Culture de la Belgique

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La vie culturelle belge a eu tendance à se développer dans chaque communauté. Les éléments intercommunautaires sont moins nombreux, en partie à cause de l'absence d'université bilingue, à part l'Académie royale, pas de médias communs, ni d'organisations culturelles ou scientifiques significatives où toutes les communautés sont représentées. Ces éléments précisés, la Belgique en tant que telle est culturellement connue pour son art raffiné et son architecture.

La région correspondant aujourd'hui à la Belgique a été le berceau de mouvements artistiques majeurs qui ont eu une influence importante sur l'art européen. L'art mosan, la peinture flamande de la Renaissance, la peinture baroque, les architectures romane, gothique, Renaissance et baroque ainsi que la musique classique de la Renaissance sont des éléments majeurs de l'histoire de l'Art.

La riche production artistique, erronément désignée en tant qu'art flamand, déclina graduellement à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle (Rubens, Van Dyck...). Le XVIIIe siècle et le XIXe siècle virent l'apparition de musiciens célèbres tels Adolphe Sax, facteur wallon d'instruments et inventeur du saxophone pour le compte de l'armée française, Eugène Ysaÿe et Arthur Grumiaux, violonistes virtuoses, ou le chanteur-compositeur Jacques Brel.

En architecture, Victor Horta fut l'initiateur du courant Art nouveau. La Belgique est aussi la nation de peintres romantiques, expressionnistes et surréalistes tels que Egide Wappers, James Ensor, Paul Delvaux, Constant Permeke ou encore René Magritte. Le poète Emile Verhaeren, le nouvelliste Henri Conscience et le romancier Georges Simenon ont enrichi la littérature de leurs écrits. Maurice Maeterlinck remporta le prix Nobel de littérature en 1911.

La bande dessinée belge s'est fait connaître internationalement grâce à Hergé et les aventures de Tintin mais on peut citer également Edgar P. Jacobs (Blake & Mortimer), Peyo (Les Schtroumpfs) ou André Franquin (Gaston Lagaffe), Jean-Claude Servais, François Schuiten et Benoît Peeters (Urbicande, les Cités Obscures, Le Labyrinthe)

Sommaire

[modifier] La culture belge existe-t-elle ?

Parler de la culture de la Belgique ne va pas de soi au vu des fortes identités culturelles que représentent les communautés linguistiques (flamande, française ou francophone et germanophone). L'existence d'une culture belge revient donc à se demander s'il existe quelque chose qui rassemble Flamands, Wallons et Bruxellois et qui va au-delà de l'héritage commun à tous les Européens.

Cet héritage commun est le fruit d'une longue histoire commune. On pense notamment à l'héritage religieux catholique. En effet, la Belgique, terre catholique à la limite des territoires protestants, reçut toute l'attention de l'Église au temps de la Contre-Réforme, d'autant plus qu'elle avait été dans un premier temps tentée par le protestantisme. Ainsi, l'Église encouragea le développement de pèlerinages, de processions et de toutes sortes de manifestation religieuses populaires qui contrastaient avec la sobriété protestante. Cela a eu un impact considérable sur le folklore belge, tant au nord qu'au sud du pays. Le catholicisme est resté très tardivement influent dans l'ensemble de la Belgique (contrairement à la France qui fut très tôt déchristianisée), même si les bassins industriels wallons furent déchristianisés légèrement avant le reste du pays, suite à une industrialisation brutale. Cette influence catholique se traduisit par une grande influence de la démocratie chrétienne sur la vie politique du pays.

L'existence d'un tel fonds culturel commun est mis à mal par l'isolement culturel des deux grandes communautés linguistiques du pays. Ainsi, l'immense majorité des revues culturelles sont soit flamandes, soit francophones. En ce qui concerne l'enseignement, les Flamands vont étudier aux universités de Louvain (KUL), Anvers (UA), Bruxelles (VUB), Gand (RUG) et autres, tandis que les étudiants francophones se retrouvent à Bruxelles (ULB), Louvain-la-Neuve (UCL), Liège (ULG), Mons (UMH), Namur ou Gembloux. Les associations scientifiques sont également organisées selon les communautés. Seules certaines institutions dépendent du pouvoir fédéral, comme l'Académie des Sciences.

L'existence d'une culture wallonne est soutenue par certains auteurs dont Xavier Mabille (la Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale, Crisp, Bruxelles, 2003) et Hervé Hasquin (la Wallonie, son histoire, Luc Pire, Bruxelles, 1999). Ainsi un Manifeste pour la culture wallonne fut signé en 1983 par Jean Louvet, Julos Beaucarne, Thierry Haumont, Jacques Dubois, Michel Quévit, Paul Meyer, Gabriel Ringlet, André Blavier. Vingt ans après, une deuxième édition intitulée Manifeste pour une Wallonie maîtresse de sa culture, de son éducation et de sa recherche a été présentée au Parlement wallon le 15 septembre 2003, une proposition de décret a été déposée. Cette démarche a suscité la création du Mouvement du Manifeste Wallon (MMW).

[modifier] Peut-on dire qu'il n'existe pas de culture belge ?

Malgré les différentes identités culturelles que représentent nos deux principales régions, il existe aussi de nombreuses similitudes : Fêtes de la bière, attitude surréaliste, sens de l'auto-dérision, manière de cuisiner parfois commune. On dit du wallon qu'il est le plus germanique des latins, donc quelque part on peut s'attendre à des similitudes entre la culture wallonne et germanique. Le fait est que la St Nicolas, bien que de tradition germanique, reste aussi présente que la bière, malgré l'imposition médiatique du Père Noël. On argumente souvent que la culture wallonne et française sont identiques, car certains belges francophones réussissent en France. C'est vrai, mais au prix d'une adaptation dont certains reviennent.

Si on veut répondre raisonablement à cette question, nous devons nous interroger sur ce qu'est la culture et sur ce qui la caractérise.

Une culture existe à partir du moment où il y a un code commun, en général bâti sur un langage commun.

Y a-t-il en belgique un langage commun ?

Bien que le français de Belgique et le néerlandais van België soient deux langues différentes, on y trouve malgré tout une diffusion des termes, demandez donc à un français Qu'est-ce qu'une kermesse ? Quel est le rôle d'un bourgmestre ? ...

Au delà de la langue, il y a une culture commune, tel l'humour et un certain univers surréaliste.


[modifier] Autres renommées

[modifier] Gastronomie

  • Ses bières (plus de 700 bières différentes dont les fameuses gueuzes, trappistes ou blanches),
  • Sa gastronomie (waterzooi de poulet à la gantoise, carbonade flamande, lapin aux pruneaux et à la bière, croquettes de crevettes grises, ses « caricoles »), boulets-frites (boulets dits "à la liégeoise"), sans oublier les frites inventées au XIXe siècle dans la région de Huy, les gratins de chicons à la bruxelloise, la gaufre, le spéculoos, le craquelin, le pistolet, les tartines au fromage blanc, la moutarde, le genièvre et la salade liégoise.
  • Son fameux chocolat : les « ballotins de pralines » confectionnés par Corné, Godiva, Neuhaus, Galler, Leonidas
  • Ses vins avec l'appellation contrôlée du Hageland (environ 80 000 bouteilles par an) et les appellations wallonnes plus récentes de Côtes de Sambre et Meuse et "Vins de pays des jardins de Wallonie".

[modifier] Folklore

[modifier] Arts

[modifier] Littérature belge

Icône de détail Article détaillé : Littérature belge.

Parce que la Belgique est un pays biculturel, il n'y a pas à proprement parler de « littérature belge » qui réunisse l'ensemble des auteurs flamands et wallons. Les écrivains belges font partie et participent soit à la littérature française, soit à la littérature néerlandaise. On entendra donc par « auteurs belges » les écrivains, francophones ou néerlandophones, nés sur le territoire belge actuel.

Les écrivains flamands sont couramment lus aux Pays-Bas, et vice-versa ; les écrivains belges francophones sont couramment lus en France et inversement. Mais il est très rare qu'une oeuvre flamande pénètre la sphère culturelle francophone et réciproquement les auteurs belges francophones se tournent généralement vers Paris plutôt que vers leurs voisins du nord.

On peut également ajouter qu'il existe une littérature régionale, notamment wallonne.

[modifier] Revues littéraires et artistiques

[modifier] Prix littéraires

  • Prix Victor Rossel (prix littéraire)
  • Prix triennal de poésie de la Communauté française de Belgique décerné en 2008 à Jan Baetens pour Cent fois sur le métier, éditions « Les Impressions Nouvelles » en 2004.
  • Prix de la première œuvre de la Communauté française décerné en 2008 à Charly Delwart pour Circuit, Le Seuil, Coll Fiction & Cie
  • Prix Marcel Thiry, prix annuel récompensant alternativement une œuvre poétique et une œuvre romanesque.
  • Prix des auditeurs de la première
  • Prix Indications
  • Prix Renaissance de la Nouvelle, décerné chaque printemps, par la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, à un nouvelliste élu par un jury franco-belge.

[modifier] Liste non-exhaustive d'écrivains belges

[modifier] Cinéma belge

Icône de détail Articles détaillés : Cinéma belge et Histoire du cinéma wallon.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes