Écotourisme

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L'écotourisme ou le tourisme vert est une des formes du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature (écosystèmes, mais aussi agrosystémes et tourisme rural, voire d'écologie urbaine (jardins écologiques, Espaces verts écologiques, réserves naturelles urbaines et autres sujets du domaines de l'écologie urbaine...).

Tapanti national park
Tapanti national park

Sommaire

[modifier] Éléments de définition

Ce tourisme écologique a pour objectif principal de découvrir ou faire découvrir la Nature, des paysages ou des espèces particulières (Ex. lions ou éléphants au Kenya, observation et/ou étude des oiseaux ou des baleines), tout en respectant les écosystèmes, voire en contribuant à les restaurer, dans une approche volontaire de "remboursement de la dette écologique" générée par ce tourisme, qui par ailleurs cherche à diminuer son empreinte écologique.

L'activité écotouristique comporte généralement une part d'éducation et d'interprétation, et aider à faire prendre conscience de la nécessité de préserver le capital naturel et le capital culturel. L'écotourisme doit avoir des conséquences environnementales positives et contribuer au bien-être des populations locales.

[modifier] Développement et perspective

Le tourisme étant l'un des secteurs qui connaît le plus fort taux de développement dans le monde, l'écotourisme devient un des moyens de valoriser la biodiversité, à l'inverse du tourisme de masse qui dégrade les milieux naturels, en intégrant une dimension éthique et écocitoyenne.

[modifier] Principes et critères

L'association des principes de l'écotourisme avec ceux du développement durable (et donc de la conservation de la nature) rencontre les faveurs de nombreux organismes internationaux (ONU, ONG, Gouvernements et leurs agences..). Il doit pour ces derniers satisfaire à plusieurs critères, tels que[1],[2] :

  • La « conservation », nécessaire à la préservation de la biodiversité et de ses fonction... à travers la protection, voire la restauration des écosystèmes. L'opérateur touristique devrait justifier de l'absence d'efforts de conservation quand de tels efforts n'existent pas ;
  • Éduquer des voyageurs sur l'importance de la conservation ;
  • Respecter de la diversité culturelle et ses liens à l'environnement ;
  • Minimiser les impacts négatifs sur la nature et la culture que pourrait endommager une activité touristique (incluant le voyage pour l'accès à la destination) ;
  • L'écoresponsabilité du voyagiste doit être mise en avant par des évaluations basées sur des preuves, principes et critères clairs et transparents. Ce dernier doit travailler coopérativement avec les autorités et populations locales pour que l'activité écotouristique apporte un double bénéfice, une réponse aux besoins locaux de développement et aux besoins de conservation de la nature.
  • revenus et autres bénéfices directs pour les populations de l'aire concernées et pour celles qui en sont riveraines, et pour la la protection, gestion, restauration, conservation et surveillance de la nature et des zones protégées (incluant aires marines protégées incluses dans la zone de projet ou en aval de cette zone le cas échéant);
  • développer très en amont la planification territoriale du tourisme pour en limiter et/ou compenser les impacts négatifs, et les adapter au mieux aux caractéristiques des régions naturelles et des habitats visités, si possible avant d'y lancer le tourisme, en épargnant les zones trop vulnérables (coeur d'habitat, réserve intégrale, sanctuaires de nature..), et corriger ces plans en fonction des retours d'expérience et évaluation des impacts du tourisme.
  • vérifier que la pression de l'écotourisme soit toujours inférieures aux limites naturelles et aux changements acceptables socialement pour la population autochtone et locale, avec des seuils à déterminer en amont par des chercheurs, avec la population.
  • Les principes et critères généraux du développement durable doivent être respectés par l'écotourisme, incluant la constitution ou l'utilisation d'infrastructures (accueil, routes, pirogues et autres moyens de transport..) de haute qualité environnementale (HQE) et un usage minimal et compensé des ressources fossiles ou pas, peu, difficilement ou coûteusement renouvelables, (naturelles ou fossiles)
  • l'encouragement du développement durable, en fournissant des emplois aux populations locales et autochtones.
  • le partage des bénéfices socio-économiques et socio-culturels avec les communautés locales, en obtenant leur plein accord et accord éclairé, pour une participation à l'activité écotouristique et à la gestion de ses impacts.

Pour de nombreux pays, l'écotourisme n'est plus préconisé comme une activité marginale destinée à financer la protection de l'environnement mais parce qu'il y est devenu un secteur moteur d'une économie nationale, et un moyen de générer des revenus. Par exemple, dans des pays tels que le Kenya, l'Équateur, le Népal, le Costa Rica et Madagascar, l'écotourisme est devenu la principale source de devises.

[modifier] Critiques ou limites

Certains craignent des dérives en raison de la définition souvent assez souple de l'écotourisme ou du manque d'indicateurs et critères pour ce domaine relativement "nouveau" (bien que d'un tourisme naturaliste, d'exploration et d'aventure existe depuis plusieurs siècle). Ils estiment que l'écotourisme justifie trop souvent des hôtels ou structures artificiellement imposées ou placées au beau milieu de splendides paysages, au détriment des écosystèmes locaux. Selon eux, l'écotourisme doit avant tout sensibiliser les gens à la beauté et à la fragilité de la nature. Ainsi, certains opérateurs n'hésitent pas à proposer des parcours en 4x4, des piscines et l'air conditionné sans soucis de leur impact différés sur la faune et la flore ou les ressources naturelles locales. Un nombre croissant de voyages aériens ou de croisière emportent, avec une lourde empreinte écologique, des passagers vers l'arctique ou l'antarctique pour leur faire découvrir la beauté des paysages et la menace que constitue le réchauffement climatique, mais en y contribuant.Ce genre d'activités parfois dite « lavage vert » par les professionnels du secteur, cache un « tourisme de masse » conventionnel présenté comme « vert ».

[modifier] Géographie de l'écotourisme

Il a souvent été d abord lié à un tourisme de découverte ou d'aventure, très orienté vers les pays tropicaux, les plus riches en biodiversité;
Une tendance existe aussi de tourisme de proximité, s'appuyant sur le ressources naturelles proches et en particulier sur les réserves naturelles et les forêts.
Les États-Unis est réputé constituer le principal réservoir d'écotouristes (plus de 5 millions de personnes chaque année). La majorité des autres écotouristes provient d'Europe et de l'élite de certains pays du Sud.

[modifier] Voir aussi

Indicateur de biodiversité

[modifier] Notes et références

  1. (en) Guide pour l'écotourisme (1ère partie, PDF, ONU)
  2. (fr)Guide des bonnes pratiques en Tourisme durable (ONU, 2005, PDF).