Maire de Champignac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Maire de Champignac est un personnage de la série Spirou et Fantasio qui apparaît pour la première fois en 1951 dans l'album Il y a un sorcier à Champignac de Franquin et Henri Gillain, dès la première planche.

[modifier] Le personnage

Le Maire de Champignac (de son vrai nom, Gustave Labarbe) est une des figures emblématiques du petit village de Champignac-en-Cambrousse.

Il est petit, ventru, avec un visage ovale, dégarni. Il arbore fièrement une belle moustache (noire comme ses cheveux).

Lors de sa première apparition dans Il y a un sorcier à Champignac, il porte un pantalon, une chemise, une veste, une cravate et un chapeau melon, le tout noir, avec une petite chaîne dorée sur le ventre. Lors de sa seconde apparition dans Le Dictateur et le Champignon, il porte toujours le même costume. C'est lors de l'album Le Voyageur du mésozoïque qu'il porte le costume qu'il gardera ensuite tout au long de la série. Sa chemise est désormais rouge, son plastron blanc. Il conserve le chapeau melon, la veste et le pantalon noirs.

Le maire de Champiganac est célèbre pour ses discours xyloglottes, sans queue ni tête, et pour sa logorrhée.

Le Maire de Champignac est un personnage plutôt froussard, plus courageux dans ses paroles que dans ses actes. Il est également imbu de lui-même, assez mégalomane et narcissique, comme le témoignent les nombreuses statues à son effigie qui émaillent le village de Champignac - dont une de cinq mètres de haut (dans Les petits Formats, histoire publiée dans Spirou et les hommes-bulles). La plupart de ces statues finissent détruites d'une manière ou d'une autre, parfois du fait d'une invention du Comte de Champignac.

Le maire est d'ailleurs énervé par le comte, qu'il qualifie de "sorcier" ou de "fou" ; et par Spirou et Fantasio qu'il tient pour complices des "activités du comte".

Le scénariste Tome lui donnera par la suite, dans les années 1980, le nom de Gustave Labarbe.

A la mairie, son adjoint est Duplumier.

[modifier] Exemples de discours du Maire

• Lors de la venue du préfet, pour la foire aux bestiaux annuelle, dans Le Prisonnier du Bouddha :

« Je serai bref ... et je suis heureux d'être aujourd'hui présent parmi vous, parmi toutes ces magnifiques bêtes à cornes à la tête de laquelle Monsieur le Préfet nous fait l'honneur de s'asseoir, lui qui, debout à la proue du splendide troupeau de la race bovine du pays, tient, d'un œil lucide et vigilant, le gouvernail dont les voiles, sous l'impulsion du magnifique cheval de trait indigène, entraînant, sur la route toute droite de la prospérité, le Champignacien qui ne craint pas ses méandres, car il sait qu'en serrant les coudes il gardera les deux pieds sur terre, afin de s'élever, à la sueur de son front musclé, vers des sommets toujours plus hauts ... »

• Il s'adresse au Comte après que les Champignaciens, sous l'influence de la zorglonde, aient détruit la plupart de ses installations dans Z comme Zorglub :

«  Je suis venu vous dire que chaque Champignacien n'a pas assez de ses deux yeux pour pleurer lorsqu'il lance un regard bourrelé de remords, en arrière vers les évènements violemment inexplicables d'avant-hier et vous ne pouvez imaginer, en particulier, combien ce souvenir est amer au maire... Mais cela ne se produira plus, car j'ai pris des mesures... Je viens d'interdire sur le territoire de la commune, tout rassemblement de plus d'une personne, jusqu'à nouvel ordre in-clu-si-ve-ment !  »

Remarque : Ces discours n'étaient pas rédigés par Greg, même si celui-ci était à la baguette du scénario. Franquin se réservait en effet l'écriture des discours du maire, dont l'influence venait, disait-il, du personnage créé par Henry Monnier : Monsieur Prudhomme.

[modifier] Voir aussi

  • Grand Prix du Maire de Champignac, prix attribué en Suisse aux personnalités pour leurs perles oratoires, en allusion aux discours mémorables du maire fictif de Champignac.


Autres langues