André Galland

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Fils d’un fabriquant de draps, André Galland naquit à Sedan (dans les Ardennes) en 1886. Il a été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1933, achèvement d'une vie de dessinateur et d'illustrateur influant sur son époque. Artise éclectique il a aussi créée des faïences, des affichers et des lithographies qui sont aujourd'hui des pièces de collection.

Sommaire

[modifier] Formation

Après des études au collège Rollin, aux Arts décoratifs et aux Beaux-Arts de Paris, il abandonne la préparation aux Prix de Rome, ayant de grave soucis familiaux [réf. nécessaire]. Il doit alors commencer à gagner sa vie très tôt. Il se tourne vers la presse et doit ses premiers pas de croquiste à Paul Renouard. Quelques années plus tard, il en deviendra l’élève aux Arts Décoratifs. Il saura tirer le maximum d'une méthode originale de dessin, dite "des points d'os" qui a fourni de véritables reporters du crayon, habiles à photographier d'un clin d'œil une scène animée. Galland se définissait comme « croquiste reporter ».

[modifier] Avant la grande guerre

Dès 1904, il illustre des livres pour la jeunesse, notamment pour les éditions Offenstadt. Avant 1914, il réalise des fascicules de romans populaires et des illustrations, grâce à Charles Clérice qui avait besoin d’un aide. Il succède à René Giffey pour la bande dessinée L’espiègle Lili dans la revue Fillette, en 1916. Il alternera avec André Vallet sur ce titre, mais les planches n'étant pas signées il est encore difficile d'attribuer certaines à l'un ou l'autre. Il participera ainsi à la création des personnages Ninette et Clolo, avec Joseph Valle. Il contribue aussi à deux autres revues pour enfants, L'Epatant et L'Intrépide (journal).

Lorsque le progrès de la photographie retira aux dessinateurs-reporters leur gagne-pain, il resta l'un des derniers à concurrencer victorieusement l'appareil, notamment dans les colonnes de "l'Illustration". Après la guerre il conserva, par goût plus que par nécessité, le reportage judiciaire. Il se passionnait pour les grands procès et n'arrêtait pas de crayonner des dizaines, des centaines de croquis d'audience. Certains de ces "clichés" passaient à la une du "Parisien".

Il participera notamment à d'autres journaux, comme illustrateur ou dessinateur, tels que Le Dimanche Illustré, Les Belles Images, Le Petit Journal, Le Journal, Le Matin, Le Charivari

[modifier] L'entre deux guerres

Dessinateur humoriste, politique et parlementaire ou publicitaire, Galland touche à tout. Il réalise des affiches politiques pour les Républicains nationaux en 1927-1928, pour la Loterie Nationale en 1933 et trois pour la Légion étrangère en 1942, la SNCF, le chocolat Vinet...

En 1933 il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

[modifier] Le gouvernement de Vichy

Durant la seconde guerre mondiale, il conçoit des affiches pour le gouvernement de Vichy et fait des croquis pour l'Espoir Français.

[modifier] Après la libération

Après la Libération, il participe à de nombreux journaux, comme La Résistance, La Voix de Paris, Le Carrefour et Le Détective. Pour Le Parisien Libéré, il couvre les grands procès de l'après-guerre (procès de Nuremberg par exemple) et fournit des croquis d'audience pour la télévision. Après la guerre, il retourne à la bande dessinée et réalise quelques 200 histoires en bd dont Vidocq et Rocambole.

Cofondateur de l’Union des Artistes Dessinateurs Français en 1947, et le restera jusqu'à sa mort, pas loin de 20 ans plus tard.

Il illustra les romans, dès les années 1950 pour l'agence Paris Graphics, comme ceux de de Jules Verne, Eerckman-Chatriant, Souzy, Pierre Lorme, René Bazin, Simenon, Fenimore Cooper, Henry Bordeaux, Paluel-Marmont, François Laraz, Claire Mars, Paul d’Ivoi, Courteline]], Roger Régis et Les contes des mille et une nuits, des ouvrages scolaires.

Il créa de nombreuses bandes dessinées telles que Pic et Nic (Sélections le Corsaire, éditions SAETL), Panique au Ranch (collection Bison de Lucien Dejoie), Zar'O (chez Claire-Jeunesse). Il participa aussi à la revue Tintin avec Le Fils du maître de poste et Arnould le croisé, et à la revue Ima. En 1950 il prend à nouveau la succession d'une bande dessinée de Giffey, Marco, gars du voyage dans L'intrépide, 2ème série. Enfin il anima l'Aigle Blanc dans Aventure Films (1954 à 1957).

Il mourut en 1965, au terme d'une vie consacrée au dessin et à l'illustration.