Mende (Lozère)

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Mende
Carte de localisation de Mende
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon Languedoc-Roussillon
Département Lozère Lozère
(préfecture)
Arrondissement Mende
(chef-lieu)
Canton chef-lieu de Mende-Nord et Mende-Sud
Code Insee 48095
Code postal 48000
Maire
Mandat en cours
Alain Bertrand
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes
de la Haute Vallée d'Olt
Latitude
Longitude
44° 31′ 10″ Nord
         3° 30′ 05″ Est
/ 44.51944, 3.50139
Altitude 691 m (mini) – 1 236 m (maxi)
Superficie 36,56 km²
Population sans
doubles comptes
12 600 hab.
(2005)
Densité 344 hab./km²

Mende (en occitan Mende [ˈmende]) est une commune française, préfecture du département de la Lozère, dans la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Mendois. La ville, dont les premières traces d'habitations remontent à 200 av. J.-C., était premièrement nommée Mimata, un nom se référant aux montagnes qui l'entourent.

Mende est située entre Clermont-Ferrand et Montpellier, mais également sur l'axe Lyon-Toulouse. Au niveau administratif, la ville est très proche des autres villes du Massif Central[1], principalement d'Aurillac, du Puy-en-Velay et de Rodez avec lesquelles elle formait le réseau de ville Estelle[2].

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Plein est, avec la N88, en direction de Badaroux et Langogne
Plein est, avec la N88, en direction de Badaroux et Langogne
Mende
Mende

Mende est située dans la vallée du Lot, en zone de moyenne montagne, dans le pays du Gévaudan. La ville est surplombée (côté rive gauche du Lot) par le Mont Mimat et sa forêt de pins noirs. On y accède par la Côte de la Croix Neuve. Rive droite, les quartiers résidentiels s'étendent sur différents causses, dont le Causse d'Auge. La ville est située sur l'axe Lyon-Toulouse et a longtemps été un carrefour commercial entre l'Auvergne, le Rhône et le Languedoc.

La commune est limitrophe de Chastel-Nouvel au nord, de Badaroux à l'est, de Lanuéjols au sud-est, de Brenoux et Saint-Bauzile au sud, de Balsièges au sud-ouest, de Barjac et Servières à l'ouest et de Chabrits au nord-ouest.

[modifier] Climat

Mende est soumise à un flux océanique qui arrive depuis l'Aubrac et à un flux méditerranéen en provenance des Cévennes. Le département de la Lozère, et Mende en particulier, bénéficient d'une insolation (ou ensoleillement) similaire à celle de Toulouse[3] avec environ 2090 heures de soleil par an. La ville, à l'abri des montagnes qui l'entoure, possède un climat plus protégé que les hautes terres du Gévaudan, ainsi les températures moyennes oscillent entre 13°C et 18°C. En ce qui concerne les précipitations annuelles, les données pour la Lozère sont de 1100 à 1800 mm, suivant l'exposition des régions, avec jusqu'à 50 jours de neige. Entre 1971 et 2000, les précipitations par mois étaient comprises entre 40 mm (mars) et 100 mm (mai)[4].

Plus en détail, voici quelques records relevés à Mende depuis 1985[4] :

Température la plus basse -20 °C
Jour le plus froid 16 janvier 1985
Année la plus froide 1985
Température la plus haute 36,6 °C
Jour le plus chaud 16 août 1987
Année la plus chaude 1997
Hauteur maximale de pluie en 24h 96 mm
Jour le plus pluvieux 4 novembre 1994
Année la plus sèche 1991
Année la plus pluvieuse 1996

[modifier] Les causses

La région des Causses en Lozère
La région des Causses en Lozère

La ville de Mende est construite dans la vallée du Lot, au sein de la région des Grands Causses. La région des causses en Lozère est, avec la Margeride, l'Aubrac et les Cévennes, l'une des quatre régions naturelles du département. La ville est blottie au milieu de différents causses qui forment autant de barrières naturelles. Au fil du XXe siècle, l'urbanisation a commencé à déborder au delà de ces limites.

Le mont Mimat est le plus significatif d'entre eux. Surplombé par la croix de Saint Privat (une première croix a été plantée en 1900[5], puis remplacée vers 1950[réf. nécessaire] par une croix illuminée), il abrite l'ermitage où se serait retiré le martyr du Gévaudan. C'est à son pied que se situe la zone de La Vabre où l'on retrouve les premiers vestiges d'habitations de la ville. Face à lui se trouve le causse d'Auge (nord-est) et le causse du Crouzet (nord-ouest), et plus loin les montagnes de la Margeride. À l'ouest c'est le causse de Changefège, situé entre Mende et Barjac, qui complète les bordures de la ville.

Mende au pied du mont Mimat, vue du causse d'Auge
Mende au pied du mont Mimat, vue du causse d'Auge

[modifier] Géologie

La géologie de la ville de Mende est très dépendante des causses environnant ainsi que des cours d'eau qui les traversent[6]. Le mont Mimat et le causse de Changefège sont composés de calcaire des « grands causses », présentant ainsi des rebords abrupts. Les autres causses (ainsi que la butte de Fontanille) sont eux composés de calcaire des « petits causses » (sans ces rebords). La vallée du Lot, elle, est composée de marne. Il est à noter que la vallée du Valdonnez, au sud de Mende, regorge de marne bleue, laissant présupposer que la marne de la ville de Mende aurait, pour partie, la même origine. Enfin, les différents rus (les Rieucros) des causses du nord de la ville sont bordés par des micaschistes.

[modifier] Hydrologie

Maison le long du Lot
Maison le long du Lot

La ville de Mende s'est construite en bord du Lot. Mais le Lot n'est pas la seule présence d'eau dans la ville, celle-ci disposant de plusieurs sources. En effet, le mont Mimat est énormément fourni en terme de sources, la plus significative étant celle du quartier de la Vabre proche des premières habitations. Ces sources ont d'ailleurs souvent été canalisées et alimentent le réseau d'eau souterrain de la ville, visible par le biais des nombreuses fontaines et de l'ancien lavoir. Les rues, telle la rue du torrent, attestent du passage de l'eau en provenance du mont Mimat.

Au nord, sur l'autre versant du Lot, les sources sont beaucoup plus distantes, mais la présence de l'eau est réelle dans les rus dénommés Rieucros.

[modifier] Urbanisme

[modifier] Les cinq pans historiques

Mende vers 1200
Mende vers 1200[7]

Au XIIIe siècle la ville se concentre dans ce qui est maintenant le centre-ville, délimité par les boulevards, et autrefois les remparts. Elle était alors découpée en cinq pans (ou quartiers) : Auriac, Aygues-Passe, Champnau, Chastel et Claustres.

Lorsqu'il est initialement dénommé comme tel, le pan d'Auriac est principalement un foyer de peuplement, avant de devenir le quartier des pénitents blancs qui y sont installés. Le pan d'Aygues-Passe (ou Aigues-Passe), signifie « eau qui passe », et est nommé ainsi en raison de l'inclinaison de ses rues, où l'eau coulait à flot lors des nettoyages. Le pan de Champnau tire son nom de Champ nouveau, et regroupe ce qui était à sa création un nouveau quartier d'habitation, au nord de la ville. Le pan de Chastel est l'ancien quartier commerçant de la ville. Il est situé vers la porte du Chastel, qui menait alors au Chastel-Nouvel, où était érigé un château, propriété des évêques. Enfin le pan des Claustres, dont le nom vient de cloîtres était le plus grand de la ville, situé désormais entre la place Urbain V et le Foirail, autrement dit entre les deux tombeaux de Saint Privat (la chapelle Saint-Ilpide sur la colline du bourreau, et la crypte Sainte-Thècle sous le parvis de la cathédrale).

[modifier] Les quartiers modernes de la ville

La rue basse
La rue basse
Le quartier de Valcroze et le village de Chabannes
Le quartier de Valcroze et le village de Chabannes
Le quartier de Fontanilles et le Lycée Notre Dame
Le quartier de Fontanilles et le Lycée Notre Dame
Le centre historique

Le centre ville historique est bordé par les boulevards qui ont pris la place des anciens remparts. Outre les habitations, le centre est principalement occupé par des magasins de proximité et des artisans. Au delà des boulevards, on retrouve d'autres habitations ainsi que les administrations. Le conseil général et la préfecture se partagent en effet l'ancien palais épiscopal, mais les services sont disséminés dans la ville. L'allée Piencourt relie le centre ville aux routes de Badaroux et du Chastel-Nouvel, les anciens prés du diocèse (pré claux et pré vival) ayant été aménagés.

Mende Nord (Chaldecoste), le causse d'Auge

Au nord de l'allée Piencourt, passé le pont de Berlière, les habitations sont présentes au pied du causse d'Auge. Celles-ci ont été établies en plusieurs tranches au fil des XIXe et XXe siècles. La première tranche étant celle de Chaldecoste. C'est dans cette partie de la ville que l'on retrouve le grand et le petit séminaire, ainsi que le couvent du Carmel. La ville s'étend au nord en direction d'Alteyrac (commune de Chastel-Nouvel). Entre ces quartiers et Alteyrac est installée la zone d'activités économiques (ZAE) du causse d'Auge. Les quartiers nord portent souvent des noms de fleurs, cette partie de la ville ayant dans le passé abrité des jardins et des vignes, le long de la draille qui reliait le plateau du Palais du Roi.

Le causse est délimité par deux rus, le Rieucros à l'est et le Rieucros d'Abaisse à l'ouest.

Fontanille

Au-dessus de la route de Badaroux, sur une colline, se trouve le quartier de Fontanille. Il s'agit principalement de logements sociaux. Au pied de cette butte est installé le lycée Notre-Dame, alors qu'au delà on retrouve le quartier du Saint-Laurent (où l'on retrouve trace dans l'histoire de la présence d'une chapelle et d'un moulin) et, plus loin, de la ZAE de Gardès. Dans cette partie, à l'ouest de Gardès, on retrouve également le village de Sirvens où l'on a retrouvé des traces d'une villa gallo-romaine.

Mende Sud, le mont Mimat

Coincés entre Fontanille, le mont Mimat et le centre ville, se trouvent des quartiers situés en bord de route au dessus du pré claux. Dans cette zone sont situés le centre des pompiers, le château de Bellesagne et l'ancienne gendarmerie. Le foirail est également dans cette zone, mais plus à l'est que les précédents cités (au delà des boulevards cependant). Au dessus de celui-ci se situe le quartier de la Vabre et la colline du Bourreau où ont été retrouvées les premières traces d'habitations de la ville. On retrouve également à proximité la prison de la ville.

Le Chapitre et la route de Chabrits

Dans la direction ouest, on retrouve le quartier du Chapitre avec le complexe sportif et le village de vacance. Ce quartier est au pied d'une partie du causse de Changefège, où les habitations se sont installées le long de la route de Chabrit (avenue du 11 novembre, au nord-ouest de la ville). C'est dans cette partie de la ville que l'on retrouve le quartier nouveau (XIXe siècle) de Valcroze, la ZAE de Chabrits et le parc technologique.

La route de Balsièges.

De l'autre côté du Lot, le long de la route nationale 88, on retrouve l'avenue des Gorges du Tarn et la zone de Ramille. C'est dans cette partie que l'on retrouve les établissements de grande distribution. La zone de Ramille a vu l'implantation, malgré certaines critiques à propos de l'instabilité du sol, de l'hypermarché du département, ainsi que d'une zone commerciale.

[modifier] Plan de la ville

Plan de la ville de Mende.
Plan de la ville de Mende.

Sur le plan ci-contre on retrouve les principales routes de la ville. À l'ouest, la RN 88 rejoint Balsièges en passant par le Rocher de Moïse (site classé[8]) qui se situe à l'extrémité gauche. Au nord-ouest, c'est le hameau de Chabannes, et plus loin celui de Chabrits. Au sud, on retrouve le mont Mimat où est symbolisée la croix neuve qui marque le sommet de la côte (bien que celle-ci se poursuive un peu plus haut). Par cette route on accède à l'ermitage de Saint Privat, à la croix du même nom et à la route du Valdonnez (Lanuejols, Brenoux, Saint-Bauzile).

À l'est, le quartier de Fontanille est sur une butte, contournée par le Lot. Derrière c'est le quartier du Saint-Laurent, puis la ZAE de Gardès (et le village du même nom) et le village de Sirvens. En suivant la RN 88, on atteint Badaroux. Enfin au nord, c'est le quartier de Chaldecoste (décomposé en plusieurs quartiers : Bergerie, Chanteperdrix, Vignette...) par où l'on peut atteindre la ZAE du causse d'Auge. Et plus au nord, on retrouve Chastel-Nouvel avant de rentrer dans la terre des Randon et le plateau du Palais du Roi. L'eau potable de la ville de Mende provient de cette direction puisque c'est la retenue d'eau de Charpal qui en est la principale source.

[modifier] Transports

Le viaduc de Rieucros en septembre 2007 (en construction)
Le viaduc de Rieucros en septembre 2007 (en construction)

Mende est située au centre du département de la Lozère, et centralise par conséquent les accès routiers. La ville dispose également d'un accès ferroviaire et aérien, le Lot n'étant pas navigable (hauteur de l'eau trop faible) comme l'intégralité des rivières du département (hormis pour les loisirs type canoë, ou dans de rares exceptions pour le transport de personnes comme la traversée du Tarn vers La Malène).

Réseau routier

Mende est située sur la route nationale 88, qui relie Lyon et Toulouse. La route arrive par l'ouest de Balsièges et par l'est de Badaroux. Cet axe permet de rejoindre facilement la Haute-Loire et l'Ardèche à l'est, via Langogne et l'Aveyron à l'ouest via La Canourgue-Banassac, ainsi que l'autoroute A75. Un projet de doublement de la voie est en cours de réalisation dans le département[9], contournant Mende par le nord. Ce doublement est cependant un projet de longue date (1993)[10], connaissant plusieurs tracés et une certaine opposition[11].

Par ailleurs, un viaduc (le viaduc de Rieucros) est en construction depuis 2006 sur un tracé proche de celui de la future RN 88, mais ne devrait pas être emprunté par ladite route. Il relie la zone artisanale du causse d'Auge au pôle technologique de Valcroze (et la RD 42) et permet également de soulager le trafic en reliant les quartiers nord et nord-ouest de la ville[12].

La déviation de Mende pour la RN 88 devrait tout d'abord partir de Pelouse pour arriver jusqu'au causse d'Auge avec une configuration en « voie express ». Puis cela continuerait sur la D806 (ex RN106 Nord) jusqu'au viaduc de Rieucros, et de là une nouvelle section du viaduc jusqu'à la sortie de Mende au lieu-dit, La Thébaïde (rocade ouest). Ces deux sections uniquement en deux voies. Par la suite la voie express arrivant du causse d'Auge sera directement relié à l'A 75[12].

Une autre route nationale, la RN 106, traversait autrefois la ville. Cette dénomination n'est désormais valable que pour le tronçon venant du Gard et rejoignant Mende par Florac (elle est alors commune à la RN 88 sur le tronçon entre Balsièges et Mende). La partie nord de la route a été déclassée en 2007 et porte désormais le nom de route départementale 806. Ce tronçon relie Mende à Saint-Chély-d'Apcher (et l'autoroute A75) en passant par Chastel-Nouvel.

Les accès secondaires sont assurés par la RD 42 au nord-ouest, qui rejoint la RN 88 à Barjac, et par la RD 25 qui, en passant par la côte de la Croix Neuve, traverse le Mont Mimat avant de déboucher sur le Valdonnez.

La gare de Mende
La gare de Mende
Réseau ferroviaire

Mende dispose d'une gare SNCF, située sur la ligne ferroviaire du Translozérien, entre Le Monastier (Ligne des Causses) et La Bastide - Saint-Laurent-les-Bains (Ligne des Cévennes). Cette ligne, construite au tout début du XXe siècle, porte le surnom de « ligne du toit de la France »[13], et Mende en est la gare principale.

La gare est également le point de départ des liaisons TER vers Clermont-Ferrand en autobus, qui sont quotidiennes.

Réseau de transport urbain

Dénommé TUM (pour Transports Urbains Mendois[14]) le réseau de transport urbain est exclusivement équipé d'autobus, qui parcourent la ville et certains villages alentours (les Boulaines, Chabrits, Chabannes). Depuis sa mise en place, il a remplacé le service de ramassage scolaire. Le réseau de transport urbain est également en charge de la gestion des parkings payants de la ville. Une partie du centre ville se retrouve exclusivement piétonnier.


Aéroports à proximité
Nom Destinations Distance
Rodez-Marcillac France
Europe
115 km
Clermont-Ferrand France
Europe
200 km
Lyon France
Europe
Amérique-du-Nord
240 km
Toulouse France
Europe
Amérique-du-Nord
270 km
Transport aérien

La préfecture de la Lozère partage son aérodrome avec la commune voisine de Brenoux[15]. Cet aérodrome, situé sur le Mont Mimat, se trouve ainsi à 200 km de Clermont-Ferrand, 215 km de Montpellier et 250 km environ de Lyon ou Toulouse. Faits marquants, il a été le théâtre de la scène finale du film La Grande Vadrouille, mais également de deux étapes du Tour de France (1995 et 2005).

Par ailleurs une liaison aérienne Mende-Paris a été mise en place en octobre 2007, mais le vol s'effectue au départ du Puy-en-Velay, Aérodrome se situant à 90 Km de Mende. Pour cela, une navette permet de rejoindre cet aérodrome. Cette liaison est née d'une volonté de désenclavement aérien de Mende, qui est en effet en retard à ce niveau pour une préfecture, qui ne dispose d'aucun vol direct, contrairement à ses voisins Rodez, Aurillac ou le Puy-en-Velay.

Depuis le début de l'année 2008, une étude est menée par la CCI de la Lozère, afin d'évoquer la possibilité de la mise en place d'une liaison entre la préfecture lozérienne et la capitale régionale, Montpellier[16].

[modifier] Histoire

[modifier] Époque gallo-romaine

Sur cette carte on trouve Anderitum (Javols), Mimate (Mende) et Gredone (Grèzes)
Sur cette carte on trouve Anderitum (Javols), Mimate (Mende) et Gredone (Grèzes)

La région est un ancien site de peuplement remontant à l'âge du bronze, bien que la capitale du Gévaudan, de l'époque gauloise puis gallo-romaine, fut Anderitum. On retrouve dans les textes anciens les noms de Mimate, Mimata[17] (la montagne) pour désigner cette ville au pied du Mons Mimatensis (mont Mimat). Un autre nom circule, toujours dans le même esprit, celui de Viculus Mimatensis[18] (ou Vicus Mimatensis[19]). Il est à noter que c'est la ville qui a donné son nom au mont Mimat (le mont des Mendois, littéralement) et non l'inverse.

On a trouvé des traces d'habitations qui datent de 200 av. J.-C., ainsi qu'aux alentours de la ville, d'anciennes « villae » romaines. Mais des habitants pouvaient être domiciliés ici bien avant. En effet, sur le mont Mimat, à Chapieu, on a retrouvé au début du XXe siècle (vers 1913) un dolmen[17] contenant notamment un crâne trépané. Les autres causses environnant attestent également de cette présence par d'autres dolmens (sur le causse de Changefège par exemple). Ces vestiges pourraient dater du chalcolithique.

La ville, à proprement parler, ne date que du Moyen Âge, et on ne la retrouve citée qu'à la fin du VIe siècle par Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs[20]. Ce texte parle du martyre de saint Privat, le premier évêque des Gabales, qui serait à l'origine d'un pèlerinage vers l'ermitage et les grottes où il s'était retiré. Mende au IIIe siècle n'est alors qu'un bourg[21]. L'histoire de Privat se situe donc vers ce IIIe siècle, alors qu'il est envoyé par Austremoine pour évangéliser le Gévaudan. C'est à cette période que les Alamans envahissent le pays, guidés par leur chef, Chrocus.

Les Gabales se réfugient dans la forteresse de Grèzes où ils résistèrent au siège deux ans durant. Leur évêque, Privat, lui, se trouve dans l'une des grottes du mont Mimat qu'il a aménagée en ermitage. Lorsque Chrocus apprend que l'évêque n'est pas parmi son peuple, il part à sa recherche pour s'en servir d'otage afin de faire sortir les Gabales de Grèzes. De sa grotte du mont Mimat jusqu'au bourg de Mimate, Privat est martyrisé. Présenté aux Gabales, il aurait refusé de livrer son peuple malgré tous les supplices barbares qu'on lui faisait subir (d'après Grégoire de Tours : « Le bon pasteur refusa de livrer ses brebis aux loups, et on voulut le contraindre de sacrifier * aux démons »[22]). Exténués, les Alamans auraient laissé libres les Gabales en leur promettant la paix[23]. Privat, lui, succombe à ses blessures dans les jours qui suivent. Son acte de résistance[24], refusant de livrer ses compatriotes, lui valut donc une grande ferveur populaire, et c'est autour de son tombeau et de son ermitage que les pèlerinages commencent, permettant au bourg de se développer.

[modifier] Moyen Âge

La cathédrale et ses clochers inégaux
La cathédrale et ses clochers inégaux

En 1161 Mende passe sous la suzeraineté du roi de France, et l'évêque de Mende, Aldebert III, reçoit les droits régaliens[25]. C’est la Bulle d'or, un acte signé du roi et marqué d'un sceau royal en or, qui contient les clauses de cet accord. Il accorde à Aldebert et à ses successeurs, à perpétuité, la puissance royale, et les pleins pouvoirs de justice sur les habitants de l'évêché. Ce fait est assez rare puisque seulement quatre bulles d'or en six siècles furent accordés par les rois de France[26]. C'est à partir de cette époque les remparts de la ville sont construits. Aldebert souhaite protéger la ville et sécuriser les voies qui y mène. Il récupère ainsi la forteresse de Chapieu sur le Mont Mimat, qu'il renforce. Ceci permet de surveiller la voie directe vers le Mont Lozère et Villefort, autrement dit vers la voie Regordane, voie marchande.

Mais à cette époque, Mende n'est pas pour autant la capitale civile et religieuse du Gévaudan. En effet le pouvoir est toujours dépendant de deux entités : le comté et le vicomté de Grèzes. Le vicomté, propriété du roi d'Aragon, a été récupéré par le roi de France en 1258. L'évêque possède un grand pouvoir en qualité de vassal, mais il n'a pas la totale légitimité face à certains officiers royaux. Cette situation prend fin à partir 1307 et l'acte de paréage conclu entre l'évêque Guillaume VI Durand et le roi Philippe le Bel. Celui-ci fixe en effet définitivement les possessions du roi et celles de l'évêque, bien que certaines querelles perdurent[27].

Durant la guerre de Cent Ans la sécurité s'accroît avec la construction de fossés (1351). Les habitants, n'ayant pas mis à l'abri leurs biens dans la fortification du Chastel-Nouvel (propriété du chapitre), sont ainsi pillés en 1370[28], pourtant protégés derrière les remparts. Cette période coupe Mende de ses voisins (du Puy-en-Velay notamment) et il faut attendre l'arrivée du connétable de France, Bertrand du Guesclin, puis l'intervention de Charles VI et la libération de la région pour que les communications se rouvrent (1452). C'est à cette époque que le bienheureux pape Urbain V fait débuter les travaux de la cathédrale (1368[29]), pour un achèvement en 1467.

Au début des années 1470, un conflit éclate entre l'évêque Antoine de la Panouse et le roi Louis XI, en raison du soutien que l'évêque avait apporté au comte d'Armagnac lorsque ce dernier s'était révolté. Pour le contrer, le roi soustrait à La Panouse l'autorité sur la ville qui devient alors autonome. Ce n'est que vers 1478 que les évêques retrouvent l'autorité sur la ville, en partageant les revenus avec le consul[30].

À la fin de la guerre de Cents Ans, Mende développe sa production de draperie, et accroît ainsi son rôle de carrefour commercial entre le Languedoc et l'Auvergne, exportant sa renommée. On estime qu'au XVIe siècle Mende était l'un des diocèses les plus riches du Languedoc devant Montpellier et Toulouse[31]. Cette richesse du diocèse renforce le pouvoir ecclésiastique. Ainsi parmi la liste des évêques de l'époque on peut compter sur un certain nombre issu de la famille du pape. Julien della Rovere est ordonné évêque de Mende, bien qu'il ne se soit jamais rendu dans la capitale du Gévaudan (pratique dite de la commende). Ses neveux, Clément et François, lui succèdent à ce poste. Durant son mandat, François agrémente la cathédrale de ses clochers, dont l'un accueille la non pareille, la plus grosse cloche du monde[32].

En octobre 1485, alors que Clément de La Rovère arrive au siège épiscopal, les vieilles querelles entre le consul et l'évêché resurgissent, les premiers cités ayant peur de voir disparaître ce privilège. Ainsi ils barricadent les portes de Mende, afin que l'évêque ne puisse y accéder. À noter qu'à cette époque les évêques utilisaient principalement leur château de Balsièges comme résidence (celui de Chanac étant la résidence d'été). En vain puisque la famille della Rovere recouvre la pleine autorité par avis du roi en 1492. Le titre de consul est maintenu en place du traditionnel titre de syndic[33].

[modifier] Renaissance

Mende au XVIe siècle d'après une ancienne gravure
Mende au XVIe siècle d'après une ancienne gravure
Vue aérienne sur la cathédrale
Vue aérienne sur la cathédrale

Au XVIe siècle, les évènements principaux sont la Réforme et les guerres de religions qui en découlent. Le 21 juillet 1562, 4 000 protestants se présentent sous les remparts de la ville. Ils détruisent les monuments non protégés et assiègent la ville en la privant d'eau. Ils se retirent quatre jours plus tard, largement gratifiés de 2 000 écus[34]. Cette rançon assure à la ville quelques années de paix.

Lors du massacre de la Saint-Barthélémy, le baron Astorg de Peyre[35] est assassiné dans la chambre du roi[36], sa veuve engage alors un jeune homme, Matthieu Merle afin de venger la mort de son époux[37]. De 1569 à 1576 il occupe avec ses troupes la forteresse de Grèzes d'où il s'empare peu à peu du nord du Gévaudan. À partir de 1577 il s'installe avec ses troupes à Marvejols avec l'intention de s'emparer de Mende, bien que ne cessant ses conquêtes au nord, il échoue cependant en août 1578 devant Saint-Flour. La nuit de Noël 1579 les soldats de Merle attendent que les Mendois soient à la messe de minuit pour entrer dans la cité[38].

Durant son séjour à Mende, Merle fait fortifier un peu plus la ville, n'hésitant pas à raser 120 habitations pour remettre en état les remparts[39]. En février 1581, alors qu'il règne sur tout le Gévaudan, il met à exécution la menace qu'il avait faite aux habitants. Il leur avait en effet demandé de lui livrer 4 000 écus, somme que les Mendois ne purent recueillir. Il détruisit ainsi partiellement la cathédrale construite par le bienheureux Pape Urbain V. Il en épargna un clocher pour ne pas endommager le palais épiscopal où il avait établi sa demeure[40]. C'est à ce moment qu'est fondue la Non Pareille, la plus grosse cloche du monde[32] afin de fabriquer des couleuvrines et autres boulets à canon. La ville est libérée sous caution cette année là grâce à l'intervention du roi de Navarre.

La ville libérée, une sénéchaussée est créée afin d'assurer la pacification[39]. Une riposte à l'attaque de Merle s'organise en 1586 contre la ville de Marvejols, menée par le baron de Saint-Vidal. C'est durant cette riposte que disparaîtra la forteresse des Peyre sur le roc de Peyre[41]. La sénéchaussée, elle, se met en place. La tour d'Auriac[42], aujourd'hui dite des pénitents est construite afin d'accueillir cent soldats. La sénéchaussée prend ainsi peu à peu le pas sur l'évêché, qui appelle le secours du duc du Languedoc en 1597. C'est après cet épisode que disparaît la sénéchaussée de Mende[39].

[modifier] Du XVIIe à la Révolution française

Le pont Notre-Dame
Le pont Notre-Dame
La Place aux blés
La Place aux blés

Le début du XVIIe siècle est coloré par les travaux de reconstruction de la cathédrale, pour une inauguration en 1605, bien que les travaux durèrent jusqu'en 1629[43]. Bien loin de la somptuosité de l'originale, bien que reprenant le même plan, cette nouvelle cathédrale est caractérisée par un clocher plus petit que l'autre.

Ente 1645 et 1660, la ville est le théâtre de querelles entre deux factions rivales : les Marmaux et les Catharinaux, tous membres des consuls ou de la bourgeoisie, mais n'ayant pas le même avis sur l'importance du pouvoir épiscopal, les seconds y étant opposés. L'évêque est d'ailleurs la cible d'un attentat alors qu'il officiait en la cathédrale de Mende en 1645 (il n’est finalement pas touché). À la suite de plusieurs procès, c'est non sans mal que le royaume redonna à l'épiscopat son pouvoir ancestral, le consul restant sous sa coupe[44].

À la fin de ce siècle, monseigneur Piencourt aménage l'allée qui rejoint le Lot (depuis dénommée « allée Piencourt ») et surtout fait l'acquisition des tapisseries d'Aubusson pour le palais épiscopal. Ces tapisseries, classées, ornent depuis la cathédrale. Il est à l'origine du développement de l'éducation naissante dans la ville et contribue à l'édification de l'hôpital. Il fait d'ailleurs de l'hôpital son héritier, permettant à celui-ci de se développer[45].

En 1702, la guerre des Camisards se déclenche en Cévennes, Mende aménage un peu ses remparts afin de prévenir toute attaque. Cependant cette guerre qui débuta par le meurtre de l'abbé du Chayla au Pont-de-Montvert ne toucha jamais Mende[46].

En 1721 la grande peste arrive en Gévaudan touchant la ville de Mende à hauteur de 1 078 victimes en un an. Deux générations plus tard, les remparts sont supprimés (en 1768), « pour que l’air circule mieux »[47].

Une fois tous ces tracas passés, la ville redéveloppe son économie autour de la laine et de l'élevage ovin. La ville s'étend un petit peu sous l'essor de l'apparition des filatures, et de sa première manufacture. En 1754, Mende voit passer Louis Mandrin le célèbre brigand, qui loge dans une maison où il aurait, selon la légende, caché un trésor[48],[49].

Entre 1764 et 1767, Mende aura été le témoin des allers et venues des louvetiers du roi, venu chercher repos dans la ville avant de retourner traquer la Bête qui terrorise le nord du pays gabale. Elle est aperçue proche de Mende (une fois au Pailhou, entre Rieutort-de-Randon et le Chastel-Nouvel[50]) mais reste principalement en Margeride. À cette époque la querelle entre le consul et l'évêque est remise au goût du jour par l'édit sur les organisations municipales. Les bourgeois et les nobles s'opposent, mais c'est finalement l'évêque qui conserve son pouvoir en 1771.

Lors de la Révolution française, Mende doit partager avec Marvejols la fonction de chef-lieu du département du Gévaudan. Celui-ci fut renommé Lozère en 1790, et la tutelle de l'église disparut en 1791, mettant ainsi fin au paréage de 1307. Mende fut le théâtre de petits affrontements contre-révolutionnaires, mais sans grands effets. Elle obtint l'unicité du chef-lieu peu de temps après.

[modifier] Depuis le XIXe siècle

La place de la République
La place de la République
Le square Émile Joly, le foyer St-Ilpide, et au fond le viaduc de Rieucros et l'hôpital
Le square Émile Joly, le foyer St-Ilpide, et au fond le viaduc de Rieucros et l'hôpital

En 1800, le préfet s'installe dans la ville, et la préfecture occupe le palais épiscopal après la vente des biens de l’Église. Au milieu du XIXe siècle les Causses autour de Mende sont reboisés de pin noirs d'Autriche, cette forêt domaniale perdure depuis lors. Le choix du pin noir est du à sa facilité d'acclimatation, et sa robustesse. La forêt protégea souvent Mende des inondations.

Apparaît ensuite le chemin de fer dans la préfecture, la reliant alors à Sévérac-le-Château (3 mai 1884[51]). La ligne de chemin de fer suit le Lot pour traverser la ville, et continue d'ailleurs à le suivre, tout comme la route nouvellement créée. En 1887 l'ancien palais épiscopal disparaît sous les flammes, la préfecture doit donc être reconstruite.

Le 8 avril 1888[52] Mende devient une des premières villes de France, et le premier chef-lieu de département, à bénéficier de l'éclairage électrique[51]. Entre 1931 et 1934 sont construits les bains-douches, devenus depuis le foyer Saint-Ilpide[53], et situé sur la place du Foirail.

Le XXe siècle est marqué par un début de déclin économique. La fin progressive de l'industrie lainière, la Première Guerre mondiale et sa suivante dépeuplent la ville. Mende s'illustre néanmoins pour ses efforts dans la Résistance, idéalement placée entre les maquis des Cévennes et de l'Aubrac. Un camp d'internement qui devient exclusivement destiné aux femmes est construit dans le bois du Rieucros dès 1939[54]. La population s'y oppose, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ce camp de transit pour les antifascistes et les communistes va évoluer en un camp d'internement pour les femmes. Le maire de l'époque, Henri Bourrillon[55], condamne le régime de Vichy et le camp installé dans sa ville, où il obtient que les enfants internés avec leur mère puissent suivre un scolarité normale. Ses paroles et ses actes hostiles au régime en place l'ont conduit à être destitué de son poste en 1941. Il s'engage alors dans la résistance et deviendra un des chefs de la résistance lozérienne. Arrêté et envoyé dans les camps allemands en 1944, il mourut lors d'un transfert en 1945.

La population qui n'est pas entrée en résistance peut se protéger place Urbain V, où des abris contre les bombardements aériens ont été mis en place[56]. Ces bâtiments seront ensuite remplacés par des toilettes publiques, qui ont été modifiées lorsque la place a été rénovée.

À partir des années 1970, la ville connaît une croissance démographique assez importante. La ville s'étend alors vers le causse d'Auge. Dans les années 1980 et 1990, on s'aperçoit d'ailleurs que globalement le département se dépeuple, alors que sa préfecture s'agrandit. La culture et le sport prennent alors plus d'importance dans la vie de la ville.

Depuis le début du XXIe siècle, Mende essaye de participer activement[57] à la politique de désenclavement du Massif central. La ville s'étend dans la vallée du Lot et atteint les 37 km² de superficie dans les années 2000[58]. Elle cherche également à s'inscrire dans un projet de développement durable, à l'image du département[59], avec entre autres projets, la construction d'une usine de cogénération et la mise en place d'un réseau de chaleur[60]. La filière bois, si importante dans l'économie de la ville, est alors mise à contribution. La mise en place de la bio-énergie dans la ville a également été effectuée par l'apparition d'un parc d'éoliennes au nord de la ville[61]

[modifier] Héraldique

Précédent

Lorsque le roi Louis XI accorde son autonomie à la ville, il lui fait don de nouvelles armes en 1469. À celles-ci sont adjointes en 1475 un « L » surmonté d'une couronne, en remerciement au roi[62].

Mende en 1469

À gauche, les armes de la villes de 1469 à 1475, dont le blasonnement est : d'or, à une fasce de gueules, surmontée de deux fleurs de lys d'azur.

À droite, celles qui sont actualisées en honneur du roi Louis XI, et qui perdurent jusqu'au XVIe siècle.

Mende à partir de 1475
Actuel

Le blason actuel date du XVIe siècle.

Mende

Le blasonnement de Mende est : d'azur à la lettre M onciale d'or surmontée d'un soleil du même.

Sa devise est : Tenebræ eam non comprehenderunt (« Les ténèbres ne m'ont pas envahie »).

La symbolique du blason, aussi appelé «le soleil rayonnant», ainsi que la devise illustrent toutes deux la fidélité de Mende envers la foi catholique durant les heures sombres des guerres de religion.

[modifier] Démographie

À l'inverse du département, la préfecture voit sa courbe démographique se dessiner de manière croissante depuis la Révolution française. Cela peut s'expliquer par l'exode rural. Le présent tableau montre l'évolution démographique pour la ville de Mende, mais l'on peut considérer que tout le bassin mendois suit la même tendance[63].


Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 000 5 014 5 890 5 370 5 822 5 909 5 440 5 492 6 994
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6 877 6 770 6 453 6 906 7 300 7 202 8 033 7 878 7 370
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7 319 7 007 7 005 6 109 6 056 6 145 6 499 7 003 7 752
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
8 337 9 713 10 451 10 929 11 286 11 804 12 600 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Évolution démographique

[modifier] Pyramide des âges

Pyramide des âges à Mende en 1999[64] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1  Avant 1904  0,3
5,4  1905-1924  9,4
11,0  1925–1939  12,8
19,8  1940-1954  18,5
21,3  1955-1969  20,5
24  1970-1984  22,5
18,4  1985-1999  16

La population de Mende est assez jeune compte-tenu d'une population lozérienne vieillissante. Par rapport au recensement de 1990, c'est la tranche d'âge des 15-29 ans qui a le plus progressé aux dépens de celles des 0-14 ans et des 30-44 ans. Les personnes presque centenaires sont également plus nombreuses en 1999 qu'en 1990 .

[modifier] Immigration

La région Languedoc-Roussillon étant bordée par la mer Méditerranée, et ayant une frontière commune avec l'Espagne, l'immigration dans cette zone a été assez importante depuis le début du XXe siècle[65]. À Mende, la part de la population immigrée représente environ 8% des la population totale[66]. Ces personnes sont originaire pour la plupart du Portugal (principalement de la région de Vila Real), du Maroc , de l'Algérie, et de la Turquie. Ceci étant à l'image de l'immigration dans la région[67]. On remarque par ailleurs que l'immigration espagnole très présente au milieu du XXe siècle tend à disparaître depuis les années 1970[67].

[modifier] Logement

Mende comptait, en 1999, 5 807 logements, pour une population officielle de 11 804 personnes[68]. 87% d'entre elles sont des résidences principales, et 4,8% des résidences secondaires ce qui est fort différent du département de la département où la part de logements secondaires s'élève à 33,4%[69].

La population étant en croissance depuis plusieurs années, la ville se dote de nouveaux quartiers au fil des ans : Chaldecoste et Chanteperdrix dans les années 1970, la Bergerie dans les années 1990, et Valcroze dans les années 2000. Avec 17,3% de logements de type HLM[70], la ville s'approche des dispositions de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes.

55,3% des logements ont 4 pièces ou plus et 20,3% en ont 3. La ville dispose en effet de beaucoup de maison individuelles, les petits et grands logements restant minoritaires. Cependant on s'aperçoit qu'entre 1990 et 1999 il y a eu une augmentation de 85,3% de logements de 1 ou 2 pièces[68]. Ceci peut en partie s'expliquer par le développement de l'enseignement supérieur, avec l'antenne de l'université de Perpignan[71].

[modifier] Économie

Mende un centre industriel (industrie du bois, bijoux), de services (boutiques, restaurants, bars), administratif (génère une grosse partie des emplois) et touristique (ville médiévale, excursions vers les gorges du Tarn). La ville se veut le point de départ de l'implantation de nouvelles entreprises[72] dans le département, et s'oriente de plus en plus vers les nouvelles technologies, avec l'avènement de son pôle technologique[73].

La ville possède plus de 730 entreprises[74], dont environ 500 dans le secteur du commerce, et présente un taux de chômage d'environ 6,9% (1999)[75].

[modifier] Zones d'activités

Les zones d'activités
Les zones d'activités

La ville dispose de cinq zones d'activités économiques, chacune ayant un rôle plutôt bien défini. La plus grande est la ZAE du causse d'Auge (au nord de la ville), avec une orientation principalement industrielle, que ce soit dans les automatismes ou dans la gestion du bois. La ZI de Gardès, sur la route de Badaroux est une zone industrielle, regroupant des entreprises de travaux publics et du bâtiment principalement. Les ZAE Lou Chaousse et de la route de Chabrits (toutes deux au nord-ouest) ont aussi une vocation artisanale, mais plus orientée vers le commerce pour les particuliers. Enfin le Pôle lozérien d'économie numérique (POLeN) est orienté vers les nouvelles technologies.

De plus, depuis le milieu des années 2000, s'est créée la ZAC de Ramille. Cette zone, coincée entre le Lot et la RN 88 sur la route de Balsièges, accueille une zone commerciale qui tend à se développer. C'est sans doute, avec la zone du causse d'Auge, la zone d'activité qui s'étend le plus récemment.

Dans un proche avenir une nouvelle zone d'activité devrait voir le jour au nord de Mende, sur la commune de Badaroux. Cette zone dont la taille devrait atteindre environ 40 hectares dans un premier temps, serait desservie par la RN 88 aménagée en voie express.

[modifier] Le passé agricole

Répartition des entreprises
Mende[74] Lozère[76] Région[77]
Nombre d'entreprises 730 4 193 142 935
Industrie 10,8% 12,0% 8,4%
Construction 13,6% 17,6% 14,9%
Commerces et réparations 30,1% 23% 26,8%
Services 45,5% 47,4% 49,9%
0 à 9 salariés 91,9% 95,2% 94,7%
10 à 500 salariés 8,1% 4,8% 5,2%
500 salariés et plus 0 0 0,1%

Si la commune ne possède plus beaucoup d'exploitations agricoles, la ville reste au centre d'une zone très rurale et très orientée vers l'agriculture. En effet, 54 % du territoire lozérien est classé en « surface agricole utilisée »[78]. L'élevage sur la commune est principalement dédié à la filière ovine, bien que l'on retrouve des exploitations bovines situées aux confins de Mende et des communes limitrophes.

Cette attirance pour le mouton est ancestrale à Mende, puisque la ville à longtemps vécu de l'exploitation lainière, depuis le XVIe siècle. Dès 1333 la ville possédait déjà une confrérie des tisserands[79]. En 1849, la ville était encore équipée de cinq grandes filatures[79]. Cependant, de son riche passé textile, la ville ne conserve désormais plus aucune activité.

[modifier] Industrie

À l'image du département de la Lozère, l'industrie à Mende est surtout orientée vers la filière bois : son exploitation, son traitement, ses dérivés, etc. L'autre industrie qui tient une place importante dans la ville est celle du bâtiment et des travaux publics.

[modifier] Les commerces et les services

Mende est également le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Lozère. Elle gère l'aérodrome de Mende-Brenoux.

La ville est fortement tournée vers le secteur tertiaire. Comme dit plus haut, une majorité des entreprises de la ville sont des commerces. Mende étant le centre d'un bassin de population de près de 2 000 autour de la vallée du Lot[80], la ville centralise donc une grande parties des services. Sa qualité de préfecture lui ajoute la présence du service public.

Le tourisme s'est d'ailleurs fortement développé à la fin du XXe siècle. La ville dispose de onze hôtels, quatre ayant trois étoiles, et quatre en ayant deux[81]. À cela il faut ajouter le village de vacance du Chapitre qui propose la location de chalets, ainsi que deux campings à proximité du Lot.

Les autres commerces sont ceux que l'ont peut retrouver dans d'autres villes modernes (banques, assurances, boulangeries, maisons de la presse, vêtements,...). La ville dispose de plus d'un supermarché et d'un hypermarché, ainsi que de plusieurs supérettes et autres discounters. L'hypermarché, de construction récente, appartient au groupe Système U et est implanté dans la nouvelle zone d'activité de Ramilles. Le supermarché (Intermarché) est, lui, proche du centre ville. Les marchés, vestiges des traditionnels marchés de la ville si nombreux, ont lieux les mercredis (textile, utilitaire,...) à la place Chaptal, et les samedis matin (marché de produits de bouche) à la place Chaptal et la place Urbain V. De plus des marchés nocturnes sont organisés durant la période estivale.

[modifier] Entreprises

Les principales entreprises en termes de chiffre d'affaires[82], ainsi que les principaux employeurs privés sont[83] :

Nom Employés Chiffre d'affaire[84] Secteur
Robbez-Masson 250 44 M€ Bijouterie, joaillerie
EURL Magne Distribution 144 11 M€ Grossiste
Sté mendoise des supermarchés[85] 140 26 M€ Supermarché
Engelvin TP réseaux 107 14 M€ Travaux publics
Engelvin bois 74 4,2 M€ Scierie
Société des travaux public lozériens (STPL) 72 non fourni Travaux publics
Sud Expert Conseil 43 non fourni Activités comptables
Engelvin bois moulé 32 5,5 M€ Traitement du bois
Grand garage de Lozère [86] 28 11 M€ Garage automobile.
AGT Groupe[87] 21 1,5 M€ Consulting et développement informatique
SAS Pages et fils 18 38 M€ Carburants

[modifier] Politique et administration

La mairie annexe (à gauche) et l'hôtel de ville
La mairie annexe (à gauche) et l'hôtel de ville
L'hôtel de ville
L'hôtel de ville

Mende est le chef-lieu du département de la Lozère : elle accueille à ce titre la préfecture et le siège du Conseil général. Les bâtiments de ces deux institutions sont disséminés au sein de la ville. Un projet de maison du département regroupant tous les services du Conseil général est à l'étude. La mairie est installée dans l'hôtel de ville qui date du XVIIIe siècle, cependant les services ont été déplacés pour une grande partie d'entre eux vers l'annexe de la mairie[88].

[modifier] Mairie

Logo de la ville de Mende
Logo de la ville de Mende

C'est l'ancienne maison consulaire qui faisait office de mairie de la Révolution à 1852. À cette date, le maire Bécamel rachète à la famille Pagès l'hôtel particulier situé place d'Angiran. Depuis lors la mairie est basée dans cet hôtel de ville (classé monument historique[89]) sur la place devenue Place Charles-de-Gaulle, bien qu'une partie des services soient maintenant situés dans l'annexe qui lui fait face. Comme la cathédrale, l'hôtel de ville abrite également des tapisseries d'Aubusson, classées depuis 1909[90].

Le logo choisi par la mairie reprend les éléments de base de l'héraldique de la ville : les couleurs jaune et bleu (azur et or) ainsi que le soleil rayonnant. Il est également présent sur les oriflammes moderne de la ville qui décorent celle-ci.

[modifier] Liste des maires de Mende

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité


mars 1977 mars 1983 Pierre Couderc RI Médecin
14 mars 1983 2008 Jean-Jacques Delmas DVD[92] Médecin
mars 2008 Alain Bertrand PS -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Intercommunalités

C.C. Haute vallée d'Olt
C.C. Haute vallée d'Olt

La ville de Mende appartient à la communauté de communes de la Haute Vallée d'Olt créée en décembre 2001. La commune étant la plus importante en population, c'est son maire, Jean-Jacques Delmas, qui est devenu président de la communauté.

La mise en place de cette communauté de communes a permis un transfert de compétences. Ainsi toutes les zones d'activité économique et les équipements sportifs sont depuis de la responsabilité de la communauté et non plus de la commune elle-même.

Mais les actions sont bien plus larges puisque le traitement des déchets entre également dans les compétences de la communauté. La déchèterie de la commune se trouve dans la ZAE du causse d'Auge, au nord de la ville. Dans ce cadre-là, le ramassage du tri sélectif est aussi du ressort de la communauté des communes.

Mais cette communauté des communes n'est pas la seule intercommunalité pour la ville de Mende. En effet, un plan global a été mis en place autour du label « Pays d'Art et d'Histoire de Mende & Lot en Gévaudan ». Ce sont donc vingt-deux communes qui appartiennent maintenant au Pays d'Art qui vient dans la continuité du label ville d'Art et d'Histoire dont Mende disposait depuis 1981. Ce pays regroupe quatre communautés de communes : Haute Vallée d'Olt, Goulet-Mont Lozère, Valdonnez et Pays de Chanac, auxquelles s'est adjointe la commune du Chastel-Nouvel.

[modifier] Découpage administratif

La ville est le chef-lieu de deux cantons : Mende-Nord et Mende-Sud depuis 1982[93].

Conseiller général Canton Code cantonal Population[94] (1999) Communes
Pierre Hugon Canton de Mende-Nord 48 14 6 632 hab. 5
Francis Courtès Canton de Mende-Sud 48 25 5 172 hab. 6
Nota Bene : la population ici marquée ne tient uniquement compte des quartiers de Mende inclus dans le canton. Au total, le canton de Mende-nord comptait, en 1999, 8 406 habitants, contre 7 165 pour celui de Mende-sud
Mende-Nord Mende-Sud
Mende-Nord
Mende-Sud

[modifier] Jumelages

La ville de Mende est jumelée avec les villes de :

Depuis 2007, les villes de Wunsiedel et de Volterra se sont également jumelées entre elles. Le jumelage avec Vila Real (ville beaucoup plus peuplée que Mende) s'explique par le fait qu'une grande partie de la population portugaise de Mende soit originaire de cette région.

[modifier] Justice

Le palais de justice
Le palais de justice

Avant l'acte de paréage, la justice mendoise et gévaudanaise était entièrement dévolue aux évêques. Ce pouvoir sera partagé avec le Roi après la signature du dit acte. Le pouvoir se partage alors entre les différents barons pour la terre commune, Mende sur la terre des évêques et Marvejols en terres du Roi, et ceci jusqu'en 1789.

Le palais de justice est construit entre 1833 et 1835[95]. Le 18 février 1994 il est la cible d'un attentat perpétré par le FLNC.

Le tribunal regroupe un tribunal pour enfant, un tribunal de commerce, un tribunal d'instance et un tribunal de grande instance. Il dépend de la cour d'appel de Nîmes

Par ailleurs la ville possède depuis fort longtemps des prisons. La maison d'arrêt actuelle a été mise en service en 1891[96]. Un des premiers quartiers haute sécurité de France, le QHS étant installé depuis 1949[97], date à laquelle la maison d'arrêt change de propriétaire, passant du département à l'État[96]. Plusieurs personnalités y ont séjourné, le plus célèbre étant Jacques Mesrine[98], le film d'André Génovès, Mesrine sorti en 1983 raconte d'ailleurs le plan du criminel de détruire le QHS. François Besse avait cherché à faire sortir Jacques Mesrine de prison quand il était enfermé à Mende[99]. Ce quartier avait également été la cible de critiques, comme celles du Comité d'action des prisonniers et de Serge Livrozet, en 1975. En 1989, le centre de détention de Mende est à nouveau médiatisé avec l'évasion d'Ahmed Otmane, qui réussit à s'échapper en menaçant les gardiens avec une arme factice[100]. Dernière « personnalité » enfermée à la prison de Mende, René Riesel, activiste de la confédération paysanne aux côtés de José Bové, enfermé après l'affaire du Mac Donald's de Millau[101].

[modifier] Éducation

Grand séminaire, qui abitait autrefois le Lycée Plaisance
Grand séminaire, qui abitait autrefois le Lycée Plaisance

Mende possède trois écoles maternelles : les Solelhons (les petits soleil en occitan), l'école des chênes et l'école de Fontanilles. Elles sont en étroites relations avec les écoles primaires du Groupe solaire, de l'école annexe Michel Del Castillo et de l'école de Fontanilles. L'école Jeanne-d'Arc s'occupant de l'enseignement privé.

Le collège public Henri Bourillon est situé à la place de l'ancien petit séminaire, et partage les lieux avec le lycée Chaptal. L'autre collège est lui privé, il s'agit du collège Saint-Privat. La continuité de l'enseignement privé s'effectuant au lycée Notre-Dame. Autre lycée, le lycée Émile-Peytavin permet, en plus de l'enseignement général, de suivre un enseignement technique et professionnel[102]. Enfin, désormais rattaché au lycée Notre-Dame[103], on trouve le lycée professionnel privé de Plaisance.

Les établissements de la ville présentent par ailleurs une des meilleures réussites au diplôme du baccalauréat[104].

Au niveau de l'enseignement supérieur, Mende accueille des BTS dans ses différents lycées. Un IUP, antenne de l'Université de Perpignan propose quatre formations : multimédia, gérontologie, secrétaire de mairie et tourisme[105]. Enfin la ville abrite également un institut de formation des maîtres, un Institut de Formation en Soins Infirmiers (l'IFSIL), un CFA et un Greta

Établissements scolaires :
Écoles maternelles
  • École de Fontanilles
  • Groupe Scolaire (Solelhons)
  • École des chênes
Écoles publiques
  • École de Chabrits
  • École des tilleuls
  • École de Fontanilles
  • Groupe Scolaire
  • École Michel del Castillo
Écoles privées
  • École Jeanne d'Arc
  • École Saint-Joseph
Collège public
  • Collège Henri Bourrillon
Collège privé
  • Collège Saint-Privat
Lycées publics d'enseignement général
  • Lycée Jean-Antoine Chaptal
  • Lycée Émile Peytavin
Lycée privé d'enseignement général
  • Lycée Notre-Dame
Lycée professionnel et technique public
  • Lycée Émile Peytavin
Lycée professionnel privé
  • Lycée Notre-Dame

[modifier] Vie religieuse

La cathédrale
La cathédrale
L'entrée de l'ancienne synagogue
L'entrée de l'ancienne synagogue
La Tour des Pénitents
La Tour des Pénitents

La ville de Mende étant le siège épiscopal du Gévaudan puis de la Lozère, la vie religieuse a toujours été liée avec ses évêques. Également siège du Chapitre, Mende accueillait ainsi un grand nombre de chanoines. Une confrérie religieuse, la « confrérie des pénitents blancs » a longtemps existée, et effectuait une procession tous les Jeudis saints depuis le XVIIe siècle[106]. La Tour des Pénitents (appelée ainsi car elle est accolée à la chapelle des pénitents) est d'ailleurs l'un des derniers vestiges des remparts de la ville.

Le grand et le petit séminaire sont des traces de la présence de la formation des prêtres catholiques.

Le lieu de culte principal est la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat, construite à la demande du pape Urbain V, en lieu et place de l'ancienne église bâtie au dessus de la tombe de Saint Privat, mais la ville possède beaucoup de petites chapelles. L'une des plus ancienne est la chapelle Saint-Ilpide, sur la colline du bourreau, qui a cependant été détruite, remplacée par une toute petite chapelle. Deux autres chapelles ne sont plus utilisées : celle des pénitents (futur musée d'art religieux) et la chapelle Saint-Dominique (salle d'exposition). La chapelle de l'ermitage (sur le mont Mimat) et la grotte qui a été percée à côté, peuvent encore servir pour des offices.

Le couvent du Carmel existe depuis 1880[107] et accueille depuis une communauté de carmélites, qui s'assure de la production du pain d'autel (ou hosties) pour le diocèse (et ceux environnants). Un autre couvent est installé à Mende, il s'agit du couvent de l'Adoration de Picpus. À la rue de la Chicanette est installée la communauté de la Providence Jeanne Delanoue, peu utilisée pour célébrer des offices, le lieu sert pour les rencontres entre les personnes du monde religieux. Il existe d'autres communautés religieuses, principalement liées aux établissements scolaires privés et aux maisons de retraite ou de repos.

Le culte à Mende, de par son histoire, est très orienté vers le catholicisme, mais il existe d'autres lieux de culte pour les autres religions. Ainsi Mende, proche des Cévennes possède un temple protestant, installé à l'allée Paul Doumer.

La ville possédait également une synagogue dans l'ancien quartier juif, mais elle a depuis longtemps été abandonnée[108]. Cette synagogue, appelée aussi maison Ferrier du nom d'un de ses anciens propriétaires, et d'ailleurs le dernier vestige du ghetto mendois. Les juifs seront expulsés du Gévaudan au XIVe siècle, et cette synagogue deviendra le collège (catholique) de la Toussaint jusqu'à la Révolution française.

Bien que disposant d'une communauté musulmane non négligeable, la ville ne dispose d'aucune mosquée, simplement d'un appartement qui fait office de lieu de culte[109].

[modifier] Monuments et lieux touristiques

Maison en toit de carène
Maison en toit de carène
L'eau des canalisations souterraines se déverse dans le Lot, ici vers le pont Notre-Dame
L'eau des canalisations souterraines se déverse dans le Lot, ici vers le pont Notre-Dame
Le pont Notre-Dame
Le pont Notre-Dame

Depuis 1981 Mende est classé ville d'art[110], et, depuis 2000, le groupement Mende et Lot en Gévaudan est classée ville et pays d'art et d'histoire[110].

La ville possède ainsi un patrimoine architectural riche, témoin de l'époque prospère liée à la papauté.

La cathédrale Notre-Dame et Saint-Privat

La cathédrale Saint-Privat (classée monument historique en 1906[111]) dont la construction débuta en 1368 à l'initiative du pape Urbain V. Ses clochers remontent, quant à eux, au XVIe siècle, suite à la destruction de l'un d'eux lors du passage des huguenots de Matthieu Merle. Son grand clocher abritait notamment la « Non Pareille », plus grosse cloche au monde fondue entre 1517 et 1521 à Villefort et détruite lors des guerres de religion. Il n'en subsiste que le battant. La cathédrale se compose de douze chapelles rectangulaires, de deux chapelles absidiales et d'une sacristie. Elle a initialement été bâtie au dessus de la crypte Sainte-Tchècle où est enseveli le corps de Saint Privat. Elle est située à côté de l'ancien palais épiscopal.

Les fontaines publiques

La ville possède de nombreuses fontaines publiques. L'eau provenant des causses passe ainsi dans un système de canalisations aménagé sous la ville avant de rejoindre le Lot. Deux d'entre elles (Aigues-Passe[112] et Soubeyrand[113]) sont classées monument historique. L'eau canalisée passe également dans l'ancien lavoir des Calquières, toujours visible rue d'Angiran.

La Tour des Pénitents

Cette tour est l'un des rares vestiges des anciens remparts du XIIe siècle. Protégeant la porte d'Angiran qui était à côté d'elle, cette tour a servi de garde pour l'éphémère sénéchaussée de Mende. Elle comprend trois étages et un grenier. C'est l'installation de la chapelle qui la jouxte, et principalement de son clocher à son sommet qui sauva la tour lors de la destruction des remparts en 1768[114].

Le pont Notre-Dame

Datant du XIIIe siècle, ce pont est l'un des symboles de la ville. Il n'a jamais été emporté par les crues pourtant fréquentes à Mende. Il portait auparavant le nom de pont Peyrenc, puis a pris le nom de Notre-Dame en raison de la présence sur son bec d'une Vierge, disparue lors des guerres de religions. Sa voûte mesure vingt-deux mètres d'ouverture pour sept mètres de haut[114].

L'ermitage de Saint Privat

Saint Privat s'était retiré, au IIIe siècle, dans des grottes qu'il avait aménagé au dessus de Mende, sur le Mont Mimat. Depuis son ermitage a été aménagé lui aussi afin de permettre aux pèlerins de s'y rendre. On peut y accéder soit par le chemin de croix (depuis le foirail) soit par la route du causse (RD 25). Au niveau de l'ermitage, on retrouve une hôtel, une chapelle, une grotte percée, et un aménagement vers la grotte originelle.

L'ancienne maison consulaire

La maison où siégeait le consul, depuis 1578, a également servi de mairie après la Révolution. Sur son fronton on retrouve les armoiries de la ville : « d'azur au M gothique d'or surmonté d'un soleil rayonnant de même ». Face à elle se trouve un mur en trompe-l'œil symbolisant le jumelage entre Mende et Volterra.

[modifier] Culture

L'ancien théâtre, devenu cinéma municipal (miniplexe)
L'ancien théâtre, devenu cinéma municipal (miniplexe)

Mende dispose d'un théâtre municipal et de plusieurs salles pouvant servir à ce genre de spectacle. L'ancien théâtre de la ville a été transformé en cinéma. Un projet d'aménagement prévoit la construction d'une nouvelle salle multiculturelle. De plus, Mende dispose d'une bibliothèque départementale, la bibliothèque Lamartine.

[modifier] Théâtres et salles de spectacles

L'ancien théâtre de la ville, établi entre 1890 et 1895[115], ayant été remplacé par un cinéma, la salle principale servant pour le théâtre est désormais la salle des fêtes située sur le foirail. Cette salle, et son décor naturel fait d'arches, est multi-culturelle et est de plus la plus grande de la ville en terme de capacité. Sur le foirail se situe l'antirouille, un bâtiment municipal pour les jeunes et permettant à tous d'avoir un accès à l'Internet, ce bâtiment dispose d'une salle permettant d'organiser des concerts.

À proximité du foirail, le long du chemin Saint-Ilpide, la salle municipale Urbain V permet d'accueillir des pièces de théâtre, des spectacles vivants, mais également des meetings et des projections (connaissance du monde par exemple).

Enfin dans le cadre du réaménagement du foirail (commencé par l'installation de l'office du tourisme intercommunal et de la rénovation de la bibliothèque Lamartine), une salle de spectacle devrait être créée dans le prolongement de la salle des fêtes (le square Émile-Joly étant déplacé)[116].

[modifier] Musées et lieux d'exposition

Le musée Ignon-Frabre (ou musée de Mende) était situé rue de l'épine (ou rue de la Sainte-épine), à la place de la première usine d'électrification de la ville. Celui-ci est cependant fermé en raison d'un manque de budget. Avant lui un musée était installé dans une maison à côté de la prison.

La chapelle Saint-Dominique et l'actuel hôtel du département peuvent faire office de lieu d'exposition, tout comme la chapelle des pénitents et l'ancienne maison consulaire.

Par ailleurs un projet de musée des arts sacrés, en cours d'étude, devrait être installé dans la chapelle des pénitents[116].

[modifier] Médias

Mende est le siège de la plupart des médias lozériens. Ainsi on retrouve la rédaction Lozère du Midi libre et le siège de la Lozère Nouvelle pour ce qui est de la presse écrite.

La station de radio Totem possède ses rédactions Lozère, Haute-Loire et Cantal à la rue de la liberté[117]. Alors que la radio Eaux-Vives Lozère est installée à l'ancien Grand Séminaire[118].

[modifier] Animations

Les grandes fêtes de la ville de Mende ont lieu tous les ans au mois d'août. Elles étaient liées à l'origine à la fête de Saint Privat, le 21 août. Puis, en septembre, une année sur deux, Mende accueille sa fête de la bière, avec sa ville jumelle de Wunsiedel. La ville présente également plusieurs animations dans le domaine sportif. Au niveau culturel, au début des années 1990 étaient organisées les « rencontres des écrivains », au mois d'août. Elles ont accueilli des auteurs régionaux mais également des auteurs de renom tels Calixthe Beyala ou Michel Folco.

[modifier] Citations sur Mende

« Mende, ville bien située
Et ornée avec art
Tes sources vives bouillonnantes
Te décorent et t'embellissent
Comme la pierre précieuse dans une couronne. »
    — Poète inconnu, XIVe siècle[119]

Ce poème écrit par un auteur dont l'histoire n'a pas retenu le nom, et confirmé au XIXe siècle par :

« Rien de beau comme le coup d'œil dont on jouit sur la ce qui domine Mende. Les montagnes verdoyantes entourent la ville, les jardins, les flèches hardies et élégantes de la Cathédrale, tout cela présente un tableau des plus pittoresques »[120]

Mais tout le monde n'a pas eu une vision aussi positive de la ville. Celle-ci qui a longtemps eu des problèmes pour l'évacuation des égouts à l'époque moderne s'en trouve dénigrée malgré son charme :

« Cette ville est petite et la forme triangulaire la fait ressembler assez bien à la forme du cœur. Elle est très peuplée, sale, mal-propre et étouffée. Ses fontaines sont sa principale beauté »[121]

Cette citation vient peut-être des conditions dans lesquelles le géographe du Roi est venu dans la cité. Tout comme celles qui feront déclarer à Serge Livrozet que Mende est « chef-lieu de la Lozère et de la torture ».

[modifier] Sport

[modifier] Les installations

La halle sportive de la Vernède (partie boulodrome)
La halle sportive de la Vernède (partie boulodrome)

Mende dispose[122] d'une zone sportive dénommée le Complexe sportif du Chapitre, on y retrouve 3 terrains de football/rugby (le stade du Chapitre et 2 terrains d'entraînement), la piscine semi-olympique Marceau Crespin, des courts de tennis, d'une salle de musculation, d'un skate-park, d'un terrain de street-ball, d'une salle de tennis-de-table et d'archerie/tir au pistolet. C'est dans ce complexe qu'a lieu la "fête du sport", organisée tous les deux ans. Le stade du Chapitre, agrandit lors des Jeux méditerranéens, dispose de 500 places assises, mais ce chiffre peut-être largement battu lors de certains matches.

Sinon sur le Causse d'Auge sont installés trois terrains de football/rugby et une piste d'athlétisme, qui est venue remplacer l'ancienne piste de Mirandol (qui a fait également office de stade municipal jusque dans les années 1980). Depuis 2006, un centre équestre est également situé sur le Causse[123], il vient en complément de celui vieillissant de Sirvens (à la sortie de la ville).

Le Mont Mimat dispose lui d'un parc acrobatique, de nombreux sentiers de randonnée/VTT/course à pied, d'un parcours de santé et d'un terrain de football. Sur le Lot, depuis 1983, une base de canoë a été aménagée afin de pratiquer plusieurs activités nautiques.

Proche du lycée Chaptal et du collège Henri Bourrillon, on retrouve le complexe de la Vernède. Dans cette zone se trouvent ainsi deux gymnases, un dojo, une salle de gymnastique, une de danse, une d'escalade (plus une zone en extérieur), un terrain de pétanque couvert et un en extérieur. Avant la construction du gymnase de la Vernède, ce lieu avait été celui de la piscine municipale et de deux courts de tennis.

A proximité des autres établissements d'éducation, d'autres gymnases sont installés. Il y en a six en tout dans la ville : la Vernède, lycée Notre-Dame, Piencourt, lycée Chaptal, lycée Théophile Roussel et collège Saint-Privat.

[modifier] Les clubs sportifs

Mende est une ville sportive. Pour preuve, elle a été élue deux fois ville la plus sportive de France par le quotidien L'Équipe (1988 et 1998). C'est l'une des seules villes de France à avoir obtenu à deux reprises cette distinction[124]. Ainsi de nombreux clubs se partagent les installations de la ville.

Le club de football l’Éveil mendois a ainsi évolué en CFA2 durant quatre saisons, son successeur, l’Avenir Foot Lozère[125], évolue en Division d'Honneur (6e division nationale). L'éveil mendois football était issu du club omnisports du même nom, fondé en 1920.

Depuis c'est le Mende Volley Ball qui a pris le relais, évoluant en Nationale 3 (5e division nationale) depuis la fin des années 1990. Le rugby (Rugby Club Mende Lozère) a retrouvé sa place en Fédérale 3 depuis 2006. Les équipes de handball (Mende Gévaudan Club) et de basket-ball (Basket Causses Mendois[126]) évoluent, comme le football, au niveau régional. En féminines ce sont d'ailleurs le handball et le basket-ball qui sont les clubs mendois de plus haut niveau.

On peut accorder un statut particulier à la course d'orientation, sport individuel dont les compétitions se font par équipe. Toujours est-il le club de Mende évolue dans l'élite du championnat de France[127], ainsi que le M.G.C.Pétanque et ses 3 champions de France vétèrans 2007.

La diversité sportive ne s'arrête pas là. Parmi les clubs de Mende on retrouve également du rink hockey (Les Comets). Mende est aussi le foyer de sports individuels : athlétisme, badminton, cyclisme, motocyclisme, ainsi que de nombreux clubs de sports de combat.

Depuis le début des années 2000, un centre omnisports a été mis en place afin d'accompagner les jeunes sportifs de lycée à se préparer au meilleur niveau.

[modifier] Les sportifs de haut niveau

Christophe Laurent sur le Tour de Suisse 2007
Christophe Laurent sur le Tour de Suisse 2007

Parmi les sportifs professionnels nés à Mende, figure le cycliste Christophe Laurent qui s'est illustré en remportant le maillot de meilleur grimpeur du Tour de l'Avenir et du Tour de Californie.

Le motard Laurent Charbonnel, vainqueur du prologue du Paris-Dakar (1991), est aussi originaire de Mende. Il fait partie des enduristes ayant le plus beau palmarès de France, et a également été vice-champion du monde.

La kayakiste Brigitte Guibal, vice-championne olympique en 2000 à Sydney, est aussi née à Mende.

[modifier] Les événements sportifs

Chaque année le trèfle lozérien, épreuve d'enduro, centre son parcours sur la ville de Mende. Cette course fait partie des plus réputées de la saison enduriste et permet, de plus, de mélanger pilotes professionnels et amateurs.

Un mois plus tard (juillet), le centre ville est alors dédié à la course pédestre et à l'arrivée du Semi-Marathon Marvejols-Mende. Cette course part de Marvejols, rejoignant Mende par le col de Goudard et la côte de Chabrits. Elle sert parfois aux marathoniens de préparation pour les grands évènements (championnats du monde, jeux olympiques), mais est également ouverte aux amateurs comme la majorité des marathons et pour finir ce mois en toute beauté le National Pétanque Mende Lozère/National Quézac Cup sur les abords ombragés du Lot.

Le cyclisme est aussi à l'honneur de la ville. Le grand prix de la ville de Mende avait accueilli les meilleurs professionnels dans les années 1970. Depuis, la montée de la Croix Neuve a été lieu d'arrivée du Tour de France à deux reprises (en 1995 et 2005), du Tour de l'Avenir, de feus les Grand prix du Midi libre et le Tour du Languedoc-Roussillon et du Paris-Nice 2007. Depuis 2006 et la renaissance du Tour du Gévaudan, c'est à Mende que se juge l'arrivée finale de cette course amateur de grande importance. En 2008, l'épreuve sera organisée comme la Finale de la Coupe des France des club. Durant l'hiver, un grand prix de cyclo-cross régional est aussi organisé.

Mende a aussi été ville hôte des Jeux Méditerranéens en 1993 en accueillant les épreuves de cyclisme, de football et de natation.

En octobre 2005, la ville accueille le 37e congrès national de la fédération française de randonnée[128], la Lozère étant un département très prisé des randonneurs, et étant traversé par deux des plus importants chemins du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.

Autres évènements exceptionnels, Mende accueille en 2007 une manche des championnats de France d'enduro[129], ainsi que la finale de la Coupe de France des rallyes[130]

[modifier] Personnages célèbres

Jean-Antoine Chaptal
Jean-Antoine Chaptal

Parmi les personnes nées à Mende, ou ayant une attache très forte avec la ville on retrouve :

[modifier] Annexes

[modifier] Liens internes

[modifier] Bibliographie

  • Benjamin Bardy, Mende, Éditions SAEP, Ingersheim, 1973
  • Un siècle d'images mendoises, 1974
  • Sylvain Marcillac, Jean-François Salles, Guetteurs du temps : la basilique cathédrale de Mende, ARACAM, Mende, 1996
  • Didier Taillefer, Mende : 2000 ans d'histoire, Éditions Privat, Toulouse, 2003 (ISBN 2-70899-718-1)
  • L'Inventaire du Patrimoine, Région Languedoc-Roussillon, Les campagnes de Mende, les communes rurales des cantons de Mende, Éditions Lieux-dits, Lyon, 2007 (ISBN 978-2914528368)
  • Michel Desdouits, Alain Laurans, Mende-en-Gévaudan, Alan Sutton (ISBN 2842535383)

[modifier] Sources et références

  1. (fr) présentation du réseau CyberMassif
  2. (fr) la convention
  3. (fr) Météo France
  4. ab [image](fr) graphique météo France
  5. Un siècle d'images mendoises, ville de Mende, 1974, photo 276
  6. Tour de Mende en Gévaudan, sentiers Pierre Dufort, Syndicat d'initiative de la ville de Mende
  7. D'après les plans de L. Causse
  8. (fr) sites classés en Lozère, DRIRE Languedoc-Roussillon
  9. (fr) Association favorable à la 2x2 qui explique le projet.
  10. (fr) reprise du déroulement sur un blog
  11. (fr) association contre le projet
  12. ab (fr) [image] carte approximatives des travaux au Nord de Mende
  13. (fr) détails techniques
  14. (fr) présentation
  15. (fr) présentation de l'aérodrome
  16. (fr) Reprise de l'information sur tourmag.com
  17. ab Benjamin Bardy - Mende (éditions SAEP 1973 - p.13)
  18. (fr) Mende48, présentation de la ville
  19. (fr) l'encyclopédie, vol. X, p. 330 sur wikisource
  20. (fr) Histoire des Francs sur wikisource
  21. Félix Remize in Saint Privat, évêque du Gévaudan, IIIe siècle, Mende, 1910
  22. (fr) Histoire des Francs - Livre premier
  23. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p.178
  24. Dr. Marcel Barbot in Les siècles obscurs de la primitive histoire de Mende, 1958, p.250
  25. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, chapitre 14 (p. 409)
  26. Claude Bunel, Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Lozère, 1954, p 428
  27. (fr) étude universitaire
  28. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p.790
  29. Guetteurs du Temps, p.11
  30. Ce tant rude Gévaudan, op. cit., tome II, p. 1046
  31. Benjamin Bardy - Mende (éditions SAEP 1973 - p.35)
  32. ab (fr) l'Histoire de la non pareille
  33. Benjamin Bardy - Mende (éditions SAEP 1973 - p.34-35)
  34. Benjamin Bardy - Mende (éditions SAEP 1973 - p.36)
  35. François Astorg de Cardaillac de Peyre plus précisément
  36. (fr) [pdf] arbre généalogique des Peyre
  37. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p.826
  38. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p.829
  39. abc Benjamin Bardy - Mende (éditions SAEP 1973 - p.38,39)
  40. Ce tant rude Gévaudan, op. cit., tome I, p. 835
  41. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p 846
  42. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p.663
  43. Ce tant rude Gévaudan, op. cit., tome I, p. 930
  44. Benjamin Bardy - Mende (éditions SAEP 1973 - p.40)
  45. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p 656-657
  46. Benjamin Bardy - Mende (éditions SAEP 1973 - p.41)
  47. (fr) Mende et Lot en Gévaudan, ville et pays d'air et d'histoire
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  56. [pdf] (fr) Les places de Mende, préfecture de la Lozère
  57. (fr) Humanité du 24 février 2001
  58. (fr) ville de Mende
  59. (fr) présentation de Lozère 2007-2013
  60. (fr) explication du fonctionnement sur le site de la ville
  61. (fr) Amilo.net, plus d'informations sur la mise en place des éoliennes
  62. Ce tant rude Gévaudan, op. cit., tome II, p. 1047
  63. Canton de Mende-Sud#Démographie et Canton de Mende-Nord#Démographie
  64. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
  65. (fr) chiffres INSEE
  66. [image] graphique, INSEE 1999
  67. ab (fr) l'évolution vur par l'INSEE
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  69. (fr) chiffres INSEE : Lozère, le parc
  70. (fr) Les chiffres INSEE : Mende, les occupants
  71. (fr) présentation de l'IUP
  72. (fr)Midel - Créer et implanter des entreprises en Lozère
  73. (fr) Polen - Le Pôle Lozérien d’Economie Numérique
  74. ab (fr) Chiffres INSEE
  75. (fr) Chiffres du site officiel de la ville
  76. (fr) Chiffres INSEE
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  78. (fr) Chambre d'agriculture de la Lozère
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  85. Hyper U Cœur Lozère
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  88. (fr) description du bâtiment
  89. (fr) Base Mérimée
  90. (fr) Base Palissy
  91. Piala élu le 30-04 (démissionnaire)
  92. Bien qu'étant affilié à l'UDF, s'est toujours présenté aux municipales sous l'étiquette Divers droite
  93. Lozère, par Francis Attard, collection département poche, Conseil Général de la Lozère, édition 2002, p.57
  94. Uniquement les habitants des quartiers de Mende inclus dans le canton
  95. Un siècle d'images mendoises, ville de Mende, 1974, p.129, note 129
  96. ab (fr) ministère de la justice
  97. (fr) Site informatif
  98. Marie-Pascale Vincent, Les grandes affaires criminelles de Lozère, Éditions De Borée, coll. « Les grandes affaires criminelles », 2006 (ISBN 2844944035), p. 21
  99. François Besse, Je suis un bandit d'honneur, 1984, p. 72
  100. (fr) L'Express du 16 octobre 2003
  101. (fr) La Dépêche du 2 décembre 2003
  102. (fr) formation au lycée Peytavin
  103. (fr) Depuis 2002
  104. (fr) L'internaute - Lycées : quelques chiffres
  105. (fr) présentation
  106. Un siècle d'images mendoises, ville de Mende, 1974, photos 379-380
  107. (fr) présentation du Carmel de Mende
  108. (fr) plaidoyer pour une synagogue
  109. (fr) information au cœur de cet article
  110. ab (fr) ville de Mende
  111. (fr) Base Mérimée
  112. (fr) Base Mérimée
  113. (fr) Base Mérimée
  114. ab (fr) [pdf] dossier de presse sur Mende, p.7
  115. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], Tome I, p.666
  116. ab (fr) [pdf] journal de la ville, avril 2007
  117. (fr) adresses des rédactions
  118. (fr) publicité de la radio
  119. « Notice descriptive et historique du Gévaudan », XIIIe siècle, repris dans « Mende » de Benjamin Bardy, 1973, p.7
  120. « Landscape français », 1934, repris dans « Mende » de Benjamin Bardy, 1973, p.8
  121. « Nouvelle description historique et géographique de la France », Piganiol de la Force, 1753
  122. (fr) Détail des installation sur le site de la ville
  123. (fr) présentation du centre
  124. (fr) Site de la mairie précisant le caractère unique de cette performance. Information valable en mars 2007
  125. (fr) présentation du club
  126. (fr) présentation du club
  127. (fr) article sur l'accession en première division
  128. (fr) [pdf] dossier de presse
  129. (fr) présentation de l'épreuve
  130. (fr) Site de l'épreuve

[modifier] Liens externes

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