Agence spatiale européenne

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Agence spatiale européenne
Agence spatiale européenne
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Map indique la localisation de l'agence
Coordonnées
Longitude 48°50'53"N
Latitude 2°18'15"E
Agence européenne
Localisation: Paris, France
Formation:
- Signé
- Établie

1973
31 mai 1975
Pilier: Communauté européenne
Directeur: Jean-Jacques Dordain (depuis 2003)
Site internet: esa.int
Drapeau de l'Union Européenne


L’Agence spatiale européenne (ou ESA, de l'anglais European Space Agency), est une agence spatiale fondée [1] le 31 mai 1975. Elle est chargée de la coordination des projets spatiaux de 17 pays européens, dont chacun détient une voix au conseil.

Le directeur général, élu par le conseil tous les quatre ans, est depuis 2003 Jean-Jacques Dordain.

Le budget 2006 de l'ESA est estimé à 2 904 [2] millions d'euros. En 2005 l'effectif de l'ESA en personnel s'élevait à 1907 personnes.

La contribution de chaque citoyen européen pour l'espace civil n'atteint que le 1/4 de celui d'un citoyen des États-Unis.[2]

Sommaire

[modifier] Histoire et attributions

L'ESA a remplacé deux organisations datant du début des années 1960, l'Organisation européenne pour la mise au point et la construction des lanceurs (ELDO) et le Conseil européen de recherches spatiales (ESRO).

Dès sa création en 1975[3], l'ESA a géré le programme Ariane, qui a donné son indépendance spatiale à l'Europe, après l'échec du programme Europa 2 : ces échecs répétés de la fusée Europa (7 échecs en 1972 sur 7 lancements, à cause d'une mauvaise coordination), avaient découragé les partenaires européens, et initialement seule la « France gaulliste » souhaita poursuivre un programme spatial pour s'affranchir de la tutelle américaine (voir le refus nord-américain de lancer en 1972 le satellite commercial franco-allemand, "Symphonie"[4]).

Après de délicates négociations entre France, Allemagne et Royaume-Uni, un accord fut trouvé fin 1973 pour relancer un projet de lanceur de satellites, qui sera nommé plus tard Ariane. La maîtrise d'œuvre fut confiée au CNES français (Centre national d'études spatiales), et la motorisation à la société française Société européenne de propulsion (SEP).

Cette fusée Ariane, qui en est à sa cinquième version majeure[5], est lancée depuis la base de Kourou en Guyane : l'ESA finance les deux tiers du budget annuel du Centre spatial guyanais, et a également payé sa modernisation pour la mise au point de la série des lanceurs Ariane.

L'ESA gère en outre une série de programmes scientifiques ou de R&D technologique, ainsi que des programmes d'application (télécom, navigation, observation de la Terre).

[modifier] Pays membres

Les pays participants à l'ESA ne font pas nécessairement partie de l'Union européenne et inversement : ainsi la Norvège et la Suisse sont membres de l'ESA ; à contrario les pays ayant adhéré en 2004 à l'Union européenne n’en sont pas membres.

La Grèce et le Luxembourg eux sont devenus membres de l'ESA en 2005.

Quatre pays sont candidats à l'Agence : République tchèque, Hongrie, Pologne et Roumanie. Trois de ces pays ont déjà signé des accords avec l'ESA (voir ci-dessous).

Le Canada est un membre associé, État coopérant à statut privilégié.

Les pays membres de l'ESA
Les pays membres de l'ESA

Les 17 pays membres (hors Canada) sont :

L'ESA, dans le but de resserrer les liens avec les pays européens non-membres, avait conclu des accords (les accords d’États coopérants européens) permettant la participation limitée du pays contractant, avec :

[modifier] Langues

Selon la Résolution 8 de l'annexe I de la convention signée par les 17 pays membres, les réunions de travail de l'Agence se déroulent en français, en anglais et en allemand. Tous les documents officiels de l’Agence sont également traduits dans ces trois langues. Les autres documents ne sont toutefois publiés qu’en français et en anglais[6].

[modifier] Direction

[modifier] Présidents du Conseil de l’Agence

[modifier] Directeurs généraux successifs

[modifier] Conseil ministériel des 6 et 7 décembre 2005

Le Conseil ministériel à Berlin, présidé par le ministre néerlandais de l'Économie, Laurens Jan Brinkhorst, a réuni

  • les 17 États membres
  • les 5 candidats
  • le Canada
  • ainsi que des représentants de l'Union européenne, d'Eumetsat et de l'European Space Science Committee.

Le montant total de 8 225 M€ de contributions a alors été acté (95 % du total demandé — à comparer aux 78 % des 10 Md€ obtenus lors du précédent conseil à Édimbourg en 2001).

Les délégations ont adopté 6 résolutions :

  • le plan à long terme « Découvertes et compétitivité » (Discovery & Competitiveness),
  • le niveau des ressources,
  • l'exploitation de la Station spatiale internationale (ISS),
  • le secteur des lanceurs,
  • le financement du Centre spatial guyanais,
  • l'évolution de l'ESA.

[modifier] Programmes optionnels

  • Observation de la Terre :
    • EOEP-3 (programme-enveloppe d’observation de la Terre) (2008-2013) 1,245 Md€
  • Télécommunications :
    • Artes (2006-2010) 0,543
  • Vols habités :
    • exploitation ISS, Elips, (2005-2008/9) 0,711
  • Lanceurs :
    • Acep (Ariane-5) (2006-2010) 0,142
    • Arta (Ariane-5) (2007-2010) 0,436
    • Verta (Vega) (2006-2010) 0,244
    • Résolution CSG (2006-2008) 0,253

[modifier] Nouvelles activités

  • Observation de la Terre :
    • GMES (phase 1) (2006-2008) 0,253
  • Télécommunications :
    • Alphasat (2006-2010) 0,04
    • Small GEO (2006-2010) 0,05
  • Lanceurs :
    • FLPP (2006-2009) 0,283
  • Technologie :
    • GSTP (2006-2008) 0,214

[modifier] Organes

Bâtiment de l'ESA à Darmstadt en Allemagne
Bâtiment de l'ESA à Darmstadt en Allemagne

[modifier] Projets

Un des projets de l'ESA en ce moment (2004) est le projet Quichotte dont le but est de protéger la Terre contre le risque de collision par tout géocroiseur en déviant celui-ci de façon minime, mais suffisamment tôt :

  • Projet Quichotte (voir aussi service public)
  • Projet Galileo, le système de positionnement européen. Il sera civil et non militaire contrairement à son homologue américain. Il sera également beaucoup plus précis (1m près)
  • Projet Phoenix
Démonstrateur Phoenix, pour valider le concept de lanceur spatial réutilisable européen
Démonstrateur Phoenix, pour valider le concept de lanceur spatial réutilisable européen

[modifier] Corps européen des astronautes

Le Corps européen des astronautes de l'ESA regroupe les astronautes de l'ESA à Cologne en Allemagne.

[modifier] Anciens membres

[modifier] Membres en activité

[modifier] Actions vers les jeunes

L'ESA a toujours eu une politique d'information de la jeunesse par de nombreux moyens pédagogiques mis en oeuvre au travers de diverses expositions.

Elle a signé, en 1986, une convention de partenariat avec l'Association PARSEC qui diffuse l'information scientifique sur la Côte d'Azur. Elle a été renouvelée le 23 juin 2001[7], par Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Agence.

[modifier] Notes et références de l’article

  1. Le grand atlas universalis de l'espace ISBN 2852299100
  2. ab ESA faits et chiffres
  3. L’Agence Spatiale Européenne et l’Europe.
  4. (fr) Des satellites militaires aux satellites civils. Une géographie de la puissance.
  5. Ariane 5 existe par exemple en plusieurs modèles : Ariane 5 G, 5 G+, 5 GS, Ariane 5 ECA
  6. ANNEXE I RESOLUTION No 8 : UTILISATION DES LANGUES Texte de la convention
  7. Convention de 2001

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Agence spatiale européenne.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes


Agence communautaire

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Voir aussi : Union européenne - Conseil de l'Europe