Grand Bé

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Le Grand Bé (ou Bey ) est une île inhabitée de Saint-Malo située à l'embouchure de la Rance, au pied des remparts de la vieille ville de Saint-Malo. Elle devient presqu'île à marée basse et l'on peut ainsi y accéder à pied depuis la plage de Bon-Secours.

Sommaire

[modifier] Étymologie

Le terme est employé pour désigner deux îlots contigus : le Grand Bé et le Petit Bé. Ce terme pourrait venir du latin vadum (« gué »), dont dérive la forme et dont est une déformation.

On utilise aussi la forme Bey : le Grand Bey et le Petit Bey. Vu la tradition voyageuse de la population locale, le terme Bey pourrait faire allusion au titre du dignitaire de l' Empire Ottoman : le Grand gouverneur et le Petit gouverneur gardent ici l' entrée du port.

[modifier] Géographie

Le Grand Bé se situe à environ 500 mètres à l’ouest de la plage de Bon-Secours, au pied des remparts de la ville. Une dépression naturelle sépare l’ île de la ville et est rarement sèche, même à marée basse. Une chaussée cimentée surélevée permet d’y accéder. Celle-ci est récente. Au XIXe siècle, on arrivait au Grand Bé par une passerelle en bois et, plus anciennement, en marchant sur des pierres roulantes.

[modifier] Histoire

La découverte d’un silex sur l’îlot lors de la Seconde Guerre mondiale laisse supposer que le Grand Bé était habité dès la Préhistoire.

[modifier] Sites de l’îlot

  • La tombe de Chateaubriand. Sur un promontoire à l’ouest de l’îlot on peut voir la tombe de François-René de Chateaubriand, écrivain et homme politique, né à Saint-Malo en 1768 et mort à Paris en 1848. C’est en 1823 que celui-ci conçoit l’idée d’être inhumé sur le Grand Bé, mais il ne fait part de ses intentions à la municipalité qu’en 1828, en sollicitant la cession d’« un petit coin de terre ». La mairie oppose un refus pour des raisons de politique locale. C’est l’intervention d’Hippolyte Michel de la Morvonnais qui permettra de faire avancer la demande. Sous l’impulsion du nouveau maire de Saint-Malo, Louis-François Hovius (1788-1873), la municipalité finit par accéder à la demande de Chateaubriand. Ce dernier ne demande aucune inscription sur sa tombe, une croix seulement. « Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire » (Chateaubriand).La dépouille de l’écrivain quitte Paris le 16 juillet 1848 et, via Dol-de-Bretagne, arrive à Saint-Malo le 18 juillet. La messe en la cathédrale de la ville est grandiose. À 14h10, le cercueil est placé dans sa tombe.
  • La chapelle de Notre-Dame-des-Lauriers. Cette chapelle, aujourd’hui ruinée, s’appela ultérieurement la chapelle Saint-Ouen.


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[modifier] Voir aussi

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