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Hatchepsout (franglais : Hatshepsout) est la fille de Thoutmôsis Ier et de la Grande épouse royale Ahmès (fille d'Amenhotep Ier et de la reine Ahmès-Néfertary). Son demi-frère, Thoutmôsis II, qu'elle avait épousé pour assurer la légitimité de ce dernier, monte sur le trône après le décès de son père ; mais, sans doute d'une santé fragile, il disparaît jeune. Manéthon l'appelle Amessis[1] ou Amensis[2].

Ineni, qui fut maire de Thèbes, rapporte dans une inscription autobiographique de sa tombe que

« Thoutmôsis (le second) partit pour le ciel et se mélangea aux dieux. Son fils (Thoutmôsis III, le fils de Thoutmôsis II et d'Iset, une des concubines de son père) monta à sa place sur le trône du Double Pays et régna sur le trône de celui qui l'avait engendré[3]. »

Or, à son avènement, le nouveau roi

« était encore un tout jeune enfant. C'est pourquoi sa sœur Hatchepsout (…) conduisait les affaires du pays. Les Deux Terres étaient soumises à sa volonté et la servaient[3]. »

On situe son règne de -1479 / -1478 à -1458 / -1457[4].

Sommaire

[modifier] Règne

En l'an VII de Thoutmôsis III (certains disent en l'an II), elle obtient tous les pouvoirs en se faisant couronner pharaon grâce à l'appui du haut clergé d'Amon dirigé par le Grand Prêtre Hapouseneb. De ce fait, l'héritier légitime se voit relégué au second plan.

Elle est désormais :

  • Horus femelle (Hr.t) (sic) : Celle dont les kas sont puissants ;
  • Deux Maîtresses : Celle dont les années reverdissent (ou se renouvellent) ;
  • Horus d'or : Celle dont les apparitions sont divines ;
  • Roi (sic) de Haute et de Basse-Égypte : Maâtkarê (Maât est le ka de Rê) ;
  • Fils (sic) de Rê : Khenemet-Amon-Hatchepsout (Celle qui s'unit à Amon (ou : rejeton d'Amon), la première des nobles Dames).

Elle n'usurpe pas à proprement parler le trône, car Thoutmôsis III reste associé aux manifestations royales. Officiellement, la reine-pharaon n'est que corégente de Thoutmôsis III, mais c'est incontestablement elle qui détient la réalité du pouvoir. Pour se donner un surcroît de légitimité, elle propage le mythe de sa naissance divine[5]. D'après une longue inscription dans son temple funéraire à Deir el-Bahari, son Château des Millions d'années, elle aurait été engendrée par le dieu Amon qui avait pris les traits de son père, Thoutmôsis Ier ; après ce « mariage sacré » ou théogamie, Thot la façonna sur son tour de potier et elle fut présentée à Amon qui lui promit « cette bienfaisante fonction royale dans ce pays tout entier ». D'ailleurs, du vivant déjà de Thoutmôsis Ier, elle aurait été installée sur le « trône d'Horus des vivants », c'est-à-dire couronnée, en présence de la Cour, après que l'oracle d'Amon à Karnak l'eut désignée comme roi.

Tête d'Hatchepsout (trouvée à Louxor), exposée au musée national d'Alexandrie
Tête d'Hatchepsout (trouvée à Louxor), exposée au musée national d'Alexandrie

Après son couronnement, Hatchepsout remplace la robe fourreau et sa couronne de reine par le pagne court, le némès et la barbe postiche. Les nombreuses statues la représentant en homme attestent sa volonté d'être reconnue en tant que roi. En l'an VII, elle fait élever son temple funéraire à côté de celui de Montouhotep II (-2009/-1997), dans une falaise de la montagne thébaine, à Deir el-Bahari, temple que les Égyptiens nommaient "djéser djéserou", Le saint des saints. Outre son Château des Millions d'années, elle fait construire sa tombe dans la Vallée des Rois près de celle de son père, et, à Karnak, le huitième pylône de même qu'une chapelle-reposoir pour la barque d'Amon, dite la Chapelle Rouge.

Cette femme énergique sut se maintenir au pouvoir pendant une quinzaine d'années, grâce à l'appui de dignitaires compétents et dévoués dont le sort était sans doute lié au sien : Pouymrê, deuxième prophète d'Amon et grand architecte ; le chancelier Néhésy, qui prit la tête de l'expédition vers le pays de Pount ; Hapouseneb, son vizir et Grand Prêtre d'Amon ; Sénènmout (ou Senmout), son favori, qui était aussi le précepteur de la princesse Néférourê.

Sénènmout, fils de Ramose et de Hatnefer, était d'origine modeste, mais son ambition et ses talents lui permirent d'accéder aux faveurs de la reine. Il devint son premier conseiller, peut-être son amant, accumulant richesses et titres : Ami unique, Serviteur de Maât, régisseur des domaines royaux, intendant des « champs et des troupeaux d'Amon », « Directeur des Deux Greniers », il fut également « Directeur de tous les travaux du roi (i. e. de la reine) » et, en tant que tel, il supervisa la construction du Château des Millions d'années, dont il fut également l'architecte. En l'an XV, il dirigea l'expédition qui rapporta des carrières de granit d'Assouan la paire d'obélisques que la reine fit dresser à Karnak. Après le décès de Néférourê, il tomba apparemment en disgrâce, car son nom et ses images furent martelés du vivant même d'Hatchepsout.

Selon toute vraisemblance, le règne d'Hatchepsout fut pacifique, bien qu'en l'an XII elle dût mater une rébellion nubienne au niveau de la deuxième cataracte. Même si la majorité de ses constructions en Nubie furent détruites sous ses successeurs, il subsiste quelques traces de son passage à Kasr Ibrîm et à Bouhen. La politique étrangère de la reine se caractérisait surtout par des expéditions commerciales. Ainsi, dans le Château des Millions d'années, les bas-reliefs illustrent une expédition envoyée au Pays de Pount, en l'an VIII/IX du règne : à leur retour, « les navires étaient chargés très lourdement des merveilles (...) du pays divin (...) - de l'or, de l'ivoire, du bois d'ébène, des peaux de panthère, une panthère vivante, une girafe, des parfums et des huiles de sycomore… », mais surtout de l'encens, qui était abondamment utilisée dans les cérémonies du culte. Du Liban, ses caravanes rapportaient le bois de cèdre nécessaire à la construction des bateaux ; une expédition vers le Sinaï permit d'exploiter les mines de cuivre et de turquoise.

En l'an XXI ou XXII du règne, deux ans après la mort ou la disgrâce de Sénènmout, Thoutmôsis III assuma seul le pouvoir et fit marteler les cartouches de la reine mystérieuse, leur substituant ceux de Thoutmôsis Ier et II ou encore les siens.

[modifier] Titulature

Nom d'Horus
Hiéroglyphe
G5
wsr s X1
D28
D28
D28
Image:srxtail.jpg
Codage [ F12 S29 X1:D28 D28:D28 ]
Translittération (Unicode) Wsr.t kȝw
Translittération (ASCII) Wsrt-kAw
Transcription Ouseret-kaou
Traduction « Celle dont les kas sont puissants »


Nom de Nebty
Hiéroglyphe
G16
M13 X1 M4 M4 M4
Codage codage inconnu
Translittération (Unicode) Wȝḏ.t rnp.wt
Translittération (ASCII) wADt-rnpwt
Transcription Ouadjet renepout
Traduction « Celle dont les années reverdissent »


Nom d'Horus d'or
Hiéroglyphe
G8
R8 t
r
V13
N28
D36
G43
Codage codage inconnu
Translittération (Unicode) nṯr.t ḫˁw
Translittération (ASCII) nTrt-xaw
Transcription Netjeret-khaou
Traduction « Celle dont les apparitions sont divines »


Nom de Nesout-bity
Hiéroglyphe
M23
X1
L2
X1
Image:Hiero_Ca1.svg
N5 C10 D28
Image:Hiero_Ca2.svg
Codage ( N5 C10 D28 )
Translittération (Unicode) Mȝˁ.t-kȝ-Rˁ
Translittération (ASCII) mAat-kA-ra
Transcription Maât-ka-Rê
Traduction « Maât est le ka de Rê »


Nom de Sa-Rê
Hiéroglyphe
G39 N5
Z1
Image:Hiero_Ca1.svg
F4
X1
A51 X1
Z2
Image:Hiero_Ca2.svg
Codage ( F4:X1 A51 X1:Z2 )
Translittération (Unicode) Ḥȝ.t-Špsw.t
Translittération (ASCII) HAt-Spswt (Hnmt-imn)
Transcription (fr): Hatchepsout, (en): Hatshepsut, (de): Hatschepsut, (pl): Hatszepsut
Traduction « La première des nobles Dames »


Nom grec
Hiéroglyphe hiéroglyphes inconnus
Codage codage inconnu
Translittération (Unicode) translittération inconnue
Translittération (ASCII) translittération inconnue
Transcription Amessis (d'après Manéthon, version de Flavius Josèphe)
Amensis (d'après Manéthon, version de Sextus Julius Africanus)
Traduction « traduction inconnue »


[modifier] Sépulture

Une momie anonyme retrouvée dans le tombeau KV60 a été officiellement authentifiée par Zahi Hawass, Directeur des Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, le 27 juin 2007, comme étant celle de la Reine Hatchepsout[6].

En 1903 l'égyptologue Howard Carter – à qui l'on doit la découverte de la tombe de Toutânkhamon en 1922 - avait mis au jour les momies de deux femmes dans la tombe KV60 de la vallée des Rois à Louxor. L'une des momies se tenait dans un sarcophage tandis qu'une autre était posée simplement sur le sol de la tombe. La première momie fut identifiée comme celle de la nourrice d'Hatchepsout, Satrê. L'identité de la seconde femme demeurait jusqu'à présent inconnue. Alors que la momie de la nourrice avait été transférée au Musée égyptien du Caire l'autre avait été laissée sur le sol à l'intérieur de la tombe. La spécialiste américaine des nécropoles thébaines Elisabeth Thomas (aujourd'hui décédée) avait été la première à soulever la possibilité que la momie anonyme puisse être celle de la Reine elle même ce qui lui avait valu d'être vertement critiquée par d'autres spécialistes. L'argument principal de l'égyptologue était le fait que la momie avait le bras droit replié sur la poitrine, ce qui, dans l'Égypte antique, était un geste propre aux momies royales.

L'identification a pu être possible grâce à l'utilisation d'un scanner 3D qui a permis de découvrir une dent dans une boite à viscère au nom de Hatchepsout et de trouve dans la dentition de la momie anonyme, l'emplacement vide lui correspondant. Des thèses ADN en cours (2007) devraient permettre de confirmer cette hypothses.

[modifier] Notes et références

  1. version de Flavius Josèphe
  2. version de Sextus Julius Africanus
  3. ab Christiane Desroches Noblecourt, La femme au temps des pharaons, Éditions Stock, 1986, p. 130.
  4. Selon Málek, Aldred, Kitchen, Murnane, Grimal, Krauss, -1479/3 von Beckerath.
    Autres estimations : -1503 à -1483 (Wente), -1502 à -1482 (Redford), -1490 à -1468 (Hornung), -1489 à -1469 (Parker), -1473 à -1458 (Arnold, Shaw), -1472 à -1457 (Dodson), -1467 à -1445 (Helck).
  5. cf. Pharaon : La naissance d'un pharaon
  6. http://guardians.net/hawass/hatshepsut/search_for_hatshepsut.htm

[modifier] Bibliographie

  • J. H. Breasted, Ancient Records of Egypt, vol. 2, New York, reissued, 1962
  • P. E. Clayton, Chronicle of the Pharaohs, London, 1994
  • Christiane Desroches Noblecourt, La Reine mystérieuse Hatchepsout, Éd. Pygmalion, Paris, 2002, (ISBN 2-7441-5818-6)
  • -, La femme au temps des pharaons, Paris, 1986
  • Claire Lalouette, Thèbes ou la naissance d'un empire, Paris, 1995
  • G. Robins, Women in Ancient Egypt, London, 1993
  • K. Sethe, Urkunden der 18. Dynastie, Heft 1, 1927, (Les inscriptions hiéroglyphiques)