André Gillois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

André Gillois, né le 8 février 1902, décédé le 18 juin 2004 à Paris, était un écrivain français, pionnier de la radio et, pendant la Seconde Guerre mondiale, porte-parole du général Charles de Gaulle à Londres. Son vrai nom était Maurice Diamant-Berger.

[modifier] Famille

Ses parents : Docteur Meyer Diamant-Berger et Jenny Birman.

Ses frères : Henri, Marcel, Lucien et Paul Diamantberger (à l'époque en un seul mot).

Sa soeur : Germaine.

Sa femme : Suzon.

Sa fille : Monique, devenue Attali.

[modifier] Biographie

Avant la guerre, il travaille :

En 1940, il quitte Paris et passe deux ans dans le midi, alors que s'établissent les premiers réseaux de la Résistance, et les liens avec les Britanniques.

Le 31 août 1942, il part de nuit sur la felouque Seadog de Cannes à Gibraltar, puis par avion vers Londres.

Du 17 mai 1943 au 24 septembre 1944, il est l’animateur quotidien d’Honneur et patrie, le poste de la résistance française, qui créa le Chant des partisans et qui s’annonçait ainsi chaque soir : « Ici Londres, les Français parlent aux Français ».

Le 1er juin 1944, il remplace Maurice Schumann comme porte-parole du général de Gaulle.

Après la guerre, André Gillois se consacre à l'écriture de pièces de théâtre et de romans, ainsi qu'à des émissions à la télévision et à la radio :

  • Dans les années 1950, il anime, en compagnie d'Emmanuel Berl et de Maurice Clavel, l'émission radiophonique Qui êtes-vous ?.
  • En 1954, il crée un des premier jeux de la télévision française, Télé Match, avec Jacques Antoine et Pierre Bellemare.
  • En 1958, un jury, où figure notamment Georges Simenon, lui remet le prix du Quai des Orfèvres pour un roman policier, 125, rue Montmartre, dont Gilles Grangier tirera un film.
  • En 1973, André-Gillois publie La Vie secrète des Français à Londres de 1940 à 1944.
  • En 1980, ses mémoires sont publiés sous le titre Ce siècle avait deux ans.

En 2004, âgé de 102 ans, il meurt à Paris le 19 juin (dans la nuit du 18 au 19). Il est inhumé au cimetière de Passy.

[modifier] Œuvres

  • vers 1945. De la Résistance à l'Insurrection, préface d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Éditions Sève, s.d.
  • 1947. La Corde raide, Nouvelles Éditions Latines.
  • 1950. La Souricière, Les Éditions de Minuit.
  • 1953. Les grandes Familles de France, André Bonne.
  • 1953. Qui êtes-vous ?, texte des émissions de radio (1949-1951), Gallimard.
  • 1954-55. L'Art d'aimer à travers les âges, 3 vol., André Vial.
  • 1957. Polydora, pièce en 3 actes, L'Avant-Scène, fémina-théâtre, n° 150.
  • 1958. 125, Rue Montmartre, coll. Le Point d'interrogation, Hachette.
  • 1959. Le petit Tailleur de Londres, roman, Julliard.
  • 1959. Le Dessous des Cartes, pièce en 4 actes, L'Avant-Scène, fémina-théâtre, n° 194.
  • 1963. La Corde pour le pendre, coll. Le Point d'interrogation, Hachette.
  • 1966. La France qui rit... La France qui grogne, Hachette.
  • 1967. Filous et Gogos, Hachette.
  • 1968. Les petites Comédies, Julliard.
  • 1970. Information contre X, Julliard.
  • 1973. La Vie secrète des Français à Londres de 1940 à 1944, Hachette Littérature.
  • 1980. Ce siècle avait deux ans. Mémoires, préface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Belfond ; rééd. Mémoire du Livre, 2002.
  • 1981. Voyage surprise. Les folles vacances de 20 Français, avec Jean Nohain, Alain Lefeuvre.
  • 1982. Un Roman d'amour, récit, Pierre Belfond.
  • 1985. Gallifet, le fusilleur de la Commune, France Empire.
  • 1986. Boulevard du Temps qui passe ; de Jules Renard à de Gaulle, Le Pré aux Clercs.
  • 1986. Le Secret de la Tsarine, Payot.
  • 1990. Le Mensonge historique, Robert Laffont.
  • 1992. La Mort pour de rire, Le Cherche Midi.
  • 1995. L'Homme éberlué, chronique du XXe siècle (1940-1975), Les Éditions de Paris.
  • 1997. Le Penseur du dimanche, Éditions de Paris.
  • 2000. Adieu mon siècle, Ornican.
Autres langues