Bande de Gaza

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قطاع غزة
(Qita' Ghazzah)
רצועת עזה
(Retzuat 'Azza)
Administration
Statut politique Territoire administré par l'Autorité palestinienne, non reconnu internationalement comme faisant partie d'aucun pays
Capitale Aucune
(Gaza plus grande ville)
Gouvernement
- Président
 - Premier ministre

Mahmoud Abbas
Salam Fayyad
Géographie
Superficie 360 km²
Démographie
Population  (2005) 1 376 289 hab.
Densité 3 823 hab./km²
Langues Arabe
Économie
Monnaie Shekel
Autres
Fuseau horaire UTC +2

La bande de Gaza est une bande de terre étroite située au sud-ouest de l’État d'Israël, du nom de sa principale ville Gaza. Ses habitants sont appelés les gazaouis. C'est un des territoires les plus densément peuplés au monde.

Sommaire

[modifier] Historique

Ménès, premier pharaon représenté portant la coiffe réunissant Haute et Basse-Égypte crée des places fortes dans la région. On situe son règne vers -3150.

Il est vraisemblable que la ville de Gaza ait été fondée vers -1500.

Le territoire fut sous la domination de l'empire Ottoman de 1517 jusqu'aux batailles de Gaza, en 1917 où l'empire britannique chassa l'armée turque.

À la fin du conflit israélo-arabe de 1948, la bande de Gaza fut occupée par l'Égypte, et le resta jusqu'à l'occupation par Israël pendant la guerre des six jours (1967). Le territoire vit l'arrivée d'environ 170 000 réfugiés installés dans huit camps.

En 1950, la population était de 254 000 habitants.

Tout comme certaines localités du reste de la Palestine, elle est aujourd'hui administrée par l'Autorité palestinienne d'une part et d'autre part par le Hamas, celui-ci ayant remporté, en janvier 2005, les premières élections municipales tenues depuis avant l'occupation, avec un taux de participation de 85%.

Toutefois, les frontières terrestres, maritimes et aériennes de ce territoire sont toujours contrôlées par Israël qui a unilatéralement décrété le statut de frontière internationale fin 2005.

Le 17 août 2005, après l'avoir prévu depuis plusieurs mois, le gouvernement israélien conduit par Ariel Sharon ordonna à l'armée et à la police l'évacuation des colonies juives de la bande de Gaza, officiellement dans la poursuite des efforts pour l'application de la feuille de route pour la paix initiée par le quartet - États-Unis, ONU, Russie et Union européenne.

21 colonies avaient été construites sur le territoire pendant l'occupation israélienne consécutive à la guerre des six jours.

Ainsi, le 12 septembre 2005 les troupes israéliennes quittèrent la bande de Gaza, après 38 ans d'occupation. (voir [1] et AFP)

La position prédominante du parti Hamas dans ce territoire fit craindre à certains observateurs, une perte d'influence de l'Autorité palestinienne à l'issue de l'évacuation israélienne. Ces craintes furent avérées par les affrontements fratricides qui conduisirent, au mois de juin 2007, à la prise de contrôle complète de la bande de Gaza par le Hamas, à l'issue d'évènements qualifiés de guerre civile palestinienne par les médias internationaux. Le 19 septembre 2007, la Bande de Gaza a été déclaré "entité hostile" par Israël [1].

En raison des tirs réguliers de roquettes sur les localités israéliennes frontalières, particulièrement Sdérot, et des représailles israéliennes, la tension reste importante à la frontière.

[modifier] Chronologie tension février/mars 2008

  • 27 février : Suite à la mort d'un israélien, suite à un tir de roquette revendiquée par la branche militaire du Hamas sur la ville de Sdérot, des raids israéliens font 11 morts dont 5 militants du Hamas, 4 civils adultes et 2 enfants.
  • 28 février : Onze roquettes du Hamas, s'abattent sur le sud d'Israël (Sdérot et Ashkelon). De nouveaux raids israéliens font 19 morts, dont 8 militants du Hamas, 7 civils adultes et 4 enfants.
  • 29 février : Un militant du Hamas est tué lors d'un raid israélien dans le camp de Jabaliya. Une fillette de 2 ans est tuée par l'exploison d'un obus de char près de Beit Hanoun.
  • 1er mars : 63 Palestiniens sont tués, dont des femmes et des enfants, et 150 autres sont blessés, lors de raids israéliens et d'une opération terrestre. Deux soldats israéliens sont tués.
  • 2 mars : 7 Palestiniens sont tués lors de bombardements israéliens dans le nord de la bande de Gaza et contre le camp de Jabaliya.

[modifier] Démographie

Environ 1,4 million de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, principalement des descendants des réfugiés qui ont fui Israël lors de la guerre de 1948.

La densité de la population est importante avec environ 3 800 hab/km².

Après le départ des populations israéliennes en 2005, la majorité des habitants est musulmane avec des minorités chrétiennes (0,7%).

  • Taux de natalité: 41,85 naissances /1 000 habitants
  • Taux de mortalité: 4,12 morts /1 000 habitants
  • Solde migratoire: 1,73 migrant(s) /1 000 habitants
  • Mortalité infantile: 24,76 morts /1 000 naissances
  • Indice synthétique de fécondité: 6,29 enfants/femme
  • Taux de croissance: environ 4% par an.

[modifier] Géographie

Située au Proche-Orient, la bande de Gaza possède 11 km de frontière environ avec l'Égypte, 51 km de frontière avec Israël et 40 km de côtes le long de la Méditerranée.

[modifier] L'approvisionnement en eau : un problème crucial

[modifier] Ressources

L’aquifère de Gaza, dont les limites correspondent à peu près aux frontières de la bande de Gaza, est historiquement la seule source d’eau de ce territoire. On estime sa réserve à 5000 millions de m³. Mais la qualité de ses eaux est très disparate et sa réserve d’eau douce se limite à 1400 millions de m³. Encore s’agit-il d’une estimation basée sur une définition de l’eau douce beaucoup plus tolérante que les normes européennes.

La principale source d’eau renouvelable est l’eau de pluie : on estime la recharge à 120 mm/an, soit moins de 50% de la pluviométrie. L’infiltration est effectivement assez faible car l’évapotranspiration et le ruissellement sont importants en raison du climat (les pluies sont généralement courtes et torrentielles). Autrefois, le waddi Ghazzâ, principal cours d’eau de la région, apportait une contribution non négligeable à la recharge de l’aquifère, mais sa surexploitation a réduit cet apport à quelque 5 mm annuels. Si l’on ajoute les 10-15 millions de m³/an de flux latéral, la quantité d’eau renouvelable disponible dans la bande de Gaza est au maximum d’une soixantaine de millions de m³/an. L’aquifère est donc largement surexploité vu que les 3500 puits municipaux et agricoles actuels puisent 150 millions de m³/an. Si l’on tient compte des flux de retour, le déficit net est d’environ 31 millions de m³/an. Cette analyse est corroborée par l’apparition de larges cônes de dépression autour des principaux champs d’extractions et centres urbains, où l’on mesure des niveaux piézométriques inférieurs de plusieurs mètres au niveau de la mer.

En théorie Israël fournit environ 5 millions de m³/an d’eau à Gaza par le biais de l’Israeli Water Carrier, mais « il est difficile de savoir si Israël fournit réellement de l’eau à Gaza ou se contente de pomper de l’eau de Gaza pour la mettre dans le canal » (Brooks et Lonergan, 1992).

[modifier] Origines de la pénurie

Étant donné que ce type d’information est politiquement très sensible, on manque de données fiables pour chiffrer la pénurie d’eau. Peu nombreux sont cependant ceux qui la contestent. Les origines de cette pénurie sont multiples : elle est bien sûr liée à l’augmentation rapide de la demande et à la diminution concomitante des ressources disponibles, mais elle a aussi une cause structurelle : la répartition inéquitable des ressources.

La bande de Gaza a une forte densité de population, due à l’afflux des réfugiés palestiniens après la guerre de 1948, et une croissance démographique parmi les plus importantes du monde. L’augmentation de la population accélère la surexploitation de l’aquifère, qui a probablement commencé du temps de l’administration égyptienne. Aujourd’hui, le niveau piézométrique de l’aquifère diminue, en moyenne, de 15 à 20 cm par an (Brooks et Lonergan, 1992). Parallèlement, la qualité de l’eau ne cesse de diminuer à cause des intrusions d’eaux salées, des épandages agricoles et des infiltrations d’eaux d’égouts. La salinité moyenne augmente de 15 à 20 ppm par an et on a constaté des intrusions d’eau de mer à plus d’un kilomètre et demi de la côte. Les fertilisants, herbicides, pesticides et eaux d’égouts ont particulièrement contaminé les aquifères peu profonds : l’Institut de Recherche Appliquée de Jérusalem estime même que l’eau de Gaza n’est plus du tout potable aujourd’hui (Zarour et al., 1994). Les analyses les plus optimistes avancent le chiffre de 23% de puits contaminés (Beschorner, 1992). Une étude menée sur 60 puits par une agence de l’ONU a montré que pas un ne correspondait aux normes de potabilité pour les nitrates et le pH (Kuhail et Zoarob, 1994).

Le déséquilibre entre les ressources et les besoins a été amplifié par la politique de répartition discriminatoire imposée par Israël avant l'évacuation de la bande de Gaza. Entre 1967 et 2005, les ressources en eau ont été placées sous juridiction militaire et de sévères restrictions ont été imposées par l'arrêté militaire 158 afin de préserver l'aquifère. Les quotas palestiniens ont été gelés entre 1967 et 2005 et les installations hydrauliques détruites ou confisquées. Les couvre-feux prolongés empêchaient également un accès normal à l'eau. Dans le même temps, les colons israéliens accédaient sans restrictions à une eau subventionnée qu'ils payent jusqu'à 10 fois moins cher que les Palestiniens.

[modifier] Menace croissante des pollutions

Une grande partie de la pollution est due au chaos d’une Palestine qui reste toujours plus ou moins un champ de bataille où se débat une autorité manquant totalement de moyens. Il en va ainsi des pollutions chimiques dues à l’activité agricole, presque entièrement dérégulée. L’usage de DDT est courant mais, de toutes les façons, même les produits phytosanitaires classiques sont une véritable calamité, dans la mesure où ils sont souvent mal employés (ils ne sont généralement pas étiquetés en arabe). De même, il n’existe pas de réseau d’égout digne de ce nom, voire pas d’égout du tout pour 10% de la population (Roy, 1995). Par manque d’infrastructures, les rejets liquides (eaux d’égouts et lixiviats de décharges) ne sont même pas rejetés dans la mer, ce qui serait un moindre mal dans la mesure où les moyens manquent pour les traiter. Les conséquences humaines sont à la hauteur des conséquences sur l’environnement : la population de Gaza souffre de maladies des reins et du foie, d’un fort taux de mortalité infantile, de cancers, de parasites intestinaux et de maladies d’origine hydrique comme le choléra.

Aussi graves et regrettables soient les conséquences de cette anarchie, elles ne constituent pas le problème majeur. Le phénomène le plus inquiétant est la salinisation de l’eau, qui résulte fondamentalement de la surexploitation de l’aquifère : le déficit d’eau douce a tendance à être comblé par de l’eau salée provenant soit de la mer, soit d’aquifères saumâtres situés sous la nappe d’eau douce ou en bordure de la bande de Gaza. Si la surexploitation n’est pas endiguée, tout l’aquifère pourrait se saliniser sans réversibilité à court terme. Cette salinisation de l’eau menace directement l’agriculture : en effet, quand un sol est irrigué avec une eau de salinité élevée, une partie de celle-ci disparaît par évapotranspiration et le sel cristallise, formant une croûte qui rend le sol improductif. On peut toujours lutter contre ce phénomène en adoptant des cultures plus résistantes au sel ou en ajoutant du gypse et des matières organiques sur les sols, mais ces techniques ne permettent pas de résister indéfiniment.

[modifier] Économie

L'économie gazaouite est traditionnellement agricole et n'a connu quasiment aucun développement industriel sous l'occupation égyptienne.

Depuis 1967, elle s'est totalement intégrée au marché israélien dont elle est devenue totalement dépendante. Gaza exportait essentiellement des produits agricoles vers Israël mais aussi des produits finis fabriqués sous licence israélienne dans la zone industrielle frontalière d'Erez. La principale source de revenus restait cependant sa main d'oeuvre non qualifiée qui était utilisée dans l'industrie du bâtiment et l'agriculture israélienne.

Depuis le début de la Seconde Intifada, les frontières entre la bande de Gaza et Israël ont fait l'objet de fermetures répétées au passage des biens et des personnes pour des motifs sécuritaires. Les postes frontière ainsi que la zone industrielle de Erez ont été particulièrement la cible de nombreuses attaques armées des groupes palestiniens. En conséquence, l'ensemble de l'économie gazaouite s'est écroulée.

L'Autorité Palestinienne a assuré la survie artificielle de l'économie en hypertrophiant le secteur public, principalement les services de sécurité, grace aux aides internationales. Près d'un Gazaoui sur trois serait rémunéré par l'Autorité palestinienne.

Suite à la prise du pouvoir par le Hamas, les bailleurs de fonds internationaux ont cessé les transferts financiers directs aux autorités publiques de la bande de Gaza qui ne sont plus en mesure de payer leurs employés. Le taux de chômage atteindrait alors la barre des 60% en 2007.

La bande de Gaza reste totalement dépendante d'Israël pour la fourniture de son électricité et de son carburant.

Quand le Hamas a pris le pouvoir par la force le 15 juin 2007, tous les points de passage ont été fermés ce qui a entrainé une restriction des approvisionnements en provenance d'Israël, qui est l'unique fournisseur. Ainsi, le nombre de camions de livraison s'est réduit de 250 à 45 par jour. Sur les 3 900 fabriques de toute nature recensées en juin 2005, il n'en reste plus que 195 employant seulement 1 750 personnes au lieu de 35 000. Le taux de chômage est d'environ 40 %. D'après un rapport de la Banque mondiale, 95 % de l'activité industrielle ont été stoppés.[1]

[modifier] Transports et communication

Depuis les années 90, afin de stopper la vague d'attentats-suicides commis suite à des incursions terroristes depuis la bande de Gaza sur le territoire israélien, une clôture délimitant strictement les frontières de 1967 enclave la bande de Gaza du côté israélien.

Les voies de communication avec l'extérieur qui restent pour la population palestinienne sont :

  • le point de passage de Erez au nord pour accéder à Israël.
  • la frontière sud à Rafah avec l'Égypte un couloir long de 14km, dit Couloir de Philadelphie contrôlé par l'Autorité palestinienne depuis septembre 2005, point sensible où Israël cherchait à endiguer les trafics d'armes qui transitaient par des tunnels construits par les contrebandiers. La sécurité de la frontière est désormais également de la responsabilité des soldats égyptiens.
  • le port de Qarni est réservé au transport de marchandises.
  • l'aéroport de Gaza qui avait été construit après la signature des accords d'Oslo n'est plus utilisable depuis les premiers mois de la Seconde Intifada où l'armée israélienne a labouré le tarmac au bulldozer et a détruit la tour de contrôle et les radars de l'aéroport. Aucun accord ne prévoit sa reconstruction pour le moment.

Les restrictions que subit la population palestinienne devraient progressivement diminuer depuis le retrait d'Israël en août 2005. Un accord signé le 15 novembre 2005 doit permettre rapidement l'ouverture plus large du point de passage de Rafah vers l'Égypte. L'Autorité palestinienne s'est engagée en contre-partie à lutter contre les trafics d'armes et l'Union européenne contrôlera la surveillance vidéo de ce poste frontière. Avant la fin de l'année 2005, Israël s'est engagé à permettre une plus grande circulation des biens depuis la bande de Gaza, l'exportation de tous les produits de l'agriculture, et la mise en place de lignes de bus palestiniennes qui traverseraient Israël. Un port à Gaza est également envisagé favorablement par les deux parties.

Toutefois, les réactions hostiles à ces négociations rappellent les préoccupations des tendances les plus dures de chaque camp : le Hamas rejette cet accord qui renforce le pouvoir de Mahmoud Abbas, et certains hommes politiques israéliens comme Benyamin Netanyahou craignent que des missiles puissent être importés par le futur port de Gaza et servir à abattre des avions israéliens au moment de leur décollage et atterrissage à l'aéroport Ben Gourion.

[modifier] Chronologie des colonies et des implantations israéliennes dans la bande de Gaza

Les premières colonies y avaient été implantées dans les années 1970 et utilisaient 80 des faibles ressources hydrauliques de ce territoire [2]. En 2005 ,les colonies sont démantelées suite au Plan de désengagement des territoires occupés .

  • 1946 un Kibboutz établi a Kfar Darom.
  • Juin 1967 : Israël conquiert la bande de Gaza, territoire occupé et administré par l'Égypte depuis 1949.
  • Fin 1967 : Le premier ministre Levi Eshkol décide de créer une zone tampon au sud-ouest d'Israël en installant des implantations israéliennes en Égypte. L'idée est très vite écartée par la crainte du gouvernement d'avoir des attaques palestiniennes dans cette zone et pointe aussi le manque de ressources en eau. [réf. nécessaire]
  • Juin 1970 : La décision du gouvernement d'établir des colonies de peuplement et des implantations dans la bande de Gaza est approuvée par la Knesset.
  • 1972 : Israël installe deux postes armés, qui deviendront par la suite les colonies de Netzarim et de Kfar Darom.
  • 1977 : Une nouvelle vague de colons israéliens ont l'autorisation de rejoindre les installations de l'armée israélienne et par la suite de nouvelles colonies de peuplement se développent.
  • 1982 : Après l'accord de paix conclu entre l'état d'Israël et l'état Egyptien, l'implantation de Yamit qui se trouvait dans la péninsule du Sinaï est évacuée. Certains occupants sont envoyés vers Gaza.
  • 1987 : Soulèvement palestinien à Gaza, le gouvernement israélien réagit immédiatement en établissant de nouvelles colonies de peuplement. [réf. nécessaire]
  • 13 septembre 1993 : Les accords d'Oslo signés entre les Israéliens et les Palestiniens prévoient l'évacuation israélienne de certaines zones de la bande de Gaza.
  • Décembre 2003 : Ariel Sharon présente son plan de retrait de la bande de Gaza où vivent 8000 Israéliens, et également le démantèlement de quatre implantations israéliennes en Cisjordanie.
  • Octobre 2004 : Le plan est validé par la Knesset.
  • 15 août 2005 : Début officiel des opérations de retrait.
  • 12 septembre 2005 : Israël se retire entièrement mais ne met pas fin à l'occupation [réf. nécessaire] de la bande de Gaza étant donné que l'espace aérien , maritime et la quasi-totalité des frontières restent sous occupation sur l'étroite bande de désert surpeuplée[3] .
  • 16 septembre 2005 : l'ONU reconnaît officiellement l'application par Israël du retrait de la bande de Gaza mais pas la fin de l'occupation militaire suite au contrôle frontalier du territoire par Israël [réf. nécessaire]

[modifier] Siège de la Bande

Depuis le 17 janvier 2008, en raison du bombardement ininterrompu de Sderot, la Bande de Gaza, aux mains du Hamas, est soumise à un blocus israélien particulièrement strict qui a entraîné des pénuries de certains produits de base et des coupures d'électricité[4]. Le manque de carburant a également paralysé le traitement des eaux usées et l'approvisionnement en eau. 30 000 m² d'eaux usées non traitées se sont écoulées dans la Méditerranée menaçant alors l'aquifère côtier et endommageant aussi les côtes égyptiennes et israéliennes. En outre, les hôpitaux sont en rupture de médicaments, empêchant les enfants de bénéficier des traitements de base[5]. Depuis le début de l'opération israélienne, 1 mars 2008, au moins 86 Palestiniens ont été tués au 3 mars 2008[6]

Plusieurs organisations humanitaires britanniques et françaises ont publié jeudi 6 mars 2008 un rapport de la situation dans la bande de Gaza et estiment qu'il s'agit de la situation "la pire depuis le début de l'occupation israélienne en 1967"[1]. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), entre juin et septembre 2007, le nombre de familles gagnant moins de 1,2 dollar par jour est passé de 55 % à 70 %. [1]

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Bande de Gaza.

[modifier] Notes et références

  1. abcd "La pire situation depuis l'occupation de 1967" à Gaza, selon des humanitaires
  2. Géopolitique du Maghreb et du Moyen Orient p 172
  3. Appel pour la fin de l’isolement de la bande de Gaza
  4. Le Conseil de sécurité condamne les violences France 3 (consulté le 2 mars 2008)
  5. CARE demande l'arrêt du blocus de Gaza News Press (consulté le 2 mars 2008)
  6. Ehud Barak : le Hamas "paiera le prix" à Gaza Nouvel observateur (consulté le 2 mars 2008)

[modifier] Bibliographie

[modifier] Sur la situation de la ressource en eau

Fadia Daibes, Water, the blue gold of the Middle East, bulletin spécial de la Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs (PASSIA), Jerusalem, juin 2002.

John Bulloch and Adel Darwish, Water Wars: Coming Conflicts in the Middle East, Victor Gollancz, London, 1993.

Sara Roy, The Gaza Strip: The Political Economy of De-Development, The Institute for Palestine Studies, Washington D.C., 1995.

David Brooks and Stephen Lonergan, Economic, Ecological and Geopolitical Dimensions of Water in Israel, British Columbia Centre for Sustainable Regional Development, Victoria, 1992.

Natasha Beschorner, Water and Instability in the Middle East, International Institute for Strategic Studies, London, 1992.

Zaher Kuhail and Zaki Zoarob, Potable Ground Water Crisis in the Gaza Strip,1987-1994, UNRWA, 1994.

Hisham Zarour, Jad Isaac et Violet Qumsieh, Hydrochemical Indicators of the Severe Water Crisis in the Gaza Strip in Final Report on the Project Water Resources in the West Bank and Gaza Strip: Current Situation and Future Prospects, Applied Research Institute in Jerusalem, 1994.

[modifier] Liens internes

Palestine (région, terminologie, histoire générale)

Palestine (arabe)

Israël

Conflit israélo-arabe et « israélo-palestinien »

[modifier] Liens externes

  • Gaza Strip sur le site de la CIA.
  • Gaza : la vie en cage Site Internet des reportages réalisés par les journalistes Jérôme Equer et Hervé Kempf sur la vie quotidienne des habitants de Gaza.