Jérusalem céleste

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La Jérusalem céleste - aussi appelée nouvelle Jérusalem, tabernacle de Dieu, ville sainte - est un concept traditionnel juif et chrétien, associé à la fois au jardin d'Eden, à la terre promise et à la reconstruction du Temple après la fin de la captivité des juifs à Babylone ; selon les traditions elle peut être une ville littérale, un lieu spirituel, ou représenter l'aboutissement de l'Histoire et le retour à la perfection initiale.


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Exégèse et critique

Sommaire

[modifier] Dans la tradition juive

[modifier] Chez les chrétiens

Selon le Livre de l'Apocalypse, attribué à Jean l'évangéliste et où il décrit ses visions surnaturelles, la Jérusalem céleste est l'image du lieu où les fils et filles de Dieu vivront leur éternité. Elle serait la Ville sainte, la demeure de Dieu. Un lieu spirituel.

À partir des images proposées dans le texte, Saint Jean fait une description bien détaillée de ce lieu de bâtiments en pierres précieuses, en or pur et toujours baigné par la lumière divine. Le texte affirme que, pour rester dans ce lieu, il faut être pur, sans fautes qui puissent maculer cette pureté exigée.

[modifier] Vision de Jean

[modifier] Le texte

«L'un des sept anges qui tenaient les sept coupes pleines des sept derniers fléaux vint me dire: 'Viens et je te montrerai la mariée,[1] l'épouse de l'Agneau.»
«L'Esprit se saisit de moi et l'ange me transporta au sommet d'une très haute montagne. Il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, envoyée par Dieu, resplendissante de la gloire de Dieu.»

[modifier] Description de la ville

[modifier] Le texte

«La ville brillait d'un éclat semblable à celui d'une pierre précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une très haute muraille, avec douze portes, et douze anges gardaient les portes. Sur les portes étaient inscrits les noms des douze tribus du peuple d'Israël.Il y avait trois portes de chaque côté: trois à l'est, trois au nord, trois au sud et trois à l'ouest. La muraille de la ville reposait sur douze pierres de fondation, sur lesquelles étaient inscrits les noms des douze apôtres de l'Agneau.»
«L'ange qui me parlait tenait une mesure, un roseau d'or, pour mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville était carrée, sa longueur était égale à sa largeur. L'ange mesura la ville avec son roseau: douze mille unités de distance, elle était aussi large et haute que longue. Il mesura aussi la muraille: cent quarante-quatre coudées de hauteur, selon la mesure ordinaire qu'il utilisait. La muraille était construite en jaspe, et la ville elle-même était d'or pur, aussi clair que du verre. Les fondations de la muraille de la ville étaient ornées de toutes sortes de pierres précieuses: la première fondation était de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième d'agate, la quatrième d'émeraude, la cinquième d'onix, la sixième de sardoine, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième de turquoise et la douzième d'améthyste. Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était faite d'une seule perle. La place de la ville était d'or pur, transparent comme du verre.»

[modifier] Signification de ces symboles selon la Bible de Jérusalem

Selon [2],aux douze tribus d'Israël répondent les douze apôtres ; l'idée serait que la perfection dans la totalité du peuple nouveau (le monde) succède à celle de l'ancien (l'Israël de l'Ancien testament) ; tous les nombres multiples de 12, dans cette description, exprimeraient la même idée de perfection.[2]

Lors de la mesure, le nombre 12, qui est celui de l'Israël nouveau, est multiplié par le nombre 1000 attaché à la "multitude", d'où la longueur de 12000 stades donnée au côté du carré.[3]

Les pierreries et leurs couleurs figurent à la fois la solidité et la splendeur, ce qu'elles reflètent est la gloire divine.[4]

[modifier] Symbolisme : la lumière du monde

[modifier] Le texte

«Je ne vis pas de temple dans cette ville, car elle a pour temple le Seigneur, le Dieu tout-puissant, ainsi que l'Agneau. La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'illumine et l'Agneau est sa lampe. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leurs richesses. Les portes de la ville resteront ouvertes pendant toute la journée; et même, elles ne seront jamais fermées, car là il n'y aura plus de nuit. On y apportera la splendeur et la richesse des nations. Mais rien d'impur n'entrera dans cette ville, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge. Seuls entreront ceux dont le nom est inscrit dans le livre de vie, qui est celui de l'Agneau.»[5]

[modifier] Augustin d'Hippone

Dans son ouvrage La Cité de Dieu, saint Augustin présente l'Église comme un rempart hiérosolymytain contre les "païens" et les "barbares".


[modifier] Couronne de suspension ou Jérusalem céleste

Par extension les couronnes de suspension qui ornaient les églises au moyen-âge ont pris le nom de jérusalem céleste. Il en a été retrouvé une dans le trésor de Cherves

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. La Bible de Jérusalem emploie le mot "Fiancée"
  2. Bible de Jérusalem, trad. Ecole biblique de Jérusalem Editions du Cerf Paris 1981-1983 p. 1800 note a)
  3. Bible de Jérusalem, trad. Ecole biblique de Jérusalem Editions du Cerf Paris 1981-1983 p. 1800 note b)
  4. Bible de Jérusalem, trad. Ecole biblique de Jérusalem Editions du Cerf Paris 1981-1983 p. 1800 note c)
  5. (Apocalypse 21, 9-27)

[modifier] Bibliographie

[1] Alliance biblique universelle, La Bible - Ancient et Nouveau testament, nouvelle édition révisée, 1997, Villiers-le-Bel pg. 282

[2] Bible de Jérusalem, trad. Ecole biblique de Jérusalem Editions du Cerf Paris 1981-1983.