Casablanca

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Casablanca
Pays Maroc Maroc
Province Région du Grand Casablanca
Code postal 20000, 20200
Latitude 33°34' Nord
Longitude 7°40' Ouest
Altitude 58 m
Population (2007[1])  2 949 805 (commune),
4 500 000 (Grand Casablanca) hab.
Superficie 323 km²
Densité 9 132 hab./km²
Maire Mohammed Sajid
Divers 1e métropole du Maroc
Localisation

Casablanca (الدار البيضاء addar al-baïda en arabe classique - dar beïda en arabe dialectal marocain - littéralement « maison blanche ») est la plus grande ville du Maroc. Capitale économique du pays, elle est située sur la côte Atlantique à environ 80 km au sud de la capitale du pays, Rabat. C’est la première ville et agglomération du pays en terme de population. Ses habitants se nomment les Bédaouis en arabe, et les Casablancais en français.

Sommaire

Région

Avec plus de trois millions d’habitants, dont seulement moins de 150.000 ruraux, la région du Grand Casablanca, qui regroupe 8 prefectures (Casablanca-Anfa, Aïn Sebaa-Hay Mohammadi, Aïn Chok-Hay Hassani, Ben Msik-Sidi Othmane, Al Fida-Derb Soltane-Al Mechouar de Casablanca, Sidi Bernoussi-Zenata et Mohammedia) est un centre urbain par excellence. L’activité économique de la région est dominée par le secteur tertiaire (54,6 % des emplois), suivi du secondaire (40,5 %). Près du tiers de la population de cette région (30 %) sont des jeunes de moins de 15 ans. Pour la tranche d’âge 15-59 ans, 63,5 % sont en âge d’activité, alors que le 3ème âge (60 ans et plus) représente 6,5 % de la population.

Étymologie

Le nom de Casablanca doit son appellation au fait que, jadis, les marins portugais qui longeaient cet endroit, l’identifiaient par une petite maison blanche juchée sur la colline d’Anfa, « La Casa Branca ». De fil en aiguille et avec les idiomes locaux, cela a fini par donner Casablanca.

Histoire

Icône de détail Article détaillé : Anfa.

Histoire ancienne

Grotte des Rhinocéros

Localisation : Carte Casa Blanca - 33°33′N 7°35′W / 33.55, -7.583

Site d’Intérêt Préhistorique Statut actuel : Direction du Patrimoine: site inventorié

Intérêts du site  : caractère exceptionnel de ce site et de son importance patrimoniale abondant outillage acheuléen associé à une très riche faune de mammifères, dont l’âge est estimé aux environs de 400 000 Milles ans faune: la plus riche du Quaternaire nord-africain, plus de trente espèces de mammifères avec abondance du rhinocéros blanc

Anfa l’antique

Le site de Casablanca actuel fut habité par l’homme durant l’époque Paléolithique. Les origines de la ville ne sont pas connues exactement mais il semble que la ville d’Anfa se trouvait autrefois au même endroit qu’actuellement.

Les découvertes archéologiques à Sidi Abderrahman (sortie sud de Casablanca) attestent d’un peuplement du site depuis la préhistoire. Il semble qu’Anfa était occupée par des pêcheurs berbères depuis la plus haute Antiquité, époque à laquelle l’endroit sert d’escale aux navires phéniciens en route pour les îles Purpuraires au large d’Essaouira. Au Moyen Âge Anfa fait partie du royaume des Berghouattas, du nom d’une secte hétérodoxe qui dominait toute la région de la Chaouia, avant d’être prise par les Almohades en 1188.

On ne sait au juste qui, des Phéniciens, des Carthaginois, des Romains ou des Berbères, fonda Anfa mais elle joua un rôle important dans l’histoire marocaine à la fin du VIIe siècle siècle et au début du VIIIe.

Sous la dynastie des Mérinides, le port prospère grâce aux relations commerciales avec la péninsule ibérique, mais le déclin du pouvoir de Fès amène les habitants d’Anfa à se rendre indépendants et à multiplier des raids de piraterie sur les côtes portugaises.

Durant le XIIe siècle, le nom d’Anfa revient très souvent. Anfa entre véritablement dans l’Histoire au XVe siècle, en l’an 1469, et c’est pour sa mise à sac, son incendie et sa destruction par les Portugais.

Les Portugais, en 1469, décident d’attaquer la ville avec 50 navires et 10 000 hommes. Les habitants d’Anfa, n’étant pas en mesure de défendre la ville, la désertent définitivement pour se rapatrier sur Rabat et Salé. La ville détruite, restera inhabitée pendant trois siècles.

Les corsaires d’Anfa furent attaqués en 1469 par une flotte puissante commandée par Ferdinand du Portugal.

À ce spectacle de mort, Léon l’Africain raconte qu’il ne put retenir ses larmes : rien ne restait d’une ville «très policée et prospère parce que son territoire était excellent pour toutes sortes de céréales. En vérité, c’était le plus beau site de toute l’Afrique». Mais les habitants d’Anfa armaient dans leur petit port «des fustes avec lesquels ils commettaient de grands ravages dans la presqu’île de Cadix et sur toute la côte du Portugal».

C’est pourquoi le roi de Portugal décide de se venger, et c’est ainsi que l’infant Dom Ferdinand, fort d’une flotte de cinquante vaisseaux et d’une puissante artillerie, débarque et rase Anfa. La ville, rapporte Léon l’Africain, était «dans un tel état qu’il n’y avait plus d’espoir qu’elle soit jamais habitée à nouveau». Cette prophétie, en fin de compte, ne s’est pas réalisée.

La ville subit une autre attaque portugaise en 1515. Soixante ans plus tard, les Portugais s’installèrent dans l’ancienne ville qui fut fortifiée, reconstruite et baptisée du nom de Casa Blanca. Les attaques incessantes des tribus voisines et les ravages provoquées par le terrible tremblement de terre de 1755 obligèrent les Portugais à se retirer de Casablanca.

Durant le règne de Sidi Mohammed Ben Abdellah (1757-1790) elle fut habitée par les berbères... La ville fut fortifiée et reconstruite. Elle s’appelait à cette époque Dar el Beida, nom que les Espagnols transformèrent en Casablanca.

En 1770, le sultan Mohamed Ben Abdallah qui venaient de perdre alors la ville de Mazagan (El Jadida), décide de reconstruire cette place pour la préserver d’un débarquement Portugais. La ville est appelée "Dar El Beida" (maison blanche) ou casa blanca (en espagnol). D’emblée, le sultan la dote d’une mosquée, d’une médersa et d’un hammam.

Au XVIIIe siècle, la ville devint un important centre commercial. Au milieu du XIXe siècle, le rôle commercial, de la ville s’accrut et en 1862 un service régulier entre Marseille et le Maroc fut établi. Mais elle restera une petite bourgade jusqu’au milieu du XIXe siècle.

À partir du XIXe siècle, la ville se développe grâce à l’accroissement de l’industrie du textile, et Casablanca deviendra l’un des plus grands fournisseurs de laine du bassin méditerranéen. En 1860 la ville comptait 4 000 habitants pour 9 000 habitants à la fin des années 1880. La ville décide donc de se doter d’un port moderne, aidée par la France, détrônant ainsi Tanger comme premier port marocain dès 1906. La population sera en 1921 de 110 000 dû en grande partie aux bidonvilles.

Conférence de Casablanca (1943), Président Roosevelt et Premier ministre Churchill.
Conférence de Casablanca (1943), Président Roosevelt et Premier ministre Churchill.

Le protectorat français

En juin 1907, les Français développent le réseau ferroviaire près du port mais celle-ci passait à travers un cimetière, ce qui eu pour conséquence des émeutes entre les travailleurs français et les résidents. La France envoie des troupes pour rétablir l’ordre et prend le contrôle de la ville et établit un protectorat. Durant les années 1940 et les années 1950, de nombreuses émeutes anti-occupation ont lieu dont un attentat au marché central de Casablanca le jour de Noël 1953 (18 morts).

Le port

Entretemps, elle fut un port stratégique durant la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle elle accueillit la conférence de Casablanca (sommet anglo-américain de 1943).

La ville aujourd’hui

Le 2 mars 1956, la France reconnut l’indépendance du Maroc, la ville développe alors le tourisme et devient le pôle économique du pays (bien que Rabat reste la capitale).

Suite aux attentats terroristes du 16 mai 2003

L’histoire récente de la ville est marquée par une série d’attentats. Les plus meurtriers sont ceux du 16 mai 2003, qui font 45 morts[2] et une centaine de blessés, attentats qui eurent un lien avec Al-Qaida. En 2007, plusieurs attentats-suicides touchent à nouveau Casablanca, sans faire de victimes parmi les civils. Le 11 mars dans un cybercafé ; trois autres dans le quartier de Farah le 10 avril[3] ; le 14 avril, deux hommes se font exploser à Moulay-Youssef.

En 26 avril 2008 une usine brûle, 55 morts dans un incendie à Casablanca, Sidi Ould Cheikh Abdallahi consterné par l’incendie à Casablanca, les portes étaient fermées. Un nouvel incendie à toucher Casablanca le 28 avril 2008 une usine brûle de matelas à Hay el Hassany, son patron et le propriétaire et le gérant ce sont mis en garde, trois ouvriers morts dans un atelier.

Urbanisation

La métropole est délimitée par la mer à l’ouest mais s’étend de plus en plus au nord, à l’est et au sud.

L’urbanisation et l’architecture de Casablanca sont marquées par différents styles, allant du néo-mauresque jusqu’à l’Art déco, puisqu’elle fut durant plusieurs décennies une " ville laboratoire " pour les grands architectes du monde. D’autre part, la ville a vu la multiplication de projets gigantesques, comme la mosquée Hassan II et le "Twin Center Casablanca".

La ville se distingue également par une médina qui constitue son coeur historique. Elle est entourée d’une muraille et plusieurs portes dont la plus connue, la porte de Marrakech permettent l’accès.

Quartiers principaux

Préfecture d’arrondissement

Quartiers

Démographie

Lors du dernier recensement de 2004, Casablanca comptait 2 949 805 habitants, ce qui en fait une des villes les plus peuplées du Maghreb. La région du Grand Casablanca, incluant les villes de Mohammedia, Ain Harrouda et les deux provinces Médiouna et Nouaceur, regroupe sur 1 615 km² environ 3,9 millions d’habitants (2005)[4].

Économie

Casablanca est la capitale économique du Maroc [5]. Cette ville, premier pôle industriel du pays, concentre 55% des unités productives et près de 60% de la main-d’œuvre industrielle. À elle seule, elle emploie 39% de la population active du Maroc et représente 35% de la consommation électrique nationale. Première place financière du Royaume et du Maghreb[6], elle est le siège de nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales pour la région Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest.

Sa bourse est l’une des plus dynamique d’Afrique et se classe première du Maghreb, troisième d’Afrique après celles de Johannesbourg et du Caire et troisième du Monde Arabe après celles de Riyad et du Caire avec une capitalisation de 60 milliards de dollars[7].

Les jetées du port de Casablanca symbolisent le dynamisme et l’ouverture de la cinquième ville et du deuxième port du continent africain. D’ici partent les cargaisons de céréales et surtout de phosphates dont le Maroc est le premier exportateur mondial.[réf. nécessaire]

Infrastructures de transport

Casablanca est dotée d’une autoroute urbaine de 22 km qui dessert la ville sur un axe Nord-Sud et d’une autoroute de contournement (A5) d’une longueur de 33,5 km qui donne naissance à 3 axes majeurs du pays : l’autoroute Casablanca-Rabat (A3), l’autoroute Casablanca-Marrakech (A7) et l’autoroute Casablanca-El Jadida (A6). Cette ville constitue le nœud autoroutier le plus important du pays.

La ville est également desservie par l’aéroport le plus important du Maroc et du Maghreb, l’aéroport international Mohammed V - Nouasser, situé à près de 30 km du centre-ville. Véritable hub pour la compagnie nationale Royal Air Maroc avec ses 3 terminaux d’une capacité de 11 millions de passagers, il est desservi par 45 compagnies aériennes et relié à 70 destinations internationales. L’aéroport a vu transiter plus de 5 millions de passagers en 2006. Il dispose également de 2 terminaux frets d’une capacité de 150 000 t/an.

Casablanca est desservie par Al Bidaoui, un réseau express régional ferroviaire (RER) comprenant huit stations. Un TNR (train navette rapide) dessert également la banlieue Nord de Mohammédia et Bouznika et la banlieue Sud de Berrechid. Le réseau de Casablanca est en partie assure par des Renault R312 venus de Paris. Le plan de déplacement urbain, finalisé en 2006, prévoit, dans le cadre du projet Casa 2010, le développement d’un réseau de transport de masse comprenant notamment deux lignes de métro, trois lignes de tramway et une ligne de RER. Ce réseau pourrait voir le jour dès 2010.

Le port de Casablanca avec 54% du trafic portuaire national est le premier port du Maroc et le quatrième d’Afrique. Il traite chaque année plus de 20 millions de tonnes de marchandises et 500 000 conteneurs.

La ville de Casablanca dispose de deux gares principales, Casa-Port et Casa-Voyageur qui enregistrent 8 millions de passagers annuellement.

Tourisme

Casablanca est la troisième ville touristique du Maroc[8], on y vient surtout pour affaire, mais même si la capital économique n’a pas la même vocation que ses consœurs (Marrakech, Agadir), la ville ambitionne de prolonger la durée de séjour de ses visiteurs qui n’excède pas deux jours en moyenne. C’est dans ce but que le Conseil Régional du Tourisme a lancé des plans spécifiques pour mettre en place des infrastructures adéquate.

Lieux à visiter

  • Parc de la Ligue Arabe et le parc Yasmina ;
  • Musée de la Villa des Arts ;
  • Place Mohammed-V : autour de cette place se dresse la wilaya de Casablanca dont le campanile d’inspiration toscane attire les regards ainsi que le palais de Justice d’inspiration arabo-andalouse et une grande fontaine ;
  • La médina (Bab Marrakech) ;
  • Les nombreuses façades « Art déco », notamment le long de l’avenue Mohammed-V, boulevard 11 janvier etc. ;
  • Le marché central ;
  • La corniche et ses plages (Aïn Diab) ;
  • Le marabout de Sidi Abderrahman ;
  • Derb Ghallef : un grand marché aux puces, une sorte de caverne d’Ali Baba en plein air ;
  • Twin Center Casablanca : deux tours jumelles de 28 étages et hautes de 115 mètres comprenant un centre commercial (le plus grand du Maroc et du Maghreb) de 130 boutiques sur 5 niveaux, en plein cœur du Maarif, le quartier du shopping à Casablanca ;
  • Festival du Boulevard des jeunes musiciens, festival de concert de musique annuel à Casablanca ;
  • Festival de Casablanca, festival annuel organisé par la municipalité.
  • Parc d’attraction pour enfant "Sindibad" a la sortie-Ouest de la ville sur la côte.

Éducation

Groupes scolaires et lycées

Sports

Football

  • Wydad de Casablanca (en couleur rouge), en abrégé WAC (champion du Maroc pour la seizième fois lors de la saison 2006 dont 5 fois avant l’indépendance)
  • Raja de Casablanca (en couleur verte), en abrégé RCA (meilleur représentant du championnat marocain sur la scène internationale, vainqueur de 3 Ligue des champions de la CAF, 1 coupe de la CAF )

L’emblème du RCA est l’aigle. Son public vient des quartiers populaires de Casablanca et certains quartiers chics. L’emblème du WAC est l’oie. Son public vient de certains quartiers aisés de Casablanca en y ajoutant l’ancienne médina et le centre ville.

Ces deux clubs ont toujours produit les meilleurs joueurs de l’équipe nationale (Abdelmajid Dolmy, Baddou Zaki, Aziz Bouderbala, Mustapha Haddaoui, Noureddine Naybet, Salaheddine Bassir...).

Une rivalité féroce est à noter entre les supporters du WAC et du RCA. Les matchs de derby sont généralement des journées exceptionnelles à Casablanca étant donné le fait que le stade principal (stade Mohamed V) se trouve en plein centre ville. Cette rivalité engendre des provocations qui entraînent des actes de violences entre les supporters des deux clubs. Lors de matchs régionaux, des rixes éclatent dans la rue entre les plus fervents supporters de chacun des deux groupes.

  • le Rachad Bernoussi habillé en bleu et blanc cette équipe de la banlieue du Sidi Bernoussi évolue en GNF II.
  • le TAS de Casablanca habillé en jaune et noir équipe de la banlieue du Hay mohammedi qui évolue en GNF II marocaine

Tennis

Le Grand-Prix Hassan II est un tournoi de tennis professionnel masculin de l'ATP Tour, nommé ainsi en honneur de l'ancien roi du Maroc Hassan II. Sa première édition remonte à 1986. Il se dispute sur terre battue au Complexe Al Amal de Casablanca. Il est doté de 370 000 €. C'est le seul tournoi professionnel de l'ATP Tour à se jouer sur le continent africain.

Figurent notamment à son palmarès l'Autrichien Thomas Muster (futur n° 1 mondial) en 1990 et les Marocains Hicham Arazi en 1997 et Younès El Aynaoui en 2002.

Divers

La célèbre mosquée Hassan II, de Casablanca
La célèbre mosquée Hassan II, de Casablanca

La grande mosquée Hassan II y a été construite entre 1986 et 1993. Il s’agit du plus grand minaret (200 m), et – après celles de La Mecque et de Médine – de la troisième plus grande mosquée au monde.

Le Megarama, complexe de cinéma situé dans le quartier d’Ain Diab, c’est le plus grand cinéma en Afrique avec 14 salles de cinéma, et disposant du 2e plus grand écran de cinéma dans le monde après celui de Los Angeles.

Personnalités nées à Casablanca

Casablanca est une ville qui foisonne de personnes célèbres ou en vues. Elle a vu naître divers chanteurs, footballeurs, écrivains, intellectuels ou encore animateurs de télévision.

Jumelages et partenariats

Jumelages

Accords de coopération

Sources : [9], [10], [11], [12], [13].

Galerie photo

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Voir aussi

Notes et références

Articles connexes

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Liens externes