Paimpont

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Paimpont
Carte de localisation de Paimpont
Pays France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Canton Plélan-le-Grand
Code Insee 35211
Code postal 35380
Maire
Mandat en cours
André Bricon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Brocéliande
Latitude
Longitude
48° 01′ 08″ Nord
         2° 10′ 11″ Ouest
/ 48.0188888889, -2.16972222222
Altitude 62 m (mini) – 258 m (maxi)
Superficie 110,28 km²
Population sans
doubles comptes
1 614 hab.
(1999)
Densité 14 hab./km²

Paimpont est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.

La commune de Paimpont est principalement couverte par la forêt du même nom (également appelée forêt de Brocéliande), ses habitants se répartissant encore aujourd'hui entre quelques vastes et antiques clairières à vocation agricole et le bourg situé en son centre, mais qui n'a connu qu'un développement tardif et toujours limité.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située tout à l'ouest du département, elle est contiguë sur la moitié de sa périphérie avec les départements des Côtes-d'Armor et du Morbihan. Dans celui-ci, la commune de Guer est surtout couverte par les landes qui prolongent au sud les feuillus de la forêt de Paimpont proprement dite ; l'Aff est la petite rivière qui sert de limite et qui évite de s'aventurer par mégarde sur le Camp de Coëtquidan, terrain d'entraînement réservé aux militaires et élèves des trois écoles militaires qui se sont implantées à Guer à la fin de la guerre de 1939-1945.

Avec plus de onze mille hectares, c'est la plus grande commune du département. Atteignant 17 km, son axe ouest-est est plus grand que l'axe nord-sud. Vers le bourg, convergent plusieurs routes départementales, l'accès principal à cette commune se situant au sud-est par la sortie de la quatre-voies N 24 au niveau de Plélan-le-Grand. Le nombre d'habitants a été globalement constant ou en légère augmentation depuis le XVIIe siècle jusqu'en 1850, environ 3 500 personnes. À cette date, si le bourg a gagné régulièrement quelques habitants, les villages se sont dépeuplés lentement, mais constamment. Fin du XXe siècle, les habitants ne sont guère plus de quinze cents dont trois cents pour le bourg.

[modifier] Économie

Le minerai de fer et les ressources énergétiques constituées par la forêt et son hydrographie ont orienté l'évolution du territoire vers l'activité métallurgique. Très ancienne, la production de fer et dérivés à partir de ce minerai s'est finalement éteinte vers la fin du XIXe siècle.

En 2002, s'est implantée une usine d'embouteillage de l'eau du sous-sol de Paimpont. N'employant qu'une quizaine de personnes, en 2005 la Société des eaux de source de Paimpont (Groupe des Mousquetaires) a produit plus de 45 millions de bouteilles (2 L). À partir de 2006, cette eau est commercialisée sous l'appellation Brocéliande.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1994 mars 2001 Guy Larcher
mars 2001 Daniel Bricon« Ils ont été élus maires », dans Dimanche Ouest-France (éd. Ille-et-Vilaine) (ISSN 1285-7688), no 535, 23 mars 2008, p. 10-13</ref> Enseignant
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
1637 1714 1559 1449 1385 1395 1620
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Histoire

Église et maison abbatiale de Paimpont

Le monastère fondé au VIIe siècle par Judicaël est devenu abbaye au XIIIe, abbaye Notre-Dame de Paimpont. Longtemps le bourg, ou ce qu'on appelle habituellement ainsi, ne fut constitué que de l'abbaye avec ses bâtiments associés tels que l'hôtellerie pour l'accueil des pélerins, du cimetière et de quelques habitations.

Portail de l'abbatiale de Paimpont, datant du XIIIe siècle
Portail de l'abbatiale de Paimpont, datant du XIIIe siècle

Ce n'est qu'au cours du XIXe siècle, bien après la vente de l'abbaye comme biens nationaux en 1790, que le bourg commença à prendre la physionomie qu'on lui connaît aujourd'hui.

[modifier] Paimpont sous l'ancien régime

Paimpont était une des paroisses de l'évêché de Saint-Malo. L'évêque avait d'ailleurs à sa disposition une résidence d'été dans la paroisse de Saint-Malo-de-Beignon située au sud. La paroisse avait comme succursale la petite paroisse de Saint-Péran au nord-est, une paroisse subordonnée ainsi étant appelée trève. On trouve par exemple certains registres des actes de naissance, mariage ou décès de Saint-Péran incorporés à ceux de Paimpont.

Les principaux villages possédaient leur chapelle et mêmes certains leur école au XIXe siècle, évitant ainsi de longs déplacements vers une abbatiale qui n'aurait peut-être pas pu tous les accueillir. À Beauvais, la chapelle Saint-Mathurin se dresse toujours à mi-pente, au carrefour de la voie en direction du château de Trécesson et celle allant vers le Val-sans-Retour, près d'une fontaine-lavoir qui laisse son eau approvisonner l'Aff naissant non loin de là. Au village de Coganne, la chapelle Saint-Jacques-le-Mineur a été préservée et appartient maintenant au domaine public. Telhouët possédait également une chapelle ainsi que les Forges, celle-ci étant dédiée à saint-Éloi le patron des forgerons.

La paroisse de Paimpont relevait également de l'archidiaconé de Porhoët et du doyenné de Beignon.

Plusieurs juridictions seigneuriales se partageaient en principe l'essentiel du territoire de la paroisse de Paimpont. Mais on sait que ces juridictions dites inférieures - surtout les plus petites - avaient partout une activité très variable dans le temps et de l'une à l'autre selon le caractère ou intérêt de leurs possesseurs et le zèle des sénéchaux, procureurs fiscaux et autres officiers de juridiction. Malheureusement, potentiellement riches de multiples informations, peu d'archives nous sont parvenues. La juridiction royale immédiatement supérieure était la sénéchaussée de Ploërmel, c'est elle qui assurait le respect minimal du droit en cas de défaillance des juridictions ou par sa compétence propre.

Pour ce qui concernait l'administration de l'Intendance de Bretagne au XVIIIe siècle, Paimpont faisait partie de la subdélégation de Plélan. Certainement soucieux au nom du roi de la prospérité du secteur, l'intendant n'ignorait pas l'importance des forges et pas moins celle de la considérable activité exercée dans le village du Cannée entre lesdites forges et le bourg : le blanchiment de fil et de toiles. Dans des prés ou parcelles de petite taille entourées de haies, appelés parcs, étaient exposées à la lumière et au soleil de grandes pièces de toile. Cette activité s'est éteinte au XIXe siècle avec la concurrence des procédés chimiques. Extrait des archives : «Le village du Cannée est tellement populeux qu'il serait difficile de commettre un vol semblable en plein jour sans être aperçu.» Déposition Gentilhomme, 1837, tribunal correctionnel de Montfort.

[modifier] XXe siècle

Comme en beaucoup d'endroits, seul fut possible un inventaire extrêmement sommaire des biens de l'église en raison de la forte hostilité des habitants.

Maison de Gaulle
Maison de Gaulle

Suite à la débâcle de 1940, la mère du général de Gaulle se réfugia à Paimpont. Menant une existence nécessairement discrète, c'est pourtant une foule considérable qui, suite à son décès en 1943, apparut d'on ne sait trop où et assista à ses funérailles. On doit, devant cette ferveur, supposer que son fils était déjà porteur d'un grand espoir de libération .

Entre 1946 et 1956, les derniers charbonniers - les trois frères Guégan - cessèrent successivement leur activité. Pourtant, il fut un temps où environ quarante charbonniers faisaient vivre leur famille dans la forêt. En 1978, les frères Guégan font une fouée de démonstration (cinq cordes de bois contre 20 à 25 ordinairement) pour faire connaître cette technique au public. En juillet 1979, c'est aux Forges qu'eut lieu une reconstitution par les anciens employés de la société Edet qui avait cessé son activité en 1954.

En juillet 1967, a lieu l'inauguration de la Station biologique de Paimpont. Les vastes cages sont prêtes pour recevoir des singes du Gabon et faire progresser la primatologie. Cette Station Biologique, établissement dépendant de l'Université de Rennes 1 accueille chaque année des étudiants venant de tous les horizons. Elle accueille également deux Unités Mixte de Recherche du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS)l'UMR 6552 “éthologie, évolution, écologie" et l'UMR 6553 "Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution" (ECOBIO).


Le Syndicat des eaux et forêts de Paimpont assure la distribution dans treize communes de l'eau limpide de l'étang Bleu.

La rénovation principale de l'abbatiale portant en particulier sur la nef se terminent en 1970. Mais en septembre 1974, des peintures murales sont découvertes sous les boiseries en cours de restauration. Datant des XIVe-XVe-XVIe siècles, elles sont - en dépit de leur état - exceptionnelles au niveau de la Bretagne.

Le projet de centre régional d'initiation à l'écologie qui devait se réaliser au moulin rénové du Châtenay reste sans suite.

Evénement symbolique le 23 août 1976 sous les chênes majestueux du bord de l'étang et en présence du public, la Confraternité philosophique des Druides intronise six druides dont deux femmes. On se presse ensuite pour emporter un peu de gui, alors que l'incendie qui sévit encore au loin a dissuadé d'allumer le feu rituel.

Dans les années 1977-80, les Six Heures de Voile de Paimpont se déroulant sur l'étang est l'événement sportif local. Création du camping municipal.

En 1978, ouvre la Résidence de Brocéliande, foyer pour personnes âgées, avec environ quarante studios. Le bourg continue son urbanisation modérée.

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Monuments et lieux touristiques

  • Le monument le plus important de la commune est sa forêt : voir l'article détaillée Forêt de Paimpont

[modifier] Étangs et hydrographie

Le bourg de Paimpont épouse le contour oriental d'un vaste étang (50 ha) sur la rive duquel s'est installé et développé l'abbaye de Paimpont. La pêche et des activités nautiques y sont pratiquées très paisiblement.

Contrairement à ce qui est répété, le ruisseau principal - l'Aff - ne prend pas sa source dans l'étang de Paimpont dont l'eau ne fait que rejoindre celle de plusieurs ruisseaux en amont alimentés presque toute l'année par les pluies apportées par les vents de sud-ouest et de l'ouest, la végétation libérant progressivement l'excès d'humidité des jours de fortes précipitations.

L'Aff longé dans ses multiples méandres par un sentier de grande randonnée grossit donc très progressivement depuis une origine incertaine mais située aux approches de la commune de Campénéac au sud-ouest de la forêt. Après avoir transité par le village des Forges où il a longtemps fourni son énergie, énergie qui reconstituée assurait ensuite le fonctionnement d'un grand nombre de moulins tout au long de son cours avant de rejoindre l'Oust quelques kilomètres avant de se joindre à la Vilaine à Redon.

Également en position centrale et de taille comparable, l'autre grand étang est celui du Pas-du-Houx. Sa configuration et la présence de résidences privées (châteaux de Brocéliande et du Pas-du-Houx, XIXe) empêche de l'apprécier d'autre point de vue que celui de la route qui le longe brièvement au sud. Sa faible profondeur jointe aux variations climatiques lui donne une surface assez variable.

Les eaux de ces étangs rejoignent celles d'étangs plus petits ; ensembles elles actionnaient autrefois les machines des forges, en dehors de la saison chaude :

  • étang du Chatenay, situé au village de Beauvais à l'ouest. D'environ quatre hectares et alimenté lui-même par l'étang de Beauvais ou étang d'En-haut, ce sont les premiers étangs à alimenter l'Aff alors encore à quelques encamblures de sa source. Près de la digue et du moulin qu'il actionnait, se dresse sur des piliers de béton le restaurant panoramique, avancée de la Station biologique (Université de Rennes 1).le moulin fut restauré en 1973. Propriété de l'Université de Rennes 1 il est projeté d'y installer les enseignants de la Station Biologique.
  • étang de la Fenderie, au milieu de la forêt, alimenté lui-même par l'étang d'En-haut encore plus sauvage. Une scierie a existé longtemps dans des bâtiments adossés à la digue de l'étang pour fermer définitivement vers 1995. Elle avait pris la suite de l'atelier de fenderie, annexe des forges situées un peu plus au sud. Le site est maintenant reconverti en gîte rural.
  • étang des Forges, au village du même nom au sud, alimenté par l'étang du Perray, contigu mais sis en Plélan-le-Grand ;
  • étang Bleu, au nord du bourg où son eau rejoint celle de l'étang. À l'opposé de l'étang du Pas-du-Houx qui est dans le même secteur, il est très profond (15 m) puisqu'il résulte de l'abandon à l'eau de la minière principale de la forêt au début du XXe siècle. Une station de pompage a été construite pour exploiter cette réserve d'eau d'excellente qualité (riche en fer cependant) et à peu près constante.

La forêt comporte d'autres étangs, plus petits encore ou situés dans les communes voisines, le plus vaste et probablement le plus beau étant celui situé à l'arrière du château de Comper en Concoret (entrée réservée et payante). Certains participaient à leur mesure à l'alimentation de l'étang des Forges, dernière réserve avant l'usine.

Préservée autant que possible de la pollution d'origine agricole ou urbaine, l'eau du massif est convoitée. Dès 1963, une station de pompage est construite à l'étang Bleu pour alimenter treize communes. Une usine d'embouteillage a été implantée à proximité du bourg vers 2002. Peu de temps auparavant, un projet de barrage de l'Aff presqu'au cœur du massif a soulevé l'indignation des habitants et des innombrables amoureux de ce pays. Les besoins non réfrénés de Rennes et de sa région font craindre que ne suffise plus le barrage de la Chèze construit dans les années soixante-dix au-delà de Plélan et donc le renouvellement de tels projets dits d'intérêt public.

[modifier] Mégalithes et autres sites

  • Hotié de Viviane ou Tombeau des Druides ou Maison de Viviane, grand coffre funéraire (néolithique), au Val sans Retour ;
  • Tombeau des Géants, au Val sans Retour ;
  • Tombeau de Merlin (néolithique) ;
  • Fontaine de Jouvence ;
  • Fontaine de Barenton, perdue dans la forêt à Folle Pensée ;
  • Le Val sans Retour ;

[modifier] Le passé métallurgique

La prospection archéologique a révélé un très grand nombre de sites ou emplacements de la forêt et de sa périphérie ayant connu une activité touchant l'exploitation du minerai de fer : points d'extraction du minerai, bas fourneaux tels que ceux découverts vers 1980 sur la rive de l'étang du Perray, ferriers, c'est-à-dire accumulation de scories et autres déchets ferreux, sans parler des emplacements plus récents des fouées des charbonniers dans la forêt ni des maisons des cloutiers si nombreux au XIXe siècle.

Il n'est pas toujours aisé de dater les plus anciens de ces sites, sûrement des premiers siècles de l'ère chrétienne.

De rares et brèves mentions dans les archives assurent furtivement le relai avec l'histoire des forges créées au XVIIe siècle. Elles mettent en avant non pas les forges célèbres sous l'ancien Régime, mais l'activité du village du Gué situé à quelques centaines de mètres sur le territoire de Plélan et cœur de cette commune jusqu'au milieu du XIXe siècle.

[modifier] Les forges de Paimpont

A l'instar de la légèreté de la Paimpolaise de Théodore Botrel contrastant avec la rudesse d'un métier que certains ont qualifié de bagnard, la pêche à la morue, la chanson «Les filles des Forges» semble quelque peu insolite à l'égard d'un site qui sans manquer de charme était entièrement façonné et marqué par l'industrie. Installé en contre-bas de la digue de l'étang, lui-même cerné par la forêt, le village - mais ce mot convient-il vraiment ? - ne semble jamais avoir eu d'autre perspective que la production. Les bâtiments industriels situés à l'est et en partie sur la commune de Plélan ne sont accompagnés que de rares logements, ceux du maître des forges et des ouvriers spécialisés peu nombreux. Tous les autres ouvriers et travailleurs de diverses spécialités (mineurs et autres manouvriers, bûcherons, charretiers, charbonniers, etc) se retiraient dans leurs villages selon un rythme quotidien et en fonction de l'activité variable des hauts-fourneaux. On peut apprécier ce site de la digue même, en évitant de pénétrer sur les terrains privés, les deux chapelles, le chenil des chiens de meute et d'autres bâtiments préservés forment un ensemble harmonieux. Enfin, sur le bord de la route, l'ancienne cantine des ouvriers est devenu un restaurant apprécié.

Depuis l'achat de la forêt en vue de la création de forges en 1653 par les familles de Farcy et d'Andigné jusqu'à la fin du XIXe siècle (1884), ce site a absorbé l'essentiel de l'énergie humaine et naturelle de la commune de Paimpont et partiellement de Plélan en échange d'une production relativement intense. Après l'eau, variable sur laquelle il était difficile d'agir, c'est sur la ressource en bois que la pression était la plus forte, les besoins en charbon de bois étant considérables. Ainsi toute l'histoire du développement des forges se déroule en parallèle d'un conflit jamais complètement réglé entre les propriétaires de la forêt et des forges et les habitants de Paimpont, acceptant mal que l'accès à la forêt et les pratiques ancestrales leur soient interdites pour des impératifs de croissance de la forêt aussi obscurs qu'elle.

Un document du tribunal correctionnel de Montfort nous renseigne sur le prix du fer : «Le sieur Marchand [à Ploërmel] me dit qu'on lui vendait ce fer vingt cinq centimes le kilogramme [...] et que nous le vendons à peu près le double pris aux forges.» (Déposition du directeur des Forges, le Sieur Nicolle, 1838). Un autre nous donne un détail sur l'évolution de l'usine : «Le Sieur Herpe nous a aussi observé que l'année dernière [1836], on a démoli aux forges de Paimpont un moulin à farine pour le remplacer par un marteau à l'usage des forges.» (Procès verbal Cochet, 1838).

Au bord de la route allant des Forges au Pont du Secret, se trouve le bâtiment principal des forges d'en-bas qui étaient alimentées en eau par un petit canal.

Même si pour certains la forge était à plus de deux heures de marche, chacun avait parmi ses proches au moins une personne dont le revenu principal était lié plus ou moins directement à la production de fer, revenu de surcroît moins soumis aux aléas de la conjoncture et du climat. Ce simple constat ne devait pas être suffire pour faire oublier à la multitude laborieuse considérant la médiocrité des terres ingrates, l'intérêt et même la nécessité de tirer de la forêt si proche et si familière tout ce qu'il était possible, au mépris de toutes les défenses sentencieusement faites même devant le Parlement de Bretagne. Ainsi, jusque dans les années 1950, des agriculteurs certes rares avaient entretenu la possibilité de faire paître quelques têtes de bétail en périphérie de la forêt.

«Quant aux prétendus vols de cordes de bois dans la forêt, on a fait le mal plus grand qu'il n'était et tout porte à croire que le peu qui a été soustrait ne l'a été que par les ouvriers de l'usine auxquels il est du des fagots pour chauffage qui auraient pris soin d'y mêler chacun quelques pièces de gros bois. La chose serait difficile autrement, la forêt étant surveillée par au moins vingt gardes-brigadiers et maréchaux des logis qui ne dorment guère.» Lettre du juge de paix Joubaire le 8 février 1835 (même source).

En 2004, les forges ont été classées monument historique et la restauration du bâtiment du laminoir a été commencée.

Les forges de Paimpont ont été immortalisées par une reprise d'une chanson traditionnelle du groupe Tri Yann : "Les filles des forges".

[modifier] Voir aussi

[modifier] Archives

  • Du 18 avril 1760 - "Arrest du conseil d'état du roy qui condamne le nommé Gauthier, procureur fiscal de la jurisdiction de Paimpont, en 300 livres d'amende pour avoir refusé de délivrer au subdélégué de M. l'intendant de Bretagne, un état des crimes dignes de mort ou de peines afflictives, commis dans ladite jurisdiction, ou un certificat négatif." Cet imprimé de grand format a été adressé à tous les subdélégués de la province. Source : C 137.

[modifier] Bibliographie

  • Bellevue (X. de), La forêt druidique, la forêt enchantée et les romans de la table ronde, 1902 (rééd. 1980), Marseille, 278 p.
  • Bénédicte de Massol, Droits d'usage et utilisation de la forêt dans l'ancienne forêt de Paimpont, Mémoire pour le Diplôme d'Études Approfondies d'Histoire du Droit, Université de Rennes, 1982, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 423).
  • Deniaud (A.), Le peuplement à la lisière de la forêt de Paimpont, Maîtrise de géographie, Universite de Haute Bretagne, Rennes II, 1959, 181 p.
  • Denis (M.), Grandeur et décadence d'une forêt. Paimpont du XVIe au XIXIe siècle, Annales de Bretagne, vol.64, 3, 1957, p. 257-273.
  • Jacques Jouvance, Paimpont, étude démographique : 1670-1769, Rennes, 1984, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 992).
  • Laurence Roux, Les forges de Paimpont : monographie d'un établissement métallurgique rural en Bretagne aux XVIIIe et XIXe siècles, Rennes, 1987, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 476).
  • Colette Guilmault, Le bourg de Paimpont, évolution de l'espace au XIXe siècle, dans Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, 2007, Tome CXI, p. 123-129.

[modifier] Notes et références

  1. Paimpont sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes

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