AC Fiorentina

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AC Fiorentina
Club fondé le 26 août 1926
Surnom Viola
Couleurs violet
Stade Stadio Artemio Franchi
(47 282 places)
Siège Piazza G. Savonarola, 6
50132 Florence
Joueur le plus Capé
Meilleur buteur Gabriel Batistuta : 206 buts
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Domicile
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Extérieur

L'ACF Fiorentina (Associazione Calcio Fiorentina e Florentia Viola), plus communément appelé Fiorentina est un club italien de football basé à Florence. Il a été crée le 26 août 1926.

A son palmarès figurent une Coupe des Coupes, une Coupe Mitropa, deux Scudetti et six Coupes d'Italie. La Fiorentina est également une des 13 équipes à avoir participé aux 3 finales européennes (C1, C2, C3)

Actuellement présidé par Andrea Della Valle et entrainé par Cesare Prandelli, le club évolue en Serie A.

Sommaire

[modifier] Histoire

En cours de traduction

[modifier] Les origines

Les origines de la Fiorentina remonte à 1898 avec la création du premier club de football à Florence, le Florence Football Club. C'est un club réservé aux aristocrates et le peuple ne s'y intéresse pas. En 1902, un groupe de jeunes florentins (dont Italo Capanni, Mario Meloni et un certain Galluzzi, frère d'un futur joueur de la Fiorentina) crée le Itala F.C. qui dispute ses rencontres dans la quartier de Campo di Marte. En 1908, le Firenze Football Club naît, on retrouve parmi ses fondateurs Oreste Gelli. Cette fois, le terrain de jeu se situe au Parco delle Cascine (sur le Prato del Quercione). À la même époque est crée le Club Sportivo Firenze initialement dédié au cyclisme et à d'autres sports mineurs, ce n'est qu'après quelques années qu'une section football sera fondée. En 1910, la Palestra Ginnastica Libertas (fondée en 1887) monte également une section dédiée au football. En réalité, cette section devait concurrencer directement le Club Sportivo Firenze. Les deux équipes jouaient au Prato del Quercione, les deux terrains étant simplement séparés par une corde. Les tensions entrent les deux équipes montent et se sont les Ghiozzi Rossi (gobies rouges, en raison de leur maillot écarlate) de la Libertas qui quitteront le Quercione pour trouver asile sur un terrain de la Via Bellini.

[modifier] La fondation

Au final, les seules équipes de football qui survivent à Florence sont le Club Sportivo Firenze et la Palestra Ginnastica Libertas. Aucune des deux ne brille au niveau national. Pour résoudre de problème, les deux clubs pensent à se sacrifier en fusionnant, cette fusion devant déboucher sur une équipe unique plus forte, notamment sur le plan économique. De plus, à cette époque, le fascisme encourageait les clubs d'une même ville à fusionner, afin d'éviter les divisions qui semblaient suspectes aux yeux du régime. Des équipes comme le Napoli et la Roma naissent à cette époque grâce à ces fusions. La Fiorentina suivra le mouvement avec à sa tête les commissaires fédéraux fascistes Ridolfi et Foschi.

Le 3 juillet 1926, la Libertas joue son dernier match contre Prato avec l'équipe suivante : Sbrana, Farina, Posteiner, Barigozzi, Magnifico, Salvatorini, Mazzacurati, Focosi, Capskay, Segoni II, Baldini.

La Fiorentina est donc fondée le 26 août 1926, dans un cabinet de notaire, officialisant la fusion entre le Club Sportivo Firenze et la section football de la Palestra Ginnastica Libertas. Le premier président est le marquis Luigi Ridolfi (il restera 15 ans à son poste). Le premier entraîneur est Karóly Capskay.

À ce moment, toute la presse est consacrée à la mort du légendaire Rudolph Valentino et la création de la Fiorentina est donc reléguée à un entrefilet dans La Nazione : "scomparso il dualismo fra i maggiori sodalizi che praticano questo genere di sport in Firenze è ora possibile vedere gli ex soci del Club Sportivo e della Libertas fraternizzare".

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Premier maillot

A la mi-septembre de cette année 1926, la liste des équipes participantes au championnat toscan ne comporte pas le nom de Fiorentina mais seulement Firenze. Quelques jours plus tard, la nouvelle équipe dispute son premier match amical contre Le Signe et perd 2-1. La Nazione, le 20 septembre 1926 : "Il debutto della squadra fiorentina che dovrà fra breve iniziare il campionato di prima divisione non è stato felice. I concittadini sono stati battuti da Le Signe per 2-1. L'A.C. Fiorentina ha avuto il torto di cominciare un po' tardi gli allenamenti della squadra. Ma la colpa non crediamo debba ascriversi del tutto gli intendimenti dei dirigenti del nuovo sodalizio calcistico..."

Les couleurs du club sont celles de Florence : le rouge et le blanc. Le maillot étant divisé verticalement entre ces deux couleurs. Trois jours après la défaite contre Le Signe, la Fiorentina dispute un nouveau match amical contre la Sampierdarenese et obtient le match nul 2-2. Voici les équipes :

  • 1re mi-temps : Serravalli, Posteiner, Bargioni, Salvatorini, Segoni, Tuti, Focosi, Nichel, Bolteni, Baccilieri, Bandini
  • 2e mi-temps : Sbrana, Posteiner, Benassi, Salvatorini, Longoni, Carulli, Baldini, Nichel, Bolteni, Baccilieri, Bandini

[modifier] Les débuts

[modifier] 1926-27: le commencement

Rodolfo Volk
Rodolfo Volk

L'équipe est admise dans le groupe C pour sa première saison qui n'est pas particulièrement brillante. Ce premier championnat est plutôt l'occasion de se régler et de prendre ses marques. Mais quelques joueurs s'illustrent tel qu'un certain Bolteni qui inscrit 12 buts et termine meilleur buteur de la saison. En réalité, son vrai nom est Rodolfo Volk, né en 1906 à Rijeka (à l'époque ville italienne sous le nom de Fiume) et est sous le coup de la conscription. Ainsi, pour jouer, il doit demander l'autorisation à ses supérieurs qui la lui refusent. Il se présente aux matchs sous un faux nom et jouera ainsi toute la saison. Par la suite, il est transféré à l'AS Rome où il devient l'idole des tifosi.

[modifier] 1927-1928 : première place manquée

L'année suivante, la Fiorentina est reversée dans le groupe R du Championnat de Première Division et termine deuxième de ce même championnat, derrière Bari. La victoire 4-1 lors du match retour contre Savoia di Torre Annunziata fait naître une polémique. Ainsi, La Nazione écrit, un mois plus tard : "Nous pouvons dire, effectivement, que quelque chose d'irrégulier s'est passé lors de ce match et cela mérite une enquête de la Federcalcio afin de tirer les choses au clair". Quelques jours plus tard, la Fédération d'Italie de football émet le jugement suivant :

  • Savoia a offert une certaine somme d'argent à la Fiorentina pour que cette dernière perde le match
  • La Fiorentina a refusé cette proposition mais ne l'a pas dénoncée
  • Savoia a retiré son offre peu avant le coup d'envoi de la partie
  • La Fiorentina a accepté de ne pas encaisser la prime de victoire en échange de quoi le Savioa s'engageait à ne pas déclarer forfait contre Bari
  • La responsabilité des faits retombent sur le directeur sportif du Savoia et sur le directeur de la Fiorentina
  • Le Président Luigi Ridolfi et le conseiller Gino Agostini doivent être radiés

Les juges retiendront certains points, le verdict est le suivant :

  • Les directeurs du Savoia et de la Fiorentina sont exclus (dont Ridolfi et Agostini)
  • La partie est annulée (aucun point pour les deux équipes)
  • Le Savoia est condamné à payer 4500 Lires et la Fiorentina 1000 Lires
  • Luigi Ridolfi peut occuper le poste de commissaire extraordinaire de la Fiorentina

Le dernier match à Bari est décisif pour le championnat : la Fiorentina perd 5-3. Durant la partie, de nombreux incidents se sont déroulés, les joueurs florentins furent insultés et frappés par des supporters baresi. Les réserves déposées par la Fiorentina ne seront pas reçues et le club devra se contenter de la seconde place.

[modifier] 1928-1929 : La saison du tassement

Cette saison-là, la Federcalcio décide de réorganiser l'élite du football italien. Elle forme deux groupes de 16 équipes, les huit premières de chaque groupe disputeront la Serie A et les autres seront en Serie B. La Fiorentina est versée dans le groupe B avec des équipes comme Bologne, la Juventus, le Genoa, Brescia, Pro Vercelli, l'Inter Milan (appelé Ambrosiana), Cremonese, la Lazio Rome, le Napoli, etc... La Fiorentina termine dernière de son groupe avec seulement 5 victoires, 26 buts marqués et 96 encaissés. L'équipe est toujours entraînée par Capskay mais il lui est adjoint le Hongrois Julius Feldmann qui restera les saisons suivantes. Les recrues pour disputer cette saison sont Meucci, Luchetti et Checchi. Le gardien de but de la Fiorentina, Pieri, est remplacé par Sernagiotto après deux prestations calamiteuses : un 0-3 encaissé à domicile face à Ambrosiana et un 0-11 encaissé contre la Juventus à Turin.

La semaine suivante, pour affronter le Genoa dans un match important, l'équipe est la suivante : De Prà, Lombardo, De Vecchi, Barbieri, Burlando, Parodi, Puererai, Bodini, Catto, Chiecchi, Rosso. La Fiorentina passe en tête à la mi-temps grâce à un but de Pilato IV mais le Genoa réussit à inscrire deux buts dans les dernières trois minutes de la rencontre pour remporter cette partie décisive. À la fin du match, les supporters de la Fiorentina retiennent l'arbitre (un certain Galassi), l'accusant d'avoir été partial. La situation devient inquiétante, à tel point que les dirigeants florentins durent accompagner l'arbitre jusqu'à la station de Signa, à 20 km de Florence. Le directeur du jeu fut tout de même agressé et les instances fédérales infligèrent une suspension de terrain d'un match.

La semaine d'après, c'est une nouvelle défaite qui conclut le match de la Viola, 2-7 contre le Napoli. Le match de suspension fut joué à Modène, contre la Lazio (défaite 0-4).

[modifier] 1929-1930 : La Serie B

Le célèbre maillot violet du club avec une fleur de lys rouge comme blason (les joueurs sont d'ailleurs souvent surnommés les gigliati (giglio = lys)) est endossé pour la première fois le 22 septembre 1929 lors d'un match amical contre l'AS Rome. La légende dit que la couleur particulière vient d'une erreur au moment du lavage, des fleurs de lavandes déteignant sur les maillots. Selon Indro Montanelli, grand tifoso de la Fiorentina, le violet fut une couleur extraite de la lavande grâce à des alchimistes florentins et fait donc partie de l'histoire la ville. Toujours est-il que le violet fut adopté comme couleur officielle de la Fiorentina.

Pour sa première saison en Serie B, la Fiorentina se classe 4e avec 40 points. L'équipe-type est alors : Sernagiotto, Magli, Renzo, Sinibaldi, Staccione, Pizziolo, Neri, Lucchetti, Staffetta, Baldinotti, Galluzzi, Rivolo. Il est à noter que Mario Pizziolo et Bruno Neri jouèrent plus tard en équipe nationale.

[modifier] 1930-1931 : La promotion en Serie A

La saison 1930-1931 de Serie B voit la Fiorentina finir en tête du championnat avec 46 points. Le point décisif fut obtenu sur la pelouse de La Spezia grâce à un but de Fortunato Baldinotti. La Fiorentina prend sa revanche sur Bari qui finit cette fois second après avoir empêché le club florentin de monter trois ans auparavant. A la précédente formation se sont ajoutés Bruno Ballante surnommé "il gatto magico" (le chat magique), transféré de l'AS Rome et le défenseur Renato Vignolini.

L'équipe était donc : Ballante, Corbyons (Magli R.), Vignolini, Staccione, Pizziolo I (Neri), Neri (Pizziolo II), Lucchetti, Staffetta (Moretti), Baldinotti, Galluzzi, Rivolo.

Luigi Ridolfi avait alors repris la présidence du club, après avoir été nommé Commissaire Extraordinaire de la Fédération en 1928. Lorsque la Fiorentina a appris sa promotion, Ridolfi présenta sa démission pour tous ses mandats fédéraux mais la FederCalcio lui proposa de rester à son poste, ce qu'il accepta volontiers.

[modifier] La Serie A

[modifier] Le recrutement : Pedro Petrone l'artillero

La Fiorentina tout juste promue en Serie A doit pouvoir soutenir la comparaison avec les meilleures équipes que sont la Juventus, le Genoa, Ambrosiana, Bologne ou encore l'AS Rome. Pour cela, l'équipe viola recrute le défenseur Gazzari (US Triestina), le milieu de terrain Giuseppe Bigogno (AC Legnano), Alfredo Pitto (premier sélectionné en équipe d'Italie de l'histoire de la Fiorentina dès 1931), Antonio Busini (Bologne) et Gastone Prendato (Padoue).

Même l'entraîneur Feldmann, désormais seul suite au départ de Csapkay, est estimé incapable pour la Serie A. Les dirigeants toscans font appel à l'autrichien Hermann Fellsner, alors en poste à Bologne.

Mais il manquait toujours un avant-centre qui pourrait tirer l'équipe vers le haut. Juste avant le début du championnat, l'uruguayen Pedro Petrone, joueur du Nacional Montevideo, est recruté pour 30 000 lires. Il est surnommé l'artillero (l'artilleur). Petrone était la vedette de l'équipe d'Uruguay lors des Jeux Olympiques de 1924 et 1928, lorsqu'il mena sa sélection à la médaille d'or. Lors de la Coupe du Monde 1930, première du nom, il fut en revanche décevant en dépit du titre remporté par son pays. C'est donc un champion en quête de rachat qui débarque le 6 août 1931 à Gênes après une longue traversée sur un luxueux paquebot. Son salaire est de 20 000 lires par mois, soit le double d'un haut fonctionnaire d'Etat mais seulement la moitié des émoluments de Raimundo Orsi, star de la Juventus. En même temps que Petrone débarque un autre joueur uruguayen, Guido Lamio, défenseur du Peñarol. Mais une blessure mal soignée contractée dès son arrivée le fera rentrer en Uruguay après quelques mois seulement, sans n'avoir jamais porté le maillot violet.

Les anecdotes sont nombreuses à son sujet. Ainsi, l'histoire dit que Petrone est arrivé en Italie sans ses chaussures à crampons et après avoir fait le tour des magasins florentins, il demanda à ses dirigeants d'envoyer un télégramme en Uruguay pour récupérer les siennes. Finalement, lors d'une visite à Bologne, son ami Sansone lui trouva la paire qui fera toute la (magnifique) saison, probablement via Rizzoli. Ou encore, lors d'un entraînement sur le terrain de Giglio Rosso, sur la Viale dei Colli, il tira si fort dans le ballon que celui-ci s'en alla casser une vitre d'une villa voisine.

Petrone, bon vivant et grand amateur de cuisine italienne, était souvent en dehors des terrains avec Carlos Gringa, qui est d'ailleurs resté toute sa vie à Florence. Après une première saison de haut niveau, Petrone baissa de rythme la seconde année. Une altercation avec l'entraîneur Feslner, auquel les dirigeants donnèrent raison en condamnant Petrone a une amende de 2000 lires poussa ce dernier a quitté, en pleine nuit, l'Italie pour retrouver sa terre natale, le 24 mars 1933.

[modifier] Le nouveau stade : Giovanni Berta

Avec la promotion en Serie A, le vieux stade qui se trouvait via Bellini n'était plus adapté. Il fallait donc en construire un nouveau, comme le voulait Luigi Ridolfi (qui avait repris la présidence du club, perdue après l'affaire de Torre Annunziata en 1928). Initialement, il devait se situer au Parco delle Cascine où se trouvaient déjà plusieurs installations sportives mais ce fut finalement le quartier du Campo di Marte qui fut retenu, car plus spacieux et mieux desservi par les lignes de chemin de fer. Le projet fut confié à l'architecte Pier Luigi Nervi.

Au début, le stade fut nommé Giovanni Berta, un militant fasciste mais après la Seconde Guerre mondiale il fut rebaptisé le Stadio Comunale. Ce n'est qu'en 1991 qu'il pris le nom de Artemio Franchi, en référence à l'ancien président de la FIGC.

Ce nouveau stade est inauguré officiellement le 13 septembre 1931 lors d'un match amical opposant la Fiorentina aux Autrichiens de l'Admira Vienne, arbitré par Bevilacqua et gagné 1-0 par les Italiens grâce à un but de Pedro Petrone. A cette occasion, le ballon fut jeté d'un avion par le pilote acrobatique florentin Vasco Magrini. Les équipes étaient les suivantes :

  • Fiorentina : Ballante, Gazzari, Vignolini, Pizziolo, Bigogno, Pitto, Prendato, Busini, Petrone, Galluzzi (Bonesini), Rivolo
  • Admira : Zohler, Janda, Paolich, Mirschitza, Hummenberger, Porcht, Ranft, Klima, Steuber, Cernitz, Langer

En réalité, le premier match joué dans ce stade fut un match amical entre la Fiorentina et Montevarchi, le 10 septembre 1931 et remporté par l'équipe locale 6-0 (dont 4 buts de Petrone).

[modifier] Les années dorées : deux scudetti

Lors de la saison 1955-1956, la Fiorentina remportae son premier scudetto. Le président de l'époque était Enrico Befani, un industriel du textile venant de Prato. Il avait investi pour avoir une équipe compétitive, notamment avec l'attaquant argentin (originaire de Sorrente) Miguel Montuori, qui jouait auparavant au Chili, l'italien Giuseppe Virgili mais aussi avec l'ailier brésilien Julio Botelho, dit Julinho. Ce dernier avait été repéré lors de la Coupe du Monde 1954 par l'entraîneur florentin Fulvio Bernardini, qui le considérait comme le meilleur ailier droit du monde. Le milieu de terrain était composé de joueurs très techniques comme Guido Gratton, Armando Segato et Maurilio Prini (ou Claudio Bizzarri). En défense étaient alignés Beppe Chiapella, Ardico Magnini et Sergio Cervato. Le capitaine Francesco Rosetta faisait la liaison entre la ligne arrière et le milieu de terrain. Enfin, le gardien était le jeune Giuliano Sarti qui joua ensuite dans la glorieuse équipe de l'Inter Milan des années 1960.

Pour l'équipe de Fulvio Bernardini, cette saison ressembla à une marche triomphale. En effet, la Fiorentina arriva invaincue à la dernière journée où ils s'inclient 3-1 contre le Genoa à Marassi. Le scudetto était déjà acquis et fêté depuis le week-end précédent où, pour son dernier match à domicile, la Fiorentina battit 4-1 la Lazio Rome, le 27 mai 1956.

Lors de la saison 1956-1957, la Fiorentina participa à la Coupe des Champions et fut la première équipe italienne à disputer la finale de la prestigieuse compétition, contre le Real Madrid de Alfredo Di Stefano, au Stade Santiago Bernabéu de Madrid. Les Florentins perdirent ce match 2-0 après une succession d'erreurs arbitrales, notamment un but parfaitement valable refusé à Julinho et plusieurs fautes inexistantes offertes aux Merengues.

En championnat, la Fiorentina signe 4 seconde place consécutives et en 1961, elle remporte la première édition de la Coupe des Coupes contre les grands favoris du Glasgow Rangers, 2-0 puis 2-1. La Viola récidva l'année suivante en battant en finale l'Atletico Madrid, 1-1 puis 3-0.

En 1969, Florence remporta son deuxième championnat. Après un départ moyen, elle arriva à devancer le Milan AC et Cagliari. Le match décisif fut remporté 2-0 à Turin, contre l'ennemi : la Juventus. Les principaux joueurs de cette glorieuse saison étaient : Chiarugi, De Sisti, Amarildo, Esposito, Merlo, Maraschi, Ferrante, Brizzi, Rizzo et Superchi. L'entraîneur étant Bruno Pesaola.

[modifier] De Pontello à Cecchi Gori

[modifier] Les années 1970 : la décennie vide

Les années 1970, en dehors de la victoire en Coupe d'Italie en 1975, ne furent guère fameuses. La Fiorentina resta dans le ventre mou du classement, risquant même d'être relégué en Serie B en 1971 et en 1978. Des jeunes joueurs acquis lors de la première moitié des années 1970, comme Moreno Roggi ou Vincenzo Guerini seul Giancarlo Antognoni a confirmé tout son potentiel au plus haut niveau. Le centre de formation florentin donna aussi quelques bons joueurs, comme Claudio Desolati et Giovanni Galli. Les présidents Ugolini et Melloni n'avaient pas les moyens d'acquérir de grandes stars et les supporters florentins durent donc se contenter de joueurs honnêtes comme Alessio Tendi, Steno Gola, Giancarlo Galdiolo et Marco Rossinelli. L'équipe n'est donc jamais parvenue à de grands résultats.

[modifier] 1981-1982 : à un pas du titre

Dans les années 1980 arrivèrent de nouveaux dirigeants, avec à leur tête Flavio Pontello, chef d'entreprise dans le BTP. En 1981, Pontello décida de changer les symboles comme l'hymne du club et surtout le lys, ce qui ne manqua pas de provoquer la colère des supporters. Mais à cela, les nouveaux patrons du club florentin recrutèrent des joueurs de haut niveau : Francesco Graziani et Eraldo Pecci du Torino, le milieu de terrain argentin du FC Séville Daniel Bertoni, la révélation de l'AC Monza Daniele Massaro ou encore le solide défenseur Pietro Vierchowod, prêté par la Sampdoria Gênes.

Le patron de l'équipe sur le terrain était Giancarlo Antognoni mais le 9 octobre 1981, à la 57e minute de Genoa-Fiorentina (2-3), le portier gênois Silvano Martina blessa gravement le stratège florentin, qui perdit connaissance. Il resta privé de terrain pendant 4 mois suite à une fracture du crâne. Un moindre mal, puisqu'il aurait pu y rester.

Pour le remplacer, le directeur sportif Corsi, recruta Luciano Miani mais Antognoni était irremplaçable et il fit son retour contre Cesena pour une victoire 1-0 avant d'inscrire un but de 40 mètres lors d'un déplacement à Naples.

A la dernière journée, la Fiorentina et la Juventus étaient à égalité de points avec 44 unités. Le calendrier était le suivant : Fiorentina - Cagliari et Catanzaro - Juventus. Alors que la Viola se vit refuser un but inscrit par Graziani pour une faute peu évidente de Bertoni, la Juventus gagna 1-0 grâce à un penalty de Liam Brady consécutif à une faute de main d'un défenseur calabrais. Suite à cela, les supporters florentins inventèrent le slogan "Meglio Secondi che Ladri" ("Mieux vaut être seconds que voleurs").

[modifier] 1990 : Une finale et une contestation

En football, l'année 1990 en Italie est marqué, non seulement par la Coupe du Monde qui se déroula dans la péninsule, mais aussi par la révolte contre la famille Pontello dans l'affaire Roberto Baggio. La Fiorentina était retombée dans ses vieux travers en luttant pour le maintien. En revanche, elle obtenait de très bons résultats en Coupe UEFA éliminant, dans l'ordre, l'Atletico Madrid, le FC Sochaux, l'AJ Auxerre, le Dinamo Kiev et, en demi-finale, le Werder Brême.

En finale, pour la première fois dans l'histoire des coupes européennes, on retrouva deux équipes d'un même pays : la Fiorentina et la Juventus Turin. A l'aller, la Fiorentina s'inclina 3-1 sur la pelouse turinoise. Une rencontre qui déclencha immédiatement une polémique sur l'arbitrage de Emilio Soriano Aladrén, contestation illustrée par le défenseur Celeste Pin qui cria "Ladri !" au micro de la RAI. Le match retour se disputa à Avellino, le stade Artemio Franchi étant suspendu.

Mais les Florentins étaient plus inquiets pour une autre information. En effet, le lendemain de la défaite en finale de l'UEFA, Pontello annonça la vente de Roberto Baggio, véritable idole, à l'ennemi juré de la Juventus. Malgré cela, les dirigeants florentins annoncèrent leur intention de rester à la tête du club.

Cela déclencha une véritable colère de la part des supporters violets qui manifestèrent devant le siège du club ainsi qu'aux abords de la propriété des Pontello. Ces manifestations aboutirent à la vente du club par Pontello au producteur de cinéma Mario Cecchi Gori.

[modifier] Les années Cecchi Gori

[modifier] 1992-1993 : le retour en B

Pour sortir la Fiorentina du milieu de tableau, Cecchi Gori décida d'investir dans de nouveaux joueurs, notamment Stefan Effenberg et Brian Laudrup du Bayern Munich.

En début de saison, les résultats furent conformes aux attentes des dirigeants florentins, avec des hauts (victoire 7-1 contre Ancône) et des bas (défaite 3-7 contre le Milan AC). Mais le 3 janvier 1993, Vittorio Cecchi Gori, vice-président du club, licencia l'entraîneur Luigi Radice alors que l'équipe occupait la deuxième place du classement. En réalité, on prêtait à Radice une liaison avec Rita Rusic, la femme de Vittorio Cecchi Gori.

Le club florentin fit alors appel à Aldo Agroppi mais les résultats mitigés s'accumulèrent et Agroppi fut rapidement remplacé par Luciano Chiarugi et Giancarlo Antognoni qui ne réussirent pas à sauver la Fiorentina.

En effet, le 6 juin 1993, pour la dernière journée de championnat, Udinese et la Fiorentina sont au coude-à-coude pour le maintien. La viola accueillait Foggia pendant que l'Udinese se déplacait à Rome pour y affronter l'AS Roma. Malgré la victoire 6-2 de la Fiorentina contre les Apuliens, le match nul dans l'autre rencontre condamnait les Florentins à une descente en Serie B après 54 ans au plus haut niveau.

[modifier] Mort de Mario Cecchi Gori

Le 5 novembre 1993, le célèbre producteur Mario Cecchi Gori décéda, probablement d'un infarctus. Une foule immense assista à ses obsèques, l'applaudissant de longues minutes. Selon les voeux de Mario, la présidence du club fut donnée à son fils, Vittorio.

[modifier] Palmarès

[modifier] Effectif actuel (2007-08)

Gardiens
Défenseurs
Milieux
Attaquants

[modifier] Grands joueurs du passé

[modifier] Les entraîneurs

[modifier] Entraîneur actuel

[modifier] Anciens entraîneurs

[modifier] Liens externes