International Thermonuclear Experimental Reactor

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ITER (en anglais : International Thermonuclear Experimental Reactor, en français : réacteur expérimental thermonucléaire international) est un prototype de réacteur nucléaire à fusion actuellement en construction à Cadarache (France). Destiné à démontrer la « faisabilité scientifique et technique de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie »[1], ITER devrait être achevé en 2016[2] et aura une puissance de 500 MW. Ce réacteur, basé sur les technologies déjà utilisées dans les tokamaks (DIII-D, EAST, TFTR, JET, JT-60 et T-15), ne produira pas d'électricité mais servira à tester les technologies nécessaires au développement du réacteur expérimental DEMO (1 500 MW) dont l'objectif est de démontrer la faisabilité industrielle de la production d’électricité par fusion[3].

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Proposition soviétique

C'est lors du Sommet de Genève, en novembre 1985 que Mikhaïl Gorbatchev a proposé de réaliser un programme international pour construire la prochaine génération de tokamak. L'Union soviétique travaillait depuis plusieurs années sur ce type de réacteur exploitant la fusion nucléaire, phénomène qui existe en permanence au sein des étoiles.

En octobre 1986, les États-Unis, l'Europe et le Japon acceptent de rejoindre l'Union soviétique au sein de ce projet. C'est ainsi qu'il a été décidé de créer ITER, qui fut placé sous l'autorité de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Initialement, seuls quatre membres participaient à ITER : la Russie, les États-Unis, l'Europe (en association avec le Canada) et le Japon.

[modifier] Phase d'étude, de conception et de coordination

En avril 1988, débuta la phase de conception (appelée Conceptuel design activities ou CDA). Cette phase avait pour but de faire la synthèse des résultats des différents programmes existants pour les intégrer à ITER. La CDA se termina en décembre 1990.

En juillet 1992, à Washington D.C. aux États-Unis, les quatre membres signèrent un accord qui lança la phase d'ingénierie (appelée Engineering design activity ou EDA) qui dura six ans. Cette phase se termina comme prévu fin 1998.

Les États-Unis quittèrent le projet à la fin de la phase EDA, car ils jugeaient ce projet incertain et ruineux [4].

Suite au retrait des États-Unis fut décidé le lancement de la deuxième phase de l'EDA. Cette seconde phase avait pour but de revoir à la baisse les objectifs d'ITER, de manière à prendre en considération le manque de financement engendré par le retrait des États-Unis. Cette phase se termina en juillet 2001.

La phase de coordination (appelée Coordinated technical activities ou CTA) se termina fin 2002. Elle avait pour but de préparer la phase de conception. Elle souleva la question de l'emplacement du site de construction, mais également celles du financement et du cadre juridique d'ITER.

En janvier 2003, la Chine rejoignit ITER, suivie en février du retour des États-Unis et en juin de l'arrivée de la Corée du Sud.

[modifier] Choix du site de construction du prototype

Initialement, quatre sites de construction ont été proposés :

Le choix du site était très important politiquement, mais surtout économiquement. L'investissement d'ITER est estimé à 10,3 milliards d'euros sur 30 ans. Une étude réalisée en France en 2002 prévoit qu'ITER créera 3 000 emplois indirects pendant les 10 ans de construction et 3 250 emplois indirects pendant les 20 ans d'exploitation (dont les 3/4 environ en région PACA).[réf. nécessaire]

Après une querelle franco-espagnole,[réf. nécessaire] l'Espagne a retiré sa proposition le 26 novembre 2003. Cadarache est ainsi resté le seul site soutenu par l'Union européenne. La proposition canadienne de Clarington a disparu d'elle-même, faute de véritable financement et de volonté politique des Canadiens, qui ont décidé de rejoindre le point de vue de l'UE. Le site de Cadarache a également reçu le soutien de la Chine et de la Russie tandis que le site de Rokkasho-Mura recevait celui des États-Unis et de la Corée du Sud.

Emplacement du site de Cadarache en France
Emplacement du site de Cadarache en France

En mai 2005, avant même que le choix du site n'ait été arrêté, le site de Cadarache semblait déjà avoir l'avantage,[réf. nécessaire] si bien que l'Union européenne avait décidé, quelle que soit la décision, de commencer les travaux à Cadarache. La déclaration discrète du Premier ministre japonais Jun'ichirō Koizumi le 2 mai 2005 semblait déjà confirmer l'installation d'ITER en France. Celle-ci a proposé de doubler son financement pour la phase de construction, qui passerait à 914 millions d'euros. Le gouvernement français a également demandé aux collectivités locales d'augmenter leur financement, qui est actuellement de 447 millions d'euros.[réf. nécessaire]

Alors que le gouvernement japonais défendait toujours officiellement la candidature de son site, il laissait entendre à plusieurs reprises qu'il ne se battrait plus pour avoir 100 % du projet. Le 5 mai à Genève en Suisse, un accord technique a été signé entre le Japon et l'Union européenne,[réf. nécessaire] où il était stipulé que le pays hôte (aucun nom n'est alors cité) assumerait 40 % du prix de construction d'ITER, alors que le pays non hôte obtiendrait :

  • 20% des contrats industriels pour la construction ;
  • 20% des effectifs permanents d'ITER ;
  • un programme complémentaire de recherche d'un montant de 700 millions d'euros financé à moitié par le pays hôte et non-hôte ;
  • la construction d'un centre d'étude de matériaux pour la paroi d'ITER, baptisé International Fusion Materials Irradiation Facility (IFMIF) ;
  • le soutien du pays hôte à sa candidature pour le poste de directeur général d'ITER.

Tous ces avantages seront obtenus sans que la contribution n'augmente par rapport aux autres membres non hôtes, qui est de 10% du coût de construction. Le Japon renonce alors implicitement à accueillir le réacteur, mais gagne sur de nombreux tableaux.

C'est finalement à Moscou, le 28 juin 2005, qu'a été signée la déclaration commune de tous les membres du programme ITER, désignant Cadarache comme le site de construction du réacteur[5]. Kaname Ikeda, ancien ambassadeur japonais, nommé comme directeur général de l'organisation en décembre 2005, prend ses fonctions en octobre 2007, à l'occasion de l'entrée en vigueur de l'accord sur la création de l'organisation internationale ITER.

[modifier] Phase de construction et d'exploitation

Le 21 novembre 2006 est signé au Palais de l'Élysée l'accord final sur la construction d'ITER, par les représentants de la Chine, de la Corée du Sud, des États-Unis, de l'Inde, du Japon, de la Russie et de l'Union européenne [6]. Les trois textes composant cet accord devront être ratifiés par tous les signataires. La même journée, après la signature de l'accord, le premier conseil des gouverneurs d'ITER a eu lieu au Centre de conférences internationales à Paris.

La phase de construction est prévue pour commencer fin 2006 ou début 2007 et durer de 8 à 10 ans.

La phase d'exploitation devrait commencer en 2015 et durer au minimum 20 ans.

La durée effective d'utilisation d'ITER prévue est de 300 heures, réparties en de multiples expériences et tests de quelques minutes, et ce pour des problèmes de matériaux. A comparer avec les 7000 ou 8000 heures par an d'utilisation d'une installation industrielle, et ce pendant 40 à 60 ans.

[modifier] Phase de désaffectation

Une fois la phase d'exploitation terminée, il faudra démanteler l'installation. Les sous-produits de fusion nucléaire issus d'ITER sont peu voire pas du tout radioactifs, ce qui n'est pas le cas de la chambre, qui devra être traitée comme il se doit pour respecter les normes de sécurité qui seront alors en vigueur. Des déchets vont également être indirectement produits par la dégradation de la chambre sous irradiation (alphas échappant au confinement, neutrons). Par exemple, des atomes de carbone seront arrachés aux céramiques des parois, ce qui conduit à la production d'hydrocarbures tritiées, dans l'enceinte de confinement. Cette phase devrait durer cinq ans [7].

[modifier] Après ITER

Après la phase d'exploitation et suivant les résultats obtenus, un autre réacteur expérimental de puissance équivalente à un réacteur industriel pourrait être créé. Nommé DEMO (pour DEMOnstration Power Plant qui en français signifie Centrale électrique de démonstration), il sera destiné à étudier la possibilité d'une exploitation commerciale à proprement parler, après quoi les premiers réacteurs d'application pourront être fabriqués, sans doute pas avant 2050[8].

[modifier] Caractéristiques annoncées

Les principales caractéristiques d'ITER sont[9] :

  • Petit rayon du plasma : 2 mètres
  • Grand rayon du plasma : 6,20 mètres
  • Hauteur du plasma : 6,80 mètres
  • Volume plasma : 840 m³
  • Courant plasma : 15 MAmpères
  • Champ magnétique toroïdal : 5.3 Tesla
  • Puissance de fusion : 500 MWatts
  • Durée de maintien : de 6 à 16 minutes
  • Bilan énergétique : Q = 10 (Rapport entre l'énergie fournie par le plasma et l'énergie extérieure fournie au plasma)

[modifier] Les deux principaux objectifs techniques

  • Le premier est de générer une puissance de 500 mégawatts en n’en consommant que 50, durant 400 secondes (6 minutes 40 secondes). Le record mondial est, à ce jour, de 16 mégawatts générés pour une puissance fournie de 25 MWatt, durant 1 seconde, réalisé par le Tokamak anglais JET.
  • Le second objectif vise à maintenir les réactions de fusion dans le plasma pendant au moins 1000 secondes (16 minutes 40 secondes). Dans ce cas, pour 50 mégawatts fournis, seuls 250 mégawatts seraient produits. Le record mondial est, à ce jour, de 6 minutes et 30 secondes, réalisé par le Tokamak français Tore Supra.

[modifier] Organisation d'ITER

La gestion d'ITER est réalisée par un ensemble d'instances où se réunissent les différents membres.

La principale instance est le Conseil ITER, situé à Moscou en Russie. Il est composé de huit membres : deux Européens, deux Russes, deux Japonais et deux américains..

Le Conseil ITER est assisté d'un comité technique (appelé le Technical advisory committee ou TAC) et d'un comité de gestion (appelé le Management advisory committee ou MAC).

La conception d'ITER est réalisée à Naka, au Japon et à Garching, (près de Munich) en Allemagne. Le nombre total de personnes présentes à Naka et à Garching est d'environ 150. Mais récemment, la conception a été centralisée à Cadarache.[réf. nécessaire]

[modifier] Pays membres du projet

Actuellement, les pays membres du projet sont :

La Suisse, en raison de son association au programme européen de recherche, participe via Euratom au projet. Le Brésil a également déposé sa candidature pour rejoindre le projet. Ce financement supplémentaire pourrait devenir essentiel en cas de dépassement (fréquent dans ces grands projets) du budget alloué initialement au projet.


[modifier] Problématiques scientifiques et techniques

[modifier] Approvisionnement en deutérium et tritium

Le deutérium constitue 0,015% des atomes d'hydrogène et peut être extrait de l'eau de mer pour environ 2000 $/kg[réf. nécessaire].

Quant au tritium, sa période ou demi-vie est trop courte pour le trouver autrement qu'à l'état de traces. On ne sait en fabriquer qu'en faible quantité et à un coût de 30 000 dollars le gramme en 2004 [10].

Un des enjeux d'ITER est justement la production par le réacteur lui-même du tritium dont il a besoin. La réaction de fusion du deutérium et du tritium libère un et un seul neutron, dans tous les cas (par rapport à une fission, celle de l'U235 produisant 2,4 neutrons en moyenne, celle du Pu 239 en produisant 3...). Idéalement, ce neutron est capturé par un noyau de deutérium, régénérant le noyau de tritium perdu. Ce qui est très loin d'être systématique : le neutron, ne possédant pas de charge, est insensible au confinement, et au final le flux de neutrons est presque isotrope. De plus il est à sa naissance très rapide (14MeV), donc très pénétrant, et sort rapidement du plasma pour aller causer de graves dommages à la structure.

L'idée est d'utiliser ces neutrons sortant du plasma pour régénérer du tritium, par réaction avec du lithium. En effet, lorsqu'il capture un neutron, le noyau de lithium 6 se désintègre en une particule alpha et un noyau de tritium. Mais il est illusoire d'espérer récupérer tous les neutrons de fuite avec cette méthode, ce qui serait pourtant nécessaire pour entretenir la réaction. Il faut donc multiplier les neutrons de fuite pour compenser ceux absorbés par la structure. Ce qui est possible par exemple par la réaction d'un neutron sur un noyau de plomb, qui libère deux neutrons. D'où le mélange plomb/lithium envisagé pour les couvertures.

Reste à extraire les gaz de ce mélange, à les séparer et à réinjecter le tritium dans le plasma. En effet, de l'hélium est également présent dans le mélange plomb/lithium, la particule alpha émise par le lithium lors de sa désintégration va rapidement ralentir, capter deux électrons et donc se changer en hélium tout bête.

[modifier] Neutrons rapides

Le Prix Nobel de Physique japonais Masatoshi Koshiba exprime des réserves [11] au vu des problèmes posés par les neutrons rapides : « dans ITER, la réaction de fusion produit des neutrons de grande énergie, de 14 MeV (mégaélectronvolts), niveau jamais encore atteint . […] Si les scientifiques ont déjà fait l'expérience de la manipulation de neutrons de faible énergie, ces neutrons de 14 MeV sont tout à fait nouveaux et personne à l'heure actuelle ne sait comment les manipuler (...) S'ils doivent remplacer les absorbeurs tous les six mois, cela entraînera un arrêt des opérations qui se traduira en un surcoût de l'énergie » .

Richard Majeski[12] et ses collaborateurs ont publié[13] une méthode qui permettrait de supporter le flux des neutrons. Cette méthode consiste en une première barrière de lithium liquide avec pour but de protéger la seconde barrière, qui elle est solide. Cette méthode aurait été expérimentée avec succès sur le réacteur d'essai Current Drive Experiment-Upgrade (CDX-U) du laboratoire PPPL de l'Université de Princeton. Les performances du réacteur auraient également été améliorées, la tension pour maintenir le courant dans le plasma a été divisée par quatre [14],[15].

Pierre-Gilles de Gennes affirme que le changement d’échelle entre les prototypes existants et ITER n’est pas maîtrisé et qu’on n’a aucune preuve qu’il pourra même fournir de l’énergie : « connaissant assez bien les métaux supraconducteurs, je sais qu’ils sont extraordinairement fragiles. Alors, croire que des bobinages supraconducteurs servant à confiner le plasma, soumis à des flux de neutrons rapides comparables à une bombe H, auront la capacité de résister pendant toute la durée de vie d’un tel réacteur (dix à vingt ans), me paraît fou » [16].

[modifier] Critiques

Stéphane Lhomme, écologiste anti-nucléaire, soutient que l'on ne parviendra jamais à produire de l'énergie de façon industrielle avec la fusion nucléaire[17]. Le projet de recherche ITER serait donc selon lui un moyen de financer indirectement l'industrie nucléaire. Les chercheurs André Gsponer et Jean-Pierre Hurni affirment qu'ITER serait une bonne affaire pour les militaires : une fois ITER opérationnel, il y aurait sur le site de Cadarache en permanence 2 kg de tritium avec un flux annuel de 1.2 kg environ, c’est-à-dire de quoi alimenter un arsenal de plusieurs centaines de têtes nucléaires dopées au tritium [18].

D'autres opposants dénoncent ITER pour des raisons techniques, sans remettre en cause le bien fondé de la fusion nucléaire comme source d'énergie de l'avenir. L'ancien ministre de l'éducation nationale, Claude Allègre, réprouve « un projet de prestige » qui « offre peu de chances de réussite » [19].

Selon Pierre-Gilles de Gennes, Prix Nobel de physique en 1991, « le projet ITER a été soutenu par Bruxelles pour des raisons d'image politique (...) un réacteur de fusion, c'est à la fois Superphénix et l'usine de retraitement de la Hague au même endroit » [20]. En tant qu'ancien ingénieur du CEA, il a de nombreuses réticences vis-à-vis du réacteur expérimental ITER et les multiples difficultés du projet comme l'instabilité des plasmas, les fuites thermiques et la fragilité des métaux supraconducteurs.

Des physiciens, bien que favorables à l'énergie nucléaire, estiment qu'il est prématuré de construire ITER alors que des « verrous technologiques » n'ont pas été levés : « On nous annonce que l'on va mettre le Soleil en boîte. La formule est jolie. Le problème, c'est que l'on ne sait pas fabriquer la boîte », observe le physicien Sébastien Balibar, de l'École normale supérieure [21].

D'autres critiques remettent en cause le choix du site de Cadarache, en raison du risque sismique : Cadarache est situé sur la faille d'Aix-en-Provence - Durance, la plus active de France. Le site proposé par le Japon était encore plus sensible d'un point de vue sismique.

[modifier] Critiques liées à ITER

  • La présence de plusieurs kilos de tritium, matière nécessaire à la confection des bombes thermonucléaires. Bien que la technologie des « bombe H » soit très complexe et totalement différente de celle d'ITER, la production de tritium ferait courir un risque de prolifération des armes nucléaires [18].
  • Le tritium est un élément radioactif de période courte, mais son danger vient du fait que lorsqu'il est libéré accidentellement, il s'insinue partout, ce qui crée un risque d'accident du travail grave.
  • La détérioration rapide de la chambre de confinement, évoquée ci-dessus par le professeur Masatoshi Koshiba, imposerait des remplacements réguliers et produirait une quantité importante de déchets radioactifs.
  • Investissement considérable, particulièrement aux dépens d'autres axes de recherche pour la maîtrise de l'énergie ou les énergies renouvelables.

[modifier] Critique de la faisabilité d'ITER

D'après les physiciens Sébastien Balibar, Yves Pomeau et Jacques Treiner [22], la mise en œuvre d'un réacteur à fusion à l'échelle industrielle suppose de résoudre préalablement trois problèmes :

  • maîtrise des réactions de fusion, particulièrement d'une réaction auto-entretenue ;
  • production massive de tritium ;
  • invention d'un matériau résistant aux flux de neutrons (produits par la fusion) pour les enceintes de confinement.

Le tokamak ITER ne s'attaque qu'au premier problème. L'installation International Fusion Materials Irradiation Facility a été incluse dans le projet pour l'étude de la résistance des matériaux aux neutrons de 14 MeV.

[modifier] Impact sur l'environnement

Frédéric Marillier de Greenpeace dénonce le projet : « La fusion nucléaire pose exactement les mêmes problèmes que la fission nucléaire, y compris la production de déchets radioactifs et les risques d'accidents nucléaires et de prolifération » [23].

Cependant, le niveau de gravité de ces problèmes est notablement réduit par rapport à la fission :

  • L'activité et la durée de vie des déchets nucléaires sont nettement plus faibles ;
  • Les risques d'accidents nucléaires ne sont absolument pas comparables, car il n'y a ni risque d'explosion, ni risque de contamination à grande échelle ;
  • On ne peut concevoir de bombe H (dérivée de la technologie de fusion) sans bombe A (dérivée de la technologie de fission) ; un pays qui maitriserait une technologie type "ITER" sans savoir faire de bombe A serait totalement incapable de produire une bombe H.

[modifier] Références

  1. ITER Objectives, www.iter.org
  2. Timeline, www.iter.org.
  3. ITER ne produira pas d'électricité ?, Questions - réponses, Agence ITER France, Commissariat à l'énergie atomique.
  4. (fr) Les chercheurs nous embarquent pour ITER, article du Canard enchainé du 28 janvier 2004
  5. (en)Joint Declaration by the Representatives of the Parties to the ITER Negotiations, iter.org, 28 juin 2005.
  6. (fr) Signature de l’accord international ITER (21 novembre 2006), sur le site du ministère français des Affaires étrangères
  7. (fr) ITER : l'avenir de la fusion nucléaire (14 novembre 2006), sur le site du Programme d'information internationale des États-Unis
  8. (en) Beyond ITER
  9. (en)Technical Parameters with Explanation of Terms, iter.org, 16 novembre 2004.
  10. (en) Scott Willms, « Supply Considerations.ppt Tritium Supply Considerations », février 2004, Los Alamos National Laboratory. Consulté le 14 juin 2008
  11. http://www.etopia.be/IMG/pdf/E2._question_nucleaire.pdf
  12. (en)Page de Richard Majeski
  13. (en)R. Majeski et al, Recent liquid lithium limiter experiments in CDX-U, Nucl. Fusion 45 519-523 (2005).
  14. (fr) Une barrière de lithium liquide pour les futurs réacteurs à fusion, sur le site Futura-Sciences.com
  15. (en) Ed Gerstner, Molten radiation shield, Nature Physics Published online: 7 July 2005 | doi:10.1038/nphys003.
  16. entretien paru dans Les Échos du 12 janvier 2006, reproduite notamment ici
  17. Il faut arrêter la course-poursuite entre surproduction et surconsommation: interview de Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire. Article tiré du webzine Linternaute.com, juillet 2005.
  18. ab Voir en particulier cette étude des risques de prolifération liés au développement de la fusion civile : (en) ITER: The International Thermonuclear Experimental Reactor and the Nuclear Weapons Proliferation Implications of Thermonuclear Fusion Energy Systems (André Gsponer, Jean Pierre Hurni)
  19. (fr) L'installation à Cadarache du réacteur à fusion nucléaire serait une mauvaise nouvelle pour notre recherche, L'Express du 30 mai 2005
  20. Les Échos, 12 janvier 2006
  21. (fr) D'importants défis technologiques attendent ITER, dans l'édition du 9 juillet 2005 du quotidien Le Monde
  22. (fr) La France et l'énergie des étoiles, dans le quotidien Le Monde du 24 octobre 2004
  23. (fr) De la fusion, une coopération et des questions, dans le journal L'Humanité du 29 juin 2005

[modifier] Liens externes