Acte d'Union (1707)

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Les actes d'Union (The Acts of Union), sont des actes parlementaires anglais et écossais passés respectivement en 1706 et 1707 (date d'effet le 1er mai 1707), portant sur l’association des royaumes d’Écosse et d’Angleterre qui deviennent ensemble le royaume de Grande-Bretagne. Cela se solde donc par la dissolution des parlements respectifs de l'Angleterre et de l'Écosse au profit de la création d'un parlement commun, le parlement du Royaume de Grande-Bretagne.

Leur somme est incluse dans le Traité (ou Acte) d'Union en 1707, et constitue une réalisation concrète de l'union entre deux pays déjà rapprochés en 1603, lorsque le roi Jacques VI d'Écosse devint également Jacques I d'Angleterre et d'Irlande.

Ce traité (ou acte) d'Union de 1707 a été conçu pour éviter une séparation des deux royaumes au décès de la reine Anne (survenu en 1714). Lors de la Révolution de 1688, les Anglais avaient chassé leur roi catholique, Jacques II d'Angleterre, pour le remplacer par son gendre, Guillaume d'Orange et sa fille la reine Marie II d'Angleterre. Au décès de Guillaume d'Orange, en 1702, c'est la reine Anne Ire de Grande-Bretagne, deuxième fille de Jacques II qui monte sur le trône. Elle n'a pas d'enfants et normalement, c'est son demi-frère, le prétendant Jacques François Stuart, fils du deuxième mariage de Jacques II, qui devrait lui succéder. Mais comme ce prétendant souhaite rester catholique, il est exclu de la succession au trône d'Angleterre. C'est alors un lointain cousin, l'électeur de Hanovre, qui est désigné comme héritier (et qui deviendra Georges 1er).

Cet héritier est un descendant des Tudors, la dynastie qui régnait sur l'Angleterre entre 1485 et 1603. Il n'a donc pas de liens avec les Stuarts, qui règnent sur l'Écosse depuis plusieurs siècles. Les droits de Georges de Hanovre sur l'Écosse sont donc très contestables. L'acte d'union de 1707 est destiné à empêcher une scission de l'Écosse qui pourrait proclamer roi le prétendant jacobite.

L'acte d'Union a été obtenu après des tractations et des négociations serrées, notamment financières. L'Écosse devait garder ses propres institutions - le droit, l'enseignement, la religion. Mais les députés et les lords écossais siégeront désormais au Palais de Westminster, siège du parlement anglais.

L'Écosse de l'époque compte, comme l’Angleterre, deux partis politiques : ce sont les Tories et les Whigs, autrement dit les conservateurs, qui veulent une monarchie puissante, et les libéraux, plus favorables au Parlement.