Cognitivisme

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En psychologie, le cognitivisme désigne le courant de recherche scientifique endossant l'hypothèse que la pensée est un processus de traitement de l'information. On l'inscrit généralement dans l'approche computo-représentationnelle de l'esprit ayant cours dans les sciences cognitives.

Le cognitivisme est d'abord un paradigme scientifique constitué au moment de la Révolution cognitiviste des années 1950 qui a vu s'unifier différents domaines scientifiques notamment la psychologie, la linguistique, l'intelligence artificielle, les neurosciences, l'anthropologie et la philosophie, en une super-discipline qui a pris le nom de sciences cognitives. Le rôle central de la cognition (humaine, mais aussi artificielle et animale) dans ce paradigme marque son opposition à la tradition comportementaliste (ou béhavioriste) qui avait cours en psychologie jusqu'alors.

Sommaire

[modifier] Cognitivisme psychologique et cognitivisme philosophique

Le cognitivisme psychologique est suivant les auteurs associé ou non à un physicalisme fonctionnaliste qui établit une séparation entre le matériel biologique constituant le système nerveux (le « hardware » de l'ordinateur) et les opérations mentales qui sont exécutés (les « programmes » ou « software »).

[modifier] Le fonctionnement de la mémoire

Pour le cognitivisme, le stockage de la mémoire dans le cerveau se fait d'une manière constructive. Pour la simple petite perception, un travail de stockage et d'interprétation est enclenché. L'information se dirige premièrement dans la mémoire sensorielle, qui se dirige ensuite dans la mémoire à court terme pour ensuite être traduite et classée dans la mémoire à long terme.

La mémoire guide notre perception. Il y a deux traitements de l'information

  • le mode ascendant: d'une information donnée, nous tirons des conclusions grâce à notre mémoire à long terme.
  • le mode descendant: grâce aux schèmes et scripts que nous avons emmagasinés dans notre tête, nous essayons d'anticiper des situations.

[modifier] Application aux sciences de l'éducation

Certains auteurs ont cherché à appliquer les principes théoriques du cognitivisme aux sciences de l'éducation parmi ceux-ci on peut citer les professeurs québécois, Robert Gagné[1] et Jacques Tardif.

[modifier] Cognitivisme au cinéma

Bordwell a été l'un des premiers à revendiquer l'utilisation de cognitivisme pour les études filmiques. Pour lui, le cognitivisme peut amener des explications sur la construction des images mentales dans un contexte social; peut expliquer le problème d'apprentissage du spectateur; peut étudier l'histoire du cinéma comme une révision des schémas et comprendre les traditions d'interprétation.

Pour Bernard Perron, le cinéma crée une tension importante dans la mémoire du spectateur due à la durée du film. De plus, certains mécanismes de narration permettent au cerveau d'utiliser un certain mode de traitement de l'information. En effet, au cinéma, la durée du spectacle ainsi que la grande quantité d'informations présentes à l'image pose un problème: il y a trop d'informations, il est difficile de juger de ce qui est important et il est impossible de tout mémoriser. Ainsi, le spectateur se fie aux indices laissés par la narration et utilise le traitement de l'information ascendant: des indices, il essaie d'anticiper le récit.

[modifier] Références

  1. Sur le cognitivisme, Robert Gagné

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes