Innus

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Innus
Population actuelle
18 000
Localisation
Québec et Labrador, Canada
Langue(s)
Innu-Aimun
Catégories
- Peuple amérindien d’Amérique du Nord -
- Amérique du Nord précolombienne -

Les Innus sont des autochtones du territoire qu'ils nomment Nitassinan, qui comprend l'Est du Québec et le Labrador, Canada. En 2003, leur population s'élevait à environ 18 000, dont 15 000 au Saguenay et sur la Côte-Nord du Québec. Les Innus ont vécu en tant que chasseurs-cueilleurs pendant plusieurs millénaires dans cette région, habitant des tentes faites de peaux d'animaux. Leurs activités de subsistance étaient axées sur la chasse du caribou, de l'orignal, du cerf de Virginie et du gibier. Leur langue, l'innu-aimun, est parlé dans tout Nitassinan, avec quelques différences de dialecte. L'innu-aimun fait partie de la même famille linguistique que la langue parlée par les Cris de la baie James au Québec et en Ontario.

Sommaire

[modifier] Montagnais, Naskapi ou Innu

Le peuple innu est parfois divisé en deux communautés, les Montagnais du Saguenay et de la Côte-Nord et les moins nombreux Naskapis (peuple de l'intérieur en innu-aimun) qui vivent plus au nord. Depuis 1990, ce peuple est généralement connu comme les Innus (être humain dans leur langue).

Les Naskapis sont signataire de la Convention du Nord-Est du Québec.

Villages innus du Québec et du Labrador
Villages innus du Québec et du Labrador

[modifier] Histoire

Les Innus du Labrador, du Saguenay et de la Côte-Nord n'ont jamais officiellement cédé leur territoire au Canada par voie d'un traité autochtone, et jusqu'en 2002, les Innus des villages de Natuashish et Sheshatshiu du Labrador n'étaient pas assujettis à la Loi sur les Indiens, les privant des privilèges associés au statut d'Indien inscrit.

Avec l'expansion de l'exploitation minière et forestière depuis le début du XXe siècle, une proportion de plus en plus grande des Innus s'établissaient dans des villages au long des côtes et dans l'intérieur des terres. La sédentarisation des Innus était aussi activement encouragée par les gouvernements du Canada, du Québec et de Terre-Neuve et par les églises catholique et anglicane, ce qui a mis définitivement fin à leur nomadisme.

Avec le déclin des activités traditionnelles (la chasse, le piégeage et la pêche), la vie dans ces nouveaux villages fut souvent troublée par la toxicomanie, la violence familiale et le suicide.

[modifier] Kawawachikamach, Québec

La nation naskapie de Kawawachikamach est la seule communauté innue qui a signé un traité sur leurs revendications territoriales, la Convention du Nord-Est du Québec de 1978. Depuis cette date, les Naskapis de Kawawachikamach ne sont plus assujettis à la Loi sur les indiens, comme le sont toutes les autres communautés innues du Québec.

[modifier] Histoire des Naskapis

La plus ancienne référence aux Naskapis apparait autour de 1643 quand le Jésuite André Richard réfère aux Ounackkapiouek mais il y a très peu chose de connu sur ce groupe dont Richard fait référence sauf le fait qu'il est une des petites nations situées quelque part au nord de Tadoussac.Le mot Naskapi apparait pour la première fois en 1733 qui à cette époque est décrit comme un groupe comprenant environ quarante familles qui a un important campement au Lac Achouanipi.À peu près à la même époque en 1740, le gestionnaire du poste d'Eastmain de la compagnie de la Baie d'Hudson, Joseph Isbister, relate qu'il y aurait des indiens qu'il appelle en|Annes-carp au Nord-Est du Golf Richmond. Dans les années qui suivirent ces Indiens furent appelés en|Nascopie et en|Nascappe. Quelques années plus tard les comptes périodiques des mission Moravienne décrivent un groupe d'indien demeurant à Okak dénommé en|Nascopies

[modifier] Davis Inlet, Labrador

En 1999, l'organisme Survival International a publié une étude sur les conditions de vie dans les deux communautés innues du Labrador et sur les politiques gouvernementales favorisant leur localisation dans des villages éloignés de leurs terres de chasse traditionnelles. "Survival International" affirmait que ces politiques violaient le droit international et se comparaient au traitement infligé aux Tibétains par les autorités de la République populaire de Chine. De 1990 à 1997, selon ce rapport, la communauté innue de Davis Inlet, Labrador, affichait un taux de suicide douze fois plus élevé que celui de la population canadienne, donc au moins trois fois plus élevé que le taux observé dans plusieurs villages nordiques isolés du Canada.

Face à un taux de toxicomanie très élevé chez les jeunes de Davis Inlet, les leaders de la communauté ont demandé l'aide du gouvernement canadien pour y faire face et pour financer le déménagement de la communauté à un meilleur endroit, connu sous le nom de Natuashish. Le gouvernement canadien a créé alors officiellement les conseils de bande de Natuashish et Sheshatshiu.

[modifier] Culture

On peut mentionner le Festival Innu Nikamu de Maliotenam (Mani Utenam en innu-aimun : le village de Marie)dont la vocation est de transmettre aux enfants la mémoire de la Culture innue.

Les musiciens innus les plus connus sont Florent Vollant et Claude Mackenzie, du groupe Kashtin, populaire durant les années 1990. Voir aussi Innu Folk.

[modifier] Population

Population des Innus (Montagnais) du Québec en 2004[1]
Communautés Total résidants non-résidants
Pessamit (Betsiamites) 3 503 2 761 742
Essipit (Les Escoumins) 416 182 234
Unamen Shipi (La Romaine) 1 037 978 59
Mashteuiatsh (Pointe-Bleue) 4 836 2 060 2 779
Matimekosh (Schefferville) 841 743 98
Ekuantshit (Mingan) 522 507 15
Nutukuan (Natashquan) 917 861 56
Pakua Shipi (St-Augustin) 299 298 1
Uashat Mak Mani-Utenam 3 544 2 885 659
Innus (Total) 15 915 11 275 4 641

[modifier] Notes et références

  1. Affaires indiennes et du Nord Canada (Région du Québec) http://www.ainc-inac.gc.ca/qc/aqc/pop_f.html

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes