Boundiali

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Boundiali
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Gentilé Boundialikas
Région Région des savanes
Gouverneur
Langue Malinkés, Sénoufo, Dioula, Français, Peul
Superficie (superficie du département) 7895 km²
Population estimée 41 115 hab.
()
Densité 16 hab./km²
Maire Zémogo Fofana
Administration
Localisation
Villes de Côte d'Ivoire - Régions de la Côte d'Ivoire

Boundiali est une ville de Côte d'Ivoire, chef-lieu de préfecture du département du même nom depuis 1974, dans la Région des Savanes, au nord du pays, près du Mali. Ses habitants, dont le nombre est estimé à 41 000, sont appelés les « Boundialikas ».

La ville est située entre Korhogo et Odienné, Seguela et Tingréla. Outre Boundiali, le département comprend les sous-préfectures de Ganaoni, Kouto, Gbon, Kolia, Kasséré, Sianhala et Siempurgo.

Sommaire

[modifier] Géographie

La « montagne » volcanique de Boundiali
La « montagne » volcanique de Boundiali

[modifier] Situation

La ville, située à 9°32 de latitude nord et 6°29 de longitude ouest, fait partie de la grande Région des savanes. Les villes les plus proches sont Korhogo à 130 kms, Tingréla à 120 kms, Odienné à 180 kms, Séguéla à 150 kms auxquelles elle est reliée par des pistes en latérite. Elle se situe à 800 kms d' Abidjan, la capitale économique et plus grande ville du pays .

[modifier] Relief

Sur un relief plat, la ville est entourée de deux « montagnes »[1]d'origine volcanique qui sont le résultat géologique de la dorsale Guinéenne, ligne de montagnes qui culmine au mont Nimba à 1752 m[2]. L'une d'elles abrite des grottes qui étaient utilisées jadis comme refuge en cas d'invasion, selon la tradition orale locale rapportée par les griots sénoufo.

En direction d' Odienné, près de Madinani , à une trentaine de kilomètres de la ville, se trouve un massif montagneux dont le point culminant atteint 894 mètres.

[modifier] Climat et végétation

Paysage de savane
Paysage de savane

Le climat est qualifié par les experts de climat soudanais[3]. Il se caractèrise par un temps très chaud et très sec. La grande saison sèche, qui va d'octobre à mai, précède la saison des pluies marquée par deux maxima pluviométriques, l'un en juin et l'autre en septembre[4],[5],[6]. En mai, la température de l' air avoisine les 32°. En janvier et février, les mois les plus froids , l'harmattan, un vent puissant venu du Sahara abaisse considérablement la température qui reste toutefois aux alentours de 20°. Il arrive parfois que des vents de sable, issus du désert malien atteignent la ville et la rendent d'une couleur ocre.

La végétation de la région est celle de la savane arborée qui se caractérise par des arbres et arbustes, d'une hauteur comprise entre 8 et 12 m, disséminés avec une densité de couvert de l'ordre de 25 à 35 %.


[modifier] Histoire

Icône de détail Article connexe : Histoire de la Côte d'Ivoire.

[modifier] Pré-histoire

Pierre polie de l'ère préhistorique trouvée au pont de la Marahoué près de Boundiali (Nord de la Côte d'Ivoire). Echelle en centimètres. Photo prise au musée de l'IFAN à Dakar, au Sénégal
Pierre polie de l'ère préhistorique trouvée au pont de la Marahoué près de Boundiali (Nord de la Côte d'Ivoire).
Echelle en centimètres. Photo prise au musée de l'IFAN à Dakar, au Sénégal


Aux dires des experts, il est difficile d'évaluer la date de la première présence humaine en Côte d'Ivoire car les ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays. Cependant, les fragments d'armes et les nombreux outils de pierre trouvés dans le pays, notamment dans le nord et toute la région de Boundiali, et datant du Paléolithique (il y a plusieurs centaines de milliers d'années) attestent que la Côte d'Ivoire a été occupée depuis des temps reculés. À l'époque plus récente du Néolithique (5000 à 10000 ans avant notre ère), le Sahara a commencé à se désertifier. Devant l'assèchement progressif de leurs terres arables et de leurs pâturages, les Africains du Nord sont descendus vers le sud pour y retrouver de meilleures conditions climatiques, en particulier un taux d'hygrométrie plus élevé, leur permettant de continuer à s'adonner à l'élevage ou à la culture. Cette migration vers le sud a bouleversé la géographie humaine des pays subsahariens, où des peuples très anciens vivaient déjà et durent se replier pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Parmi ces peuples, il y avait les Pygmées, réfugiés aujourd'hui dans la grande forêt d'Afrique centrale et dont l'implantation aux temps préhistoriques était déja signalée par les Égyptiens et l'historien grec Hérodote jusque dans la haute vallée du Nil[7].

[modifier] Histoire pré-coloniale

Jusqu'au XVe siècle, il n'existe aucun témoignage écrit du peuplement de la Côte d'Ivoire, contrairement aux royaumes situés plus au nord qui ont été décrits par les colonisateurs almoravides musulmans[8]. Les spécialistes estiment toutefois que les sénoufos, avec les koulangos, constituent une des populations les plus anciennes de Côte d'Ivoire et qu'ils se sont installés dans la région entre le IXe et le Xe siècle, venus de l’actuel Mali et du Burkina-Faso. Le nord du pays a longtemps été sous l'influence des royaumes sahéliens (Empire Songhai, Empire du Ghana). C'est dans ce contexte que s'est propagé l'Islam, répandu soit par des commerçants dioula, soit par le djihad mené par des armées à cheval. Les populations ne connaissaient pas la propriété privée, ne cherchaient pas à délimiter leur territoire, et elles avaient une organisation sociale traditionnelle étonnament démocratique. Leur culture était marquée par une tradition orale, musicale, de danse, et la croyance à la magie.

La région a aussi parfois subi des invasions temporaires, menées par d'autres peuples de Côte d'Ivoire, notamment les Lobis venus de l'est du pays, en particulier depuis la ville de Bondoukou. Il s'agissait pour eux de rafler le maximum de richesses et de ramener en esclavage le maximum de gens. Un des aspects malheureux de la traite négrière est que des esclaves étaient capturés par des peuples africains pour être revendus aux Européens des comptoirs installés sur les côtes du golfe de Guinée[9] [10] dans le cadre du commerce triangulaire qui fera en particulier la fortune des villes françaises de Nantes, Bordeaux et La Rochelle[11] [12] [13] [14] [15] [16] [17].

[modifier] XIXe siècle

L'explorateur français René Caillié a parcouru la région du nord de la Côte d'Ivoire au début du XIXe siècle
L'explorateur français René Caillié a parcouru la région du nord de la Côte d'Ivoire au début du XIXe siècle

La fondation de la ville de Boundiali remonterait au XIVe siècle, selon la tradition orale locale rapportée par les griots dont c'est l'essentiel de la fonction sociale. Cinq siècles plus tard, l'européen René Caillié sillonne la région lors de son célèbre voyage vers Tombouctou. Il connaîtra même une halte forcée pendant de longs mois au village de Tiémé proche de Boundiali, pour cause de scorbut[18] et il sera le premier européen à laisser un témoignage écrit sur la région.

À la fin du XIXe siècle, la région sera sous la domination des troupes de l'Almamy Samory Touré, fondateur de l'empire du Wassoulou.

La Côte d'Ivoire n'a été réellement colonisée[19] que tardivement, au regard des autres États de l'Afrique de l'Ouest. Jusqu'aux expéditions de Louis-Gustave Binger, Marchand (1887-1899), la zone forestière du centre était inconnue et le Nord ne sera occupée qu'après la défaite de Samory Touré face à Gouraud, en 1898. La colonie francaise de Cote d'Ivoire est officiellement née le 10 mars 1893 mais elle représente alors seulement la bande cotière. Le nord, d' Odienné à Kong, jusqu'à la hauteur de Touba et Dabakala a d'abord été rattaché au Soudan francais, l' actuel Mali, avant d' etre réuni à la Cote d'Ivoire en janvier 1900, laquelle sera rattachée à l' Afrique occidentale francaise, sous l' autorité du gouverneur général résidant à Dakar , le 13 Octobre 1904.

[modifier] XXe siècle

Bien que ses frontières aient été établies en 1904[20] [21], la « pacification » n'est achevée qu'en 1915[22]. De 1932 à 1947, la Haute-Volta, aujoud'hui le Burkina-Faso, a été démembrée, son territoire étant partagé entre le Mali, le Niger et la Côte d'Ivoire[23]. Cela conduira alors à distinguer, administrativement, la « Basse Côte d'Ivoire » au sud et la « Haute Côte d'Ivoire » au nord.

Ceci peut être relié à la crise politico-militaire apparue violemment dans le pays à partir de septembre 2002, les habitants du nord n'étant pas considérés dans certains milieux du sud, adeptes du concept de l'Ivoirité, comme étant de « vrais Ivoiriens » mais plutôt comme étant des burkinabés[24], considération accentuée par le fait que les populations qui habitent au nord du pays, sénoufos et malinkés, sont effectivement réparties sur les territoires de Côte d'Ivoire, du Mali et du Burkina-Faso[25] et sont en effet historiquement venues des régions situées plus au nord.

[modifier] Politique et administration

Autrefois, avant l'indépendance du pays en 1960, la ville était placée sous l'autorité d' un administrateur des colonies, le « commandant du cercle de Korhogo » qui administrait tout le territoire actuellement couvert par les départements de Korhogo, Ferkessédougou, Boundiali, Odienné et Tingréla[26],[27],[28],[29].

[modifier] Administration étatique

Boundiali est chef-lieu de sous-préfecture et chef-lieu de département. Il s'agit d'une entité administrative à la fois décentralisée et déconcentrée.

La sous-préfecture, circonscription administrative déconcentrée, est administrée pour certaines matières par le sous-préfet, agissant par délégation, pour le préfet. Celui-ci administre quant à lui, le département. Le Préfet, représentant l'Etat au sein de la circonscription placée sous son autorité, assure la tutelle des collectivités territoriales, en leur apportant assistance et conseil, mais également en procédant à un contrôle tant sur leurs actes que sur leurs organes.

[modifier] Administration locale

Une loi de 1978[30] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. Au nombre de celles-ci, figure Boundiali. La commune, collectivité territoriale, est administrée par un conseil municipal présidé par le maire. Le département, collectivité territoriale également, est administré par un conseil général conduit par son président.

Le maire, élu à 2 reprises, de Boundiali est Zémogo Fofana, ancien membre du RDR, et ancien ministre. Il vient de créér son propre parti politique, l'ANCI, avec Jean-Jacques Bechio, ancien ministre et dirigeant du RDR[31] [32]

Après les évènements de 2002, la ville, comme toutes les localités du nord du pays, a été placée sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[33].

Comme dans la plupart des villes et villages africains, une organisation traditionnelle, dite coutumière, coexiste avec celle de l'État: C'est ainsi qu'un « Conseil des Anciens », dirigé par le « Chef du village », siège périodiquement ou occasionnellement sous l' « arbre à palabres » [34],[35].


Maires de la ville de Boundiali
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1974 Dosso PDCI-RDA Homme politique élu
1980 Ibrahima Koné[36] PDCI-RDA Homme politique élu
1983 PDCI-RDA Homme politique élu
1985 PDCI-RDA Homme politique élu
1990 PDCI-RDA Homme politique élu
1995 Zémogo Fofana RDR Homme politique élu
2001 Zémogo Fofana[37] RDR Homme politique élu
2008 Dao Losséni[38] [39] RDR Homme politique nommé

[modifier] Représentation politique

Députés de la commune et sous-préfecture de Boundiali
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1980 Ibrahima Koné PDCI-RDA Homme politique élu
1983 PDCI-RDA Homme politique élu
1985 PDCI-RDA Homme politique élu
1990 PDCI-RDA Homme politique élu
1995 Zémogo Fofana RDR Homme politique élu
2001 Zémogo Fofana[40] RDR Homme politique élu
2006 Bamba Kartiahouan[41] [42] PDCI-RDA Homme politique élu


Conseillers généraux
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1995 Zémogo Fofana RDR Homme politique élu
2001 Zémogo Fofana[43] RDR Homme politique élu

[modifier] Services publics et para-publics

Parmi les services publics présents déployés avant la crise, outre la Mairie, figurait la Brigade de la Gendarmerie Nationale et une unité du Service civique[44] [45].

Les services parapublics sont constitués par la Compagnie ivoirienne d'électricité ( anciennement EECI ), la Poste de Côte d'Ivoire, la Société de distribution d'eau de la Côte d'Ivoire (SODECI), et l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER).

[modifier] Société

[modifier] Démographie

Répartition de la population du département de Boundiali (RGPH 1998)
Répartition de la population du département de Boundiali (RGPH 1998)

En Cote d'Ivoire, le taux de fécondité est de 4,5 enfants par femme. 40,8 % de la population a moins de 14 ans, 56,4 % a entre 14 et 64 ans et 2,8 % a plus de 64 ans. L’espérance de vie moyenne est de 47,7 ans.

La population de la ville, les boundialikas, y est constituée essentiellement de Malinkés venus du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso et surtout de Sénoufos[46], respectueux d'une tradition matrilinéaire, qui sont installés dans la région depuis le XIXe siècle. Des populations Peuls, peuple nomade, sont également installées dans des campements alentour.

Dans la commune de Boundiali, en 1998, le Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH 98) a permis d'identifier, outre la ville, appelée également village noyau, 13 campements. Ensemble, ces entités abritent 4 738 ménages. 29 848 personnes résident en ville et 274 dans lesdits campements. Soit un total de 30 122 habitants dont 15 273 hommes et 14 849 femmes. Ceci donne un rapport de masculinité de 102,9 %. Pour l'ensemble du département de Boundiali, ce sont au total 163 425 habitants (80 110 hommes et 83 315 femmes) qui ont été recensés. Ils sont regroupés en 22 137 ménages qui vivent dans les villes et villages noyaux (155 799 hbts) et dans 232 campements (7 626 habitants)[47]. Selon ce recensement, en Cote d'Ivoire, un habitant sur quatre est étranger. C'est localement le cas dans la région de Boundiali, les populations allogènes venant principalement du Burkina-Faso et du Mali, particulièrement pour travailler dans les plantations et dans le secteur du commerce informel[48]. Dans ce dernier secteur, on trouve aussi beaucoup de sénégalais comme dans toute l' Afrique de l'ouest. Après la prise de contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire en 2002, cette migration issue des pays les plus proches s'est accentuée. Un nouveau recensement de la population du pays est envisagé par les autorités du pays en 2008 [49].

Comme partout en Afrique, la population autochtone était animiste et ces traditions et ces usages anciens, marqués par des bois sacré, fétiches,etc., subsistent toujours et sont restés vivaces : ils cohabitent avec les religions monothéistes importées par les colonisateurs, le catholicisme et l'islam, dont l'arrivée dans la région est somme toute extremement récente.

[modifier] Langues

Icône de détail Article connexe : Langues de Côte d'Ivoire.

Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le sénoufo. Le français effectivement parlé dans la région comme à Abidjan est appelé le français populaire ivoirien ou français de moussa qui se distingue du français standard par la prononciation. Une autre forme de français parlé à Boundiali est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes. La ville accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. Depuis 2002, avec l'arrivée dans la région de burkinabés, on y parle aussi le Mossi[réf. nécessaire].

[modifier] Éducation

Le département de Boundiali comporte deux lycées, des collèges, 101 écoles primaires et sept écoles maternelles.

Élèves de l'enseignement secondaire
Élèves de l'enseignement secondaire


En Côte d'Ivoire, le taux de scolarisation est de 74%[50] et l'accès à l'enseignement secondaire est limité par un concours d'entrée en sixième à l'issue duquel un tiers des élèves est admis à poursuivre ses études. Ce mode de sélection existait en France jusqu'en 1959 et a été maintenu en l'état à l'indépendance du pays, en 1960. En dépit de cette « sélection » et en raison de la faiblesse des moyens matériels et financiers au nord du pays, le nombre d'élèves par classe, dans l'enseignement secondaire, varie de 90 à 110 élèves. Le règlement des écoles secondaires impose une tenue obligatoire pour tous les élèves : un pantalon et une chemise kaki[51]pour les garcons, un chemisier blanc et une jupe bleue pour les filles avec obligation de porter des chaussures fermées.

Élèves de l'enseignement primaire, se rendant à l'école
Élèves de l'enseignement primaire, se rendant à l'école

Dans les années 1970, un vaste programme d'éducation télévisuelle avait été lancé dans toute la Côte d'Ivoire : un « animateur » était chargé de programmer des émissions d'éducation pré-enregistrées sur des téléviseurs installés dans les villages pour pallier le manque d'instituteurs et de professeurs. Ce projet s'est traduit par un échec et a été abandonné en 1981. La tradition orale locale, seule témoin de cette malheureuse initiative, utilise parfois le terme de de « génération sacrifiée » pour désigner les anciens élèves, nombreux à Boundiali, ayant suivi cet « enseignement »[52].

Dans les années 1980, à la suite d'une grève des enseignants du secondaire, commencée au lycée de Bondoukou et qui a gagné tout le pays, consécutive au « problème des baux administratifs » qui se traduisait concrètement par la suppression du « droit au logement » des professeurs, il a été rendu obligatoire, dans les écoles, de chanter l'hymne national, L'Abidjanaise, chaque matin et de citer la « pensée du jour » du président de la République de l'époque, Félix Houphouët-Boigny, ce dont s'acquittait le « délégué de classe ». Parallèlement, sous l'autorité du ministre de l'éducation, Balla Keita, originaire du nord, il a été institué des cours d'« instruction civique », le « lever du drapeau » dans la cour des écoles chaque lundi matin et le « baisser du drapeau » chaque samedi midi. De surcroît, chaque école a été considérée comme une « sous-section » du PDCI-RDA, parti politique unique du pays à ce moment-là[53].

En 1996, une Organisation non gouvernementale[54], Savane Développement, a créé à Kolia, sous-préfecture située 30 kms au nord de Boundiali, une école pour une scolarisation partiellement en langue maternelle : c'est le Centre scolaire intégré du Niéné (CSIN). Dans ce centre expérimental, les élèves reçoivent, du préscolaire à la fin de la première année du primaire, un enseignement en sénoufo ou en malinké, selon leur langue maternelle, et poursuivent par la suite leurs études en français. En 2001, le ministère de l'Éducation nationale a fait une évaluation de l'établissement d'enseignement et a décidé d'élargir l'expérimentation à dix autres langues : abidji, agni, attié, baoulé, bété, guéré, dan ou yacouba,koulango, mahou et sénoufo de Korhogo[55].

[modifier] Santé

Le département comptabilise 35 établissements de santé dont un hôpital à Boundiali et une officine de pharmacie. Comme dans de nombreuses villes en Afrique, l'hôpital ne fournit pas les médicaments. Il est nécessaire, avant de s'y rendre, d'acheter pansements, seringues, mercurochrome, etc. à la pharmacie.. De très nombreux dispensaires ont été construits dans la région avec l'appui de la coopération canadienne.

L'onchocercose qui faisait des ravages dans les villages de la région situés au bord des rivières, a été efficacement éradiquée dans les années 1980 par la pulvérisation massive de pesticides au-dessus des rivières[56]. Comme dans toutes les zones tropicales, le paludisme, propagé par un moustique, l'anophèle femelle, est présent dans la région.

La lèpre sévit encore dans certains villages de la région ainsi que dans les départements de Danané, Man, Biankouma, Touba, Tingréla, Korhogo, Katiola, Dabakala et Béoumi. 856 nouveaux cas ont été dépistés en Côte d'Ivoire au cours de l'année 2007 et 1367 malades sont actuellement en traitement, selon les autorités sanitaires du pays. De son coté, l'OMS estime à 500 000 le nombre de lépreux dans le monde et à plus d'un million, le nombre de personnes présentant des invalidités dues à la lèpre. En 1984, la Journée mondiale des lépreux a été organisée à Boundiali, sous la présidence du professeur Alphonse Djédjé Mady, alors ministre de la Santé du gouvernement de Félix Houphouët-Boigny. La polychimiothérapie qui associe trois médicaments est le seul traitement qui guérit véritablement la lèpre. Efficace et gratuit, il est disponible dans tous les centres de santé du pays[57],[58].

[modifier] Urbanisme et habitat

La ville est organisée autour d'une route principale bitumée et bordée de flamboyants. Elle comporte à la fois des maisons « en dur », construites en parpaings et recouvertes de toits en « tôle ondulée », et des quartiers organisés selon le système de la « cour » collective autour de laquelle sont construites plusieurs habitations en banco, rondes ou rectangulaires, ce qui respecte l'organisation habituelle et multi-séculaire des villages africains. De l'époque coloniale subsistent quelques maisons en bois surélevées qui présentent l'avantage inestimable, grâce à la convection naturelle, de ne nécessiter aucun système de climatisation.

[modifier] Économie

Icône de détail Article connexe : Economie de la Côte d'Ivoire.

[modifier] Transports

Boundiali relié aux villes voisines par des voies praticables en toutes saisons
Boundiali relié aux villes voisines par des voies praticables en toutes saisons
Taxi-brousse en Côte d'Ivoire
Taxi-brousse en Côte d'Ivoire

La ville de Boundiali dispose d'un aéroport (code OACI : DIBI et code AITA : BXI) qui met Abidjan à 2h30 de vol. Boundiali est relié aux autres villes par deux pistes principales en latérite. Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Boundiali vers les autres villes ivoirennes. Des cars effectuent des voyages réguliers entre la Région des savanes et des villes extra-ivoiriennes dont Bobo-Dioulasso au Burkina-Faso. Les villes voisines (Odienné, Tingréla, Korhogo, Séguéla) sont aussi reliées à Boundiali à l'aide de taxis brousse allant de 9 à 22 places assises et des gbakas. Depuis la crise ivoirienne de 2002, il s'est développé, sur le modèle burkinabé, le système des « moto-taxis », devenus populaires dans les villes du nord de la Côte d'Ivoire en raison de leur prix forfaitaire modéré, qui assurent le transport à l'intérieur de la ville.

Mais la région et la ville de Boundiali n'échappent pas au syndrome des villes du nord ivoirien s'agissant des voiries : peu de voies sont bitumées, les routes sont souvent en latérite[59]. Ce problème a été évoqué par le président Laurent Gbagbo, lors de sa visite historique dans le nord en novembre 2007[60] : Il a lancé le projet de bitumage de la route entre Boundiali et Tingrela dont le coût estimé est de cent milliards de francs CFA[61]. Il est vrai que, dans cette région du monde, le coût d'un kilomètre de bitume est estimé, en moyenne, à 100 millions de Francs CFA, soit environ 1,6 million d'euros.

[modifier] Secteur primaire

Les habitants de la région sont soit agriculteurs, soit éleveurs s'ils ne sont ni commerçants ni fonctionnaires car le pays sénoufo bénéficie d'un climat et de sols très favorables à l'agriculture, en particulier grace à l'existence de nombreuses termitières qui conduisent à une meilleure productivité du sol. L'essentiel de l'économie de la région concerne le secteur agro-alimentaire, la Côte d'Ivoire ayant, depuis longtemps et comme la plupart des pays du tiers-monde, mis l'accent sur l'autosuffisance alimentaire. La Côte d'Ivoire a atteint l'autosuffisance alimentaire dès les années 1980, à la différence des pays voisins, Mali et Burkina-Faso en particulier.

Les paysans de cette région, à la différence de ce que l'on constate en Europe, ne sont jamais à la fois cultivateurs et éleveurs. Ce sont des populations différentes qui cultivent la terre ou qui élèvent les animaux. En particulier, ce sont les peuls qui s'occupent des troupeaux de zébus. Ce qui n'empêche pas les cultivateurs d'acheter des animaux : ceux-ci sont alors vus comme une caisse d'épargne pour être revendus en cas de besoin (intempéries, mauvaise récolte, maladie, etc.).

Dans la région, le machinisme agricole n'en est qu'à ses débuts. L'essentiel du travail se fait soit à la main, notamment au moyen de l'outil appelé la daba, avec une importante main d'œuvre féminine, soit au moyen de la « culture attelée » qui mobilise les zébus. L'agriculture locale est toutefois pénalisée par le fléau que constitue la tradition des Feux de brousse allumés à des fins de chasse tous les ans pendant la saison sèche.

[modifier] Le coton


La culture du coton, essentiellement destiné à l'exportation, est la plus pratiquée. La Côte d'Ivoire est le troisième producteur africain de coton, avec une production annuelle, en 2002, de 400 000 tonnes[62] et la région de Boundiali en produit environ 45 000 tonnes. Cette production a toutefois baissé ces dernières années à la suite de la guerre civile qui a secoué le pays à partir de 2002 (150 000 tonnes en 2007)[63].

Le coton, surtout destiné à l'exportation vers les pays européens est, en un certain sens, une « culture d'importation » : après l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, en 1807, les compagnies textiles, face à l'augmentation du coût de la main-d'œuvre dans les plantations américaines, ont « imposé » cette culture dans les colonies d'Afrique où elle n'existait antérieurement que très modestement pour la seule consommation locale. Le facteur multiplicateur, entre le prix payé aux paysans locaux et le prix constaté à l'arrivée dans les ports d'Europe, après égrenage et conditionnement, et avant transformation en vêtements bon marché en Europe, est estimé à 70.


[modifier] Autres Cultures

Ignames sur le marché de Boundiali
Ignames sur le marché de Boundiali

Les cultures vivrières comme le maïs, le sorgho, l'arachide, le mil, le manioc, la patate douce, le fonio, la banane plantain, l'igname, l'anacarde et le riz sont aussi pratiquées, principalement pour la consommation locale. Le riz constitue l'aliment de base en Côte d'Ivoire mais le pays en est importateur à hauteur de 750 000 tonnes par an[64]. Dans le nord de la Côte d'Ivoire, il n'est pas cultivé dans des rizières, mais sous la forme de riz pluvial, avec un rendement supérieur au précédent, et qui présente l'avantage de permettre deux récoltes annuelles[65]. La production de l'anacarde, dont la Côte d'Ivoire est le premier pays exportateur africain, est passée de 30 000 tonnes avant la guerre à 10 000 tonnes aujourd'hui[66]. Les tomates et les oignons sont également cultivés pour alimenter le marché local qui en est gros consommateur. On produit également dans la région la noix de cola dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial[67] et qui est abondamment utilisée par les paysans de la région, notamment en période de récolte, en raison de ses propriétés stimulantes. On y produit également le karité qui est consommé localement, sous forme d'huile pour l'alimentation et de produits cosmétiques[68], ainsi que du tabac.

L'arboriculture fruitière y est également développée avec des vergers d'orangers[69], de papayers, de citronniers, d' avocatiers, de bananiers, de goyaviers, d'ananas et surtout les mangues dont la Côte d'Ivoire est le premier pays africain exportateur sur le marché européen et le troisième au plan mondial, après le Pérou et le Brésil, avec 14 000 tonnes[70].

Dans les années 1980, un projet de développement de la culture d'oignons avait été initié en coopération avec Taiwan. Ce projet fut abandonné en raison de la reconnaissance de la Chine populaire par la Côte d'Ivoire[71] qui se traduisit concrètement par le départ immédiat des experts taiwanais.

[modifier] Elevage

L'élevage est ici un élevage extensif et de transhumance. Quelques fermes d'État, ici dénommées ranchs, ont été établies dans le département. Elles regroupent en général plusieurs villages et campements autour d'une activité d'élevage de zébus. Une activité d'élévage de moutons et d'élevage caprin, essentiellement des chèvres naines locales de race Djallouké, existe également chez les peuls. Pendant la saison des pluies, les troupeaux sont dirigés par les pasteurs vers les espaces boisés (jachères, forêts claires et savanes boisées) afin d'éviter les dégâts aux cultures. Il arrive toutefois que des conflits éclatent entre cultivateurs et éleveurs lorsque les troupeaux détruisent malencontreusement les récoltes[72] [73].

[modifier] Pêche

Une activité halieutique s'est développée sur la rivière La Bagoué et sur les retenues d'eau en avant des nombreux barrages de la région. On y pêche surtout des carpes et des capitaines destinés à la consommation locale, mais aussi des silures.

[modifier] Secteur secondaire

À la suite du désengagement de l'état ivoirien des activités productrices de coton, il a été créé le 23 août 1998 par le consortium IPS (WA) et la Société Paul Reinhart Ag, la société Ivoire Coton qui est propriétaire à Boundiali de deux usines d'égrenage de coton présentant chacune une capacité de traitement de 70 000 tonnes/an : Boundiali 1 et Boundiali 2[74]. Le coton constitue la principale richesse de la région, au point d'y être appelé l'« or blanc ».

De façon artisanale, de nombreux tisserands transforment le coton en pièces de tissu et les couturiers fabriquent ensuite des boubous[75], des pagnes et des vêtements de toute nature sur mesure à la demande des clients et clientes.

[modifier] Secteur tertiaire

Comme dans tous les pays du tiers-monde en voie de développement, une grande partie de l'économie de la ville se situe dans le domaine que les économistes qualifient d'économie informelle avec ses nombreux « petits métiers ».

[modifier] Commerce

Marché de Boundiali
Marché de Boundiali

La ville est équipée en son centre d'un marché dont l'activité est quotidienne mais qui culmine le samedi lorsque les villageois des alentours viennent s'approvisionner et y vendre leur production. Elle compte aussi un supermarché, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de villes analogues de Côte d'Ivoire.

Après la prise de contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire en 2002, le commerce transfrontalier avec le Mali et surtout le Burkina-Faso s'est considérablement développé, l'approvisionnement par le sud étant devenu très difficile et aléatoire. Il en a résulté une moindre taxation des marchandises, la vie devenant ainsi meilleur marché au nord qu'au sud, contrairement à la situation qui prévalait antérieurement.

[modifier] Banques

Trois des principaux établissements du réseau bancaire ivoirien disposent d'une agence à Boundiali : SGBCI, BICICI ( Banque Industrielle et Commerciale Internationale de Cote d'Ivoire ), SIB ( Société Ivoirienne de Banque ).

[modifier] Tourisme

Le Boundiali by night se limite à deux discothèques mais la ville, comme la plupart des villes d'Afrique, compte de nombreux maquis et des allocodromes. Avant 2002, la ville accueillait parfois des groupes de touristes européens venus du sud[76]. Il leur était proposé une version très édulcorée du N'Goron (voir traditions plus bas). Ils étaient logés à l' Hotel LE DALA (en langue sénoufo, dala signifie littéralement La terre) qui avait la particularité d'être la propriété d'une coopérative regroupant plusieurs centaines d'habitants de la ville, respectant en cela la tradition sénoufo de la propriété collective, avant d'être cédé à un propriétaire privé.

[modifier] Culture

Boundiali dispose d'une salle de cinéma fermée, à la différence de beaucoup de villes africaines dotées de cinémas en plein air. L'essentiel de sa programmation propose des films de karaté, des films égyptiens ou des films indiens venus de Bollywood. Comme dans la plupart des pays du tiers-monde, le cinéma indien est très apprécié en Afrique de l'ouest. La ville est équipée d'un centre culturel. Elle est dotée d'une seule librairie. Au centre de la ville s'élève une mosquée de style soudanais[77].

[modifier] Sport

Avant la guerre civile qui a scindé le pays en deux territoires à partir de 2002, la ville disposait d'un club de football évoluant en « 2e division nationale » (actuellement MTN Ligue 2) et disputant ses matchs sur le terrain du stade municipal. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.

[modifier] Infrastructures

[modifier] La ville

Depuis la gare routière, des compagnies de bus et des taxis brousse relient la ville aux localités voisines. La ville est équipée d'un aéroport dont la piste a été construite en latérite (code AITA : BI, code OIAC DIBI). Dans les années 1980, chaque jour, un avion de la compagnie Air Ivoire reliait la ville à la capitale économique du pays, Abidjan.

[modifier] Le département

Le département comptabilise 40 barrages. Dans tout le département, 49 kilomètres de routes sont bitumés pour 1 894 kilomètres de pistes en latérite. Il est vrai que, dans cette région du monde, le coût d'un kilomètre de bitume est estimé, en moyenne, à 100 millions de Franc CFA, soit environ 1,6 million d'euros. Sur les 112 localités rurales que compte le département, seules 27 sont électrifiées. Certains des villages qui ne disposent pas de l'électricité se dotent de groupes électrogènes.

[modifier] La région

[modifier] Flore

Flamboyant à Boundiali
Flamboyant à Boundiali

La région et la ville regorgent de flamboyants et d'hibiscus et la savane abrite des fromagers, des baobabs séculaires ainsi que des anacardiers, des nérés et des karités, « arbres miracle » dont le fruit peut se manger tel quel ou se transformer en « beurre » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de savane et qui est aussi utilisé comme produit cosmétique.

On y retrouve aussi les habituels arbres à fleurs tropicaux tels que les frangipaniers, les bougainvilliers,les acacias ou les ananas roses ainsi que de multiples variétés d' orchidées, spécialité du pays[78].


[modifier] Faune

Phacochère dans la savane, près de Boundiali
Phacochère dans la savane, près de Boundiali
Antilope de la région de Boundiali
Antilope de la région de Boundiali
Babouins de la région de Boundiali
Babouins de la région de Boundiali


La rivière La Bagoué abrite quelques familles d'hippopotames. Dans la région vivent les calaos qui sont des animaux fétiches pour les sénoufos. On y croise aussi de nombreux babouins, des civettes, des phacochères, des potamochères, des perdrix et des francolin, des bubales ainsi que des antilopes, essentiellement des cobes de Buffon, des guib harnachés et des céphalophes. Les forêts alentour abritent des panthères que les villageois abattent parfois, bien que la chasse soit interdite sur tout le territoire. On y trouve également beaucoup d'agoutis dont la chair est très appréciée, des boas et les margouillats pullulent.

Certains animaux de la région, et en particulier les zébus, sont parfois affectés de la maladie du sommeil causée par la présence de la mouche tsé-tsé. Cette présence dommageable a conduit à l'abandon d'une vaste zone sylvo-pastorale de 200 000 ha, la Zone de la Palée.

On trouve aussi, dans la région, des mygales, des scorpions et des termites, qui construisent de gigantesques termitières et qui sont aussi nombreuses que leurs ennemies, les fourmis magnans.


[modifier] Hydrologie

La rivière la Bagoué, proche de la ville de Boundiali et du village de Ponondougou, coule paisiblement vers le nord avant de se jeter dans le delta désertique du fleuve Niger, en territoire malien, à une centaine de kilomètres à l'est de Bougouni et à une centaine de kilomètres également à l'ouest de Sikasso. Elle prend sa source au sud-ouest de la ville, vers Madinani, près des villages de Kébi et Niempurgué. Son principal affluent est le Niangboué. Elle est aussi alimentée, un peu au nord-est de Boundiali, près du village de Fahani, par une autre rivière, La Palée qui prend sa source dans la forêt du meme nom. Son cours mesure 230 kms avant de quitter le territoire de Cote d'Ivoire et son bassin versant couvre une superficie d' environ 4740 km2 au niveau de la sous-préfecture de Kouto.


Pecheurs sur la « Bagoue », à Boundiali
Pecheurs sur la « Bagoue », à Boundiali

Dans la région de Boundiali prennent aussi leur source le Bandama blanc, également appelé le N'Zi et le Bandama rouge, aussi appelé la Marahoué. Ces deux fleuves se regroupent au centre du pays, vers Bouaflé, pour former le Bandama, l'unique fleuve du pays ayant son bassin versant, d'une superficie de 97 000 km2, entièrement situé en Cote d'Ivoire.

[modifier] Forêts

Le département comporte deux forêts classées : la forêt de Niangboué, d'une superficie de 14 800 hectares et la forêt de la Palée, d'une superficie de 200 000 ha[79]. On y trouve notamment du bois d'iroko qui, de meme que l' acajou, est utilisé en particulier pour la fabrication des jeux d'Awalé ainsi que du teck[80].

[modifier] Traditions

Danse du N'Goron à Boundiali
Danse du N'Goron à Boundiali
Danse de la région de Boundiali
Danse de la région de Boundiali


Traditionnellement, l'ivoirien, comme dans la plupart des sociétés africaines, se sait débiteur de l'association humaine, trouvée autour de lui à sa naissance, qui l'a guidé et initié à la vie. Il en résulte un culte des ancêtres et un respect du passé. La tradition orale est très développée : les griots constituent la mémoire des villages. Les conflits et les problèmes de famille ou de voisinage sont souvent résolus en prenant conseil auprès des anciens, réputés « sages », réunis au pied de l' « arbre à palabre », souvent un baobab, qui trône dans chaque village. En Afrique, le mot « vieux » n' est pas péjoratif, bien au contraire : il désigne les « anciens »[81], respectés, qui ont acquis la « sagesse » et qui, par conséquent, peuvent distiller des conseils avisés. C'est la raison pour laquelle leurs « décisions » sont suivies d'effet, même si elles n'ont pas de « valeur légale », au sens où on l'entend ordinairement en Europe.

Les villages sénoufo forment autant de terroirs autonomes et indépendants sans pouvoir hierarchisé ou centralisé. C'est une société lignagère à forte accentuation matrilinéaire, l'autorité à l'intérieur du clan revenant au patriarche. Dans la société sénoufo traditionnelle, il n'existe pas de propriété individuelle de la terre : le « chef de village »[82] attribue les lopins de terre à exploiter aux familles en fonction de leurs désirerata et de leurs besoins[83]. Ce « chef de terre » est un descendant du lignage fondateur du village; il est gardien et dépositaire du fétiche du village. Ses prérogatives s'exercent dans le domaine foncier et plus généralement à tout ce qui a trait à la terre. Pour autant, malgré ces prérogatives, il n'est pas un chef politique. Au sein d'une famille, l'ainé exerce une ascendance morale et spirituelle sur les autres membres. C'est lui qui protège le fétiche familial et veille aux rituels qui lui sont dus. Il organise par ailleurs les travaux agricoles collectifs et il représente la famille à l'extérieur.

Dans tous ces villages sont fabriquées des statues qui imitent soit le corps humain soit celui des animaux, notamment le calao qui est considéré comme un animal fétiche par les Sénoufos, mais aussi des tortues, des caméléons, des sauriens, des reptiles. Les sauriens et les reptiles sont considérés, dans la tradition animiste, comme étant les ancêtres vivants de toute espèce sur terre. On y sculpte aussi des portes en bois et des chaises sénoufo.

Djembé
Djembé


La musique du Djembe, de la Kora et du Balafon est particulièrement présente à chacune des nombreuses cérémonies célébrées dans la région, notamment à l'occasion des funérailles organisées selon le rite senoufo[84].

Les danses traditionnelles, également présentes à chacune des cérémonies de la région, sont le N'Goron, danse sacrée accompagnée de la musique du balafon et du tam-tam, et le Boloye, également appelé danse des hommes-panthères car l'habit du danseur imite fidèlement le pelage de ces félins, et qui est exécuté à la clôture des rites initiatiques ou lors de la sortie du bois sacré. La danse des hommes-panthères est une danse d'acrobaties composée de sauts, de déplacements latéraux, de mouvements de toupies, de chutes,etc. et elle est toujours accompagnée de la musique de la Kora et de celle du Tchali, une callebasse entourée de colliers de perles.

Comme dans tous les villages africains, les masques revêtent une importance primordiale et sont associés à une danse spécifique : Les masques-heaumes zoomorphes sont appelés Wanyugo et sont utilisés dans le cadre du « Poro » ; les masques Kpélyé[85]sont utilisés lors des funérailles. Leurs danses durent en général toute la nuit.

Dans la tradition sénoufo, les jeunes garcons étaient initiés par le cercle des anciens « Poro » durant 3 cycles de 7 ans dans un bois sacré: de 12 à 19 ans pour une pré-initiation, de 19 à 26 ans puis de 26 à 33 ans, ce dernier âge constituant le début de la sagesse. Cette initiation était l'école de la vie pour devenir des hommes, c'est-à-dire pour se rendre utile à la société. Elle servait à dispenser la culture générale, la médecine, et tout ce qu'un sénoufo, doit savoir. À la fin de cette période, les « initiés » dansent le N'Goron et l'apprennent aux jeunes filles de leur génération qui l'utilisent comme une danse d'accueil ou de réjouissance[86] [87]. Bien entendu, cette tradition a été aménagée pour tenir compte des nécessités du monde moderne qui mobilise les jeunes à l'école.

Les chasseurs traditionnels sénoufos sont regroupés dans la Confrérie des Dozos[88]. Ils avaient la réputation d'être jadis de redoutables chasseurs d'éléphants[89]. Aujourd'hui, comme dans la majeure partie de l' Afrique, il ne reste dans la région que le petit gibier : lièvre, perdrix, canard sauvage, singe, ...Cette confrérie des Dozos, qui nécessite une initiation particulière pour y entrer, est très structurée et très hiérarchisée et ses membres jouissent d'une grande respectabilité. Ils sont particulièrement craints pour les « pouvoirs mystiques » qu'ils possèderaient : faculté d'ubiquité, d'invisibilité, de métamorphose, d'invulnérabilité aux armes... Mais ce statut est aussi contraignant : Il s'accompagne d'interdits devant être scrupuleusement respectés.

Les principaux patronymes sénoufos sont au nombre de 5 et correspondent aux 5 lignages d'origine : Soro, Tuo, Sekongo, Yeo, Silué ( les noms mandingue correspondants sont : Coulibaly, Touré, Camara, Ouattara et Koundé ) qui ont pour animal fétiche, respectivement, la panthère, le phacochère, l'écureuil de terre, l'antilope rouge, le singe noir . Il existe, à l'intérieur du groupe sénoufo, des liens de parenté à plaisanterie entre certains patronymes: les Coulibaly avec les Ouattara, les Traoré avec les Koné,etc.

Parallèlement au développement rapide, y compris en Afrique, des hautes technologies de télécommunication, le tam-tam demeure utilisé pour transmettre les idées, les ordres, un sentiment, une nouvelle ou une invitation de village à village.

[modifier] Villages

L'habitat des villages est constitué de cases rondes ou rectangulaires en banco avec un mobilier souvent rudimentaire: tabouret bas, chaise, lit et avec un abondant matériel ménager : calebasses, canaris, pilons en bois, paniers, masses pour le broyage, fours, métiers à tisser. Au sein des villages ont été édifiés des greniers à mil[90]ainsi que des appatams (abris traditionnels).

Quelques campements peuls, peuple nomade[91], sont installés dans la savane autour de la ville : les cases y sont constituées d'un toit de paille soutenu par des branches de bois et le sol est tapissé de sable. L'activité principale des hommes est l'élevage des zébus et les femmes, qui portent de somptueux colliers en ambre autour du cou, des cauris dans les cheveux et des anneaux recouverts de feuilles d'or autour des chevilles, s'adonnent au filage manuel du coton et à la fabrication et à la vente de lait caillé ( kosam en langue peuls )[92] [93].

Au nord de la ville, en direction de Tingréla, à laquelle elle est reliée par une piste en latérite, les villages de Kouto, Gbon et Kolia sont essentiellement des villages de tisserands et de forgerons. Kouto a la particularité d'être divisé en deux parties : un quartier « musulman » avec sa mosquée en banco de style soudanais[94] et un quartier sénoufo[95], séparés par la piste principale.

Sur la route d'Odienné se trouve le village de Nondara[96] ainsi que celui de Tiémé, qui abrita René Caillié lors de son voyage de Conakry à Tombouctou et ou il fut soigné et guéri du scorbut par les soins attentifs des villageois[97].

Vers le sud, en direction de Seguela, se trouvent les villages de Ouazomon, Ganaoni, érigé en sous-préfecture, et Kanitelegué qui abrite des hauts-fourneaux et des artisans du fer, minerai abondant dans la région mais qui n'a jamais fait l'objet d'une exploitation « industrielle ».

Le village sénoufo typique de Niofoin se situe en direction de Korhogo, après celui de Ponondougou. C'est dans ce village que Jean-Jacques Annaud a tourné son premier long métrage, La Victoire en chantant en 1975, avec Jean Carmet, Jacques Spiesser, Jacques Dufilho, Catherine Rouvel, Dora Doll, Maurice Barrier, etc. A ce titre, il a constitué, avant 2002, une halte obligée pour les rares excursions touristiques organisées au nord de la Cote d'Ivoire.

[modifier] Carte de la région

[modifier] Personnalités liées à la région

[modifier] Villes voisines

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Jacquot, Le riz pluvial, 1997
  • Pierre Kipré, Histoire de la Côte d'Ivoire, Editions AMI, 1992
  • P. Duprey, Histoire des ivoiriens, naissance d'une nation, 1985
  • Jos Gansemans, Côte d'Ivoire. Chants et danses de Boundiali, 1983
  • Sinali Coulibaly, Le paysan sénoufo, Nouvelles éditions africaines, 1978
  • J.M. Keletigui, Le sénoufo face au cosmos, Nouvelles éditions africaines, 1978
  • Marie Miran, Islam, histoire et modernité en Côte d'Ivoire, Editions Karthala, 2006
  • René Caillié, Voyage à Tombouctou et à Djenné, dans l'intérieur de l'Afrique, 1830
  • Lanciné Gon Coulibaly, Côte d'Ivoire : Au cœur du bois sacré, Éditions L'harmattan, 2005
  • R. Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Nouvelles éditions africaines, 1987
  • B. Sanogo, Le rôle des cultures commerciales dans l'évolution de la société sénoufo, Presses universitaires de Bordeaux, 2005
  • Tiona Ferdinand Ouattara, Histoire des Fohobele de Côte d'Ivoire - Une Population Sénoufo inconnue, Éditions Karthala, 1999
  • R.P.G. Clamens, Dieu d’eau en pays sénoufo, Notes Africaines no 60, 1953
  • Jacqueline Peltre-Wurtz, Les charrues de la Bagoue - Gestion paysanne d'une opération cotonnière en Côte d'Ivoire, Éditeur IRD, 1999
  • Ph. Bernardet, Élevage et agriculture dans les savanes du Nord, in Politique africaine. Côte-d'Ivoire, la société au quotidien, n° 24, pp. 29-40, 1986
  • Alain-Gérard Beaudou, Étude pédologique de la Région de Boundiali-Korhogo - Méthodologie et typologie détaillée, morphologie et caractères analytiques'', Éditions de l'ORSTOM
  • Collectif, Pays du monde : Côte-d’Ivoire. In Encyclopédie Bordas, Mémoires du XXe siècle, édition 1995. Tome 20 « 1990-1994 », Bordas, 1995 (ISBN 9782706818530)
  • Albert Adu Boahen, Histoire générale de l'Afrique, Comité scientifique international pour la rédaction d'une histoire générale de l'Afrique (Unesco), l'Afrique sous domination coloniale 1880-1935, Présence africaine, 1989 (ISBN 2708705199)
  • Jean Sauvy, Initiation à l'économie des pays en voie de développement, « les cahiers de l'Institut international d'Administration publique, 1968
  • Gilbert Gonnin et René Kouamé Allou, Côte d’Ivoire : les premiers habitants, Editions CERAP, 2006 (ISBN 2915352305)
  • Philippe Bernardet, Association agriculture-élevage en Afrique: les Peuls semi-transhumants de Côte d'Ivoire, Editions L'HARMATTAN, 1984 (ISBN 2915352305)

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Marché de Boundiali
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Taxi-brousse
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[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. « montagnes » est le terme effectivement utilisé par la population locale.
  2. La région de Boundiali a fait l'objet d'une thèse de l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand : Le Volcanisme du sillon de Boundiali, phénomène principal du Protérozoïque inférieur de cette région N.NW de la Côte d'Ivoire par Yao Alphonse Kouakou ; Tempier Paul (Directeur de thèse)
  3. Le terme climat soudanais fait référence à l' époque ou le Mali portait le nom de Soudan français
  4. Le climat de la Côte d'Ivoire comporte deux zones bioclimatiques distinctes. Le sud est très humide et connaît quatre saisons (d'avril à la mi-juillet : grande saison des pluies; de la mi-juillet à septembre: petite saison sèche; de septembre à novembre: petite saison des pluies; de décembre à mars: grande saison sèche). Le nord est plus sec et connaît deux saisons principales (juin à septembre: grande saison des pluies; octobre à mai : grande saison sèche). Les températures varient peu allant de 21 à 35°
  5. (fr) Le climat de la Côte d'Ivoire sur Côte d'Ivoire Tourisme
  6. Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques
  7. Les pygmées ont peut-être été les premiers habitants de la Côte d'Ivoire. Dans leur tradition orale, la plupart des peuples actuels, en particulier les Dans et les Yacoubas, enseignent que leurs ancêtres, arrivant dans le pays y ont trouvé des « petits hommes roux » qu'ils repoussèrent dans la forêt. D'autres font état de « petits hommes bruns », dotés de pouvoirs surnaturels auxquels il faut faire des cadeaux pour se les concilier. On peut penser que ces pygmées, qui ont disparu aujourd'hui de la Côte d'Ivoire, ont été décimés, repoussés vers l'extérieur ou complètement assimilés
  8. Les portugais furent les premiers européens à débarquer en Côte d'Ivoire au XVème siècle dans la région de Sassandra et San-Pédro, amenant ainsi avec eux l'écriture
  9. L'holocauste noir
  10. Le monde diplomatique
  11. Après une lutte acharnée, la République française, sous l’impulsion de la députée de la Guyane, Mme Christiane Taubira-Delanon, a finalement reconnu en mai 2001, la traite négrière européenne comme un "Crime contre l’Humanité"
  12. Bulletin officiel
  13. Le Monde
  14. Histoire de l'esclavage
  15. La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l'Afrique, pendant trois siècles jusqu'à ce qu'elle soit définitivement interdite en 1848, par l'Europe entière. Les avis des experts sont partagés : ils estiment le nombre d'esclaves capturés entre 20 et 100 millions sur l'ensemble du continent
  16. S'agissant de la France, c'est à Victor Schoelcher que l'on doit cette abolition définitive, en 1848 puisque l' esclavage, aboli grace à la révolution de 1789 ( décret pris par la Convention le 7 février 1794 ), avait été rétabli par Napoléon Ier en 1802
  17. Site Herodote.net
  18. René Caillié est le premier européen à avoir atteint la mythique ville de Tombouctou en 1828 et à en être revenu vivant, deux ans après que l'Écossais Alexander Gordon Laing y ait été assassiné.
  19. Citation du gouverneur, Gabriel Louis Angoulvant : Je désire qu'il n'y ait désormais aucune hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d'une action… J'ai choisi le second procédé
  20. Le partage de l'Afrique entre les grandes puissances européennes a eu lieu au Congrès de Berlin
  21. Congrès de Berlin
  22. Gabriel Angoulvant, La Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 : méthodes et résultats(lettre-préface du général Galliéni), Larose, Paris, 1916
  23. Démembrée le 5 septembre 1932, la Haute-Volta sera reconstituée le 4 septembre 1947 dans ses limites de 1932
  24. Concept d'ivoirité
  25. Les Miniankas, par exemple, considérés comme apparentés au peuple Sénoufo sont installés dans les cercles de Koutiala et de San, au Mali
  26. Placé sous l'autorité du gouverneur, ce fonctionnaire administrait une région du pays, appelée Cercle. Le gouverneur était placé sous l'autorité du gouverneur général, lui-même dépendant du Ministre des colonies
  27. Liste des ministres français de la Marine et des Colonies
  28. Administrateurs coloniaux en Côte d'Ivoire
  29. Parmi les pays devenus indépendants en 1960, le Mali a conservé cette dénomination de « Cercle » pour désigner ses divisions administratives
  30. Loi n° 78-07 du 9 janvier 1978, portant institution de communes de plein exercice en Côte d'Ivoire, J.O. n° 9 du 23 février 1978, p.348
  31. Zémogo Fofana avait été l'un des premiers députés du PDCI-RDA, dans les années 1990, à se rallier à la cause de Alassane Dramane Ouattara en rejoignant le RDR
  32. l'ANCI créé en 2007 par Zémogo Fofana, est le dernier-né des 130 partis politiques existant en Côte d'Ivoire. Toutefois, 40 d'entre-eux, seulement, peuvent etre considérés comme réellement opérationnels. Il y a, de fait, 4 principaux partis, le FPI, le RDR, le PDCI-RDA et le PIT. 7 partis sont représentés à l' Assemblée nationale
  33. Le site officiel des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire
  34. Le chef coutumier.
  35. Le role des chefs de village en Afrique.
  36. Ancien ministre du tourisme de Félix Houphouët-Boigny, Ibrahima Koné est décédé en 1982, à la suite d'une « courte maladie »
  37. Zémogo Fofana a créé, en 2007, un nouveau parti politique, l'ANCI. Il n'est donc plus considéré comme membre du RDR.
  38. Suite à son départ du RDR, Zémogo Fofana a été destitué de son poste de maire et remplacé par son premier adjoint
  39. Article de Abidjan.net
  40. Zémogo Fofana a créé, en 2007, un nouveau parti politique, l'ANCI. Il n'est donc plus considéré comme membre du RDR.
  41. Interview du député de Boundiali, après la visite de Laurent Gbagbo dans le nord
  42. Liste des députés de RCI
  43. Zémogo Fofana est président du conseil général de Boundiali. Depuis 2007, il est remplacé à ce poste par Koné Dramane
  44. Le gouvernement de Laurent Gbagbo a récemment relancé le programme de Service civique avec pour objectif premier la ré-insertion des anciens combattants des Forces Nouvelles
  45. article de Abidjan.net
  46. La société du Poro chez les sénoufos
  47. Institut National de la Statistique (Côte d'Ivoire), Résultat du Recensement général de la population et de l'habitation 1998 (RGPH 98), fiche N°15, Département de Boundiali
  48. Annales de géographie
  49. Recensement de la population ivoirienne
  50. Scolarisation en Côte d'Ivoire
  51. Kaki est le nom du tissu : il peut etre de couleur beige, bleu ou marron
  52. Enseignement télévisuel en Côte d'Ivoire
  53. Le « problème des baux administratifs » et ses conséquences est évoqué dans l'ouvrage autobiographique de Lanciné Gon Coulibaly, ancien maire de Korhogo : Côte d'Ivoire- Au cœur du bois sacré.
  54. Liste des ONG en Côte d'Ivoire
  55. Le projet Ecole intégrée
  56. Programme de lutte contre l'onchocercose
  57. La lèpre en R.C.I.
  58. La lèpre vue par l'OMS
  59. (fr) Le nord expose ses problèmes, Gbagbo donne rendez-vous en février 2008 article du journal Soir info en décembre 2007
  60. Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo a entamé une visite de trois jours dans le nord
  61. (fr) Gbagbo à Boundiali
  62. Production de coton en Côte d'Ivoire
  63. Rapport de la Fondation Jean Jaurès
  64. [http://www.tresor.gov.ci/actualites/article.asp?n=108 Le riz en Côte d'Ivoire
  65. Dans certaines région d'Asie, la culture en rizière permet de faire 3 récoltes annuelles
  66. Production d'anacarde en Côte d'Ivoire
  67. La consommation de noix de cola en Côte d'Ivoire est supérieure aux exportations, qui s'élèvent à 14616 tonnes, pour une production totale de 65216 tonnes.
  68. Les quantités de karité produites en Côte d'Ivoire en 2000, 2001 et 2004 sont estimées à 30874, 30564 et 930 kg. 1300 kg sont exportés en 2000.
  69. En Cote d'Ivoire, les oranges produites sont de couleur verte
  70. Filière Mangues en Côte d'Ivoire
  71. Le 3 mars 1983, la Côte d'Ivoire a reconnu la Chine populaire, ce qui a conduit à la fermeture de la représentation diplomatique de Taiwan, en vertu du principe, toujours exigé par Pékin, d'« une seule Chine ».
  72. Comme dans la plupart des pays du Tiers-monde, il n' y a pas ici de systèmes d'assurance permettant de dédommager les préjudices subis
  73. En 1985, un grave conflit entre cultivateurs sénoufos et éleveurs peuls s'est traduit par des dizaines de victimes
  74. Ivoire-Coton, à Boundiali
  75. En langue wolof, langue principale du Sénégal, le terme Boubou signifie vêtement ou désigne certaines coupes particulières. En Afrique, Le boubou est porté aussi bien par les hommes que par les femmes
  76. D'une façon générale, en Côte d'Ivoire, le tourisme n'a jamais vraiment été développé en tant qu'industrie économique, le pays ne figurant pas parmi les destinations habituelles des voyagistes.
  77. Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien (site en série) - UNESCO World Heritage Centre
  78. Les Orchidées de Côte d'ivoire, livre de Francisco Perez-Vera, paru en 2003 aux Editions Biotope
  79. Forets en région des savanes, rapport FAO
  80. Contrairement à ce que prétendent parfois des commercants peu scrupuleux, le bois d'ébène n'existe pas en Cote d'Ivoire
  81. Le mot « doyen » est très fréquemment usité en Afrique pour qualifier le plus « vieux » des « anciens »
  82. On dit aussi « Chef de terre » ou « Dalafôl », en langue sénoufo
  83. BOISSIER (J.), Le chef de la Terre en pays sénoufo, outre-mer, t. VII, 1935, pp. 251-56
  84. Funérailles en pays Sénoufo
  85. Le mot Kpélyé vient du terme sénoufo Gpélé qui signifie surprendre
  86. CLAMENS (R.P.G.), Langues secrètes du poro, Notes africaines, n°51, juillet 1951, pp. 93-4
  87. KULASELI (présenté par R.P.G. CLAMENS), une phase de l’initiation à un poro forgeron sénoufo, Notes africaines, n°65, janvier 1955, pp. 9-14
  88. Article sur les Dozos
  89. L'essentiel des éléphants survivant encore en Cote d'Ivoire est regroupé dans le Parc national de la Comoé
  90. Le mil est aussi utilisé pour fabriquer une bière très forte appelée le Tchapalo
  91. Rarement désigné par son patronyme, " le Peul " et sa famille vivent souvent de manière isolée. La plupart des familles résident dans des campements. Les rares peuls installés au sein des villages ne parlent la plupart du temps pas sénoufo.
  92. Habitat peul
  93. Peuls du monde
  94. Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien (site en série) - UNESCO World Heritage Centre
  95. Selon le dernier recensement organisé en 1998, la religion musulmane constitue la religion dominante du pays avec 38,6% de pratiquants. Ils sont suivis des catholiques (19,4%), des personnes ayant déclaré n'avoir aucune religion (16,7%), des animistes (11,9%), et des protestants (6,6%). La forte proportion des musulmans en Côte d'Ivoire s'explique en partie par la forte immigration en provenance des pays de la CEDEAO et en particulier des pays frontaliers du nord et de l'ouest (Burkina Faso, Mali et Guinée) qui sont fortement islamisés
  96. Funérailles à Nondara
  97. Dans son ouvrage, René Caillié a toutefois fait une description peu amène des villages du nord de la Cote d'Ivoire
  98. Professeur de francais et écrivain, Patrick Grainville a été coopérant en Côte d'Ivoire
  99. Le livre de Pierre Frégeac, publié en 1998, est très étonnamment prémonitoire sur la situation qui a prévalu dans le pays à partir de 2002

9° 32′ N 6° 29′ W / 9.53, -6.49

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