Atari ST

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Atari 1040STf avec son moniteur et une souris
Atari 1040STf avec son moniteur et une souris

Les Atari ST forment une famille d'ordinateurs personnels dont le succès commercial a marqué la deuxième moitié des années 1980.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le nom ST signifie Sixteen/Thirty-Two (« seize/trente-deux ») en référence à l'architecture mixte 16/32 bits du microprocesseur Motorola 68000 des premiers modèles. La légende dit qu’il a également été choisi car ce sont les initiales de Samuel Tramiel, fils de Jack Tramiel, président d’Atari à l’époque.

Le premier modèle de la série (printemps 1985) fut le 130ST (128 Ko de mémoire vive), suivi des 520ST (512 Ko) et 520ST+ (1024 Ko) sortis en 1985 et des 260ST (512 Ko) mais avec le Tos en disquette a charger en RAM et 520STm (512 Ko) en 1986. Suivirent les 520STf (f pour Floppy, lecteur de disquette 3"5 intégré), 1040STf (1 Mo de mémoire vive), 520STe, 1040STe (e pour extended : capacités graphiques et sonores étendues). À destination plus professionnelle, il y eut aussi le Mega ST, le Mega STe, le TT (concurrent du Macintosh pour la publication assistée par ordinateur et la musique assistée par ordinateur) et les portables Stacy et ST Book. Le dernier ordinateur de la série fabriqué par Atari fut le Falcon030, intégrant un processeur Motorola 68030 et un DSP Motorola 56001.

Après le rachat d’Atari par Hasbro, des clones furent mis sur le marché, comme l’Eagle, le Medusa, l’Hadès et le Milan. Certains d’entre eux s’inspiraient de la conception du TT, d’autres de celle du Falcon (avec un DSP (Digital Signal Processor)), en intégrant des évolutions de processeur (68040 voire 68060), et d’autres évolutions, comme l’utilisation d’un bus PCI.

Ces ordinateurs ont connu un vif succès auprès des musiciens grâce aux prises MIDI présentes en configuration standard.

La gamme Atari ST était en concurrence directe avec l’Amiga du constructeur Commodore. Les possesseurs de micros européens étaient alors divisés en deux clans : les possesseurs d’un Atari et les possesseurs d’un Amiga.

[modifier] Description

Le système d'exploitation est le TOS pour The Operating System (officiellement) ou 'Tramiel Operating System', d'après le nom de Jack Tramiel.

Le système est en fait dérivé du GEM, OS graphique (avec des fenêtres et souris) créé par Digital Research (créateur du CP/M) pour les plate-formes telles que Intel ou Motorola. Il fut livré en particulier sur des PC Amstrad, jusqu’à ce que Apple fasse interdire sa commercialisation sur plate-forme PC pour une sombre histoire d’icône de poubelle. Microsoft n’avait pas encore commercialisé une version Windows exploitable, mais travaillait main dans la main avec Apple pour le portage de Multiplan-Dos vers Exel-Mac, et se trouva ainsi débarrassé de son dangereux concurrent (et modèle) tandis que Apple continuait de voir Atari lui rogner son marché par le bas. Le slogan de Tramiel pour l’Atari STF était : « The Power without the Price », d’autant plus que l’un des premiers émulateurs fut le Magic-Sac / Spectre 128 et GCR (développé par Dave Small, l'un des programmeurs les plus actifs de la scène Atari), émulateur Mac pour Atari se targuant de performances vidéo 30% supérieures.

[modifier] Spécifications

Spécifications techniques :

  • Processeur Motorola 68000 à 8 MHz (ST/Mega ST/STe), Motorola 68000 à 16 MHz (Mega STe), Motorola 68030 à 16 MHz (Falcon030), Motorola 68030 à 16 puis 32 MHz (TT).
  • 128 Ko RAM (130ST), 512 Ko RAM (260ST), 512 Ko RAM (520ST), 1024 Ko RAM (520ST+ et 1040ST), jusqu’à 4 Mo RAM (Mega STe), jusqu'à 256 Mo RAM (TT).
  • Résolutions : 320×200 (16 couleurs), 640×200 (4 couleurs), 640×400 (monochrome). En couleur, le STf supportait 8 niveaux par composante élémentaire (soit 512 couleurs en tout). Le STe, 16 niveaux (4 096 couleurs en tout). Le TT permettait d'atteindre le 1280x960 (monochrome), 640x480 (16 couleurs, standard VGA) et le 320x240 (256 couleurs). Le Falcon 30 quand à lui montait jusqu'à 640x480 (256 couleurs), 320x240 (True Color 16 bits), voir plus avec les accélérateurs de dernière génération (1024x768 en 256 couleurs).

Par ailleurs les couleurs des ST n'étaient pas fixes mais constituées d'une palette de 4 ou 16 couleurs à choisir parmi 512 (ou 4096 sur STe) et, au prix d'un ralentissement de l'exécution, il était possible de changer de palette à chaque ligne de balayage vidéo, ce qu'exploitaient des logiciels de dessin et retouche photo.

  • Deux moniteurs séparés pour toute la série des ST, un type TV pour les deux résolutions couleurs (320x200 et 640x200) soit le moniteur Atari SC1224 soit n'importe quel poste avec une prise Péritel, un moniteur spécifique Atari (SM124) pour la haute résolution (640x400 monochrome). Bien sur, un moniteur multisynchro était utilisable mais cher. Une bidouille permettait de connecter un moniteur VGA standard pour la haute résolution, avec sans doute une certaine perte de luminosité.
  • Chipset sonore Yamaha YM2149 (3 voies) + son stéréo numérique 8 bits 50 kHz (STe, TT, Falcon) DMA/PCM + équaliseur temps réel (volume, basse et aigu), 8 canaux 16 bits 50 kHz relié à matrice DSP sur le Falcon 30.
  • Ports série jusqu'à 19 200 bauds (ST, STE, Mega ST) ou 115 200 bauds (Mega STE, TT, Falcon)
  • Ports ACSI DMA pour périphériques (CD, Disque dur, Lecteur de carte SD/MMC...) pour lequel une interface permettait la conversion en SCSI
  • Lecteur de disquette 3"½ double densité (Haute densité sur la dernière révision du TT)
  • Disque dur SCSI de 48 Mo pour le TT et le Méga STe
  • Disque dur IDE 2"½ pour le Falcon (de nombreux distributeurs proposaient des Falcon modifiés, pouvant accueillir des disques 3"½, moins chers et de plus grande capacité)
  • Ports MIDI
  • Deux ports joysticks (fiches DB9) particulièrement inaccessibles. Un des ports était utilisé pour brancher la souris. Ils étaient parfois utilisés comme clés hardware pour certains jeux.
  • Port parallèle
  • Port cartouche à l'origine dédié à une application résidente de 128ko en ROM mais qui a surtout été utilisé pour des extensions hardware: digitaliseurs vidéo (VidiST), scanners à main, digitaliseurs sonores (ST Replay), cartes son, émulateurs (Spectre CGR), clés hardware de certains logiciels musicaux et dernièrement, carte Ethernet, port USB et IDE.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens connexes

[modifier] Liens externes

  • (fr) Atari Connection, site sur l'Atari ST avec des jeux, des TOS en plusieurs langues, de la musique, un tutoriel de Steem.
  • (fr) St-fanémule, site sur l'Atari ST avec les jeux et des tutoriels sur l'histoire dAtari, les époques Tramiel et Bushnell, et également des fiches sur les Tos, St et consoles.
  • (en) Atari Legend, un site gratuit répertoriant tous les jeux sortis sur Atari ST et Atari STE. Atari Legend propose également des news, des interviews, des tests complets, etc.