Lindsay Davenport

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Davenport.
Lindsay Davenport
Carrière professionnelle
depuis le 22 février 1993
Nationalité États-Unis États-Unis
Naissance 8 juin 1976 (1976-06-08) (32 ans)
États-Unis Palos Verdes
Taille / poids 189 cm / 79 kg
Prise de raquette Droitière
Revers à deux mains
Gains en tournois 22 050 839 $
Palmarès
En simple
Titre(s) 55
Meilleur classement 1re (12/10/1998)
En double
Titre(s) 37
Meilleur classement 1re (20/10/1997)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R.-G. Wim. US
En simple V(1) 1/2 V(1) V(1)
En double F(6) V(1) V(1) V(1)
Médaille(s) olympique(s)
En simple 1 - -
Titre(s) par équipe nationale
En Fed Cup 3
En Hopman Cup 1
Mise à jour de la boîte : 14/04/2008 • Actualiser
Consultez la documentation du modèle

Lindsay Ann Davenport (née le 8 juin 1976 à Palos Verdes) est une joueuse de tennis américaine. Elle a remporté trois tournois du Grand Chelem en simple : l'US Open en 1998, Wimbledon en 1999 et l'Open d'Australie en 2000 ainsi que trois autres en double dames : Roland-Garros en 1996, l'US Open en 1997 et Wimbledon en 1999.

Parmi ses autres grandes victoires, on retiendra la médaille d'or aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996, ainsi que les Masters en 1999 et trois succès en Fed Cup (1996, 1999 et 2000).

Forte de ces succès, l'Américaine s'est classée pendant 98 semaines numéro un mondiale à la WTA, terminant même quatre fois à cette place en fin d'année en 1998, 2001, 2004 et 2005. Elle a aussi été numéro un mondiale sur huit saisons différentes : 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2004, 2005 et 2006. Seules Steffi Graf (10), Chris Evert et Martina Navratilova (9) la dépassent. Elle fait également partie des rares athlètes à avoir été numéro un à la fois en simple et en double dans leur discipline.

Réputée pour sa gentillesse et sa disponibilité envers les médias et les fans, elle s'est vue octroyer le Prix Orange en 2000 et est considérée comme une des joueuses les plus fair-play et sympathiques du circuit. Elle est également connue pour défendre ardemment l'intérêt des joueuses.

En tout, Lindsay Davenport compte quelques 55 titres[1] à son palmarès en simple et 37 en double.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Les jeunes années

Lindsay Davenport est née dans une famille de sportifs. Son père a ainsi représenté les États-Unis aux Jeux Olympiques d'été de Mexico en 1968 et sa mère est elle-même présidente de la fédération de Volley-ball californienne. Ses deux grandes sœurs, LeAnn et Shannon, ont aussi pratiqué ce sport à un niveau honorable.

Lindsay, elle, s'est orientée vers le tennis à six ans parce qu'elle n'avait pas encore l'âge requis pour jouer au Volley-ball. Seulement, elle a très vite accumulé les victoires, au point de faire partie des meilleures dans les catégories de jeunes. C'est donc tout naturellement qu'elle a continué à pratiquer le tennis à l'âge auquel elle aurait pu opter pour la même discipline que ses parents.

[modifier] 1991-1995 : les débuts professionnels

En 1991, Lindsay Davenport, quinze ans, est invitée par les organisateurs pour le tableau final du tournoi de San Diego. Elle se défait au 1er tour de la Française Sandrine Testud avant d'être battue au second tour par l'allemande Anke Huber, tête de série no16. Elle gagne ainsi une invitation pour son premier US Open.

En 1992, elle parvient notamment au second tour du tournoi de Key Bisacayne et de l'US Open (battue par Arantxa Sánchez).

En 1993, elle devient professionnelle. Très peu de temps après, elle signe sa première grande performance en battant Gabriela Sabatini, au grand étonnement de ses camarades de classe qui apprennent alors à quel niveau elle pratique ce sport. Ce coup d'éclat est suivi d'une victoire à l'European Cup et d'une ascension fulgurante qui la voit conclure cette saison à la 20e place mondiale.

1994 est l'année de la confirmation puisqu'elle fait son entrée parmi les dix premières joueuses mondiales et atteint même la finale des Masters dès sa première participation. Elle obtient également son diplôme de secondaire, et décide dès lors se consacrer pleinement à sa carrière tennistique.

Néanmoins, sa motivation semble affectée par divers problèmes familiaux, comme la séparation de ses parents. S'ensuivent une prise de poids et une dégringolade au classement qui la font sortir du Top ten en 1995 (12e en novembre).

[modifier] 1996-1997 : l'ascension vers la gloire

1996 est le début de la reprise en main de sa carrière. Elle fait appel aux services de Robert Van't Hof afin de perdre les kilos accumulés. La métamorphose est assez spectaculaire et sa confiance en elle s'en ressent. Elle remporte ainsi les Internationaux de Strasbourg et l'Open de Los Angeles. Elle gagne également l'un des plus beaux titres de sa carrière, les Jeux Olympiques d'Atlanta, en battant Arantxa Sánchez Vicario. Finaliste à Sydney (défaite face à Monica Seles après avoir eu une balle de match), elle a aussi été demi-finaliste à Indian Wells et Miami (défaites contre Steffi Graf) et Filderstadt (perd contre Martina Hingis).
En double, elle gagne son premier titre majeur à Roland-Garros, associée à sa compatriote Mary Joe Fernández .

En 1997, six titres : Oklahoma City, Indian Wells, Amelia Island, Atlanta (bat Sandrine Testud), Zurich (bat Jana Novotná) et la dernière édition du tournoi de Chicago (bat Nathalie Tauziat et la jeune Venus Williams, alors 227e mondiale). Elle atteint les finales du tournoi de Los Angeles après avoir battu Martina Hingis mais échoue en finale face à Monica Seles et du tournoi de Philadelphie, où elle bat Jana Novotná mais perd contre Martina Hingis.
Un temps numéro 2, elle termine sa saison numéro 3 mondiale. Un place dans le Top five qu'elle ne quittera plus jusqu'au 21 avril 2002.
En double, elle emporte un nouveau titre du Grand Chelem à l'US Open avec Jana Novotná et termine à la 2e place du classement mondial.

[modifier] 1998-2001 : succès en Grand Chelem et première place mondiale

1998 marque la consécration de Lindsay Davenport, qui devient, le 12 octobre, la 8e joueuse depuis l'apparition en novembre 1975 du système de points, à être sacrée numéro un mondiale, mettant ainsi fin au long règne de Martina Hingis (80 semaines). Elle remporte six titres lors de cette saison, dont son premier tournoi du Grand Chelem à l'U.S. Open. Elle fut également finaliste dans les tournois d'Indian Wells (défaite contre Martina Hingis), de Filderstadt (perd contre Sandrine Testud), Philadelphie (défaite par Steffi Graf), avant de s'incliner, en 4 sets, face à Martina Hingis en finale des Masters.
Elle confirme également sa place de grande joueuse de double, avec une participation, aux côtés de Natasha Zvereva aux 4 finales de tournois du Grand Chelem (battue à chaque fois par Martina Hingis) et une victoire aux Masters contre la paire Nathalie Tauziat-Alexandra Fusai.

1999 fut également une année heureuse pour la championne, malgré la perte de sa place de numéro 1 mondiale au profit de la Suissesse Martina Hingis. Elle emporte 7 titres dont le tournoi de Wimbledon, où elle remporte également le titre en double associée à Corina Morariu, ainsi que Sydney, Tōkyō (face à Monica Seles), Madrid, Stanford, Philadelphie et enfin les Masters face à Martina Hingis. Si elle échoue en demi-finale de l'US Open, c'est face à la gagnante, Serena Williams. Son absence pour cause de blessure aux tournois de Filderstadt et Zurich l'a empêché de conserver sa place en tête du classement à l'issue de la saison.

En l'an 2000, elle est finaliste de 3 des 4 tournois du Grand Chelem : elle remporte l'Open d'Australie (bat Martina Hingis), et parvient en finale de Wimbledon et de l'US Open. Elle remporte 3 autres titres à Indian Wells (bat Martina Hingis), Linz (bat Venus Williams) et Philadelphie (bat Martina Hingis) en 11 finales jouées. La joueuse finit sa saison à la 2e place mondiale.

En 2001, elle ne gagne aucun tournoi du Grand Chelem, contrairement aux 3 années précédentes mais elle remporte tout de même 7 titres lors de cette saison : Tōkyō, Scottsdale, Eastbourne, Manhattan Beach, Filderstadt, Zurich et Linz. Ce bilan lui permet de terminer la saison en tête du classement mondial pour la 2e fois de sa carrière et de rester dans le Top five pour la 5e année consécutive.

[modifier] 2002-2003 : les années de galère

2002 est pour elle une année noire puisqu'une blessure au genou l'oblige à subir une opération et la tient éloignée des courts durant la majeure partie de la saison. De plus, elle se sépare de son coach et semble éprouver moins de plaisir à jouer.

2003 est une sorte de période de transition qui la voit se poser beaucoup de questions sur la suite de sa carrière et changer encore une fois d'entraîneur. Elle se marie avec Jon Leach le 25 avril sur une plage à Hawaii.

Durant ces deux saisons, Lindsay maintient sa place dans l'élite grâce à des performances régulières dans la plupart des tournois où elle s'aligne, sans parvenir à conclure le plus souvent : sur cette période, elle n'ajoutera qu'un seul tournoi à son palmarès, à Tōkyō en janvier 2003.

[modifier] 2004-2005 : le retour au sommet de la hiérarchie

C'est au cœur de l'été 2004 que Lindsay retrouve enfin toutes ses sensations et aligne les victoires comme à sa plus belle époque, notamment grâce à un travail physique effectué pendant l'hiver. En effet, après une 1/2 finale à Wimbledon, elle sera invaincue durant la tournée américaine où elle gagnera 4 tournois consécutivement. Elle est alors la grande favorite de l'US Open, mais elle chute en 1/2 finale face à Svetlana Kuznetsova en grande partie à cause d'une nouvelle blessure, qui s'est déclarée durant le tournoi. Elle conclut malgré tout cette saison à la place de numéro un mondiale grâce notamment à ses 2 demi-finales en Grand Chelem et aux 7 titres qu'elle a gagné.

Même si elle ne reste pas numéro 1 durant toute la saison 2005, elle termine tout de même celle-ci à la première place mondiale grâce à 2 nouvelles finales en Grand Chelem perdues chaque fois contre une des sœurs Williams (Serena à l'Open d'Australie et Venus à Wimbledon) et à sa régularité au plus haut niveau lors de cette saison, qui lui vaudra d'ajouter 6 nouveaux titres à son palmarès.
La même année, les journalistes américains de Tennis Magazine l'ont élue au 29e rang des "quarante plus grands champions de tennis de ces quarante dernières années" (hommes et femmes confondus), derrière Ilie Năstase (28e) et devant Arthur Ashe (30e). [2]

[modifier] 2006-2008 : maternité et come-back

En 2006, elle perd définitivement sa première place mondiale après l'Open d'Australie, où elle est battue en quart de finale par Justine Henin. Lors du tournoi de Dubaï en février, elle devient la 8e joueuse seulement à franchir le cap des 700 matchs gagnés.[3]

Le reste de sa saison est à nouveau gâché par les blessures puisqu'elle manquera deux Majeurs. En septembre, après une défaite en 1/4 de finale contre Amélie Mauresmo à Pékin, elle annonce qu'elle met un terme à sa saison. Quand son manager Tony Godsick annonce, le 14 décembre, que Lindsay attend un heureux événement pour l'été 2007, nombre d'observateurs du monde du tennis pensent que cette nouvelle signifie la fin de la brillante carrière de la Californienne.

Le 10 juin 2007, elle donne naissance à Jagger Jonathan. Avec l'autorisation de son médecin, elle reprend rapidement l'entraînement après l'accouchement.[4] Elle annonce en juillet son retour progressif sur le circuit, avec tout d'abord un calendrier réduit en 2007 (participation en double dès le tournoi de New Haven et 2 à 3 tournois en simple) puis un calendrier plus complet en 2008 avec comme objectif principal une participation aux Jeux Olympiques de Pékin.
Le 10 septembre, elle fait sa rentrée en simple lors du tournoi de Bali. Elle l'emporte en quart face à la tête de série numéro 1 et 3e joueuse mondiale, Jelena Janković, avant de s'imposer en finale face à son amie et partenaire de double Daniela Hantuchová (6-4, 3-6, 6-2).
Le 4 novembre, elle décroche son 2e tournoi de l'année en remportant le Challenge Bell de Québec aux dépens de l'Ukrainienne Julia Vakulenko. Alors qu'elle n'a disputé que trois tournois durant cette saison, elle termine malgré tout l'année dans le Top 100, à la 72e place. En 2008, elle prévoit de participer à tous les tournois du Grand Chelem (hormis Roland-Garros) et aux Jeux Olympiques de Pékin, sa priorité[5].

Dès l'entame 2008, elle enlève aisément le Classic d'Auckland face à Aravane Rezaï. Grâce à ce 53e succès en simple, elle égale le total de Monica Seles. Pour son premier tournoi du Grand Chelem depuis l'U.S. Open 2006, elle s'incline dès le 2e tour de l'Open d'Australie face à la future lauréate de l'épreuve, la Russe Maria Sharapova. A cette occasion, elle dépasse le record de gains en tournois chez les dames. [6] A Memphis, Davenport réussit le doublé puisqu'elle s'impose en simple face à Olga Govortsova et en double associée à Lisa Raymond. Elle enchaîne ensuite avec un quart de finale à Indian Wells dont une victoire sur Marion Bartoli, 10e joueuse mondiale, un huitième à Miami dont une victoire sur Ana Ivanović, numéro 2 mondiale et une demi-finale à Amelia Island, où elle obtient sa 750e victoire en simple.

[modifier] Palmarès Lindsay Davenport

[modifier] Parcours en Grand Chelem

[modifier] Coupe de la Fédération

[modifier] Classements WTA

[modifier] Notes

  1. Or olympique compris
  2. (en) Liste complète et portraits des quarante lauréats sur le site officiel de Tennis MagazineSampras est premier, devant Navrátilová et Graf.
  3. Associated Content - 17/08/06
  4. La Presse - 29/10/07
  5. Reuters - 15/11/07
  6. RTL Info - 14/01/08 - Avec 21 910 559 $, elle dépasse le record de gains détenu depuis 1998 par Steffi Graf, qui avait cumulé 21 895 277 $ de gains.
  7. En raison de circonstances extérieures au tournoi, la finale n'a pu être jouée. Les finalistes se partagent les gains et les points au classement WTA mais aucune n'emporte le titre.

[modifier] Lien externe