Aruba

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12° 30′ 45″ N 69° 58′ 29″ W / 12.5126, -69.9746

Aruba (nl)
Drapeau d'Aruba Armoiries d'Aruba
Drapeau Armoiries
Carte de localisation d'Aruba
Administration
Statut politique État du Royaume des Pays-Bas
Capitale Oranjestad
Gouvernement
- Chef de l'État
- Gouverneur
- Premier ministre

Beatrix des Pays-Bas
Fredis Refunjol
Nelson O. Oduber
Géographie
Superficie 193 km²
Démographie
Population  (2006) 102 695 hab.
Densité 532 hab./km²
Langues Néerlandais, papiamento
Économie
Monnaie Florin d'Aruba (AWG)
Autres
Fuseau horaire UTC -4
Domaine internet .aw
Indicatif téléphonique +297
Hymne Aruba Dushi Tera
Carte de l'île d'Aruba
Carte de l'île d'Aruba

Aruba est une île de la mer des Caraïbes, faisant partie des petites Antilles et située au large des côtes du Venezuela. Aruba forme un État du Royaume des Pays-Bas à part entière depuis que l'île s'est séparée des Antilles néerlandaises en 1986.

Ses habitants sont appelés Arubais (féminin, Arubaises), ou encore assez souvent Arubains (féminin, Arubaines).

Sommaire

[modifier] Histoire

L'île d'Aruba est d'abord peuplée d'Amérindiens caiquetios, une tribu arawak venue de l'actuel Venezuela vers l'an 1000. En 1499, l'explorateur espagnol Alonso de Ojeda accoste sur l'île. Celle-ci devient un refuge de pirates et de boucaniers espagnols, puis un immense ranch où les Espagnols introduisent chevaux, moutons, chèvres, cochons. Contrairement à leurs habitudes de l'époque, les Espagnols ne déciment pas complètement les Arawaks mais leur permettent d'élever du bétail. Encore aujourd'hui, beaucoup d'Arubais ont des ancètres amérindiens. Aruba reste sous contrôle espagnol jusqu'en 1636, date à laquelle le Royaume des Pays-Bas en fait une colonie.

Après la cession de l'île par les Espagnols, des juifs marranes fuyant les persécutions dans leurs pays (Espagne et Portugal) viennent s'installer dans l'île. Aruba change à plusieurs reprises de statut : propriété de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, colonie rattachée à la Guyane hollandaise et même, à deux reprises, les Hollandais doivent cohabiter avec les Britanniques (1799-1802 et 1805-1816) sans qu'il apparaisse clairement qui détenait le pouvoir effectif à Aruba. À noter que le gouverneur néerlandais entre 1642 et 1646 s'appelait Peter Stuyvesant : il deviendra ultérieurement le gouverneur de la province hollandaise de Nieuw Amsterdam jusqu'à l'annexion par les Anglais en 1664 sous le nom de New York.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas sont occupés par l'Allemagne nazie à partir du 10 mai 1940 et le 11, les Britanniques placent l'île sous leur protection avant de la laisser aux États-Unis d'Amérique du 16 janvier 1942 jusqu'à la libération des Pays-bas en 1945.

Le 18 mars 1948, la Couronne néerlandaise accepte le principe de l'auto-détermination pour Aruba. Les Antilles néerlandaises prennent leur autonomie le 29 décembre 1954 et Aruba fait partie de cet ensemble constitué des « Iles sous le vent » (Aruba, Bonaire et Curaçao situées près de la côte du Venezuela) et des « Iles du vent » (Sint-Maarten, Saba et Saint-Eustache situées à l'Est de Porto Rico). Une constitution est établie en avril 1955. Désormais, le Royaume des Pays-Bas est constitué de deux entités de droit égal : les Pays-Bas et les Antilles néerlandaises.

Pour commémorer l'accord de 1948, la date du 18 mars est choisie comme fête de l'île (on ne peut dire fête nationale, puisqu'il ne s'agit pas d'une nation), c'est le « Jour du drapeau », drapeau adopté le 18 mars 1976 en même temps que l'hymne « Aruba Dushi Tera » (qui signifie Aruba, terre précieuse).

Le 12 mars 1983, des représentants de la Couronne néerlandaise, de chacune des îles des Antilles néerlandaises et des Pays-Bas acceptent le principe de l'autonomie de l'île d'Aruba, autonomie vis-à-vis des Antilles néerlandaise et non du Royaume. L'autonomie est effective le 1er janvier 1986. Le Royaume est alors constitué de trois entités. L'accord de 1983 prévoyait l'indépendance en dix ans (soit pour 1996) mais le gouvernement arubais a préféré demander la suspension de cette clause.

Depuis l'accession à l'autonomie, la constitution d'Aruba a défini la structure de l'appareil d'État :

  • le souverain en exercice (depuis le 30 avril 1980, la Reine Beatrix II) est Président(e) de l'île ;
  • des élections législatives ont lieu tous les quatre ans pour fournir les 21 membres de l'unique chambre du pays : le Staten ;
  • le Staten à son tour nomme les sept membres du Conseil des ministres ;
  • le Conseil des ministres propose un gouverneur au souverain, gouverneur dont le mandat est de six ans et qui représente la Couronne dans l'ile d'Aruba.


[modifier] Géographie

Pont naturel à Aruba
Pont naturel à Aruba

Située dans les Antilles, à quelques kilomètres des côtes venezuéliennes, au Nord de l'État de Falcón, l'île d'Aruba possède peu de végétation tropicale et des plages de sable blanc qui font sa renommée auprès des touristes. Comme la métropole, Aruba est un pays plat dont le point culminant est le mont Jamanota à 188 mètres.

Le climat tropical est rafraîchi par des vents venant de l'océan Atlantique. Les températures sont quasi-constantes, autour de 27 °C. Très sèche, elle ne comporte qu'une petite part de la flore tropicale que l'on peut trouver ailleurs dans les Caraïbes.

Aruba se situe à 12°30' de latitude Nord et 69°58' de longitude Ouest.

Les villes principales sont Oranjestad (la capitale), Sint Nicolaas, Santa Cruz et Noord.

[modifier] Population

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

[modifier] Politique

Le gouverneur en exercice depuis le 11 Mai 2004 est Fredis Refunjol:

Depuis l'autonomie, deux premiers ministres se sont partagés le pouvoir :

Le premier ministre en exercice est donc Nelson Oduber, secondé par son fidèle vice-premier ministre, Fredis Refunjol.

Aux dernières élections du 28 septembre 2001, l'état des forces était : MEP 52.4%, AVP 26.7%, PPA 9.6%, OLA 5.7%, Aliansa 3.5%, autres 2.1% soit en siège : MEP douze, AVP six, PPA deux et OLA un.

AVP signifie Arubaanse Volkspartij / Partido di Pueblo Arubano (Parti du peuple arubais) : l'acronyme est en néerlandais, ce n'est pas un hasard car c'est un parti traditionnel chrétien-démocrate.

MEP signifie Movimiento Electoral di Pueblo (Mouvement électoral du peuple) : l'acronyme est en papiamento, le créole local. C'est un parti social-démocrate.

Les autres partis sont :

  • MAS (Mouvement solidaire arubais)
  • Aliansa (Alliance démocratique arubaise)
  • PDA (Parti démocratique arubais), chef : Leo BERLINSKI
  • OLA (Parti libéral arubais), chef : Glenbert CROES
  • PPA (Parti patriotique arubais), chef : Benny NISBET
  • CLA (Concentration pour la libération d'Aruba)
  • PARA (Pour Aruba renouvelée maintenant), chef : Urbana LOPEZ
  • ADN (Action démocratique nationale), chef : Pedro Charro KELLY

[modifier] Économie

Avant l'arrivée des Espagnols, Aruba cultivait essentiellement l'aloès mais on se sait pas grand chose de l'économie de cette époque.

En 1825, les Néerlandais découvrent de l'or. C'est le premier âge de prospérité de l'île avec l'ouverture de mines et l'afflux de chercheurs d'or.

En 1924, Aruba profite de sa position au sortir du golfe pétrolier du Venezuela et du lac Maracaibo pour ouvrir une raffinerie de pétrole, c'est le deuxième âge d'abondance pour Aruba. (Quelles sont les raisons qui amènent le retrait d'Exxon ?). En 1985, la raffinerie Lago (combien de raffineries sur l'ile ?) qui appartient à une filiale d'Exxon ferme : le gouvernement perd 30% de ses recettes et rentre en récession l'année suivante. En 1990, la raffinerie est renovée puis achetée et rouverte par un autre consortium pétrolier états-unien, El Paso, mais en 2003 ce dernier indique son intention de vendre la raffinerie qui transforme 170 000 barils par jour.

Troisième âge d'or : le tourisme. Aruba avec son régime politique stable, son climat quasi-idéal et ses plages offre aux touristes états-uniens, venezuéliens et néerlandais une destination qui correspond à la demande pour l'interprétation d'une île « paradisiaque ». Le tourisme représente en 2001, 35% des emplois et 38% du PIB de l'île.

Mais le gouvernement cherche d'autres ressources pour une île qui n'exporte que son pétrole raffiné. Il jette son dévolu sur les très rentables « services financiers off-shore » que l'on peut traduire en langage courant par paradis fiscal.

Beaucoup de voisins antillais d'Aruba (Grenade, les Îles Caïmans, Antigua-et-Barbuda, etc) ont déjà trouvé leur compte dans cet exercice. Mais la métropole et l'Union européenne exige une plus grande transparence sur les transactions bancaires (en particulier via le GAFI). À partir du 1er avril 2003, les voyageurs avec plus de 20 000 florins arubais (le taux du florin arubais est fixé par rapport au dollar états-unien à 1,79 florin par dollar) en espèces doivent déclarer cette somme aux douanes arubaise. Aruba possède sa propre banque centrale, ce qui lui offre une certaine latitude dans ses politiques économiques, mais a du promettre à l'OCDE d'aligner son système bancaire d'ici 2006. Aruba essaie toujours de développer ce secteur, sachant que le domaine est immense et flou.

Après le 11 septembre 2001, le fréquentation des états-uniens chute et les finances du pays s'en ressentent. Le pays entre en récession, son PIB se contractant de 1,2% en 2001 et de 3,8% en 2002 alors que lors du boom du tourisme (au début des années 1990), la croissance annuelle était de l'ordre de 5%.

Le budget de l'État doit faire face à un gros déficit et à une balance commerciale négative : d'un côté les touristes viennent moins, ce qui crée un manque à gagner important, de l'autre les Arubais ont, au cours de cette période de forte croissance (jusqu'en 2001), obtenu de fortes revalorisations salariales que les employeurs ne peuvent que difficilement assurer.

Le chômage reste encore inexistant (0,6%) mais pour combien de temps ? Le FMI prévoit pour 2003 une reprise de l'économie arubaise et un taux de croissance de 4% mais toujours un problème de dette publique qui fin 2002 était estimée à 37% du PIB.

Aruba essaie de développer d'autres secteurs de service : relancer les raffineries, mais alors le tourisme risque de pâtir de la pollution de cette industrie. Une des perspectives mises en avant par le gouvernement sont les télécommunications et le développement de zones franches.

  • Exportations en 2001 : É-U 26,9%, Venezuela 20,9%, Antilles néerlandaises 19,5%, Pays-Bas 14,2%.
  • Importations en ???? : É-U 61,8%, Pays-Bas 11,7%, Venezuela 3,1%, Japon 2,6%.

[modifier] Données statistiques

Capitale : Oranjestad
Population : 102 695 habitants (en 2006). 0-14 ans : 20,7% ; 15-64 ans : 68,3% ; + 65 ans : 11%
Superficie : 193 km²
Densité : 532 hab./km²
Frontières terrestres : 0 km
Littoral : 69 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 188 m
Espérance de vie des hommes : 75,48 ans (en 2003)
Espérance de vie des femmes : 82,34 ans (en 2003)
Taux de croissance de la population : 0,55% (en 2003)
Taux de natalité : 12,64‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 6,21‰ (en 2001)
Taux de mortalité infantile : 6,14‰ (en 2003)
Taux de migration : proche de 0
Taux de fécondité : enfants/femme (en)
Indépendance : Fait partie du Royaume des Pays-Bas
Lignes de téléphone : 33 000 (en 1997)
Téléphones portables : 3 400 (en 1997)
Postes de radio : 50 000 (en 1997)
Postes de télévision : 20 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 4 000 (en 1997)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 3
Routes : 800 km (dont 513 km goudronnés) (en 1995)
Voies ferrées : aucune
Voies navigables : aucune
Nombre d'aéroports : 1 (avec des pistes goudronnées) (en 2000)

[modifier] Codes

Aruba a pour codes :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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