André Hercule de Fleury

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Cardinal

André Hercule de Fleury
de l’Église catholique
Image de André Hercule de Fleury
Portrait par Hyacinthe Rigaud
Blason de André Hercule de Fleury
Naissance 28 juin 1653
à Lodève
Ordination
sacerdotale
1679
Consécration
épiscopale
22 novembre 1699 par
card. Louis-Antoine de Noailles
Évêque Évêque de Fréjus (France)
Créé
cardinal
11 septembre 1726
par le pape Benoît XIII
Décès 29 janvier 1743
à Issy-les-Moulineaux
 
Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
Tous les cardinaux
(en) Fiche

Projet Catholicisme · Instructions

André Hercule de Fleury (Lodève, 28 juin 1653Issy-les-Moulineaux, 29 janvier 1743) est un homme d'État français, qui a été de facto principal ministre de l'État sous Louis XV (17261743).

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils de Jean de Fleury receveur des décimes languedocien, il est ordonné prêtre en 1674. Il fait ensuite des études de théologie, obtenant sa licence en 1676. Il devient ensuite chanoine de Montpellier puis, par protection du cardinal de Bonzi, aumônier de la reine. Il obtient ensuite en 1699 le diocèse de Fréjus "par indignité divine" suivant ses propres termes.

Le 1er avril 1716, il est nommé par le duc d'Orléans, régent du royaume, précepteur du jeune Louis XV, conformément au deuxième codicille du testament de Louis XIV. En 1717, le régent lui accorde le privilège exorbitant de monter dans le carrosse du roi : en effet "monter dans le carosse du roi" avait pour conséquence de pouvoir dialoguer avec lui (parler de l'état du royaume, obtenir des grâces etc...) et d'être vu par tous dans une certaine intimité avec le monarque. Ce privilège était donc d'une grande importance politique. Il est élu cette même année à l'Académie française. En 1721, il est nommé abbé commendataire de Saint-Étienne de Caen. En 1722, au moment du sacre, il tient le rôle d'un pair ecclésiastique. En 1726, il est appelé par Louis XV, dont il a gagné la confiance et l'affection, pour remplacer le duc de Bourbon. « M. de Fréjus », comme on l'appelle, devient premier ministre de fait — on peut expliquer qu'il n'ait pas été nommé officiellement par le fait qu'un premier ministre officiel doit signer une grande quantité de documents officiels, or Fleury est vieux et de faible constitution physique. En septembre de la même année, sur la demande du roi, il est nommé cardinal.

Le cardinal de Fleury gouverne avec prudence et sagesse : à l'intérieur, il rétablit le budget de l'État, stabilise la monnaie, reprend la politique de Colbert, pacifie dans la mesure du possible le problème janséniste. En revanche, il ne parvient pas à entraver la montée de l'opposition parlementaire. Sa politique extérieure est marquée par une recherche de la paix et de la stabilité européenne. Entraîné par le roi dans la guerre de Succession de Pologne, il la conclut rapidement par le traité de Vienne de 1738. Il se distingue également par la modération de son train de vie : contrairement à ses prédécesseurs cardinaux de Richelieu ou Mazarin, il n'amasse pas une fortune. Il dépense ses revenus commendataires en aumônes et se contente de ses appointements de ministre (20 000 livres). Son acharnement à conserver son pouvoir jusqu'à sa mort en 1743 lui vaut le surnom de « Son Éternité ».

Il est élu membre de l'Académie française en 1717, de l'Académie des sciences en 1721 et de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1725. Il reçoit le titre de proviseur de la Sorbonne et de supérieur de la maison de Navarre.

[modifier] Bibliographie

  • Michel Antoine, Louis XV, Fayard, 1989
  • Guy Chaussinand- Nogaret, Le Cardinal de Fleury : Le Richelieu de Louis XV, Biographie-Payot, 2002
  • J. Mercadier, "Le Cardinal de Fleury", Beffroi, 2002

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


Précédé par
François de Callières
Fauteuil 29 de l’Académie française
1717-1743
Suivi par
Paul d'Albert de Luynes