale des Editions Dupuis, sous la direction de Philippe Vandooren, avant de devenir, en 1995, responsable Multimédia de la maison d'éditions. Il sera à l'origine de la création de nombreux CD-ROM, jeux vidéo, bandes-annonces et de tous les sites Internet des Editions Dupuis durant dix ans.

En janvier 2005, il occupe à nouveau le poste de Rédacteur en chef de Spirou, avant de devenir, en novembre de la même année, éditeur du même journal. Il "coache" ainsi tous les jeunes auteurs qui font leurs premiers pas dans le journal. Il est désormais également le responsable de la préservation du patrimoine aux Editions Dupuis et, à ce titre, s'occupe de la réédition en intégrales de grands classiques: Yoko Tsuno, Spirou et Fantasio par Franquin, Natacha, Tif et Tondu, etc.

[modifier] Collaborations en rapport avec la bande dessinée

Durant les années 1970, il lance le magazine “Skblllz”, l'un des premiers fanzines belges de bande dessinée, et collabore à divers autres fanzines de BD (BD 70, Vitriol…).

En 1980, alors que la guerre des ondes bat son plein en Belgique et que les radios libres s'implantent face à une radio nationale alors monopolistique, il crée la première émission de radio consacrée à la bande dessinée: “Dessine-moi un mouton”. Durant ces deux heures hebdomadaires sur Radio Campus, tous les auteurs de l'époque, les débutants (Schuiten, Hislaire, Tome et Janry, Jean-Claude Servais, Sokal...) comme les professionnels (Tardi, Peyo, Franquin, Will, Delporte, Mézières, Christin, Jacobs, Jacques Martin, Morris, Jean-Michel Charlier, Bob de Moor...) viendront parler de leur métier et de leur art... jusqu'en 1985. Cette année-là, en effet, l'émission deviendra "Passeport pour le rêve" et s'ouvrira à toutes les formes de livres. Les deux heures hebdomadaires de cette "émission bouquine" présenteront, sous la forme de clips radiophoniques (montages mélangeant récit, interviews et extraits), des livres et des auteurs. De 1988 à 1992, il poursuivra cette émission de manière quotidienne avec les chroniques "Bouquin, Bouquine" consacrés à l'actualité du livre.

Sa passion pour la bande dessinée, Patrick Pinchart la manifestera dans divers supports, écrits (“Dimanche Presse”, "(A SUIVRE)", "Les Cahiers de la bande dessinée", "Impressions", ...), radiophoniques (un billet quotidien de 1985 à 1987, sous le titre “Clap BD” sur Radio Bruxelles Inter, et diverses émissions, hebdomadaires ou quotidiennes, sur Radio campus Bruxelles de 1980 à 1996) ou télévisuelles (En 1986, organisation d’une émission spéciale “Carrefours” de la RTBF consacrée au “Prix Saint Michel de la bande dessinée” avec Georges Pradez).

Il a également été, en 1979, le fondateur de l'association "Les Amis d'Hergé", et en 1982, l'éditeur et le réalisateur d’une série de dix cassettes d’interviews en hommage à Hergé (“Hergé, miroir du XXe siècle”). La même année, il fut le commissaire d’une exposition intitulée “Le Petit Prince rencontre la jeune génération”, consacrée aux jeunes espoirs de l’époque (Schuiten, Claude Renard, Sokal, Berthet, Foerster, Tome et Janry, Frédéric Jannin, Hislaire, Servais…).

De 1986 à 1987, il entame une collaboration avec les éditions Dupuis. D'abord, avec des chroniques hebdomadaires dans "Spirou", puis, en 1987, par la direction du “Journal de Gaston” (n° spécial de “Spirou” consacré à Gaston Lagaffe à l’occasion de son trentième anniversaire) et enfin, la même année, par la rédaction du livre “Signé Franquin”. [1]

Après ce banc d'essai, il devient rédacteur en chef du magazine "Spirou" de 1987 à 1993, poste qu'il occupe à nouveau en 2005 après le départ de Thierry Tinlot. Fin 2005, lorsqu'Olivier Van Vaerenbergh prend sa succession, il est nommé éditeur du célèbre hebdomadaire.

[modifier] Sous le nom de plume Patrick Albray

A l'arrêt de sa collaboration avec Radio Campus en 1996, il commémore le centenaire de la bande dessinée par un feuilleton quotidien sur Internet racontant l'histoire de la bande dessinée sous la forme d'éphémérides. Il signe alors d'un pseudonyme créé en 1984 sur Radio Campus: Patrick Albray.

Cette expérience est le déclic qui présidera à la création, la même année, du magazine online ”Univers BD”, magazine consacré à la bande dessinée. [2]. Ce premier site ambitieux consacré à la bande dessinée lui vaudra d'être nominé en Belgique, en 2000, comme "webmaster de l'année".

La même année, il crée le magazine online ”Actua BD”, quotidien consacré à l’actualité de la bande dessinée ([3]). Les deux sites fusionneront quelques mois plus tard.

A partir de 1993, sous la même signature, il collaborera aux hebdomadaires “Coup d’Œil” (jusqu'en 1997) et “Le Ligueur” (il en assume toujours la responsabilité de la rubrique “Multimédias”). Ses chroniques, publiée en ligne, présideront à la création du magazine “Week-ends.be” ([4]) dont il est l'éditeur.

En l'an 2000, on retrouve sa signature dans le catalogue de l'exposition “Je n’aime pas la culture” (Bruxelles).


Précédé par
Philippe Vandooren

Rédacteur en chef du Journal de Spirou
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Suivi par
Olivier van Vaerenbergh