Éducation au Mali
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Le système éducatif malien, dont les objectifs ont été définis sous la présidence de Modibo Keïta, connaît une profonde évolution ces quinze dernières années avec l’augmentation de la scolarisation des enfants. Le taux brut de scolarisation[1] en 2001/2002 était de 64% (75 % pour les garçons, 54 % pour les filles)[2].
Malgré une politique faisant appel au secteur privé et une implication importante des ONG, le système éducatif malien reste confronté à de nombreuses difficultés : retard dans la scolarisation des filles, manque de moyens (infrastructures, manuels scolaires, personnel) dû notamment aux restrictions budgétaires imposées par les institutions internationales, classes surchargées, abandons fréquents.
À côté du système classique se développent d’autres formes de scolarisation comme les clos d’enfants pour les plus jeunes ou les médersas.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Sous la colonisation, l’école, qui avait comme objectif la formation des cadres de l’administration coloniale, touchait un nombre restreint d’enfants, inférieur à 10% ; le premier président du Mali indépendant, Modibo Keïta proclame l’éducation comme une priorité. La première république affiche comme volonté un enseignement de masse et de qualité, qui permettrait au Mali de disposer des cadres nécessaires pour le développement du pays. L’éducation doit préserver la culture et les valeurs maliennes, « décoloniser les esprits ». L’enseignement fondamental passe de 6 à 9 ans, l’examen de fin d’études primaires est supprimé. En 1962 la loi instituant le système éducatif est adoptée et un programme de construction d’écoles, de recrutement et de formation des enseignants et de fournitures d’équipement est décidé. À la fin des années 1960, un tiers des garçons et 20 % des filles sont scolarisés, soit trois fois plus qu’en 1960 à l’indépendance[3].
Le coup d’État militaire de 1968 et le régime autoritaire de Moussa Traoré donne un coup d’arrêt au processus. La fonction enseignante est dévalorisée, le corps enseignant et son syndicat, le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) sont réprimés. D’autre part, les économies budgétaires imposés par les organisations internationales (FMI, Banque mondiale) entraînent une baisse du budget de l’éducation nationale qui aura comme conséquences une diminution des effectifs enseignants, démotivés par des retards de payements. Ainsi, les effectifs d’enseignants de l’enseignement fondamental baissent de plus de 10 % entre 1985 et 1990[4]. En 1980, la ruralisation des écoles instaure leur autofinancement. La crise de l’école, les multiples conflits entre le régime de Moussa Traoré et les enseignants et les élèves entraînent la désaffection des familles pour l’école. Entre 1968 et 1989, le taux de scolarisation passe de 29 % en à 22 %[5].
Avec l’instauration de la troisième république et l’élection d’Alpha Oumar Konaré à la présidence de la République, l’éducation redevient une priorité, contrariée cependant par le manque de moyens. L’État fait appel au privé pour l’aider à accueillir une population scolaire plus nombreuse. En juillet 1994, l’enseignement privé est reconnu par l’État qui contrôle la conformité des programmes et organise les examens. Les écoles communautaires[6] créées, gérées et financées par des communautés villageoises ou des associations bénéficient de la reconnaissance et du soutien de l’État. Pour l'année scolaire 1997-1998, les 1 369 écoles communautaires accueillaient 83 360 élèves[7].
[modifier] Politique de l’éducation
[modifier] Le Prodec
En 1996, faisant face aux critiques du système éducatif et de ses faiblesses, les autorités maliennes décident de mettre en place un programme pluriannuel. En 1999 est validé avec la Banque mondiale le Programme décennal de développement de l’éducation (PRODEC) qui fixe comme objectif d’atteindre un taux brut de scolarisation de 95% au premier cycle de l’enseignement fondamental à l’horizon 2010. Onze axes prioritaires sont définis[8] :
- Une éducation de base de qualité pour tous
- Un enseignement professionnel adapté aux besoins de l’économie
- Un enseignement secondaire général et technique rénové et performant
- Un enseignement supérieur de qualité adapté aux besoins prioritaires et aux coûts maîtrisés
- Une utilisation des langues maternelles parallèlement à celle du français ;
- Une politique du livre et du matériel didactique et opérationnel ;
- Une politique soutenue de formation des enseignants ;
- Un partenariat véritable autour de l’école ;
- Une restructuration et un ajustement institutionnel nécessaires à la refondation du système éducatif ;
- Une politique de communication centrée sur le dialogue et la concertation entre tous les partenaires ;
- Une politique de financement soutenue, rééquilibrée, rationnelle et s’inscrivant dans la décentralisation.
La part de l’éducation dans le budget de l’état est passée de 26,60% en 2001 à 30,06% en 2004. Sur la période 2001-2004, 2 812 salles de classes ont été construites, 4 Instituts de formation des maîtres (IFM à Sikasso, Koro, Tominian et Nara) et 9 Centres d’animation pédagogique (CAP)[9].
Le Prodec a obtenu des résultats au niveau quantitatif. Le nombre d’élèves a presque triplé entre 1991/1992 et 2000/2001.
Niveau | 1991/1992 | 2000/2001 |
---|---|---|
Enseignement préscolaire et spécialisé | 10 000 | 24140 |
Enseignement fondamental | 510 000 | 1 385 000 |
Enseignement secondaire, technique et spécialisé | 23 630 | 86 158 |
Total | 543 630 | 1 495 298 |
L’accès à l’éducation de base est passé de 47,8% en 1996-1997 à 72% en 2004-2005[11].
La hausse de la scolarisation implique pour une part importante les écoles privées ou communautaires.
2001/2002 | 2003/2004 | |
---|---|---|
Écoles publiques | 61,3 % | 58,8 % |
Écoles communautaires | 18,3 % | 19,1% |
Médersas | 10,5 % | 12,7% |
Écoles privées | 9,9 % | 9,4 % |
[modifier] Le PISE
La deuxième phase du Programme d’investissement sectoriel de l’éducation (PISE II) s’étend sur la période 2001-2010. Son financement nécessite 562 milliards de francs CFA, dont 200 milliards pour l’investissement. Ce programme prévoit la construction et l’équipement de 1 370 salles de classe pour l’enseignement fondamentale, de 3 lycées et d’un institut de formation des maîtres. Il prévoit également la formation des enseignants ; l’acquisition de fournitures, et la mise en place de coins de lecture dotés de livres dans environ 50 % des salles de classes[12].
[modifier] La scolarisation des filles toujours en retard
Depuis le début, la scolarisation des filles est moins importante que celle des garçons. En 2002, le taux brut de scolarisation des filles était de 56,7% contre 77,9% pour les garçons[13]. Ces inégalités existent à tous les niveaux du système éducatif. Présentes dès l’enseignement fondamental, elles augmentent avec la poursuite des études dans le secondaire.
Pourtant, la scolarisation des filles progresse. Ainsi, le taux net de scolarisation des filles est passé de 15,4% à 32,6% entre 1989 et 1997. Mais sur la même période, le taux net de scolarisation des garçons a augmenté de 25,8% à 47,1%. Les écarts restent donc très importants malgré les volontés affichées des autorités.
Filles | Garçons | Ensemble | |
---|---|---|---|
1989/1990 | 15,4% | 25,8% | 20,7% |
1990/1991 | 16,2% | 27,3% | 21,8% |
1991/1992 | 17,3% | 28,6% | 23,0% |
1992/1993 | 19,2% | 30,2% | 24,7% |
1993/1994 | 21,9% | 34,7% | 28,3% |
1994/1995 | 28,4% | 39,6% | 33,9% |
1995/1996 | 26,2% | 39,7% | 32,9% |
1996/1997 | 29,7% | 46,6% | 38,2% |
1997/1998 | 32,6% | 47,1% | 39,9% |
De multiples facteurs se combinent pour expliquer ce retard dans la scolarisation des filles :
- facteur culturel : beaucoup de maliens considèrent encore que la place de la fille est de rester auprès de sa mère pour l’aider dans les tâches domestiques. Les mariages précoces sont également un frein à la scolarisation et surtout à la poursuite d'étude longue par les filles[15]
- facteur économique : les frais de scolarité (inscriptions, achats de fournitures, vêtements) représentent un sacrifice financier important dans un pays où plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté. Souvent, les familles font le choix de n'envoyer qu'un ou deux de leurs enfants, le choix se porte alors plus souvent sur les garçons.
[modifier] Des inégalités géographiques
En 2001, 1,2 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés[16]. L’accès à l’enseignement fondamental et secondaire est largement conditionné par le lieu d’habitation. Les enfants citadins ont plus de chance d’accéder à l’école que les enfants ruraux[17].
Il n’est pas rare que les enfants en milieu rural fassent plusieurs dizaines de kilomètres pour aller à l’école fondamentale. Le développement des écoles communautaires pourrait permettre de combler progressivement le retard de scolarisation en milieu rural.
[modifier] Le problème de la qualité
Le Mali a fait d’importants progrès quantitativement ces quinze dernières années. Par contre, la qualité de l’enseignement n’a pas progressé. L’afflux de nouveaux élèves ne s’est pas accompagné suffisamment de constructions d’écoles et surtout de recrutement de maîtres. Les classes se retrouvent alors surchargées, avec parfois plus de 100 élèves par classe. Le système de la double vacation s’est ainsi développé (la moitié des enfants fréquentent l’école la matin, l’autre moitié l’après-midi) de même que les classes à double niveau. Pour combler le manque de maîtres titulaires, l’État a fait appel à des auxiliaires, moins bien formés et moins payés.
Le pays connaît également un déficit de manuels scolaires. Il n’est pas rare qu’un livre serve pour trois ou quatre élèves.
Les élèves se trouvent placés dans de mauvaises conditions d’apprentissage. Le taux d’abandon est très important. En 2000, il est de 24,8% dans le premier cycle de l’enseignement fondamental était (20,6% pour les garçons, 30,6% pour les filles)[16].
La qualité de l’enseignement représente un défi pour le Mali.
[modifier] La pédagogie convergente
Dans les écoles fondamentales à Pédagogie Convergente, la langue maternelle est la langue d’enseignement les 3 premières années. Le français, introduit en 2e année sous forme d'expression orale et de « bain de langage », est enseigné à partir de la 3e année.
La pédagogie convergente utilise des méthodes actives d’apprentissage et favorise le travail en groupe.
Elle a été introduite en 1979 dans quatre écoles expérimentales d’enseignement en bambara dans les régions de Koulikoro et de Ségou et s’est généralisée ensuite. En 1991, 108 écoles utilisant quatre langues nationales fonctionnait au Mali[18].Son introduction est une réponse à l’échec important dans le premier cycle de l’enseignement fondamental : taux de redoublement de 29%, taux d’abandon supérieur à 15%[7].
[modifier] Crise ivoirienne
Depuis 2002, la guerre civile de Côte d'Ivoire a entraîné des difficultés de fonctionnement dans la zone frontalière, dans la région de Sikasso. L’afflux d’élèves rapatriés de Côte d’Ivoire a été important entraînant une surcharge excessive des classes, qui ont pu accueillir plus de 200 élèves à Sikasso. D’autre part, de nombreux élèves qui avaient interrompus leurs études en Côte d’Ivoire n’ont pu les reprendre au Mali en raison de l’inexistence de certaines filières[19].
[modifier] L’organisation du système éducatif
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[modifier] Enseignement préscolaire
L’enseignement préscolaire dans les jardins d’enfants est peu développé au Mali. En 1997/1998, le taux de scolarisation y était de 1,74 % (1,69% pour les filles et de 1,80% pour les garçons)[7].
[modifier] Enseignement fondamental
L’éducation fondamentale comprend deux cycles : un de six ans (de la 1re à la 6e année) et un de trois ans (7e à 9e année). Au Mali, on dénombre 3 600 écoles primaires publiques abritant 15 000 classes. Il y a 15 300 enseignants pour près d’un million d’élèves, soit en moyenne un maître pour 66 élèves[20]. À la fin du premier cycle, les élèves passent un examen d’entrée en 7e, le certificat de fin d'études du premier cycle de l'enseignement fondamental.
Année | Nombre de candidat |
---|---|
2004 | 190 550 |
2005 | 195 269 |
2006 | 207 780 |
À la fin du second cycle, les élèves passent le Diplôme d’Études Fondamentales (DEF).Il comporte des épreuves de français, physique-chimie, d’anglais et de mathématiques. L’histoire, la géographie, les sciences naturelles et l’éducation civique et morale sont évaluées en contrôle continu. En juin 2005, 103 110 candidats étaient inscrits au DEF[22]. En juin 2006, ils étaient 119 822[23], et en 2007, 130 858 candidats étaient inscrits, 114 005 ont composé et 81 091 ont été admis[24]. Après le DEF, les élèves peuvent s’orienter vers l’enseignement secondaire général ou vers l’enseignement technique et professionnel.
[modifier] Enseignement secondaire
L’enseignement secondaire se partage entre l’enseignement secondaire général dans les lycées de la 10e à la 12e année, sanctionné par le baccalauréat et l’enseignement secondaire technique, sanctionné par un baccalauréat technique. En 2005, 33 236 candidats se sont présentés pour le baccalauréat. 15 321 d’entre eux ont réussi soit 44,18 %[25]. En juin 2007, 39 075 candidats ont passé les épreuves du baccalauréat[26].
Regroupement académies | Nombre de candidats | Nombre d’admis | Taux de réussite |
---|---|---|---|
Bamako Rive droite | 9633 | 4626 | 48,02 % |
Bamako Rive gauche | 11186 | 4074 | 36,42 % |
Gao-Kidal | 801 | 419 | 52,31 % |
Mopti-Douentza-Tombouctou | 2269 | 1144 | 50.42 % |
Sikasso-Koutiala | 4489 | 2240 | 49,90 % |
Koulikoro-Kati | 1597 | 686 | 42.96 % |
Kayes-Kita | 1280 | 537 | 41,95 % |
Ségou-San | 1981 | 959 | 40,41 % |
[modifier] L'enseignement supérieur
En 1962, en vue de former rapidement des cadres pour le pays récemment indépendants, des grandes écoles sont créées dans différents domaines[27]. Au fil des décennies, ces grandes écoles accueillent de plus en plus d'étudiants et arrivent à saturation.
Après l'établissement de la démocratie suite à la chute du régime de Moussa Traoré en 1992, à laquelle les étudiants ont largement participé, un réforme de l'enseignement supérieur est mis en place. Les responsables politiques s'appuie sur le réseaux des grandes écoles existantes et tient compte des expériences des pays voisins.
La loi du 8 septembre 1993 a créé l'Université du Mali et lui définit comme mission principale[28] :
- la formation supérieure générale et professionnelle,
- la recherche et la promotion de la recherche scientifique et technologique,
- la diffusion des connaissances et de la culture.
L'Université du Mali devient effective en novembre 1996. En 2002, une ordonnance transforme l'Université du Mali qui devient Université de Bamako, un établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel chargé des missions relatives à la formation supérieure dans ses divers aspects et participe à la recherche scientifique, technique et technologique[29].
Elle comprend[30] :
- 4 facultés:
- Faculté des sciences et techniques (FAST);
- Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH);
- Faculté des sciences juridiques et économiques (FSJE);
- Faculté de médecine, de pharmacie et d'odontostomatologie (FMPOS);
- 3 instituts:
- Institut universitaire de gestion (IUG);
- Institut supérieur de formation et de recherche appliquée (ISFRA);
- Institut polytechnique rural (IPR);
- 2 écoles supérieures:
- École nationale d'ingénieurs (ENI);
- École normale supérieure (ENSUP);
Année | Étudiants [réf. nécessaire] |
---|---|
1996/1997 | 10 774 |
2000/2001 | 21 861 |
2003/2004 | 29 591 |
2004/2005 | 33 103 |
Les facultés FAST, FLASH et FSJE ont des cursus construits sur plusieurs niveaux : DEUG (bac + 2), licence (bac + 3), Master (bac + 5) et doctorat (bac + 8).
La Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines regroupe six départements d'enseignements et de recherche (DER) : arts, géographie, histoire et archéologie, langues, lettres et sciences sociales. La Faculté des sciences juridiques et économiques regroupe deux DER (science économique et droit) ainsi que trois structures : la Cellule de perfectionnement en administration et en gestion (CEPAG) pour la formation en cours d'emploi ; Le Centre d'études et de recherche économique et sociale (CERES) et le Programme africain pour la participation démocratique des travailleurs (PADEP). La Faculté des sciences et techniques regroupe deux DER : Chimie, Biologie, Géologie et Math, Physique, Chimie. La Faculté de médecine, de pharmacie et d'odontostomatologie forme les médecins en 7 années et les pharmaciens en 6 années.
Le nombre d'étudiants à l'Université de Bamako ne cesse de croître alors que les moyens et les infrastructures sont insuffisants[31]:
[modifier] L’éducation non scolaire
[modifier] Les clos d’enfants
Les clos d’enfants sont des structures alternatives pour les enfants âgés de 3 à 6 ans. Des animatrices bénévoles ou rémunérées gardent les enfants et leurs proposent des jeux, des chants et des histoires issus du patrimoine culturel local. Après une première expérience en 1997 à Bamako, les clos d’enfants se sont développés à travers le pays. En 2006, on compte 60 clos d’enfants accueillant 1500 jeunes enfants. Soutenus par l’Unesco, l’Unicef et la FiCeméa (Fédération internationale des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active), les clos d’enfants ont été intégrés en 2001 au programme de développement de la petite enfance du ministère de l’Éducation nationale. Les clos d’enfants sont moins onéreux que les jardins d’enfants[32].
[modifier] Les centres d’éducation au développement
Les Centres d’éducation au développement (CED) ont été créés au Mali au début des années 1990, dans un premier temps dans la région de Koulikoro avant d’être étendus aux autres régions. Ils accueillent les enfants âgés de 9 à 15 ans non scolarisés afin de leur faire suivre un cycle d’étude de quatre années avec une formation générale (calcul et apprentissage de la lecture et de l’écriture en langue locale dans un premier temps, français à partir de la deuxième année) et formation professionnelle en liaison avec les besoins locaux.
Les CED reposent sur un partenariat entre :
- la communauté villageoise qui assure le recrutement d’un éducateur, la main d’œuvre pour la construction de l’école et élit un comité de gestion ;
- L’État qui assure l’équipement notamment en manuels;
- Une organisation non gouvernementale qui assure le financement et la formation et le suivi
[33].
Le Mali comptait 202 centres d'éducation pour le développement (CED) en 1994 ; 618 en 2002 et 981 en 2005 accueillant 28 715 apprenants[34].
[modifier] L’enseignement religieux islamiques : Les médersas et les écoles coraniques
Les écoles coraniques sont des établissements privés dispensant en arabe une éducation religieuse exclusivement consacré à l’islam. Les enfants y apprennent par cœur les versets du Coran et consacrent une partie plus ou moins importante de leur temps à la mendicité. Amadou Guindo, maître coranique, estime que la mendicité avait été institué par Macina Sékou à Mopti afin de permettre aux familles défavorisées d’inscrire leurs enfants dans son école. Chaque élève avait donc chaque jour un petit temps, 10 à 15 minutes, pour aller quêter sa nourriture. Le système a été détourné et souvent, les élèves passent la grande partie de la journée à mendier pour leur maître au lieu d’étudier[35].
Les médersas sont des écoles privées offrant un enseignement religieux à côté de l’apprentissage de la langue française, de la lecture, de l’écriture et du calcul.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- Mamadou Kani Konaté, Mouhamadou Guèye, Théodore Nseka Vita, Scolarisation des enfants au Mali selon le profil des ménages et étude de leur maintien à l’école - Contribution au rapport mondial de suivi 2003 sur l’éducation pour tous, Unesco, Bamako, Juin 2003 [lire en ligne]
- Dr Mamadou Mana Konaté, Pathé Tamboura, Étude prospective/Bilan de l’éducation en Afrique. Le cas du Mali, Bamako, Association pour le développement de l’éducation en Afrique, Ministère de l’Éducation de base, 1999 [lire en ligne]
- Samba Traoré, La pédagogie convergente, son expérimentation au Mali et son impact sur le système éducatif, UNESCO : Bureau international de l’éducation, 2001 [lire en ligne]
- Marianne Ophein (Université d'Oslo, Norvège), Les filles et l'école au Mali, Nordic Journal of African Studies 9(3): 152-171 (2000) [lire en ligne]
[modifier] Notes et références
- ↑ Taux de scolarisation :
- Le taux brut de scolarisation (TBS) = Population scolarisée (fréquentant l’école fondamentale quel que soit l’âge) /Population scolarisable (en âge d’aller à l’école, entre 7 et 12 ans).
- Le taux net de scolarisation (TNS) = Population scolarisée et ayant entre 7 et 12 ans par rapport à la population scolarisable.
- ↑ CPS/MEN, 2002, cité par Véronique Hertrich et Seydou Keïta, Questions de population au Mali, INED Paris et CNRST, CERPOD, DNSI (Bamako) et Université du Mali (Bamako).
- ↑ Véronique Hertrich et Seydou Keïta, Questions de population au Mali.
- ↑ Marie-France Lange et Olivier Gisselbrecht (1999), cités par Véronique Hertrich et Seydou Keïta, Questions de population au Mali
- ↑ SALL Alioune, Quelle école au Mali ?, Textes fondamentaux 1962-1994, Bamako, SODIFI, 1994 cité par Véronique Hertrich et Seydou Keïta, Question de population au Mali
- ↑ Le décret n°94-448/PRM portant règlementation des écoles communautaires en République du Mali les définit comme des établissement privés d’éducation de base à but non lucratif ayant pour objectif de faire acquérir et de développer des connaissances instrumentales et professionnelles.
- ↑ a b c d Dr Mamadou Mana Konate et Pathé Tamboura, Étude prospective / Bilan de l’éducation en Afrique : Le cas du Mali, Bamako, Association pour le développement de l’éducation en Afrique, Ministère de l’Éducation de base, 1999 [lire en ligne]
- ↑ Ministère de l’Éducation Nationale du Mali cité par Afribone
- ↑ a b Rapport de la Banque Mondiale sur le Programme d’Investissement du Secteur de l’Education (PISE), cité par Moussa Touré, Système éducatif malien : Des progrès réalisés selon la Banque Mondiale, Le Soir de Bamako, 8 août 2005.
- ↑ Source : Annuaire statistique du Mali, 2000, DNSI, cité par le site des Nations unies au Mali.
- ↑ La Banque Mondiale accorde une enveloppe d’environ 17,5 milliards de Fcfa au Mali, pour l’éducation, Afribone, 4 septembre 2006
- ↑ Assemblée nationale : à l'unanimité, l'Essor 13 novembre 2007
- ↑ Almahady M. Cissé, Scolarisation des filles : Des obstacles, encore des obstacles, Le Républicain, 25 avril 2006
- ↑ Francine Ahouanmènou-Agueh, Étude rétrospective sur l’éducation des filles au Mali et Utilisation du modèle de simulation pour la gestion de l’éducation, Office of Women in Development, août 2002 [lire en ligne]
- ↑ Marianne Ophein, les filles et l'école au Mali, Université d'Oslo, Norvège, Nordic Journal of African Studies, 2000 [lire en ligne]
- ↑ a b Rapport mondial de suivi de l’Éducation pour tous, Unesco 2005
- ↑ Enquête sur les dynamiques familiales et l’éducation des enfants au Mali (EDFEEM-2000), cité dans Scolarisation des enfants au Mali selon le profil des ménages et étude de leur maintien à l’école - Contribution au rapport mondial de suivi 2003 sur l’éducation pour tous [lire en ligne]
- ↑ Samba Traoré, La pédagogie convergente, son expérimentation au Mali et son impact sur le système éducatif, UNESCO : Bureau international de l’éducation, 2001 [lire en ligne]
- ↑ Yacouba Yaro, Marc Pilon et Idrissa Kaboré, Éducation et conflit en Afrique de l'ouest. Conséquences du conflit ivoirien sur l'éducation dans les pays limitrophes : un état des lieux au Burkina et au Mali, 2005, cité par C. Diawara, L’école malade du conflit ivoirien, L’Essor (Mali), 8 janvier 2007.
- ↑ Annuaire national des statistiques scolaires de l’enseignement fondamental (2005-2006) publié en août 2006 par le ministère de l’Éducation nationale cité par Yaya Sangaré dans École publique de Filamana: Deux maîtres pour six classes, Les Échos, 16 octobre 2006
- ↑ Nombre de candidat au certificat de fin d'études du premier cycle de l'enseignement fondamental (examen d’entrée en 7e) Examens de fin d'année : le CEP ouvre le bal, L’Essor, 29 mai 2006
- ↑ Examens scolaires : DEF et BT bouclent la boucle, L’Essor, 13 juin 2005
- ↑ L’Essor, 8 juin 2006
- ↑ DEF 2007, une année faste, L’Essor, 18 juillet 2007
- ↑ Bac 2005 : un léger mieux, L’Essor, 12 juillet 2005.
- ↑ Examen du Baccalauréat malien, Les échos, 4 juin 2007.
- ↑ Historique de l'Université de Bamako [lire en ligne]
- ↑ Loi n° 93-060/ du 8 septembre 1993
- ↑ Communiqué du conseil des ministres du 19 octobre 2005
- ↑ Présentation de l'Université du Mali sur le site du Ministère des maliens de l'extérieur [lire en ligne]
- ↑ Communiqué du conseil des ministres du 19 octobre 2005
- ↑ Fousséni Traoré, Mali : à l'école du savoir-vivre…, Syfia, 16 juin 2006 [lire en ligne]
- ↑ Action sud, Les Centres d'Education au Développement au Mali [lire en ligne].
- ↑ Communiqué du conseil des ministres du 17 janvier 2006
- ↑ Salimata Fofana, Lutte contre la mendicité à Bamako : Des ONG s’attaquent au phénomène, Le reflet, 12 mai 2003 [lire en ligne].
La version du 24 juin 2007 de cet article a été reconnue comme « bon article » (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l’ayant promu. |