Embryon

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Un embryon (du grec ancien ἔμϐρυον / émbruon) est un organisme en développement depuis la première division de l’œuf ou zygote jusqu’au stade où les principaux organes sont formés.

Quelques grands types d'embryons, dans le monde animal
Quelques grands types d'embryons, dans le monde animal

L’embryologie est l'étude de la croissance d'un organisme durant toute la gestation, c’est-à-dire à la fois pendant la période embryonnaire et la période fœtale.

La tératologie est l’étude des malformations et des anomalies congénitales.

Sommaire

[modifier] Chez l'humain

Embryon humain de 5 semaines (grossesse tubaire); on note la tête en haut avec l'ébauche des yeux; les bras et les jambes sont à l'état de bourgeons
Embryon humain de 5 semaines (grossesse tubaire); on note la tête en haut avec l'ébauche des yeux; les bras et les jambes sont à l'état de bourgeons

Chez l’être humain, le stade embryonnaire dure huit semaines soit dix semaines d'aménorrhée. Cette période correspond à la formation du fœtus. Au-delà et jusqu’au terme de la grossesse, on parle de fœtus correspond à la maturation des organes.

[modifier] Développement de l'embryon chez les métazoaires

Le développement de l'embryon de la plupart des animaux multicellulaires, ou métazoaires, comprend successivement :

  • le clivage ou la segmentation qui correspond aux premières mitoses de l'embryon.
  • la gastrulation qui met en place les deux (ectoderme, endoderme) ou trois (+ mésoderme) feuillets embryonnaires qui vont former les tissus et organes caractéristiques de l'espèce. L'organisation de l'embryon est souvent bouleversée au cours de ce processus qui implique de nombreuses migrations cellulaires.
  • la neurulation et l'organogénèse au cours desquels le système nerveux et les organes se forment à partir des feuillets.

Les embryons des métazoaires peuvent respirer soit par diffusion directe à travers le tégument (exemple : embryons d'amphibiens), soit à l'aide d'une annexe embryonnaire qui joue le rôle de "poumon" ou de "branchie" transitoire (embryons d'amniotes, pour la plupart des mammifères c'est le placenta qui assure ce rôle).

Les embryons des métazoaires peuvent se nourrir à partir des réserves contenues dans leurs cellules et déposés initialement dans l'ovocyte par leur mère (embryons d'arthropodes, d'amphibiens), ou se nourrissent à l'aide d'annexes embryonnaires (embryons d'amniotes, pour la plupart des mammifères c'est le placenta qui assure ce rôle).

[modifier] Chez les plantes

En botanique, l’embryon est l’ensemble de cellules issues de la division de l’œuf jusqu’au stade de la plantule, organisme maintenu en vie latente, pendant un temps variable, au sein de la graine et qui comprend quatre parties : la gemmule, la tigelle, le(s) cotylédon(s) et la radicule.

[modifier] La polyembryonie

La polyembryonie se définit par la formation d'au moins deux embryons viables (ou beaucoup plus) à partir d’un seul œuf fertilisé, formant ce qu’on appelle des vrais jumeaux chez les humains.

[modifier] La polyembryonie végétale

Chez les plantes, certaines graines contiennent soit deux plants zygotiques, c'est à dire un embryon gamétique résultant d'une fécondation (phénomène très rare), soit deux plants génétiquement différents : un des embryons est un embryon nucellaire (clone de "la mère" né sans fécondation et porteur de 100 % des gènes maternels... en théorie, cette pousse donnera exactement le fruit initial) et l'autre est issu de la fécondation avec une autre fleur (ovule + pollen, soit 50 % 50 % avec tous les hasards qu'engendre la fécondation sans compter les possibles hybridations).

La polyembryonie permet de régénérer un cultivar plein de virus (qui ne passent généralement pas dans l'embryon nucellaire) ou d'obtenir des clones de porte-greffe.

[modifier] Polyembryonnie chez les insectes

C'est un phénomène qui existe[1],[2] notamment chez quelques espèces, dont quatre familles d’hyménoptères au moins en sont capables :

  • Encyrtidae ; famille détentrice du record de fécondité dans le monde des insectes. La femelle du Copidosoma floridanum peuvent produire plus de 3000 individus à partir d’un seul œuf (Ode et Strand 1995). Les espèces d'autres familles produisent généralement moins de 100 individus à partir d’un seul œuf (Borror et al. 1989,
  • Platygastridae,
  • Braconidae et
  • Dryinidae

[modifier] Lien externe

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Rosine Chandebois, L'embryon cet inconnu, L'Âge d'Homme, 2004, 163 pp. (suivi de : Michel Lefeuvre, La réflexion d’un philosophe, pp. 165 à 174)
  • Pierre-Olivier Arduin, La bioéthique et l'embryon, éd. de l’Emmanuel, 2007 (ISBN 978-2353890170)