Bouygues

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Repères historiques
Création : 1952
Dates clés : 1987 : achat de TF1
1996 : lancement de Bouygues Telecom
2006 : prise de participation dans Alstom, suivie d'un accord de coopération
Personnages clés : Martin Bouygues
Fiche d’identité
Forme juridique : Société anonyme avec PDG et Conseil d'administration
Slogan(s) : « L'esprit challenger »
Siège social : France Paris Cedex 08
32 avenue Hoche 75378
Actionnaires : Actionnaires Etrangers: 39,8%, SCDM: 18,20%, Salaries: 14,20%, Artemis: 2%, Autre actionnaires Français : 25,8% (31 décembre 2007)
Activité(s) : BTP, télévision et télécoms
Filiale(s) : Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Colas, TF1, Bouygues Telecom
Effectif : 136 700 (31 décembre 2007)
Site corporatif : http://www.bouygues.fr
Données financières
Capitalisation : 19,8 Milliards d'Euros (2007)
Chiffre d’affaires : 29,613 Mds € (2007)
Résultat net : 1,376 Mds € (2007)
Principaux concurrents
Vinci, Eiffage
Consultez la documentation du modèle

Bouygues (Euronext : EN) est un groupe industriel français fondé par Francis Bouygues (centralien, 1946) et dirigé par son fils Martin Bouygues. En 2006, le groupe Bouygues est implanté dans 80 pays et compte environ 122 500 collaborateurs.

Sommaire

[modifier] Histoire

En 1952, Francis Bouygues profite du contexte de reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale pour fonder en région parisienne la société Bouygues (anciennement E.F.B.), spécialisée dans la construction de bâtiments. En 1955, Bouygues se lance dans la construction de cités HLM dans le cadre de programmes largement financés par l'État français, lancés pour subvenir aux besoins grandissants de logements (en partie dans la continuité de l'appel de l'abbé Pierre pendant l'hiver 54). En 1959 l'entreprise développe la préfabrication industrielle et continue ensuite de profiter des grands projets de l'État, tout d'abord avec le programme autoroutier français des années 1960 qui permet à Bouygues en 1965 de développer un secteur travaux publics et génie civil, puis grâce à l'obtention de marchés prestigieux comme le Parc des Princes, le palais des congrès de Paris (Porte Maillot) ou encore l'aérogare 2 de Roissy.

En 1970 la société est introduite en bourse. Les années suivantes, Bouygues construit des plateformes pétrolières off-shore, prémices de son internationalisation qui débute réellement dans les années 1980, au moment où la société commence aussi à se diversifier. Cette diversification passe d'abord par la prise de contrôle en 1984 de SAUR, un des principaux groupe de distribution d'eau, et en 1987 de TF1, dont la privatisation a été décidée par le gouvernement. Bouygues procède également, en parallèle, à une intégration horizontale, c'est-à-dire au rachat d'entreprises concurrentes dans le domaine du bâtiment (croissance externe). La diversification s'accélère dans les années 1990 avec la création de LCI en 1994, le lancement du troisième opérateur français de téléphonie mobile, Bouygues Telecom, en 1996, et du bouquet numérique TPS pour concurrencer Canal+. Malgré la diversification, le bâtiment reste, dans les années 1990, responsable de la moitié du chiffre d'affaires de Bouygues, qui a notamment profité de la politique de grands travaux initiée durant les années Mitterrand (grande arche de la Défense, Bibliothèque nationale de France, pont de Normandie, stade de France…) ainsi que de grandes commandes à l'étranger (Mosquée Hassan II à Casablanca, palais des congrès de Hong Kong, rénovation de La Mecque, Turkménistan …).

Le siège social de l'entreprise Bouygues se trouve au 32 avenue Hoche à Paris. Le siège social de Bouygues construction (Challenger) se trouve à Guyancourt dans les Yvelines.

[modifier] Métiers

Services télécoms/médias et activités d'origine (construction, routes, immobilier…).

En 2007, le groupe comprend les sociétés suivantes :

Une réalisation du groupe à Montpellier
Une réalisation du groupe à Montpellier
  • Énergie - Transport
    • Alstom (part de 30,07 % ; transport ferroviaire, équipements et services de production d’électricité)

Organigramme du groupe

Anciennes filiales :

  • Services
    • SAUR (services aux collectivités et aux industriels), cédée en novembre 2004 à PAI partners
  • Construction d'installations pétrolières
    • Bouygues Offshore (Technologie, fourniture, construction et installation pétrolière), cédée en mai 2002 à Saipem.

[modifier] Direction de l'entreprise

[modifier] Dirigeants[1]

Direction générale du Groupe :

  • Olivier Poupart-Lafarge, directeur général délégué
  • Olivier Bouygues, directeur général délégué
  • Alain Pouyat, directeur général Informatique et Technologies Nouvelles
  • Jean-Claude Tostivin, directeur général adjoint Ressources Humaines et Administration Groupe
  • Lionel Verdouck, directeur général adjoint Trésorerie et Finances
  • Jean-François Guillemin, secrétaire général
  • Philippe Marien, Directeur financier

Direction générale Métiers :

  • Yves Gabriel, P-dg de Bouygues Construction
  • François Bertière, P-dg de Bouygues Immobilier
  • Hervé Le Bouc, P-dg de Colas
  • Patrick Le Lay, Président de TF1
  • Nonce Paolini, DG de TF1
  • Philippe Montagner, P-dg de Bouygues Telecom
  • Olivier Roussat, DG de Bouygues Telecom

[modifier] Conseil d'administration[2]

Administrateurs - Directeurs généraux délégués :

  • Olivier Poupart-Lafarge, Directeur général délégué de Bouygues
  • Olivier Bouygues, Directeur général délégué de Bouygues

Administrateurs :

  • Pierre Barberis, Directeur général délégué de Oberthur Card Systems
  • Patricia Barbizet, Vice-président du Conseil d'administration de PPR et Directeur général et administrateur d'Artémis
  • François Bertière, Président-directeur général de Bouygues Immobilier
  • Madame Francis Bouygues
  • Georges Chodron de Courcel, Directeur général délégué de BNP-Paribas
  • Charles de Croisset, Vice Chairman de Goldman Sachs Europe
  • Michel Derbesse, Administrateur
  • Lucien Douroux, ancien Président du Conseil de surveillance de Crédit-agricole Indosuez
  • Alain Dupont, Président-directeur général de Colas
  • Yves Gabriel, Président-directeur général de Bouygues Construction
  • Jean-Michel Gras, représentant des salariés actionnaires
  • Thierry Jourdaine, représentant des salariés actionnaires
  • Patrick Kron, Président-directeur général d'Alstom
  • Patrick Le Lay, Président-directeur général de TF1
  • Jean Peyrelevade, Vice-Président de Leonardo France
  • François-Henri Pinault, Président-directeur général de PPR
  • Michel Rouger, Président Honoraire du Tribunal de commerce de Paris

[modifier] Données financières

données financières en millions de dollars
Années 2001 (NF) 2002 2003 2004 (IFRS) 2005 2006 2007
Chiffre d'affaires 20 473 22 247 21 822 20 815 23 983 26 408 29 613
EBITDA 1 680 2 260 2 415 2 690 3 505 3 279 3 601
Résultat net part du groupe 344 666 450 909 832 1 246 1 376
Dette nette 1 124 3 201 2 786 1 680 2 352 4 176 4 288
Capacité d'autofinancement 3 151 3 519
employés 126 560 118 892 124 300 113 334 115 441 122 561 136 700
Source :'OpesC

[modifier] Données boursières

  • Actions cotées à la bourse de Paris
  • Membre de l'indice CAC 40
  • Code Valeur ISIN = FR0000120503
  • Actionnaires principaux :

(2007) : SCDM (Martin & Olivier Bouygues) 18,2% (27,2% des droits de vote), salariés 14,2% (18,3% des droits de votes.

Données boursières au 31 décembre
Années 2006 2007
Nombre d'actions cotées en millions nc 347
Capitalisation boursière en millions d'euro 16,3 Mds € 19,8 Mds €
Nombre de transactions quotidiennes nc nc


[modifier] Controverses

En septembre 1996, une émission de TF1, dont Bouygues est l'actionnaire principal, met en scène une interview du dictateur turkmène Saparmyrat Nyýazow par Jean-Claude Narcy où sont présents quatre chefs de grandes entreprises dont Martin Bouygues. Cette émission, révélant la collusion et le mélange des genres entre les hautes sphères médiatiques, économiques et politiques, ne sera jamais diffusée. En effet, le président à vie du Turkménistan y insiste sur ses relations d'amitié avec Martin Bouygues et sur les rencontres fréquentes qu'ils entretiennent. Après son décès en décembre 2006, Saparmyrat Nyýazow est enterré dans le mausolée familial construit par le groupe de BTP Bouygues[3] à Kiptchak.

En 2006, le journal The Economist rapporta une série de transactions complexes entre 1989 et 1997, qui permirent à Martin et Olivier Bouygues de prendre des participations dans l'entreprise, au détriment d'autres actionnaires.[4]

En 2007, Bouygues Telecom est jugé par la Cour de Cassation de la justice française et doit verser 42 millions d'euros suite à un jugement mettant en cause des ententes de prix entre les trois opérateurs de téléphonie mobile français. Bouygues Telecom devra s'acquitter de cette somme bien que le procès n'ait révélé une entente qu'entre Orange et SFR.

[modifier] Bibliographie

  • David Garcia, Le pays où Bouygues est roi, Editions Danger Public, 2006. Sur les relations entre l'entreprise et le Turkménistan.

[modifier] Références

  1. Groupe Bouygues - Gouvernement d'entreprise - Dirigeants
  2. Groupe Bouygues - Gouvernement d'entreprise - Conseil d'administration
  3. Article sur la mort de Nyýazow dans Le Monde
  4. "Special Report: Bouygues", The Economist, December 2nd 2006

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes