Kaolack

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Kaolack
Pays Sénégal Sénégal
Gentilé Kaolackois
Région Kaolack
Département Kaolack
Maire
Khalifa Niass
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Géographie
Longitude 16° 05 Ouest
Latitude 14° 10 Nord
Altitude moyenne : 22 m
Superficie
Démographie
Population sans
doubles comptes
estim. 185 976 hab.
(2007)

Kaolack est un port et l'une des plus grandes villes du Sénégal, située à 189 kilomètres au sud-est de Dakar.

À droite, la Chambre de Commerce
À droite, la Chambre de Commerce

Sommaire

[modifier] Administration

C'est le chef-lieu du département de Kaolack et la préfecture de la région de Kaolack.

La ville est rattachée au réseau de l'Association internationale des maires francophones (AMF).

[modifier] Histoire

Groupe scolaire de Kaolack en 1890
Groupe scolaire de Kaolack en 1890

La ville de Kaolack est une création coloniale qui a trouvé sur place le village de Ndagane aujourd'hui vieux quartier de la ville. Kaolack a été et est encore dans une grande mesure un centre important du transit de l'arachide, culture de rente du Sénégal. Autant dire que la ville a été durant longtemps l'une des plus importantes du Sénégal.

Kaolack est aussi le chef-lieu du département et de la région de Kaolack. Kaolack est situé dans un royaume ancien qui s'appelait le Saloum. La ville a été bâtie dans un site caractérisé par une forte rétention de sel. Le bras de mer du Saloum est la cause de cette rétention et depuis longtemps une société spécialisée dans l'exploitation du sel détient le monopole dans la région.

Marché à Kaolack
Marché à Kaolack

Le royaume du Saloum assez réfractaire à la présence européenne a cependant accepté sous la crainte d'une répression la construction du fort de Kaolack sous Pinet-Laprade. Le fort bâti près du bras de mer du Saloum était le cœur d'un territoire français au sein du royaume du Saloum. Lors des guerres de résistance des souverains locaux, Maba Diakhou Bâ, souverain musulman de Nioro du Rip (actuellement département de la région de Kaolack) et Lat-Dior Diop souverain du Cayor en exil, attaquèrent le fort de Kaolack.

Kaolack fut donc un centre de transit important dans le commerce de l'arachide et du sel. La construction du chemin de fer a contribué a rapprocher cette ville du bassin arachidier.

[modifier] Religion

La cathédrale de Kaolack a été appelée Saint Théophile Turpin. L'actuel archevêque du Sénégal, le cardinal Théodore-Adrien Sarr, y a officié durant de nombreuses années, lorsqu'il était évêque du diocèse de Kaolack.

La mosquée de Médina Baye
La mosquée de Médina Baye

La Grande Mosquée de Kaolack, qui a été commencée avec le guide de la confrérie tidjane des Niassène, Baye Niass, est aujourd'hui le cœur d'un grand quartier : Médina Baye. Ce quartier abrite la famille du marabout tidjane décédé en 1975. Chaque année à l'occasion de la célébration de la naissance du prophète Mohamed, la ville de Kaolack voit une grande affluence de fidèles dans le quartier maraboutique de Médina Baye. La mosquée connaît des travaux très fréquemment.

L'actuel khalife des Niassènes de Médina Baye est Cheikh Ahmed Ibrahima Niass, fils de Baye Niass. L'imam est le petit-fils de Baye Niass. Il s'appelle Hassan Cissé et est un membre très actif de la propagation des enseignements de la confrérie dans de nombreux pays comme la France, les États-Unis, la Gambie et beaucoup de pays arabes. Hassan Cissé étant un grand intellectuel et un polyglotte, il est très régulièrement hors du Sénégal. La confrérie a construit de nombreuses infrastructures comme une clinique, des écoles, une pharmacie. Mamoune Niass, actuel leader du RP (Rassemblement pour le Peuple), parti politique issu de la gauche, est un fils de Baye Niass.

Le quartier de Médina Baye est l'un des rares lieux au Sénégal où se regroupent plus d'une vingtaine de colonies de nationalités différentes.Tous les peuples de l'Afrique de l'Ouest y sont présents en colonies, plus d'autres du centre et des Américains qui sont là-bas pour étudier le Coran, le soufisme et le Tidjania.

[modifier] Géographie

Écoliers de Kaolack en 2007
Écoliers de Kaolack en 2007
Un nœud de communications
Un nœud de communications

Les localités les plus proches sont Sibon Moussa, Touba Mouride, Ngane Alassane, Tiofak, Kahone, Palado et Koutal.

[modifier] Population

Lors des recensements de 1988 et 2002, Kaolack comptait respectivement 150 961 et 172 305 personnes.

En 2007, selon les estimations officielles[1], la population serait de 185 976 habitants.

[modifier] Économie

Kaolack est un important noeud de communication.

Grâce à son port sur le Saloum, la ville a longtemps vécu au cœur de la production et de l'exportation de l'arachide.

[modifier] Jumelages

[modifier] Personnalités nées à Kaolack

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • (fr) H. Bessac, « Découverte de gisements néolithiques au sud de Kaolack (Sénégal) », Notes Africaines, Dakar, IFAN, 1952, n° 55, p. 65-69
  • (fr) Etienne Badiane, Développement urbain et dynamiques des acteurs locaux  : le cas de Kaolack au Sénégal, 2004
  • (fr) André Dessertine, Un port secondaire de la Côte occidentale d’Afrique, Kaolack. Étude historique, juridique et économique, des origines à 1958, Université de Dakar, 1959, 172 p. (Diplôme d’Etudes Supérieures de droit).
  • (fr) Ibrahima Diouf, Kaolack : De l'arachide aux activités informelles, 1988
  • (fr) Joseph Fouquet, La traite des arachides dans le pays de Kaolack et ses conséquences économiques, sociales et juridiques, Saint-Louis, IFAN-Université de Dakar, 1958, 263 p. (Etudes sénégalaises n°8) (Thèse de Droit, Montpellier, 1951, publiée)
  • (fr) Aline Garderet, Les fonctions de capitale régionale de Kaolack, Université de Bordeaux, Travail d'études et de recherches, 1968, 129 p.
  • (fr) Djibril Gueye, L’école coloniale à Kaolack 1893-1928, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 2002, 105 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Fadya Hani, Monographie climatique d’une station synoptique, Kaolack 1946-1975, Université de Dakar, 1982, 113 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Emile Jacquier, « Le Port à arachides de Kaolack (Sénégal) », Publications du journal Le Génie civil, 1933
  • (fr) Alain Morice, Projet d'étude sur certaines activités dans la ville de Kaolack (Sénégal), École des Hautes études en sciences sociales, Centre d'études africaines, 1981
  • (fr) Alain Morice, Les forgerons de Kaolack : travail non salarié et déploiement d’une caste au Sénégal, Paris, EHESS, 1982, 6 + 350 p. (Thèse de 3e cycle)
  • (fr) Mbaye Ndiaye, Histoire politique de la ville de Kaolack, (1945-1962), Université de Dakar, 1988, 104 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Soukeyna Ndiaye, Les équipements urbains au Sénégal : l’exemple de Kaolack 1946-1996, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1999, 162 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Magatte Simal, Les Kaolackois face à l’administration coloniale de 1914 à 1938, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1990, 93 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Denis Tillinac, L'Hôtel de Kaolack, Robert Laffont, 1991, Pocket n° 4602, 1992, 177 p. (ISBN 2266052217) (roman)

[modifier] Références

  1. Projections de population du Sénégal issues du recensement de 2002 (Direction de la Prévision et de la Statistique, janvier 2004) [1]

[modifier] Liens externes

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