Égalité sociale

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Il y a différentes formes d’égalité relatives aux personnes et aux situations sociales concernées. Par exemple, on peut considérer l’égalité des sexes face à l’accès à l’emploi ; les personnes concernées sont des hommes et des femmes (des personnes de sexe différent) dont la situation sociale (commune) est l’accès à l’emploi. De même, l’égalité des chances fait appel à l’idée que les personnes devraient être dans les mêmes conditions pour se lancer dans la vie (entendez que toutes doivent avoir les mêmes possibilités, quelles que soient leur naissance et/ou hérédité). Un des combats en ce sens a été l’abolition des privilèges avec la révolution française de 1789.

L’égalité sociale s'applique aux droits et aux devoirs de l'Homme au regard de la justice.

La première Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (version française de 1789) commence par:

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.»

C'est en ce sens qu'il prend sa place dans la devise qui en découle : « Liberté, Égalité, Fraternité »


L'égalité c'est la distinction juste des parts relativement à un critère (égalité proportionnelle) ou l'égalité mathématique pure. Cette distinction a été faite par Aristote.

L'égalité sociale est associée à la démocratie. Elle est juridique et politique. Pour garantir une égalité sociale, il faut le respect de valeurs fondamentales comme la Liberté ou la Citoyenneté. L'égalité sociale ne nuit pas à la liberté, elle la promeut, et les sociétés où il y a privation de libertés sont des sociétés inégalitaires.

L'égalité sociale va plus loin que l'égalité des chances que l'on promet dans le but de faire passer la pilule. En effet, une égalité des chances ne garantit en rien une égalité des résultats en fin de processus. Il est donc nécessaire d'intervenir pour corriger les inégalités qui demeurent, et même si cette idée est critiquée par les tenants d'une méritocratie dans laquelle le mérite jouerait une place centrale parmi les critères de la Justice Sociale, il apparait nécessaire de garantir cette égalité de résultats.

L'égalité de ressources quant à elle parait être une utopie. C'est un égalitarisme strict qui n'est ni souhaitable (pour garantir de la Justice sociale, il ne faut pas oublier de prendre un minimum en compte le mérite sans lequel l'utilité sociale des personnes n'est pas reconnue), ni réalisable. Cette égalité est un idéal qui reste impossible, on ne peut espérer opérer qu'à une égalité d'opportunité de ressources. Ronald Dworkin dans son expérience avec les coquillages en arrive d'ailleurs à la conclusion que le principe normatif est la "considération égale de chaque personne".


Les libéraux: John Rawls, Théorie de la Justice. Il pose un voile d'ignorance, c'est-à-dire une société dans laquelle chaque citoyen ignorerait totalement la place qu'il va occuper. Alors le citoyen en arriverait à choisir deux principes : - Tout d'abord de vivre dans une société qui protège nos libertés avec un même système de libertés pour tous. - Ensuite de vivre dans une société qui maximise le Bien-être des personnes les moins favorisées. Les inégalités doivent être attachées à des fonctions ouvertes à tous dans des conditions d'égalité des chances. La propriété privée et le marché doivent générer de la richesse et assurer l'allocation efficace des biens. Problème de sa théorie, l'égalité sociale est réduite à l'utilité c'est-à-dire au bonheur qui paraît être une notion difficilement définissable en soi.


L'utilitarisme avec Jeremy Bentham : Pour atteindre l'égalité sociale il faut déjà pouvoir la mesurer. Il considère que la mesure de l'utilité permet de quantifier le niveau de Bien-être. Cela a plusieurs avantages : - possibilité de prendre des décisions rationnelles - création d'un étalon de mesure de l'état social d'une société - possibilité de trouver la société qui dispense le "plus grand bonheur pour le plus grand nombre"

[modifier] Bibliographie

  • Anne Fillon, "La plus égalitaire d'Europe - La Coutume du Maine", in Revue Historique et Archéologique du Maine, Le Mans, 2000, 3° série T. 20, tome CLI de la Collection, p.61 - 80 (ill.).

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